Critique
Dans le documentaire « Femmes, les oubliées de la santé », diffusé mardi 20 avril à 20h50 sur France 5, la réalisatrice Véronique Préault met en lumière les inégalités d’accès aux soins entre les hommes et les femmes.
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Dans le documentaire « Femmes, les oubliées de la santé », diffusé mardi 20 avril à 20h50 sur France 5, la réalisatrice Véronique Préault met en lumière les inégalités d’accès aux soins entre les hommes et les femmes.
Audrey Jougla publié le
Reprise des cours au Lycée Arago de Perpignan, le 10 juin 2020. © Jean-Christophe Milhet/Hans Lucas/AFP
Convier ses élèves à rejoindre leur classe en rêve, telle est l’idée surprenante qui est venue à l’esprit d’Audrey Jougla, professeur de philosophie au lycée Sainte-Marie à Chantonnay dans la Loire. « Vous voyez, a-t-elle dit à ses élèves, je vous donne l’adresse de mon rêve, vous m’y retrouvez, et on fait cours en rêve. » Un dispositif qui pourrait prendre le relais des cours en visio ? Elle nous raconte comment ça marche.
« La salle de classe n’avait pas changé. Il n’y avait absolument rien d’inhabituel ce jour-là. Je me tenais près du tableau, venais d’ouvrir l’ordinateur et de poser mes affaires sur le bureau. J’attendais. Alors des voix familières, venant des escaliers, semblèrent se rapprocher. Puis, enfin, la porte de la classe s’ouvrit, hésitante. Une tête surgit dans l’entrebâillement. “Ah mais oui, c’est bien là, je te dis !”, dit le jeune garçon aux autres, restés derrière lui. Je les observai entrer un à un, et souris, comme un magicien ayant réussi son tour. Une petite dizaine d’élèves. Ou plus précisément, une petite dizaine de mes élèves – même si j’utilise peu cette formulation – ravis d’avoir trouvé la salle. “Madame, on a réussi, on vous a retrouvée !”, s’exclama l’un, quand les autres restaient encore un peu décontenancés par ce qui s’apparentait à un évènement. “Mais oui, vous voyez, ce n’était pas si compliqué”, répondis-je. “Mais, alors, ça marche vraiment ?”, me demanda l’un d’entre eux. “Oui, vous voyez : je vous donne l’adresse de mon rêve, vous m’y retrouvez, et on fait cours en rêve. Pendant qu’on dort.” Ils riaient, certains disant “que c’était génial”, d’autres se demandant pourquoi il manquait encore les deux tiers de la classe – “t’inquiète, ils vont trouver, ou alors ils y arriveront la nuit prochaine”, lui répondit un autre. Alors que nous étions tous aussi heureux qu’étonnés d’être parvenus à nous retrouver en rêve, et que mon cours allait commencer, évidemment je me réveillai, avec cette incertitude flottante, de quelques secondes, où l’on ne parvient pas encore à démêler le réel du songe.
Publié le 19 avril 2021
Les experts mandatés par l’organisation onusienne pointent notamment « l’inégalité persistante en matière de distribution mondiale des vaccins ».
Alors que la pandémie de Covid-19 continue de sévir dans de nombreux pays, la vaccination semble une étape indispensable à la sortie de crise. L’accès aux vaccins reste toutefois inégalitaire à travers le monde.
Si, dans certains Etats, un quart de la population a pu recevoir une dose, cette proportion chute à une personne sur 500 dans des pays pauvres, a regretté, lundi 19 avril, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Épisode 1 : Sur les traces du Front de libération des nains de jardin
Dans la ville d'Alençon, 30 000 habitants, préfecture de l'Orne, Basse-Normandie, dans les années 1990, on s'ennuie ferme quand on a 17, 18 , 19, 20 ans. Il y a bien un théâtre, un cinéma, une salle de concert. Sinon, il y a l'attente, d'en partir enfin, et puis la forêt et les champs autour. Mais en 1996, à Alençon, un fait divers sans mort et sans blessé défraie la chronique et se fait une place jusque dans les journaux et les télévisions nationales : des nains de jardins sont volés par dizaines dans des propriétés privées, des terrains pavillonnaires la plupart du temps, puis regroupés dans la forêt. Le FLNJ, Front de libération des nains de jardins était né. L'année suivante, des actions similaires ont lieu ailleurs en France
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19.04.2021
SEOUL, 19 avr. (Yonhap) -- Près d'un élève sur trois des collèges et lycées en Corée du Sud a pensé au suicide au cours de l'année écoulée en raison du fardeau scolaire, a montré ce lundi une enquête.
Dans un sondage mené auprès de 5.669 collégiens et lycéens par l'Institut national des politiques de jeunesse de juillet à octobre de l'année dernière, 27% ont déclaré avoir pensé à se suicider l'année dernière. Par sexe, 35% des filles l'ont dit, contre 19,6% des garçons.
Interrogés sur les raisons, 39,8% ont cité des problèmes scolaires, tels que les notes scolaires et le stress scolaire, suivis par l'anxiété concernant l'avenir et la carrière (25,5%), les conflits familiaux (16%), les conflits avec leurs camarades (4,8%) et des difficultés économiques (1,7%), selon le sondage.
Vous connaissez Pascal Papé pour ses qualités physiques sur le terrain, mais l'histoire du géant n'est pas des plus faciles.
Après une blessure au dos en 2013, Pascal Papé sombre dans une terrible dépression. Son passé douloureux revient à la surface, et il ne saura pas le gérer. Découvrez son entretien avec Océane Lerouge, pour la série documentaire diffusée sur France TV Slash « Dans ma tête - mon trouble psy, ma thérapie ». Une série qui donne la parole à des jeunes adultes souffrant notamment de troubles psychiques.
"[Dans le rugby], quand on a des points faibles, on évite d’en parler", déclare Pascal Papé. C’est la raison pour laquelle il gardera son histoire et son passé douloureux pour lui seul, tel un fardeau. Un passé marqué, entre autres, par l’abandon de sa mère, qu’il livre dans un ouvrage intitulé Double jeu, paru en 2016. Sauf, qu’après une terrible blessure au dos lors du tournoi des 6 nations 2013, l’ancien vice-capitaine du XV de France tombe dans une terrible dépression. En effet, après avoir été éloigné des terrains à cause de cette blessure, le colosse d’1.96 m pour 115 kg, sera livré à lui-même, avec un passé douloureux qui le rattrape. Il se sent alors inutile dans sa vie de rugbyman comme dans sa vie d’homme et sa vie personnel. Cette blessure stoppe toutes ses belles histoires de rugby, et le met face à lui-même.
Ariane Nicolas publié le
Des membres de la communauté juive se rassemblent place de la République à Paris, le 5 janvier 2020, pour réclamer le procès du meurtrier de Sarah Halimi, déclaré pénalement irresponsable. Une irresponsabilité confirmée mercredi dernier par la Cour de cassation. © Christophe Petit Tesson/EPA/Maxppp
Le meurtrier de Sarah Halimi ne sera pas jugé. Mercredi 14 avril, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi des parties civiles, qui demandaient de reconnaître la responsabilité pénale de Kobili Traoré, l’homme qui avait frappé et défenestré sa voisine de 65 ans le 4 avril 2017, à Paris. Un collège d’experts a de nouveau conclu à « l’abolition » du jugement du meurtrier, reconnu comme « psychotique » et pris d’une « bouffée délirante », ce qui coupe court à tout procès.
Cet arrêt de la Cour de cassation a soulevé l’émoi dans une partie de l’opinion publique, notamment au sein de la communauté juive, le caractère antisémite du meurtre ayant, lui, été reconnu. Plusieurs personnes ont fait le parallèle avec une autre affaire, celle d’un homme condamné à de la prison ferme après avoir jeté un chien par la fenêtre, à Marseille, et qui était sous l’emprise d’alcool et de cocaïne pendant les faits. En quoi ces deux affaires sont-elles différentes au regard de la justice ? Explications.
16-11-2020
« L’extermination douce » de dizaines de milliers de malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques durant le régime de Vichy a donné le jour à quelques-unes des hétérotopies les plus marquantes de la seconde moitié du XXe siècle.
Catherine PERRET et Manuel RUBIO
LE 19/04/2021
À retrouver dans l'émission
ÊTRE ET SAVOIR
par Louise Tourret
Comment réinventer l'éducation des garçons à l'école et à la maison pour lutter contre les stéréotypes et les inégalités.
Faut il éduquer les garçons autrement ? Pour un monde plus égalitaire, pour en finir avec les stéréotypes qui pèsent sur les résultats ou l’orientation scolaires, les choix de vie et les dominations genrées.
Faudrait-il le faire dans l’intérêt des garçons aussi car ils réussissent moins bien à l’école, en décrochent davantage, ils constituent 80% des élèves punis et 97% des élèves renvoyés. Ils sont, dans la vie, plus sujets aux conduites à risque et plus violents – ce qu’un récent ouvrage de l’historienne Lucile Peytavin appelle "le coût de la virilité".
Publié le :
La dépression est un trouble mental courant et constitue la première cause d’incapacité dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 300 millions de personnes sont confrontées à ce problème, et dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide.
Comment reconnaître une dépression ? Peut-on en guérir ? Certaines personnes sont-elles davantage sujettes à la dépression ?
Après une légère accalmie en mars, le nombre de décès quotidiens est de nouveau en hausse, avec en moyenne plus de 12.000 morts par jour la semaine passée dans le monde, approchant des 14.500 décès quotidiens recensés fin janvier, au plus haut de l'épidémie.
Plus de 139 millions de cas de contaminations ont, eux, été recensés, dont environ 730.000 par jour actuellement, un chiffre en hausse constante depuis fin février.
Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé au monde, quelque 3.000 décès sont annoncés chaque jour. Ce chiffre a plus que doublé depuis la mi-février. La hausse des décès est extrêmement rapide en Inde, confrontée à une troisième vague virulente. Plus de 1.000 décès quotidiens sont recensés dans ce pays, soit neuf fois plus que début mars.
Susan Matthews — Traduit par Clara Francès —
Sa suspension après des cas de thrombose n'a rien d'étonnant. Ce qui me préoccupe, c'est notre relation torturée aux vaccins.
Il y a huit jours, je me suis fait vacciner avec le vaccin Janssen, du laboratoire Johnson & Johnson. Aujourd'hui [mardi 13 avril, ndlr], quand je me suis réveillée, j'ai vu une alerte du New York Times sur mon téléphone, m'informant que la FDA [l'organisme qui autorise la commercialisation des médicaments aux États-Unis] recommandait la suspension de ce même vaccin. Six femmes, âgées de 18 à 48 ans, ont développé une forme rare de thrombose dans les deux semaines qui ont suivi leur vaccination, relatait l'article. Je suis une femme, j'ai entre 18 et 48 ans, et je me suis fait vacciner il y a moins de deux semaines.
LE 19/04/2021
À retrouver dans l'émission
LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION
par Olivier Poujade
Au Brésil, la pandémie de Covid-19 est hors de contrôle. Le pays serait même devenu un "laboratoire à ciel ouvert" selon de nombreux scientifiques. Certains épidémiologistes vont même plus loin, ils affirment que l’apparition d’un nouveau virus en Amazonie serait imminente.
Les scientifiques de Manaus lancent aujourd’hui ce cri d’alerte : "C’est en Amazonie qu’il y a le plus grand risque de voir surgir un nouveau virus, et ce risque est infiniment plus important que ce que l’on a vu à Wuhan", prévient le biologiste Lucas Ferrante, doctorant à l’Institut de recherche sur l’Amazonie (INPA).
La théorie que les experts avancent ici s’appuie sur une réaction en chaîne assez simple à comprendre : la pression anthropique (les agressions répétées de l’Homme sur la forêt ) déstabilisent la faune et déséquilibrent ce gigantesque bouillon de culture qu’est l’Amazonie. Alessandra Nava est chercheuse vétérinaire à la Fondation Oswaldo Cruz de Manaus, l'équivalent de l’Institut Pasteur. Alessandra est une chasseuse de nouveaux virus :
Notre travail, c’est de la surveillance active. Quand on va sur le terrain, on essaie d’attraper le virus avant qu’il n’arrive. Donc on va à la rencontre des chauves-souris, des rongeurs, des singes, pour repérer les pathogènes qui présentent un risque de mortalité pour l’Homme et s’y préparer avec un vaccin. On essaie d'anticiper tout ça.
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Publié le 16/04/2021
Christophe Disconsi et Aurélie Salva cherchent une place en hôpital pour leur fils Maxime, 13 ans, atteint de schizophrénie précoce. Les services psychiatriques de la région de Toulouse sont totalement saturés par un manque de moyens récurrent et par la crise du Covid-19.
"Si vous êtes dans la pédopsychiatrie, si vous connaissez quelqu'un ou quelqu'un qui connaît quelqu'un dans la psychiatrie et qu'ils savent s'il y a des places en hôpital, en lieu de vie sanitaire, en ce qui existe, merci de me contacter." C'est une bouteille à la mer qu'a lancée Christophe Disconsi.
Habituellement, ce Toulousain de 41 ans préfère rire ou faire sourire sur les réseaux sociaux. Comme il l'explique dans le thread (succession de twits) ci-dessous publié le 14 avril dernier, il aimerait "parler sérieusement pour une fois" de son fils Maxime 13 ans.
L'adolescent est suivi depuis 5 ans en psychiatrie "au départ pour des troubles psychotiques infantiles". Même si, il est difficile d'établir un diagnostic précis en raison de son jeune âge, "mais surtout pour ne pas se fermer les portes de soins ou de traitements", Maxime serait atteint de "schizophrénie précoce ou de troubles schizo-affectifs".
SUISSE
A l’heure où on se questionne beaucoup durant cette crise sur l’avenir de l’école et ses transformations, la Finlande et son système éducatif refont la une de l’actualité. Mythe ou réalité quant à sa valeur, la Finlande a su en tous cas développer un système cohérent et vendre son image internationale de pays performant et intégratif sur le plan éducatif. L’ouvrage de Pasi Sahlberg Finnish Lessons – What Can the World Learn from Educational sur le sujet reste une référence en la matière. Morceaux choisis et regards critiques.
«Sound of Metal» candidat aux Oscars avec comme héros un batteur de rock devenant sourd. Un documentaire sur un camp hippie destiné aux jeunes handicapés. Une nomination pour le premier film à avoir pour star un acteur sourd et aveugle.
La sélection des Oscars marque cette année un pas décisif vers la mise en valeur du handicap à Hollywood, mais l’industrie du cinéma doit persévérer pour maintenir sa représentation à ce niveau.
Publié le 18/04/2021
Effet collatéral des confinements successifs, certaines personnes ne veulent plus sortir de chez elles et craignent le déconfinement. Les psychologues l'appellent le "syndrome de la cabane". Ils s'efforcent d'accompagner leurs patients pour leur réapprendre à vivre à l'extérieur.
Après plus d'un an crise sanitaire, beaucoup d'entre nous ne rêvent que d'une chose : reprendre une vie normale, sans confinement ni couvre-feu. Beaucoup, mais pas tous. A la suite des confinements successifs, certains ont développé le syndrome de la « cabane ». Attachés à leur lieu d'enfermement, ils ne veulent plus en sortir, ils ne veulent pas se déconfiner.
Dans ce cabinet de psychologues de Reims, les consultations de patients atteints du "syndrome de la cabane" ont beaucoup augmenté. Or, la majorité d'entre eux allait très bien avant les confinements. Seuls 20 % présentaient des problèmes de comportement comme des crises d'angoisse ou des TOC, des troubles obsessionnels compulsifs.
Ceux qui consultent se sentent fragilisés, ils se sentent différents depuis la mise en place de l'urgence sanitaire avec masques, gestes-barrière, alternance de confinements, de couvre-feux et développement du télétravail. Ils ne se reconnaissent plus, se surprennent à pleurer sans raison apparente, renoncent à sortir. "En fait, le confinement fait émerger des petites détresses enfouies ou refoulées, explique Viola Chouain, psychologue clinicienne établie à Reims. Il s'agissait parfois de troubles légers comme la timidité, des problèmes avec les contacts sociaux, de difficultés à s'insérer dans un groupe de travail, au lycée ou à l'université." Avec des conditions de vie bouleversées, ils développent peu à peu le "syndrome de la cabane".
"C'est le syndrome de la cabane, ou le syndrome de l'escargot ou le syndrome du prisonnier, explique la psychologue, ce syndrome touche des personnes de tous les âges et de tous profils. Insidieusement, elles se renferment, s'isolent chez elles, et n'ont plus envie de sortir, d'affronter le monde extérieur."
C'est un syndrome qui finalement n'est pas nouveau. Il a été très bien observé chez les détenus libérés, après une longue captivité. Certains ont bien du mal à se réadapter à la vie extérieure. La prison représentait leur zone de confort, le monde extérieur est associé aux dangers. Ce syndrome se traduit par la peur de sortir de leur cocon, même si c'est un lieu d'enfermement, même si c'est la prison.
Le "syndrome de la cabane" qu'éprouvent des personnes est proche de cette angoisse que peut ressentir un prisonnier libéré. Ce n'est pas une maladie psychiatrique, mais un trouble anxieux. Cet état émotionnel est a priori transitoire. Les symptômes sont identifiés : fatigue, perte de motivation, peur de sortir. Sans prise en charge, cela peut amener à la dépression.