Le manque de personnel et les vacances causent la fermeture de départements à l’hôpital de La Tuque.
Lors de la dernière fin de semaine, le CIUSSS a dû fermer le département de la psychiatrie ainsi que les possibles nouvelles admissions. 2 lits spéciaux aux soins intensifs ont eu aussi dû être fermés. Ce sont des lits qui servent à la surveillance cardiaque.
La mathématicienne devient la première femme à obtenir un prix de l’Académie des sciences dans une discipline à l’époque entièrement masculine. Contrainte un temps de se faire passer pour un homme, l’autodidacte n’a jamais été reconnue à sa juste valeur.
Ce lundi 8 janvier 1816, tout Paris ne parle que de ça. Un retour de Napoléon depuis Sainte-Hélène ? Le dernier vaudeville qui fait un malheur ? La mauvaise météo qui provoquera une disette cette année-là ? Non, une femme va recevoir pour la première fois un prix de la prestigieuse Académie des sciences pour ses travaux en mathématiques. Lors de la séance publique, sous le marbre et les dorures de l’Institut de France, Sophie Germain doit rejoindre officiellement les élites intellectuelles – et masculines – du pays. Une médaille en or d’un kilo, promise pour la résolution de ce problème sur la modélisation de la vibration des surfaces, l’y attend aussi. L’événement est suffisamment exceptionnel pour que des journaux généralistes y consacrent leurs pages.
Service de nuit est un nouveau podcast animé par Hugo Huon, infirmier engagé et ancien président du collectif inter-urgences. Il invite les soignants à « imaginer le système de santé de demain. »
A chaque épisode, Hugo s’entretient avec des soignants ou des spécialistes du monde de la santé autour de thématiques qui lui tiennent à cœur : santé communautaire, démocratie sanitaire, accès aux soins et transformation des métiers. « L’idée est avant tout de mettre en lumière des initiatives destinées à améliorer l’accès aux soins », explique-t-il.
Semmelweis aurait pu sauver des milliers de femmes décimées par la fièvre puerpérale. Pourquoi ne l’a-t-on pas cru lorsqu’il implorait que les médecins se lavent les mains ? Était-il fou ou visionnaire ? Historiens, médecins et artistes sondent le mystère Semmelweis.
En 1847, dans le service d’obstétrique du grand hôpital général de Vienne, un jeune assistant hongrois âgé de 29 ans découvre la solution d’un problème auquel la science médicale est confrontée depuis plusieurs siècles.
À Paris, Londres, Berlin ou Vienne, les grandes maternités hospitalières sont assaillies par de violents épisodes de fièvre puerpérale. Des centaines de jeunes accouchées meurent d’infection sous le regard impuissant et résigné du personnel médical. Armé d’un esprit rigoureux et rationnel, Semmelweis trouve un moyen simple et efficace pour enrayer ce fléau : le lavage des mains à l’eau de javel. Les germes n’ont pas encore été identifiés. Semmelweis est donc un pionnier, le fondateur de l'asepsie et le découvreur d’une mesure prophylactique d’une saisissante actualité.
Entre réalité et illusion, entre savoirs et croyances, la magie cherche à donner du sens aux événements, aux moments heureux et malheureux. Le Muséum de Toulouse s’est associé au musée des Confluences de Lyon pour proposer une exposition unique en son genre autour des magies et des sorcelleries.
DU SURNATUREL AU MUSÉUM DE TOULOUSE ?
L’exposition toulousaine nous conduit à éprouver cette frontière entre savoirs scientifiques et savoirs occultes, une frontière pas si étanche qu’il n’y paraît de prime abord. Le parcours de l’exposition convoque plusieurs disciplines et met en scène toutes les ambivalences entre rationnel et irrationnel entre le croire et le savoir.
LA MODERNITÉ POUR ÉVOQUER LES TRADITIONS MAGIQUES TOULOUSAINES
Scénographiée par Marion Lyonnais de l'agence Fakestorybird, l'exposition, résolument contemporaine, vient s’ancrer dans la continuité d’une longue tradition magique toulousaine. On y découvre par exemple la lanterne magique d’EugèneLi Trutat, ancien conservateur et directeur du Muséum de Toulouse qui, pour donner ses cours, détournait cet objet de magie pour le transformer en objet de pédagogie scientifique.
VIDÉO Des archives rarement diffusées mettent en lumière une page de la guerre d’Algérie, quand des spécialistes de la guerre psychologique poussaient des femmes à rejeter leur voile pour manifester leur attachement à la France.
Sourire gêné, regard baissé. Une femme musulmane applaudit tandis que deux Européennes lui ôtent son haïk, le grand vêtement traditionnel blanc qui recouvre beaucoup de femmes au Maghreb. Le spectacle semble ravir la foule, massée au pied du Gouvernement général d’Alger, ce 18 mai 1958. Une mise en scène signée des militaires français du cinquième bureau, des spécialistes de la guerre psychologique.
Derrière cette photo, rare, il en existe une poignée d’autres et au moins un film de propagande, archivés en France mais peu connus. Des documents auxquels la série vidéo « Flashback » du Monde a pu accéder. Ils illustrent comment l’armée et les autorités coloniales françaises ont fait de l’« émancipation » des femmes musulmanes un instrument pour tenter de rester au pouvoir dans les années 1950. Un épisode vidéo réalisé avec des historiens français et américains spécialistes de la guerre d’Algérie.
Quatrième épisode de la série « Flashback » du « Monde », qui remonte le temps pour raconter les histoires extraordinaires qui se cachent derrière les photos qui ont changé le monde.
En ce début août, de nombreux professionnels de santé profitent d’un repos bien mérité après une année chargée. Mais si les congés sont souvent synonymes de déconnexion, de coupure avec la routine habituelle, peut-on réellement mettre son cerveau en vacances, le couper de ses préoccupations habituelles liées au travail ou aux petits tracas du quotidien ? Francis Eustache, neuropsychologue, Président du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires nous aide à comprendre le fonctionnement de notre cerveau lorsqu'il est au repos et nous décrypte le phénomène du réseau du mode par défaut.
Medscape : Peut-on vraiment mettre son cerveau sur « off » ?
Pr Francis Eustache : Sans tâche particulière à accomplir, notre cerveau consomme tout de même 20% des ressources énergétiques de notre organisme, soit seulement 5% de moins que s'il devait effectuer du calcul mental ou se concentrer sur un problème. Les aires cérébrales qui s'activent alors ensemble constituent le « réseau du mode par défaut ». Elles sont principalement situées sur la ligne médiane, à la face interne des deux hémisphères cérébraux. On ne peut donc pas réellement parler de repos pour le cerveau. Celui-ci est toujours en activité même s'il n'a pas de tâche à accomplir.
Medscape : Qu’est-ce que le « réseau du mode par défaut » pour le cerveau ?
Pr Francis Eustache : Le « mode par défaut » est un réseau cérébral, comme d’autres réseaux du cerveau (langage, mémoire). Il a été décrit relativement récemment, à la fin des années 1990, début 2000, dans le cadre d’études en imagerie cérébrale. Il a été mis en évidence dans un premier temps avec la Tomographie par Émission de Positons (TEP) puis avec l'Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf) au repos.
De nombreuses applications proposent des séances audio, guidées par un hypnothérapeute pour se détendre et répondre à des problématiques du quotidien. L’avantage : on peut les utiliser quand on veut, et autant de fois que nécessaire.
Comment fonctionnent les applications d'autohynose ?
L’hypnothérapeute nous invite à nous concentrer sur sa voix, notre respiration, un point fixe ou des images, pour nous aider à entrer en hypnose. Dans cet état de relaxation profonde, intermédiaire entre l’éveil et le sommeil, le cerveau est plus réceptif aux suggestions. Cela permet de travailler sur des objectifs à atteindre : se détendre, résister au grignotage, prendre confiance en soi... "
"Il est plus simple d’apprendre l’autohypnose avec une application, qu’avec des exercices dans un livre, car on se laisse porter par la voix pour lâcher prise", indique la Dr Héloïse Delavenne, psychiatre et hypnothérapeute.
De plus en plus de personnalités évoquent publiquement l’importance de la santé mentale, délaissée depuis bien trop longtemps au profit de la santé physique. Depuis des années, le groupe de musique BTS s’efforce de souligner la nécessité d’en prendre soin.
Les Jeux Olympiques de Tokyo ont mis en évidence un débat que la société peine encore à avoir : l’importance de prendre soin de sa santé mentale. C’est la championne de gymnastique Simone Biles, icône de la discipline à seulement 24 ans, qui a relancé cette question souvent négligée, et particulièrement dans le sport de haut niveau. L’Américaine a déclaré forfait pour la majorité de ses épreuves, expliquant à quel point elle n’était plus capable de gérer la pression mise sur elle et décidant que sa forme psychologique avait autant d’importance que sa santé physique. «Nous ne sommes pas juste des personnes qui font le spectacle, mais avant tout des humains. Ma santé mentale et physique est plus important que n’importe quelle médaille», a-t-elle lancé après avoir remporté une magnifique médaille de bronze à la poutre.
Stress, dépression, anxiété, voire troubles émotionnels et mentaux... peuvent être aussi les conséquences causées par la pandémie de COVID-19. Elles touchent toutes les populations et tous les groupes d’âge, en particulier les personnes qui ont dû subir un isolement médical ou un traitement anti COVID-19.
Des personnes viennent en consultation dans l'Hôpital psychiatrique de Hanoï.
Photo : HNM/CVN
"Le virus affecte non seulement les lésions pulmonaires, respiratoires mais aussi le cerveau. De nombreuses études réalisées aux États-Unis montrent que 30% des patients ont des séquelles mentales après avoir guéri", analyse le professeur, Dr Cao Tiên Duc, chef du service de psychiatrie à l’hôpital militaire 103. Le médecin ajoute que la plupart de cas évoluent vers une maladie chronique entraînant une diminution de la qualité de vie.
Outre l’impact sur les patients infectés par le COVID-19, le contexte sanitaire et social cause en lui-même des difficultés psychologiques à de nombreuses personnes.
Slip chauffant, injection, vasectomie, préservatif… Sécurité pour certains, pas vers l’égalité homme/femme pour d’autres, quelles sont les méthodes disponibles en matière de contraception masculine ?
Où en est la pilule pour hommes ? Si selon les Nations unies, 63% des femmes âgées de 15 à 49 ans dans le monde utilisaient un moyen de contraception « moderne » en 2012, le contrôle de la fertilité masculine demeure un angle mort des recherches et des pratiques. Hors du préservatif, point de salut !
Mais si la « capote » reste le seul moyen de se prémunir contre les infections sexuellement transmissibles, elle peut se rompre ou être oubliée. La pratique courante du retrait, elle aussi, manque de fiabilité, puisqu'elle diminue par quatre le risque de grossesse, et que celui-ci reste donc élevé.
D’où l’intérêt de la contraception masculine : mal connue, souvent peu accessible, elle est une solution de plus à la portée des couples. En 2002, déjà, une étudemenée sur quatre continents affirmait que 55% des hommes interrogés étaient intéressés par une méthode contraceptive autre que le préservatif et le retrait.
Mais pour comprendre les différentes méthodes de contraception masculine disponibles, il faut d’abord s’attarder un peu sur le fonctionnement de l’appareil génital masculin lui-même. La production des spermatozoïdes, la spermatogénèse, s’étale sur un cycle d’environ trois mois. Son bon déroulement dépend de plusieurs facteurs, dont un apport normal en testostérone et une température testiculaire n’excédant pas les 35° celsius.
REPORTAGE Le Covid-19 a provoqué la fermeture de la plupart des lieux de danse que les seniors chérissaient tant. Mais l’arrivée de l’été et les retrouvailles avec les événements à l’extérieur ont fait revenir sur les quais une joyeuse bande d’anciens qui n’ont jamais cessé de s’embéguiner de la pratique de la danse.
Leur été s’étire d’avril à novembre. Depuis qu’ils ont trouvé leur repaire en extérieur au bon goût de souvenir des bals populaires, et où les visages sont démasqués depuis peu, il n’est pas question pour eux d’en perdre une miette. Ils ne disent plus leur âge, ou bien en sont fiers. Demain demeure la seule inconnue de ces anciens épris de liberté, bien décidés à embrasser le plaisir pur de chaque jour qui point.
La danse au corps, chaque samedi et chaque dimanche de leur été à rallonge, peu importe la couleur du ciel, ils se retrouvent sur le quai Saint-Bernard, en bord de Seine, dans le 5e arrondissement de Paris. Ici, ils disent habiter une vie qui leur correspond à nouveau, le temps d’une parenthèse enchantée. De 14 heures à 20 heures, côté jardin Tino-Rossi, au creux du petit amphithéâtre en plein air de l’alvéole dite « numéro 3 ».
Sur le sol de dalles lisses qui rend les pivots, pirouettes et flottements faciles comme sur un parquet de dancing, a lieu le bal populaire Rock et Musette, qui rassemble à nouveau et en moyenne 200 danseurs et spectateurs. Ce sont des vieux qui dansent la résistance.
[BLOG You Will Never Hate Alone] À force de parler de la France qui manifeste, on en oublie celle –archi-majoritaire– qui se vaccine. Il serait peut-être temps de changer le rapport de force, non ?
La France silencieuse doit cesser de l'être. | Nicolas Alejendro via Flickr
À n'en pas douter, demain sera un jour de forte mobilisation contre le pass sanitaire. Défilera dans les rues de l'Hexagone tout un agglomérat d'individus venus crier leur colère de vivre dans un pays devenu à leurs yeux une dictature. Chacun ira de sa petite musique. Quand certains réaffirmeront leur refus de la vaccination, d'autres s'alerteront de la confiscation des libertés publiques. Les plus effrontés invoqueront l'esprit de résistance et n'hésiteront pas à se réclamer de l'héritage de Jean Moulin, en appelant à la grandeur de la France et à son sursaut. On y chantera, on y dansera, on y cassera et à la fin de la journée, on rentrera chez soi, assurés cette fois d'avoir marqué les esprits.
Mais quelle que soit la manière prise pour les comptabiliser, ces joyeux drilles représenteront un infime pourcentage de la population française. Une goutte d'eau si scrupuleusement étudiée par les chaînes d'information en continu qu'elle donnera l'impression à certains de ressembler à une averse torrentielle. Ce sera un succès manifeste des anti-vaccins et autres aimables complotistes dont on nous montrera en boucle les images, ces avenues et places noires de monde où, entre pancartes révolutionnaires et drapeaux tricolores, on distinguera ici et là quelques douteuses références à la Seconde Guerre mondiale.
Les personnes non vaccinées contre le Covid-19 représentaient la grande majorité des personnes hospitalisées en France entre le 19 et le 25 juillet, selon une étude du service statistique des ministères sociaux.
"Fin juillet, les entrées en soins critiques sont 12 fois moindres au sein de la population complètement vaccinée que parmi les personnes non vaccinées" contre le Covid-19, selon une étude publiée (PDF) vendredi 6 août par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Entre le 19 et le 25 juillet, 87% des personnes admises en soins critiqueset 83% de celles entrées en hospitalisation conventionnelle étaient non vaccinées, détaille la Drees.
Comment imaginer que la pandémie actuelle et les mesures sanitaires associées n’aient pas d’impact sur la sexualité des populations ? Le rapprochement physique, le contact et l’échange de quelques fluides font partie intégrante de la sexualité. Hormis pour les membres d’une même famille, une distanciation d’un mètre, voire deux et un siège vide sur deux est devenue une règle élémentaire dans les quelques lieux de rassemblement qui ne sont pas encore fermés … Difficile de croire que cela n’a pas de conséquence sur la vie sociale, amoureuse et sexuelle des jeunes et moins jeunes.
Un nouveau paradigme ?
Un article publié dans la revue Sexologies fait un bilan de la recherche dans le domaine de la sexualité en lien avec l’épidémie de COVID-19. Il positionne ce que nous vivons comme la « construction et la préfiguration d’un nouveau paradigme des sexualités » où pour certains les relations sexuelles virtuelles côtoient, entretiennent, ou présupposent les relations sexuelles de la vie réelle…
Une recherche foisonnante
Dans l’abondance des publications médicales qui ont accompagné la pandémie de COVID-19, de nombreux travaux se sont intéressés aux conséquences délétères de la situation sur les modes de vie, la santé physique, psychique et sexuelle. Au 8 décembre 2020, une recherche Medline sur la base des mots clés « COVID & Sexual » faisait apparaître 381 publications ; au 4 janvier 2021, la même recherche indiquait 86.170 publications...
Les mesures sanitaires et politiques liées à la pandémie impactent l’ensemble de la vie relationnelle et sexuelle bien plus que le virus.
Dans bon nombre de pays à travers le monde, les relations romantiques et sexuelles ont profondément changé au cours des dernières décennies. Mariages tardifs, dissolutions des relations, divorces, veuvages… sont autant de situations qui favorisent le retour de célibataires de tous âges sur le « marché des rencontres amoureuses et sexuelles ».
Une étude américaine s’est intéressée à l’évolution des rencontres et de la sexualité d’adultes célibataires au cours de la vie. Sur l’ensemble de la cohorte (5.864 répondants âgés de 21 à 94 ans), 29% avaient une vingtaine d’années, 19% une trentaine, 14% une quarantaine, 15% une cinquantaine, 15% une soixantaine, environ 8% au-delà.
Parmi les répondants, environ 19% ont indiqué sortir fréquemment, 18% rechercher activement une relation et 47% souhaitaient se marier un jour. La moyenne des partenaires sexuels par individus au cours de la vie était de 10,41, et 45% des participants rapportaient avoir eu des rapports sexuels au moins une fois au cours de l’année écoulée.