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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 31 mars 2021

Interview «On n’arrive pas à penser la maladie mentale»

par Eric Favereau  publié le 30 mars 2021

Marie-Jeanne Richard, la présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques, déplore que, malgré une succession de rapports glaçants, rien n’évolue dans le domaine de la psychiatrie publique.

photo d'illustration ne pas publier le lieu

Marie-Jeanne Richard est présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques (Unafam), qui a, dans un document de synthèse, compilé 135 rapports des commissions départementales de soins psychiatriques. Elle s’inquiète de l’inertie qui touche ce secteur de santé.

Dans la pratique des hospitalisations en psychiatrie, on savait qu’il y avait des points noirs. Votre rapport montre que, de fait, c’est un peu partout que cela ne va pas…

Oui, on a souhaité élargir notre regard pour décrire et identifier la vraie vie des patients, pour raconter tout ce qui se passe dans les hôpitaux psychiatriques, petits ou grands. Ce que nous voyons, c’est qu’il n’y a pas simplement un déficit de moyens, il y a une psychiatrie qui n’arrive pas à entrer dans le XXIe siècle. Il y a, certes, beaucoup de gens très bien, très impliqués, et nous ne faisons pas une critique des individus. Mais partout cela dysfonctionne.

Préhistoire : où sont les femmes ?

LE 20/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE

par Etienne Klein

Quelle serait l’histoire de la préhistoire que nous raconterions aujourd’hui si les préhistoriens avaient été des préhistoriennes ?

Portrait de femme préhistorique

Portrait de femme préhistorique Crédits :  Hulton Archive - Getty

[...] Par exemple, s’agissant de la préhistoire, dont l’étude a commencé seulement au XIXe siècle, les normes et les préjugés de cette époque sur le rôle des femmes ont été abusivement « rétroprojetés », presque à l’identique, dans les sociétés les plus anciennes, au point de conduire à penser que les femmes préhistoriques passaient leur temps à balayer la grotte… Dans la construction de tels discours, quel fut l’effet des biais désormais dits « de genre » ? Pour le dire autrement, quelle serait l’histoire de la préhistoire que nous raconterions aujourd’hui si les préhistoriens avaient été des préhistoriennes ?

Avec Marylène Patou-Mathis, préhistorienne préhistorienne, directrice de recherche au CNRS, auteure de L’homme préhistorique est aussi une femme (Allary Editions, 2020).

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Comment la contraception masculine est née de l’exclusion des hommes des réunions du MLF

LE 30/03/2021

À retrouver dans l'émission

LE JOURNAL DE L'HISTOIRE

par Anaïs Kien

Dans le MLF, loin d'opposer les hommes et les femmes, les réunions non-mixtes avaient permis de renforcer la réflexion des hommes sur leur rôle dans la société. L'idée d'une contraception masculine est née de cette contrainte, aujourd'hui rejetée par une partie de l'opinion publique.

Manifestation à l'appel du MLF (Mouvement de libération des femmes) à Paris le 8 mars 1980.
Manifestation à l'appel du MLF (Mouvement de libération des femmes) à Paris le 8 mars 1980. Crédits :  Daniel SIMON/Gamma-Rapho - Getty

Alors que la polémique fait toujours rage avec persistance sur les réunions non-mixtes organisées au sein du syndicat étudiant UNEF, la tentation est puissante de se pencher sur celles qui étaient organisées dans les années 1970 par le Mouvement de libération des femmes (MLF) - référence historique la plus citée, et particulièrement sur ce que cette contrainte a pu apporter de productif. 

Les femmes du MLF avaient des compagnons, des frères, des amis masculins, qui malgré parfois leur bonne volonté se sont vu fermer la porte de ces rassemblements. Il n’était pas les bienvenus parce qu’ils étaient hommes, et uniquement pour cela. Alors qu’ont-ils fait ces garçons ? D’abord ils se sont occupés des enfants lorsqu’il y en avait parce qu’il fallait bien que la vie continue pendant cette réunion et puis ils se sont parlés, entre eux, pour comprendre la raison de cette exclusion temporaire. Insistons sur le "temporaire" : ça n’est pas parce qu’UNE réunion n’est pas ouverte à toutes et tous qu’il est interdit de se parler en dehors de ces dites réunions. 

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mardi 30 mars 2021

Emploi et handicap : Philippa Motte, briseuse de tabou

Par   Publié le 29 mars 2021

De ses propres troubles, la consultante a su faire un levier en faveur de la dé-stigmatisation du handicap psychique.

Philippa Motte chez elle à Paris le 22 mars.

Philippa Motte est une pionnière. Depuis une dizaine d’années, cette consultante indépendante est spécialisée dans la formation et l’information des entreprises et des pouvoirs publics sur un sujet encore mal connu, voire tabou : le handicap psychique. Depuis deux ans, la quadragénaire accompagne également en individuel des personnes touchées et leurs proches. Ses objectifs sont triples. Il s’agit pour cette battante de lutter contre les discriminations à l’encontre des personnes victimes de maladies psychiatriques, de favoriser leur inclusion dans la société et le monde du travail et de les aider à trouver en elles les capacités pour s’en sortir.

Lot-et-Garonne : les patients en psychiatrie vaccinés

Publié le 29/03/2021

Lot-et-Garonne : les patients en psychiatrie vaccinés

Valérie Bappel, infirmière hygiéniste de la Candélie remplit méticuleusement les seringues. "Aucune dose n'est perdue". © Crédit photo : CHD La Candélie
Depuis le mois de février, les patients en ambulatoire, dans les centres médicaux psychologiques, sont vaccinés sur le site de la Candélie à Pont-du-Casse. 120 personnes l'ont été. D'autres journées de vaccination sont prévues. 

Depuis février, la direction des soins du centre hospitaliser départemental de la Candélie organise des journées de vaccination sur son site de Pont-du-Casse. Les patients volontaires des unités d'hospitalisation ont été les premiers à bénéficier des doses Pfizer. 

Dans une seconde phase, ce sont les agents volontaires qui ont pu être vaccinés.

Une troisième phase est aujourd'hui en cours : la prise en charge des patients suivis à ambulatoire sur les Centre médicaux psychologiques du Lot-et-Garonne.

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A Rennes, le centre d'appel du SAMU s'enrichit de compétences psychiatriques

Publié le 29/03/2021

Afin d'évaluer précisement et d'orienter au mieux les patients, des infirmiers en psychiatrie sont intégrés à l'équipe qui reçoit les appels du 15 à Rennes. Une expérience unique en France qui pourrait être reproduite, si elle s'avère efficace pour désengorger des services psychiatriques saturés.

Le centre de régulation du SAMU 35.

Le centre de régulation du SAMU 35. • © France 3 Bretagne / I. Rettig

Des appels à caractère psychiatrique, les équipes du SAMU centre 15 du CHU de Rennes en reçoivent en moyenne 850 chaque mois. Depuis le 15 mars, quatre infirmiers en psychiatrie se relaient 7 jours sur 7 de 9 heures à minuit au centre de régulation, pour assister le médecin régulateur et s'entretenir avec les appelants souffrant de ces pathologies au parcours de soin spécifique.  

"Ils sont un appui spécialisé dans l'évaluation et l'orientation des patients" explique David Travers, psychiatre au CHU de Rennes à l'origine de l'expérimentation. "Après un premier entretien rapide avec le patient, le médecin régulateur consulte l'infirmier en psychiatrie, qui peut prendre l'appelant au téléphone, passer du temps avec lui pour une évaluation complète et ensuite formuler au médecin les propositions d'orientation qui lui semblent le plus adaptées, dans le circuit de soins psychiatrique ambulatoire, hospitalier, urgent ou programmé.

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Santé mentale : Quatre fois moins de psychiatres au fenua que dans l'Hexagone

Par Damien Grivois  Publié le 

Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 40 % des Polynésiens souffriraient d’un trouble mental.

Il y a en moyenne  en Polynésie française six psychiatres pour 100 000 habitants, contre 23 en France métropolitaine, soit quatre fois moins...
Il y a en moyenne en Polynésie française six psychiatres pour 100 000 habitants, contre 23 en France métropolitaine, soit quatre fois moins… (©DR)

La Polynésie française est largement sous-dotée en psychiatres. C’est ce qu’indique notamment un rapport de Taputea Ora, l’association qui veut inscrire son action et s’investir dans la promotion et l’aide à la santé mentale, tout en accompagnant les personnes et les familles concernées par le handicap et les troubles psychiques. Dans son état des lieux de la santé mentale et des troubles psychiques en Polynésie française publié en 2019, elle rappelle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) évalue à 40 % le nombre de Polynésiens qui souffriraient d’un trouble mental, et pointe de nombreuses insuffisances dans la prise en charge psychiatrique au fenua. Elle note qu’il n’y a aucun psychiatre en dehors de Tahiti et Moorea, et seulement un psychologue à Raiatea.

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Histoire du rire






4 ÉPISODES (2 DISPONIBLES) 

Le rire est universel. Pourtant, loin d’être un acte anodin, il est riche de sens : ses codes et ses pratiques évoluent dans l’histoire au gré des mœurs et des ancrages culturels. Existe-t-il un rire à la française ? Les blagues de nos ancêtres nous font-elles encore rire ?
TOUS LES ÉPISODES 
Épisode 1 : 
Existe-t-il un rire à la française ?
LE 29/03/2021

En France, l’histoire du rire est teintée d’un goût prononcé pour la contestation, voire d’idéaux démocratiques. L’ironie et la satire sont-elles des traits...

LE 30/03/2021

Le rire renouvelle sans cesse ses formes et ses modes d’expression. Le travail archéologique sur l’humour nous révèle notamment une valorisation de l’art...

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Psychiatrie : avis de défaillance généralisée

par Eric Favereau  publié le 29 mars 2021

Recours excessif à la contention, locaux indignes, non-respect des droits des patients… Dans une analyse de 135 rapports issus de 54 départements, l’Union nationale des familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques dresse un état des lieux alarmant du secteur médical. «Libération» y a eu accès en exclusivité.

C’est inédit. C’est la vie au quotidien dans les hôpitaux psychiatriques français, et cela au plus près du terrain. Et que voit-on ? Une foule de petits dérapages. Ce sont des chambres d’isolement sans fenêtre, des médecins absents et qui ne contrôlent pas les pratiques. Des certificats d’hospitalisation qui sont de simples copiés-collés. Des patients enfermés, sans sortie possible, alors qu’ils sont hospitalisés librement. D’autres qui sont obligés d’être en pyjama. Ce sont des mineurs avec des adultes. Des lits dans les couloirs. Des lieux fermés. C’est, au final, un monde de petits arrangements avec la loi, loin des bonnes pratiques que devrait requérir le fait de s’occuper de personnes en très grande souffrance psychique.

Coronavirus : la prise en charge d'enfants en psychiatrie explose en Franche-Comté

Par  France Bleu Besançon 
Lundi 29 mars 2021

La crise sanitaire a un impact très fort sur le moral des enfants et des adolescents. Les demandes de consultations, les hospitalisations et les admissions aux urgences explosent, y compris au CHU de Besançon.

L'unité de pédopsychiatre du CHU Besançon, sur le site Saint-Jacques.

L'unité de pédopsychiatre du CHU Besançon, sur le site Saint-Jacques. © Radio France - Marie-Coralie Fournier

De nombreux enfants et adolescents vivent très mal la crise sanitaire du coronavirusL'impact sur leur santé mentale est très fort, d'après les données des services de pédopsychiatrie. Au CHU de Besançon, "c'est très net" selon le Dr Sylvie Nezelof, chef du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent. Elle note une augmentation importante des demandes de consultations, des hospitalisations et des admissions aux urgences psychiatriques. Ces indicateurs sont en hausse "depuis la rentrée de septembre et de façon constante" d'après la pédopsychiatre, et concernent tous les âges.


Ce qu'il faut savoir sur le remboursement prochain des séances chez les psychologues


 


Marie Zafimehy et AFP

PUBLIÉ LE 29/03/2021

 Lundi 22 mars, les fédérations de mutuelles, des assurances santé et des institutions de prévoyance ont annoncé un remboursement partiel des séances chez les psychologues libéraux.

Après un an de pandémie, la demande se faisait pressante pour pallier les effets de l'isolement. C'est désormais chose faite : les mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance rembourseront prochainement plusieurs consultations de psychologues par an, sur prescription médicale et "dans la limite de 60 euros par séance". 
 
Jusqu'à maintenant seules les séances chez les psychiatres étaient prises en charge et remboursées - par l'Assurance maladie d'une part et les complémentaires d'une autre. Il y a un mois, un rapport de la Cour des Comptes prônait la prise en charge totale des séances de psychologues par l'Assurance Maladie, déjà expérimenté dans quatre départements français. 


Tri des patients : le retour de la grande peur

publié le  

Transfert d’un patient vers le CHU-Hôpital Universitaire d'Angers, le 15 mars 2021. ©  Sebastien Salom-Gomis / SIPA

« Nous serons contraints de faire le tri des patients », s’alarment 41 directeurs médicaux de crise de l’AP-HP dans Le Journal du Dimanchele 28 mars. Alors que l’épidémie de Covid-19 atteint, dans certaines régions, les niveaux maximaux de l’année dernière et que la pression sur les services de réanimation est de plus en plus forte, le terme de « tri » revient sur toutes les lèvres. 

C’est un mot trompeur, pourtant, car il s’agit surtout, chez les soignants, d’exercer leur jugement et leur responsabilité. C’est ce que montre l’enquête menée par Cédric Enjalbert au plus fort de la crise du Covid, l’année dernière. 

À lire absolument pour ne pas tomber dans le fantasme. 

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« Le bonheur a résisté au Covid-19, même si le virus nourrit un pessimisme momentané »


CHRONIQUE

Une étude internationale commandée par l’ONU montre une remarquable résilience des sociétés face à la crise sanitaire, mais la France apparaît en retrait, raconte dans sa chronique notre journaliste Jean-Michel Bezat.

Chronique. Peut-on être heureux au temps du Covid-19 ? La question semble cynique à l’heure où le coronavirus poursuit ses ravages à travers le monde après avoir déjà tué officiellement 2,8 millions de personnes. Elle se pose pourtant depuis que le bonheur est un objet d’étude pour les économistes, et que le bien-être est devenu un élément pour évaluer le succès ou l’échec d’une politique. L’interrogation a aussi le mérite de sortir d’un débat polarisé depuis un an sur deux préoccupations : les dégâts de la pandémie sur la santé publique et l’activité économique.

Emil Cioran, désespérément

4 ÉPISODES (2 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE

Quatre émissions autour du philosophe Emil Cioran (1911-1995) :
tranchant, cynique, penseur du néant en proie aux insomnies, égaré politiquement un temps de sa vie : comment le désespoir la vie et l'oeuvre philosophique d'Emil Cioran ?
- De l'inconvénient d'être né
- "La vie se crée dans le délire et se défait dans l'ennui"
- Vivre dans un monde raté
- "Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter"

TOUS LES ÉPISODES 
LE 29/03/2021

En 1973, dans "De l’inconvénient d’être né", le philosophe Emil Cioran, obsédé par la question de la mort, de la souffrance, des drames historiques, se...

LE 30/03/2021

À 5 ans, Cioran connaît sa première crise d’ennui, fêlure, trauma et révélation : le tic tac de l’horloge, funèbre son du temps qui passe et qu'on ne peut...

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Covid-19 : on a passé au crible les critiques faites au vaccin d'AstraZeneca

Benoît Zagdoun   Publié 

Une femme membre du personnel soignant préapre une injection de vaccin contre le Covid-19 à partir d'un flacon d'AstraZeneca, le 16 mars 2021 à Kiev (Ukraine). (SERGEI SUPINSKY / AFP)

De récentes études indiquent que le vaccin d'AstraZeneca est finalement aussi efficace, voire davantage que ceux de Pfizer ou Moderna. Son injection a tendance à provoquer des réactions plus importantes, de type pseudo-grippales. Mais il est trop tôt pour conclure qu'il est responsable de thromboses.

Une réaction en chaîne. En quelques jours, une quinzaine de pays européens, dont la France, ont décidé, les uns après les autres, de suspendre l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca dans le cadre de leur campagne de vaccination contre le Covid-19

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Qu’on est grave, quand on a 15 ans !

Cédric Enjalbert publié le 

Dans notre dossier consacré à la jeunesse, nous avons découvert, loin des clichés habituels, une génération aux prises avec de grandes questions éthiques et philosophiques. Car 15 ans, c’est aussi l’âge des choix, des orientations scolaires et plus personnelles... qui peuvent parfois paraître absolus et plus lourds qu’ils ne sont. C’est d’ailleurs le conseil que j’aurais aimé entendre à cet âge : « Sache que tes choix ne sont pas définitifs, qu’ils ne disent pas tout ce que tu es. »

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