Par Benoît Floc'h Publié le 06 mars 2021
Afin de gérer l’épidémie, le gouvernement a décidé de miser sur l’open data. Des outils qui doivent aussi permettre d’amoindrir la défiance des Français.
C’est attendu depuis des semaines par les scientifiques et les observateurs avisés de l’évolution du Covid-19. Le 8 mars, « a priori », le ministère de la santé devrait publier l’ensemble des statistiques sur les variants. Lorsque le gouvernement annoncera que tel variant représente telle part dans les cas détectés de Covid-19, il sera donc désormais possible de le vérifier et d’en connaître les détails. Une évolution capitale.
Face à des crises soudaines et globales telles qu’une pandémie, la donnée publique est au cœur d’enjeux cruciaux. D’abord parce qu’elle permet à l’exécutif de disposer d’outils efficaces et fiables pour diriger le pays au plus près des évolutions. Mais aussi parce que sa diffusion, parfois sensible, peut contribuer à amoindrir la défiance des citoyens tout en s’appuyant sur l’expertise de tous. Cette masse inouïe d’informations qui, chaque jour, chaque minute, remonte de toutes les administrations et de nombreux autres acteurs, s’avère une denrée précieuse. Et stratégique, car les hackeurs ne sont jamais loin.