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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 9 octobre 2021

Enfin un centre d'aide psychologique pour les marins

Publié le 

L'hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) compte un nouveau service, le centre d'aide psychologique pour les marins. Une population qui souffre bien plus que la moyenne.

Crapem marins psy
L'équipe du Crapem : Anaïs Le Saux, Julia Benoit, Camille Jégo, Patrick Delbrouck, Agnès Bihouix (absent : Florian Batard) ©C. D.

Le service s’est installé au rez-de-chaussée du château d’Heinlex à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Une vraie naissance pour le Crapem, le centre de ressources d’aide psychologique en mer, officialisé depuis cette année.

Une aide psychologique pour les marins, on a envie de dire : enfin. Car les chiffres sont là : 21 % des gens de mer disent avoir connu ou connaître un stress post-traumatique, soit 10 % de plus que la population générale. De quoi attirer l’œil de la psychiatre nazairienne Camille Jego. « Je me suis spécialisée en psycho trauma. J’ai voulu mener une étude sur les gens de mer, pour sortir de l’intuition et voir comment mettre en place des outils adaptés ».


Besançon : ce que l'on sait sur le suicide de deux détenus à la prison

Publié le 08/10/2021

Deux suicides se sont déroulés le même jour, dimanche 3 octobre, à la maison d'arrêt de Besançon (Doubs). Le dernier dans l'établissement datait de septembre 2019.

La maison d’arrêt de Besançon en 2019.

La maison d’arrêt de Besançon en 2019. • © DR/PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPP

La journée de dimanche 3 octobre à la prison de Besançon a été marquée par le suicide de deux détenus, qui se sont tous les deux pendus dans leur cellule. L'information a été confirmée par le centre pénitentiaire. La sûreté départementale du commissariat de Besançon a été chargée de l'enquête pour déterminer les causes de la mort. Selon l'Agence France Presse, les deux hommes âgés d'une quarantaine d'années étaient en attente de leur procès pour violences conjugales.


VIDÉO. Il crée la marque de vêtements streetwear May Day avec l'aide de détenus de la prison de Besançon

Publié le 01/10/2021 

Un jeune franc-comtois de 25 ans vient de lancer sa marque de vêtements streetwear baptisée May Day. Elle a été réalisée en collaboration avec des détenus de la prison de Besançon. Un beau projet collectif. Reportage.

La première collection de la marque May Day a été conçue avec des détenus de la prison de Besançon.

La première collection de la marque May Day a été conçue avec des détenus de la prison de Besançon. • © SOUDAT Guillaume - France Télévisions

"J'ai pensé que les détenus pouvaient être intéressés pour travailler sur ce projet, avec des responsabilités, des challenge... Je suis allé chercher des personnes motivées, ambitieuses et impliquées et qui ont le temps de participer à un tel projet" nous a expliqué Dereck Crochet, jeune entrepreneur qui vient tout juste de lancer sa marque de vêtement baptisée May Day, et la collection "Pique comme une abeille", en référence au grand boxeur Mohamed Ali. 

Pour son projet, qui a duré 6 mois, il a souhaité travailler avec des détenus de la prison de Besançon. Ces derniers ont touché un salaire pour ce travail, équivalent à 40% du SMIC. "La prison de Besançon a tout fait pour nous mettre dans les bonnes conditions" nous a-t-il expliqué ce 1er octobre, pour le lancement officiel.

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vendredi 8 octobre 2021

Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

Accueil

Par  07/10/2021

MARTINIQUE

Dans le cadre de sa série d'enquête sur la santé mentale en Martinique, Hanna Roseau a visité le village du rétablissement à proximité de centre Maurice Despinoy (ex-Colson).

    Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

    Santé mentale : une psychiatrie ouverte sur la cité

C'est un nouveau projet porté par l'association Tombolo. Une association qui s'investit dans ce qui touche au rétablissement des personnes souffrants de problèmes de santé mentale. Le projet qui consiste en un village du rétablissement est soutenu par l'hôpital Maurice Despinoy (ex Colson).

Entamé depuis deux ans environ, il est financé par l'ARS. Il s'agit d'un espace situé sur les hauteurs de l'hôpital sur la route de Balata. Le site portait déjà trois grandes maisons qui servaient à l’époque de bureaux à l'administration et au service social de l'hôpital.

Deux maisons serviront à accueillir 12 locataires : 6 par maison (6 femmes d'un côté, 6 hommes de l'autre). La troisième demeure servira aux activités. Sa réhabilitation interviendra un peu plus tard. À ce jour seule une maison est prête.

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Semaine de la santé mentale : en psychiatrie, le soutien crucial des proches

Publié le 

Denise Rosa-Arsene croit solidement en l’importance de faire accompagner les malades par ceux qui l’entourent. 
© (Photo archives NR)

Pour aider une personne atteinte de troubles psychiatriques à sortir de l’isolement, il faut « une triple alliance avec le patient, le soignant et un proche ». Déléguée de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), Denise Rosa-Arsene croit solidement en l’importance de faire accompagner les malades par ceux qui l’entourent, en complément aux soins médicaux. Une démarche pas toujours incluse dans les règles qui administrent la prise en charge médicale et psychiatrique.
Les centres médico- psychologiques débordés 
« La plupart des gens ne veulent pas aller aux soins, explique celle dont le fils souffre de troubles psychiatriques sévères. Il y a une crainte institutionnelle. » Comprendre : une crainte de se voir administrer des médicaments ou d’être mis sous tutelle, avec des alternatives peu nombreuses.


Juliette, Emilie, Alexandra… Elles racontent leur cancer du sein triple négatif, parmi les plus compliqués à soigner

Par Sandra Favier.  Publié le 06 octobre 2021 




Le 1er octobre 2020, Emilie Daudin apprend qu’elle a un cancer du sein. Elle a alors 33 ans, un fils de trois ans et demi et une fille d’un an. Sur le coup, « tout s’est effondré », dit-elle un an plus tard. Ce n’est que plusieurs jours après, dans la froideur anonyme d’un train, qu’Emilie comprend pourquoi ses proches lui ont instamment recommandé un hôpital parisien, pourtant éloigné de son domicile rouennais : son cancer est un triple négatif, un sous-type particulièrement agressif du cancer du sein. « “Vous me l’avez caché, les filles”, a-t-elle alors mécaniquement reproché à sa sœur et à sa meilleure amie. Mais, en fait, on me l’avait dit, j’étais juste devenue sourde dès que j’ai entendu le mot “chimiothérapie”. »

Un condamné à mort s'est échappé


 


LE 07/10/2021

Dernier condamné à mort de France, Philippe Maurice symbolise à lui seul l’abolition de la peine capitale. Condamné à mort en 1980 pour avoir tué un policier, il est gracié en 1981 par François Mitterrand. Portrait, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort.

Philippe Maurice

Philippe Maurice Crédits :  Gaël Dupret - Maxppp

Le parcours de Philippe Maurice est tumultueux. A l'âge de vingt ans, il est emprisonné pour avoir détenu 15 000 francs en fausse monnaie. Mais il ne compte pas croupir en prison, c'est pourquoi il organise son évasion avec son ami d'enfance.

En prison, il y a toutes sortes de violences morales et psychologiques. Vous rentrez dans votre cellule, les gardiens ont jeté vos affaires par terre, ont piétiné vos photos. Donc j'ai fui la prison et j'ai dit à mon ami d'enfance : "Je me ferais tuer plutôt que de retourner en prison !" Philippe Maurice

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Festival Cinopsy’s – La psychothérapie fait son cinéma UGC Ciné Cité Bordeaux


Festival Cinopsy's - La psychothérapie fait son cinéma UGC Ciné Cité

C'est avec le même enthousiasme que nous abordons la 5e édition du festival Cinopsy's.

Nous vous proposons trois jours intenses de partages, de débats, d’émotions, autour de cette union entre la famille du cinéma et la famille de la psychothérapie.

La solitude, on la recherche ou on la fuit suivant les circonstances. Nos vies actives, l’accélération du temps, la course à la performance nous incitent à nous isoler pour souffler, nous reposer tant physiquement que psychiquement. Cette solitude est source de réparation et d’un retour à soi fondamental.


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Musique et santé

Nos actus

Reportage sur France Musique, daté du 7 avril 2021 sur la médiation musicale réalisée par Musique et Santé auprès des étudiants musiciens du CNSMDP...

Notre philosophie


Les établissements de soins, à travers l'intervention d'artistes, deviennent lieux de culture et peuvent être l'occasion de rencontres privilégiées avec la création artistique. Ces instants partagés avec le patient, sa famille, les soignants et le musicien sont des fenêtres ouvertes sur l'extérieur, créant de nouveaux espaces d'expression et de communication durant l'hospitalisation.


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Comment la vulnérabilité psychologique des étudiants a-t-elle évolué au cours de la pandémie ?

Caroline Guignot    7 oct. 2021

Si on sait que la santé psychologique des étudiants français a été largement impactée par l’épidémie de COVID-19 lors du premier confinement, la façon dont elle a pu évoluer sur les mois qui ont suivi a été peu étudiée, et les déterminants l’influençant n’ont pas été décrits. Aussi, des chercheurs français ont mené une étude auprès de 1.294 étudiants dans différentes universités françaises entre avril et décembre 2020 qui devaient répondre à quatre reprises à des questionnaires d’évaluation de l’anxiété et de la dépression (HADS) et sur les stratégies d’adaptation (Brief-COPE) mises en œuvre : (1) durant le premier confinement (23 avril- 8 mai) ; (2) à l’issue du confinement alors que les universités restaient fermées et ouvraient sur la période estivale (9-23 juin) ; (3) lors de la réouverture des universités (12-23 octobre) et (4) durant le second confinement (20 novembre – 11 décembre).


jeudi 7 octobre 2021

« Le gouvernement fait preuve d’ignorance et de désintérêt concernant le travail des psychologues »

Accueil

Publié le Mercredi 6 octobre 2021


Entretien avec Julia, psychologue. 

Les assises de la santé mentale viennent de se terminer. En tant que psychologue, quel constat fais-tu de l'état de santé mentale de la population dans cette situation à la fois de crise sanitaire et de crise socio-économique ?

La santé mentale va mal. Environ 30% de la population souffre de troubles anxieux, dépressifs. Dans une situation inédite d’épidémie qui déclenche beaucoup d'inquiétude, de désorganisation psychique provoquées par les confinements successifs, s'ajoutent les angoisses de mort, la précarité qui augmente avec la perte de travail ou les mauvaises conditions dans lesquelles il est exercé. On est dans une sorte de burn out de la vie. Quant aux soignants, ils sont au bout du rouleau et traumatisés par les vagues successives de pandémie, on constate de nombreux syndromes de stress post-traumatique parmi eux.

Les demandes de prise en charge explosent, le temps d'attente pour obtenir un rendez-vous s'allonge. Des personnes en souffrance peuvent attendre plusieurs mois avant de pouvoir rencontrer unE psychologue.

Pour les enfants on a des délais d’attente en CMPP [centres médico-psycho-pédagogiques] qui sont d’un an voir plus. 

Les assises se sont terminées par une annonce de prise en charge pour tous d'un forfait de séances avec unE psychologue. Comment juges-tu cette décision ? 

En fait, c'est une atteinte supplémentaire au service public. Macron a annoncé qu'il y aurait 800 postes promis pour les centres médico-psychologiques (CMP), ce qui est très loin des besoins puisque cela ne représente même pas un mi-temps par CMP. Et ces postes ne concernent pas uniquement les psychologues. 

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L’homme, cet animal au pur plaisir cognitif




par Jean-Didier Wagneur  publié le 7 octobre 2021

Alain Vaillant étudie l’historique des relations des hommes à la connaissance, dans le jeu ou la religion, qui ont évolué vers une jouissance poursuivie pour elle-même.

Historien du romantisme, de la presse et du rire, Alain Vaillant signe avec l’Anthropocène ou l’âge de l’addiction cognitive un livre plus inattendu. Du néolithique jusqu’à l’âge des réseaux sociaux, il s’interroge sur cette capacité de l’homme à éprouver du plaisir à se projeter en imagination dans toute action qu’il entreprend. Si cela est un thème qui peut relever de la philosophie et de la psychanalyse, Vaillant pose ici un fait anthropologique. Il ne parle donc pas des seuls intellectuels mais universellement de l’homme ordinaire. Le joueur dans ses martingales, l’amoureux dans l’escalier, le bricoleur dans son atelier et même le joggeur dans sa course, éprouvent, comme le moine confit en dévotion, le savant à l’affût de l’équation parfaite ou l’artiste rêvant un chef-d’œuvre inconnu, un intense plaisir cérébral qui peut être conscient mais aussi largement inconscient.

C0VID-19 - L’opposition vaccinale est une opposition politique

Serge Cannasse   4 oct. 2021

    Dans la« vague 12 » de leur « Baromètre de la confiance politique », enquête par questionnaire auprès d’un panel de 2.105 personnes âgées de 18 ans et plus, les chercheurs du CEVIPOF (Centre de recherche politique de Sciences Po) avaient montré en février 2021 que les personnes réticentes ou opposées à la vaccination contre le SARS-CoV-2 avaient une attitude de défiance institutionnelle plus forte que les autres, en particulier vis-à-vis de la police, de l’armée, de la justice, de l’école, de la Sécurité sociale et des organismes privés.

Ces mêmes chercheurs ont renouvelé leur enquête en mai 2021 auprès des mêmes personnes (n=1.832), après le constat, confirmé depuis, d’une nette progression de la couverture vaccinale et des intentions de se faire vacciner dans la population. Ainsi, le pourcentage des répondants n’ayant pas l’intention de se faire vacciner a baissé de 10% pour passer de 30 à 20% de l’échantillon et celui des hésitants de 6% (13% de l’échantillon). Leur but était d’examiner si cela correspondait à un « regain de confiance dans les institutions de notre système démocratique  », au-delà des facteurs les plus souvent avancés pour expliquer la baisse de la défiance vaccinale : mimétisme des comportements, diminution des incertitudes sur les effets secondaires, sanctions sociales pour les non-vaccinés.

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mercredi 6 octobre 2021

Mal de mère(s)




LE 06/10/2021 

Sylvie et Ambre sont mères. Toutes deux souffrent du même mal qui les ronge, mais dont elles ne peuvent parler, celui d’être mère. Elles regrettent amèrement leur maternité. Si c’était à refaire, elles n’auraient pas d’enfant.

Mère épuisée par la charge parentale
Mère épuisée par la charge parentale Crédits :  Getty

La parentalité est habituellement présentée comme un miracle, un bonheur sans pareil, qui viendrait combler parfaitement l'existence des futurs parents, et plus particulièrement des futures mères. Mais c'est une vision de la chose qui néglige une grande partie de leur expérience. En réalité, si elle est synonyme d'épanouissement pour un bon nombre de personnes, la parentalité peut aussi être vécue comme une épreuve difficile, qui plonge certains parents dans un grand désarroi. Sylvie et Ambre ont toutes deux éprouvé un profond mal-être après leur accouchement. Elles racontent comment la maternité les a accaparées, a empiété sur leur temps et grignoté leurs rêves, les a enfermées enfin dans un rôle qui n'était pas fait pour elles. 

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Freinet, Montessori, Decroly... L'éducation nouvelle en images

LE 04/10/2021

À retrouver dans l'émission

LA PIÈCE JOINTE

par Romain de Becdelièvre

Dans les folles années 20, un bouillonnement et une révolution pédagogiques sont à l’œuvre dans toute l'Europe, portés par les acteurs de l'éducation nouvelle. Cette histoire est racontée par le film de Joanna Grudzinska : "Révolution école 1918-1939"

Une école Montessori près de Naples dans les années 30
Une école Montessori près de Naples dans les années 30 Crédits :  Touring Club Italiano/Marka - Getty

De la fin des années 10 à celle des années 30, des pédagogies alternatives pullulent dans toute l'Europe. A côté de ceux de Maria Montessori en Italie, de nouveaux principes pédagogiques émergent en ordre dispersé : la méthode globale d'Ovide Decroly en Belgique, l'école de Summerhill de l'écossais Alexander Neill, l'école d'Odenwald de Paul Geheeb en Allemagne, et la pédagogie de Célestin Freinet.

Toutes ces initiatives sont racontées dans un documentaire de Joanna Grudzinska : Révolution école 1918-1939 (produit par les Films du Poisson). Entre les deux guerres mondiales, le film raconte ce mouvement collectif pour une avant-garde pédagogique. Il est lié à un contexte historique : le traumatisme de la première guerre mondiale qui a laissé le souvenir d'une obéissance absolue, et le spectacle du sacrifice dans la boucherie collective.

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Maria Montessori avait-elle raison ?

LE 04/10/2021

À retrouver dans l'émission

SANS OSER LE DEMANDER

par Matthieu Garrigou-Lagrange

La méthode d’éducation de Maria Montessori date d’il y a plus d’un siècle, mais semble particulièrement adaptée à l’époque actuelle qui cherche toujours le résultat et valorise la compétition.

Maria Montessori et un enfant en classe
Maria Montessori et un enfant en classe Crédits :  Getty

Mettre les enfants à l’abri de la pression d’apprendre pour leur permettre de développer leur autonomie, leur curiosité et leur esprit de coopération… telle était l’ambition de Maria Montessori (1870-1952) qui faisait confiance au potentiel de chaque être humain, et à son envie innée d’apprendre.

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Les effets néfastes de la COVID-19 sur la santé mentale des enfants et des jeunes ne seraient que la « partie émergée de l’iceberg » – UNICEF

04 octobre 2021

D’après une nouvelle étude, la contribution aux économies perdue en raison des troubles mentaux chez les jeunes est estimée à près de 390 milliards de dollars par an


NEW YORK, le 5 octobre 2021 – Les enfants et les jeunes pourraient ressentir les effets de la COVID-19 sur leur santé mentale et leur bien-être pendant de nombreuses années, avertit l’UNICEF dans son rapport phare publié aujourd’hui.

Le rapport La situation des enfants dans le monde 2021 ; Dans ma tête : Promouvoir, protéger et prendre en charge la santé mentale des enfants, qui constitue l’analyse la plus complète jamais menée par l’UNICEF sur la santé mentale des enfants, des adolescents et des personnes s’occupant d’enfants au XXIsiècle, indique que, même avant la pandémie de COVID-19, les enfants et les jeunes souffraient déjà de problèmes de santé mentale sans qu’aucun investissement substantiel n’ait été consenti pour y remédier.

Selon les estimations mondiales disponibles les plus récentes, plus d’un adolescent sur sept  âgé de 10 à 19 ans vivrait avec un trouble mental diagnostiqué. Près de 46 000 adolescents se suicident chaque année, ce qui en fait l’une des cinq principales causes de décès pour cette tranche d’âge. Parallèlement, des écarts significatifs persistent entre les besoins en matière de santé mentale et les financements consacrés à cette problématique. D’après le rapport, seuls 2 % environ des budgets publics alloués à la santé sont affectés à la santé mentale dans le monde.

« Les 18 mois qui viennent de s’écouler ont été très longs pour nous tous, mais surtout pour les enfants. En raison des confinements nationaux et des restrictions de déplacements liées à la pandémie, les enfants ont perdu un temps précieux, en passant des années loin de leur famille, de leurs amis et des salles de classe, sans pouvoir se consacrer à des activités extrascolaires. Ils ont ainsi été privés de certains aspects pourtant essentiels de l’enfance », a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore. « Les conséquences de la pandémie sont considérables, et il ne s’agit-là que de la partie émergée de l’iceberg. Avant même qu’elle ne survienne, bien trop d’enfants souffrant de problèmes de santé mentale n’étaient pas pris en charge. Les investissements consentis par les gouvernements pour répondre à ces besoins cruciaux sont trop faibles. Les liens entre la santé mentale et la qualité de vie à long terme ne sont pas suffisamment reconnus. »

La santé mentale des enfants pendant la COVID-19

De fait, la pandémie a prélevé un lourd tribut. Les résultats préliminaires d’une enquête internationale menée par l’UNICEF et Gallup auprès d’enfants et d’adultes dans 21 pays, dont un aperçu figure dans le rapport La situation des enfants dans le monde 2021, indiquent qu’une médiane de un jeune sur cinq âgé de 15 à 24 ans interrogé a déclaré se sentir souvent déprimé ou désintéressé.

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J'ai eu un cancer du sein à 30 ans et ma psy a contribué à me sauver

Sara Taleb  Rédactrice en chef du HuffPost  08/10/2021 

Lutter contre le tabou autour de la santé mentale, penser la prise en charge des patients de manière plus globale… L’accompagnement psychologique dans le cadre d’un cancer mériterait d’être renforcé.

Photo d'illustration. La plage de Trouville-sur-Mer photographiée au drone, juin 2020.
BASTIEN HUGUES
Photo d'illustration. La plage de Trouville-sur-Mer photographiée au drone, juin 2020.

SANTÉ MENTALE - On a chacun nos petites croix sur un calendrier qui marquent les jours un peu spéciaux de nos vies. Le 8 octobre fait partie de mes petites croix. Ce jour-là en 2019, je terminais ma chimiothérapie, deuxième étape de mon traitement contre un cancer du sein diagnostiqué quelques mois auparavant, alors que j’avais tout juste 30 ans. 

De toutes les thérapies dont j’ai pu bénéficier après mon opération - chimio, radio, hormono etc. - il y en a une que j’ai pris moi-même l’initiative de suivre: une psychothérapie.

Une des premières choses que j’ai faites lorsque j’ai appris que j’étais malade a en effet été de rappeler ma psy, dès le lendemain du diagnostic. Je l’avais consultée une première fois après le décès de ma mère, emportée par un cancer du sein, déjà lui. Je n’ai jamais fait partie de ceux qui considèrent que “les psys, c’est pour les fous”. Mais je n’avais jamais estimé nécessaire de recourir au divan pour traiter les mal-être que toute personne peut éprouver dans sa vie. J’étais assez forte, me disais-je, pour régler ça toute seule. 

La fin de vie de ma mère et son absence lors de mon mariage qui approchait ont fait voler en éclat ma fierté. J’avais trop mal, je voulais que mon union soit un jour heureux, alors j’ai fini par décrocher mon téléphone.


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Alia Mechine-Oustade : à 16 ans, elle a vaincu sa dyslexie

LE 08/10/2021

À retrouver dans l'émission

COMME PERSONNE

par Tara Schlegel

Alia est une adolescente lumineuse mais il n'en a pas toujours été ainsi. Dyslexique, incapable de comprendre les mathématiques quand elle était jeune, Alia est aujourd'hui parfaitement "rééduquée". Grâce à une méthode révolutionnaire. 

Alia, 16 ans, a réussi à soigner sa dyslexie. Elle prépare son baccalauréat et se voit déjà documentariste.
Alia, 16 ans, a réussi à soigner sa dyslexie. Elle prépare son baccalauréat et se voit déjà documentariste. Crédits :  A. - Radio France

La journée internationale des dys se déroule tous les 9 octobre et veut sensibiliser la population au sort de ces centaines de milliers de personnes qui ne parviennent pas à lire, écrire, ou compter de façon fluide. L'origine de ces maux réside dans le cerveau des "dys", qui fonctionne différemment. À la fois plus actif qu'un cerveau dit "normal", il est aussi incapable de procéder à certaines liaisons. Or il est possible de les recréer. 

Alia et ses camarades dys en sont la preuve. La jeune fille m'a donné rendez-vous devant la gare de l’Est, à Paris, à deux pas de chez elle, juste après les cours. Cartable sur l’épaule, jean et pull bleu marine, elle a les yeux qui pétillent et arbore un immense sourire. Nous avons de la chance, ce soir elle a quitté le lycée Bergson à 17h, ce qui est plutôt rare puisque Alia a choisi de prendre deux options - histoire en anglais et cinéma - en plus de ses spécialités. Un programme bien ambitieux pour une jeune fille qui a redoublé sa classe de seconde et qui plafonnait à 9 de moyenne, au mieux, quand elle était au collège.

Une succession d'échecs scolaires

Mais Alia s’est mise à faire des progrès très sensibles ces derniers mois. Elle même se qualifie "d’ancienne" dyslexique. Et elle ajoute d’emblée : "J’étais dyslexique, dysorthographique et dyscalculique." Autant dire que sa scolarité, quand elle était petite, tenait du cauchemar. Alia a fait "deux primaires, trois collèges … et pour l’instant un seul lycée".

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L’Assemblée nationale vote un nouveau délit contre les « thérapies de conversion » qui prétendent « guérir » l’homosexualité

Le Monde avec AFP  Publié le 6 octobre 2021

Ces pratiques visant à imposer l’hétérosexualité pourront être punies de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Le texte doit à présent être transmis au Sénat.

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, mardi 5 octobre au soir, une proposition de loi de La République en marche (LRM) réaffirmant l’interdiction des « thérapies de conversion », ces pratiques qui visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT).