Jugée en appel devant la cour d'assises d'Evreux pour le meurtre de son conjoint violent, cette mère de famille de la région de Dieppe a été condamnée le 23 octobre 2021 à la même peine qu'en première instance aux assises de Seine-Maritime en 2020.
Une peine de dix ans de réclusion criminelle a été prononcée samedi soir (23 octobre 2021) en appel aux assises de l'Eure à l'encontre d'Alexandra Richard, 43 ans, condamnée pour "meurtre sur conjoint" pour avoir tué son compagnon violent en 2016.
A Evreux, les jurés de la cour d'assises d'appel n'ont donc pas donc retenu la légitime défense. A l'énoncée du verdict, quelques pleurs dans les rangs de la famille d'Alexandra Richard ont été entendus dans la salle d'audience. En montant dans le fourgon de la pénitentiaire, Alexandra Richard a lancé à ses enfants "bisous je vous aime".
Longtemps perçue comme superficielle, la technologie est devenue indispensable depuis le début de la crise sanitaire. Avec son créateur, le Japonais Masahiro Hara, «Libération» raconte l’ascension de cette invention longtemps délaissée.
Si bouger est bénéfique pour la santé, ça l’est également pour notre agilité intellectuelle : nos capacités cognitives et notre créativité en sont boostées.
Dix mille pas et plus. « A chaque fois, au bout de quinze ou vingt minutes de course, j’ai l’impression d’y voir plus clair dans ma tête », raconte cette collègue qui fait du jogging trois fois par semaine. Au fil de sa séance surviennent, par exemple, de nouvelles idées de sujets, l’attaque d’un article (son début) qui tardait à venir. Elle désamorce aussi des inquiétudes, en « trouvant dans [sa] tête qui court la bonne formule pour parler à quelqu’un, organiser quelque chose».
Ce constat que tête et jambes vont de pair ne date pas d’hier. « Au moment où mes jambes commencent à bouger, mes pensées commencent à couler, comme si j’avais donné de l’air au ruisseau à l’extrémité inférieure et qu’en conséquence de nouvelles fontaines s’y déversaient à l’extrémité supérieure »,théorisait le philosophe Henry David Thoreau, au milieu du XIXe siècle. Son contemporain Friedrich Nietzsche, grand marcheur, est même allé jusqu’à prétendre que « seules les pensées qu’on a en marchant valent quelque chose ».
Amélioration des performances cognitives
Qu’en dit la science ? S’agissant de la pratique régulière d’une activité physique (AP), ses multiples bénéfices pour le cerveau ont été bien documentés. Il est notamment démontré que bouger améliore les performances cognitives et protège des maladies neurodégénératives. Les données sont plus nuancées s’agissant des effets « aigus » d’une séance sportive. « Quasiment toutes les études retrouvent une augmentation des performances cognitives, plus ou moins marquée selon le type d’activité physique, l’âge des participants, les fonctions testées, résume Olivier Dupuy, enseignant-chercheur au laboratoire MOVE (mobilité, vieillissement et exercice), à l’université de Poitiers. Les bénéfices sont présents dès les quinze premières minutes de la séance et persistent jusqu’à une heure, voire deux, après la fin de celle-ci. » Ces effets aigus sur les performances cognitives sont plus nets sur les fonctions dites « exécutives » : la mémoire de travail, la flexibilité, l’inhibition et la planification. Ces fonctions correspondent surtout au cortex préfrontal.
Les bienfaits d’une séance sur l’humeur et le niveau de stress – liés à la libération de neurotransmetteurs et d’endorphines – peuvent aussi contribuer au boost des performances cognitives, souligne Olivier Dupuy.
Quid de l’effet d’une marche, d’un jogging ou d’un tour de vélo sur la créativité ? Si les témoignages sont légion, les études scientifiques sur le sujet sont plus rares, et pas toujours faciles à interpréter, ce paramètre étant plus subjectif que les fonctions cognitives. Dans un article de 2014 humoristiquement titré « Donnez des jambes à vos idées », deux scientifiques américains de l’université de Stanford détaillent les résultats positifs de quatre expériences.
Dans différentes conditions de marche – sur tapis roulant, en extérieur… –, les volontaires ont été soumis à des tests pour évaluer leur pensée convergente (capacité à trouver une réponse à un problème donné par un raisonnement logique) et divergente (processus permettant de trouver plusieurs réponses en produisant des idées créatives). « La marche favorise la libre circulation des idées et constitue une solution simple et robuste pour atteindre les objectifs d’augmentation de la créativité et de l’activité physique », concluent les chercheurs. Il y a cent soixante-dix ans, Henry David Thoreau avait déjà compris beaucoup de choses.
parMaïté Darnault, envoyée spéciale à Millery (Rhône) et photos Bruno Amsellem publié le 21 octobre 2021
L’auxiliaire de vie Sylviane Tourre se rend chez une dizaine de personnes âgées chaque semaine. Au-delà des soins et du ménage, c’est sa présence qui importe.
Après avoir délaissé un BEP de sténodactylo, elle a «multiplié les boulots».«Serveuse, téléprospectrice, factrice – on disait préposée –, vendeuse, ouvrière…» égrène Sylviane Tourre, 58 ans. Puis elle est devenue conductrice-accompagnatrice de personnes handicapées durant onze ans. Celle qui aime «le contact» a voulu pousser son expérience pour «être au plus près», en obtenant ses diplômes d’aide médico-psychologique et d’auxiliaire de vie sociale. Silhouette menue, coupe courte, yeux marron soulignés d’un trait d’eye-liner pailleté et lunettes à fine monture, Sylviane Tourre est plus qu’une technicienne du soin auprès de la dizaine de personnes âgées chez qui elle se rend chaque semaine.
Enjeu de santé majeur, la dépression touche près d’un Français sur dix. Une pathologie qui, dans un cas sur trois, résiste aux traitements classiques. D’où la création à l’hôpital Guillaume Régnier de Rennes, d’un centre d’expertise utilisant les thérapies les plus pointues. Présentation par le professeur Dominique Drapier.
Points clés de la vague 28 (28 septembre - 5 octobre 2021)
80 % des Français déclarent avoir une perception positive de leur vie en général. Niveau bas, - 5 points par rapport au niveau hors épidémie, tendance stable.
16 % des Français montrent des signes d’un état dépressif. Niveau élevé, + 6 points par rapport au niveau hors épidémie, tendance en hausse, + 3 points par rapport à la vague 26 (15-21 juillet).
Du haut de ses 95 ans, l'artiste et collectionneur Armand Avril contemple la vie avec humour, créant avec simplicité des tableaux-assemblages à partir d'objets modestes, récupérés ici ou là… Le Musée d'Art brut, singulier et autres lui consacre une exposition temporaire jusqu'à fin décembre 2021.
Une ascendance artistique
Né en 1926 d’un père peintre en lettres – membre du groupe Témoignage – Armand Avril a souvent reçu dans son enfance comme injonction, quand il se trouvait avec son père, de “filer au musée plutôt que de rester à ne rien faire à la maison”. Il a gardé de cette période le plaisir de fréquenter les musées, mais aussi la sensation de n’être jamais assez intellectuel ni cultivé pour un père qui mettait la barre très haut. Un père trop tôt disparu, en déportation, mais dont il parle encore beaucoup maintenant. La grande référence de sa vie.
Armand Avril, bien que devenu artiste depuis, est un homme très modeste. Il se réjouit de “la chance” qu’il a eue tout au long de sa carrière, que ses œuvres se vendent dès sa première exposition, mais est trop humble pour imaginer même avoir du talent.
Une évolution qui le ramène toujours au plaisir du geste
Il a fait ses débuts en s’essayant à la peinture sur papier à l’huile ; c’est sa période des Dubonnet, variations sur les publicités du même nom signées par le graphiste Cassandre. Il faut dire qu’à Cotignac (Var) où il vit, il passait chaque jour devant des publicités Dubonnet.
Une journée de sensibilisation à la lutte contre la stigmatisation des personnes atteintes de troubles mentaux, a été organisée vendredi à Fès, à l’initiative de l’hôpital psychiatrique Ibn Al Hassan, relevant du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Hassan II.
Cette manifestation, qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, tend à promouvoir les droits des personnes atteintes de troubles mentaux, à lutter contre les préjugés associés à ces patients et les accompagner dans leur rétablissement, tout en favorisant leur intégration dans la société.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, envisage d’assouplir les règles d’utilisation des champignons hallucinogènes dans la recherche médicale. En tout cas pour la psilocybine. De quoi s’agit-il ?
Les champignons qualifiés d’hallucinogènes sont classifiés parmi les substances psychotropes par la convention internationale de 1971 sur les substances psychotropes. La psilocybine, qui constitue le principal composé hallucinogène de la plupart de ces champignons, produit des effets variés lorsqu’il est consommé. Ils peuvent se manifester par un " léger sentiment de relaxation, des étourdissements, de l’euphorie, une amplification visuelle (couleurs plus brillantes), des perturbations visuelles (surfaces mouvantes, vagues), des délires, une perception altérée de la réalité, des images et des visages ou hallucinations véritables… ", rapporte la European monitoring center for drugs and drug addiction.
Basée à Zurich, la start-up DeepPsy a reçu 150’000 de l’incubateur Venture Kick, afin de certifier sa technologie de deep learning qui analyse les ondes cérébrales et l'activité cardiaque. Objectif: personnaliser et optimiser les traitements en psychiatrie.
Mateo de Bardeci (gauche) et Sebastian Olbrich, cofondateurs de DeepPsy. (Source: DR)
Les progrès de la medtech vers des thérapies de pointe et personnalisées profitent aussi à la psychiatrie. Basée à Zurich, la start-up DeepPsy bénéficie d’un investissement de 150’000 francs venant de l’incubateur
DeepPsy a mis au point des algorithmes de deep learning qui, à l' aide de biomarqueurs, analysent les ondes cérébrales et l'activité cardiaque pour personnaliser et optimiser les traitements en psychiatrie. Selon le communiqué de Venture Kick, la start-up veut contribuer à améliorer la prise en charge de patients souffrant de troubles dépressifs majeurs. Le montant récolté va être utilisé pour faire certifier son produit en tant que dispositif médical. Une étape nécessaire pour permettre l'application de la technologie dans les cliniques et les hôpitaux.
Développée au Royaume-Uni et approuvée par l’agence américaine du médicament, une application permettrait de détecter les troubles cognitifs – précurseur de la maladie d’Alzheimer – à un stade précoce.
La société britannique de santé Cognetivity Neurosciences a mis au point une application permettant de tester nos capacités cognitives. Le but : détecter de manière précoce les premiers signes de troubles cognitifs pouvant évoluer jusqu’à la maladie d’Alzheimer.
La Food and Drug Administration (FDA) – agence du médicament américaine – a approuvé son utilisation aux États-Unis
En quoi consiste cette application ?
Cette application disponible sur téléphone et tablette consiste à passer un test qui "s'appuie sur la capacité du cerveau à traiter les informations visuellement", explique la revue anglophone Being patient.
Plus précisément, le test consiste à classer 100 images par catégories en 5 minutes. 50 d’entre elles représentent des animaux et les 50 autres représentent d'autres choses. En moyenne, une personne qui ne souffre pas de troubles cognitifs va mettre 200 millisecondes pour classer une image.
Comment exprimer ce que nous avons sur le cœur sans détruire celui de l’autre ? Le psychologue québécois Yvon Dallaire décrypte pour nous les écueils liés à la communication. Et nous livre ses conseils pour maîtriser notre discours et mieux nous écouter.
La somatothérapie est une psychothérapie par le corps qui permet de dénouer des blocages, de soulager une anxiété, d’identifier la cause de symptômes. Découvrez les bienfaits de cette méthode et comment se déroule une séance de somathothérapie.
Les programmes qui régissent nos vies numériques ne sont pas que d’étranges boîtes noires qui agissent en fonctions des données qu’on leur donne à manger. Ils sont aussi le résultat d’un processus de création ancré dans le monde qui les entoure. Une approche sociologique peut permettre de repenser l’informatique.
Les algorithmes n’ont plus le vent en poupe. Il n’y a pourtant pas si longtemps, ils étaient encore présentés comme les instruments de la disruption, et les garants d’une justice objective et équitable. Mais les différents travaux de recherche qui se sont penchés sur les biais algorithmiques et leurs effets sur la société ont sérieusement écorné cette image : il en ressort que l’algorithme de YouTube favorise les contenus complotistes, que celui de Twitter diffuse plus largement les contenus politique de droite, que ceux utilisés par certains Etats américains pour faire de la justice prédictive sont plus sévères contre les Africains-Américains. Ou encore que celui de Google proposait des contenus pornographiques aux requêtes sur les «filles asiatiques» ou les «femmes noires». Tout récemment, Frances Haugen, la lanceuse d’alerte à l’origine d’une fuite de documents internes de Facebook, s’en est pris aux algorithmes de l’entreprise : «Facebook a montré que s’il revoyait son algorithme pour qu’il [affiche moins de contenus haineux aux utilisateurs], les gens allaient passer moins de temps sur le site, cliqueraient sur moins de publicité et généreraient donc moins d’argent.» D’autres documents internes laissent à penser que les programmes auraient en outre échappé au contrôle de leurs créateurs.
Depuis plusieurs décennies, astrophysiciens et cosmologistes buttent sur deux écueils considérables qui rendent impossible l’édification d’une théorie cohérente et globale de l’Univers : quelle est la véritable nature de la matière noire et de l’énergie noire, qui constituent ensemble 95 % du Cosmos (le reste étant fait de matière baryonique, celle qui forme notre monde matériel et que nous pouvons directement observer) ?
Le personnel soignant veut pouvoir facturer certaines prestations aux assurances maladie sans ordonnance médicale. Cette revendication est prévue tant par l'initiative sur les soins infirmiers que par le contre-projet du Conseil fédéral. Mais certains craignent que cela n'engendre une hausse des coûts de la santé.
(Québec) Pendant que Québec fait appel au secteur privé pour diminuer les listes d’attente en santé mentale, les organismes communautaires de psychothérapie se sentent « oubliés » par le gouvernement Legault. Ils demandent reconnaissance et moyens financiers pour contribuer à désengorger le secteur public.