Où en est la pilule pour hommes ? Si selon les Nations unies, 63% des femmes âgées de 15 à 49 ans dans le monde utilisaient un moyen de contraception « moderne » en 2012, le contrôle de la fertilité masculine demeure un angle mort des recherches et des pratiques. Hors du préservatif, point de salut !
Mais si la « capote » reste le seul moyen de se prémunir contre les infections sexuellement transmissibles, elle peut se rompre ou être oubliée. La pratique courante du retrait, elle aussi, manque de fiabilité, puisqu'elle diminue par quatre le risque de grossesse, et que celui-ci reste donc élevé.
D’où l’intérêt de la contraception masculine : mal connue, souvent peu accessible, elle est une solution de plus à la portée des couples. En 2002, déjà, une étude menée sur quatre continents affirmait que 55% des hommes interrogés étaient intéressés par une méthode contraceptive autre que le préservatif et le retrait.
Mais pour comprendre les différentes méthodes de contraception masculine disponibles, il faut d’abord s’attarder un peu sur le fonctionnement de l’appareil génital masculin lui-même. La production des spermatozoïdes, la spermatogénèse, s’étale sur un cycle d’environ trois mois. Son bon déroulement dépend de plusieurs facteurs, dont un apport normal en testostérone et une température testiculaire n’excédant pas les 35° celsius.