Après avoir fait ses débuts en tant que réalisateur sur le réussi 90’s, Jonah Hill va continuer sur cette voie, cette fois en collaboration avec Netflix. L’acteur va en effet réaliser un documentaire pour la plateforme de streaming à propos du thérapeute Phil Stutz (qui est le thérapeute personnel de Jonah Hill) et sur la thérapie en générale. Sur son compte Instagram, l’acteur a expliqué qu’il souhaite à travers ce documentaire : “démocratiser la thérapie pour un usage privé sur Netflix.” Avant d’ajouter notamment : “Si vous ne pouvez pas vous payer une thérapie ou qu’elle est stigmatisée dans votre famille et votre vie, vous pouvez faire appel de façon privé à ces outils basés sur les sentiments (dépression, anxiété, regrets, etc.) et les utiliser en privé chez vous sur Netflix.“
L'historienne Luce Lebart co-signe "Une histoire mondiale des femmes photographes" (Textuel), qui redonne la parole et de la visibilité à ces artistes. Dialogue avec une grande dame de la photographie, Sabine Weiss, lauréate du Prix Women in Motion 2020 pour la photographie.
Historienne de la photographie et commissaire d’exposition fascinée par les fonds photographiques oubliés et mal-aimés, Luce Lebart est correspondante pour Archive of Modern Conflict, la plus vaste collection de photos privées du monde. Elle a notamment écrit Les Grands Photographes du XXe siècle chez Larousse en 2017.
Le livre qu'elle co-signe aujourd'hui avec Marie Robert et 160 chercheuses du monde entier s'intitule Une Histoire mondiale des femmes photographes (Textuel). Il présente près de 300 femmes ayant marqué la photographie depuis son origine à aujourd'hui et à travers le monde. Anthologie et livre d'art, ce livre est né du soutien de Kering ainsi que du prix Women in Motion. Un travail qui interroge la postérité des artistes femmes dans le domaine de la photographie, où leurs noms sont encore bien souvent oubliés à côté d'un panthéon masculin.
On y découvre en premier lieu Anna Atkin, botaniste britannique et première femme photographe utilisant, pour réaliser son herbier, le cyanotype, mais aussi Hou Bo, contemporaine de Sabine Weiss ayant photographié Mao Zedong et la période rouge chinoise, ou encore, plus récemment, Donna Ferrato, qui s'empare de la question des violences conjugales dans son travail.
Il s’agit de compléter l’histoire de la photographie. En France en particulier, les femmes y sont peu visibles. L’idée est de leur redonner une place, de donner des bases pour faire une histoire plus juste, plus équilibrée. (Luce Lebart)
Il y a notamment toute une histoire de la dépréciation du rapport à la technique des femmes. Or, beaucoup de femmes trouvent dans l’outil photographique et dans leur maîtrise de cette technique un moyen d’émancipation et d’engagement, notamment pour défendre des causes. On a ainsi plusieurs femmes qui sont de véritables lanceuses d’alerte. (Luce Lebart)
Signalons un autre livre paru le mois dernier sur le même sujet : Femmes photographes, chez Acte Sud (octobre 2020).
liénor Bertrand : Vous avez publié coup sur coup deux livres successifs sur un même sujet, Hors de moi en février 2008 et Violences de la maladie, violence de la vie en mars de la même année. Ces deux livres relèvent de deux genres très différents, le récit autobiographique et l’essai philosophique. La relation complexe que le lecteur découvre entre ces deux textes n’est vraiment explicitée dans aucun des deux. Pourriez-vous préciser en quoi vos approches philosophiques et littéraires de la maladie se complètent ou s’opposent ?
Claire Marin : Elles se complètent et s’opposent à la fois. À première vue, elles s’opposent dans la mesure où Hors de moi livre dans toute sa violence l’expérience à la première personne d’une épreuve, la dépossession que subit le malade, le trouble que la maladie jette sur les questions du sens, l’évidence de l’existence, alors que Violences de la maladie est une analyse progressive des représentations philosophiques qui tentent de désamorcer ou de minimiser la réalité de la violence de la maladie et des phénomènes du vivant lorsqu’ils s’exercent au détriment de la santé et de l’intégrité du sujet. On pourrait dire schématiquement que le moteur de Hors de moi est la colère et l’indignation face à une situation toujours vécue comme injuste et face à des relations humaines souvent décevantes, alors que Violences de la maladie est une approche plus rationnelle, un questionnement sur la légitimité de certains choix de la philosophie dans l’interprétation de ce qu’est l’expérience de la maladie et une critique de la manière dont elle l’évite dans sa réalité phénoménale. Dans Hors de moi, le narrateur est « embarqué » et parle en son nom, sans forcément représenter l’ensemble des malades, même si beaucoup semblent s’y retrouver ; dans Violences de la maladie, l’analyse est plus distante et tente de livrer des éléments de pensée qui dépassent l’expérience personnelle. On pourrait penser pour cette raison que Hors de moi a été rédigé avant Violences de la maladie, comme si la distance apparaissait une fois la colère apaisée. En réalité, c’est l’inverse : c’est parce que la colère apparaissait comme un élément essentiel dans l’expérience de la maladie, et dans ce qu’il faut bien appeler son « dynamisme », qu’il a fallu écrire le récit qui en restitue la genèse et, je l’espère, la force vitale. C’est parce que la philosophie aborde peu cette colère du malade, contrairement à la littérature, que je me suis tournée vers le récit pour essayer de la restituer. En fait, Hors de moi permet de comprendre ce qui donne l’élan à l’analyse plus théorique présentée par Violences de la maladie.
Les sénateurs ont adopté l’article 30 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui vise à conserver et développer les maisons de naissances, jusque-là en phase d’expérimentation. Des amendements ont été introduits en faveur de leur indépendance ou encore de la sécurité de leur emplacement.
Et si le conflit était le grand ressort de la condition féminine ? Conflit entre la femme, la mère, la citoyenne, conflit entre la puissance d’engendrer et la puissance d’agir dans le monde, conflit avec les hommes et entre femmes, mais conflits intérieurs aussi entre toutes ces dimensions de l’expérience féminine… C’est l’idée que ne cesse d’explorer la philosophe Élisabeth Badinter, en circulant avec autant de facilité que d’intelligence entre le XVIIIe siècle, pour lequel elle nourrit une véritable passion, et la transformation de la place des femmes dans le monde contemporain qui ne cesse de la solliciter. Après Le Conflit. La femme et la mère (Flammarion, 2010), où elle dénonçait la réassignation des femmes à leur corps et à la maternité, et après Le Pouvoir au féminin (Flammarion, 2016), consacré à l’invention par l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche d’une nouvelle souveraineté au féminin, voilà que Badinter poursuit l’enquête sur ce personnage historique sous l’angle de l’invention de la maternité moderne. Avant même que Rousseau n’invite les parents, dans l’Émile (1762), à prendre en charge directement l’éducation sensible de leurs enfants, voilà une femme, la plus puissante d’Europe, qui, la première fois peut-être dans les sphères dominantes de l’époque, fait de l’éducation la grande tâche de sa vie. Et découvre du même coup, comme tous les parents modernes, qu’elle est tiraillée par le sentiment du doute et de l’échec.
Dans un entretien passionnant, Élisabeth Badinter nous explique cette révolution des sensibilités. Mais elle déchiffre également ses répercussions dans le contemporain et les ambivalences du nouveau pouvoir féminin, en notre temps.
A partir de sa brève rencontre avec Sartre en 1961, Frédéric Ciriez et Romain Lamy retracent en BD le parcours du penseur anticolonialiste.
Trois jours de discussions entre Fanon et Sartre, à Rome en août 1961.La Découverte
Août 1961, Frantz Fanon arrive à Rome. A l’aéroport l’attendent Simone de Beauvoir et Claude Lanzmann. Il vient voir Jean-Paul Sartre en vacances en Italie. Il aimerait que celui dont les écrits ont nourri sa pensée politique et dont il a apprécié Orphée noir, rédige une préface à ses Damnés de la terre. «Demandez à Sartre de me préfacer, a-t-il écrit à son éditeur François Maspero en avril de la même année, en pleine rédaction de ce qui sera son dernier ouvrage. Dites-lui que chaque fois que je me mets à ma table, je pense à lui. Lui qui écrit des choses si importantes pour notre avenir, mais qui ne trouve pas chez lui des lecteurs qui savent encore lire et chez nous tout simplement des lecteurs.» Le philosophe a eu le manuscrit via Claude Lanzmann. La rencontre de visu entre les deux hommes va sceller l’engagement préfacier. Elle est le cadre temporel de cette biographie en forme de roman graphique.
SOCIÉTÉ INTERNATIONALE D'HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE ET DE LA PSYCHANALYSE
Bulletin de la SIHPP
13 novembre 2020
Chers amis
Nous apprenons la disparition de Christian Simatos.
Vous trouverez ci-dessous un texte d'Elisabeth Roudinesco dans lequel elle revient sur la vie de ce grand clinicien, curieux de l'histoire du freudisme et des ses origines.
Bien à vous
Henri Roudier
Christian SIMATOS
Membre d’honneur d’Espace analytique, où il animait un séminaire avec Marielle David, Christian Simatos est mort des suites du COVID à l’âge de 90 ans, en toute lucidité et avec ce courage que chacun lui connaissait. Psychiatre de formation, excellent clinicien, esthète et aimant participer à la vie de la communauté psychanalytique avec toujours la grâce et l’élégance qui le caractérisaient, il appartenait à la quatrième génération française, celle qui n’avait pas participé directement aux deux scissions de 1953 et 1964.
Les sénateurs ont voté un amendement du gouvernement organisant ce report lors de l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité sociale.
Des réformes qui « seront bien au rendez-vous », mais plus tard
« Il s’agit d’un simple report », dû à « la crise sanitaire et la 2e vague » de l’épidémie de Covid-19, a souligné la ministre chargée de l’Autonomie Brigitte Bourguignon. Elle a assuré que « toutes ces réformes seront bien au rendez-vous ».
« Nous avons engagé une modification en profondeur du mode de financement des établissements de santé. Il s’agit notamment de remplacer la tarification à l’activité par des modes de financement plus mixtes prenant davantage en compte la pertinence et la qualité des prises en charge », a rappelé la ministre.
Les agents hospitaliers du social et médico-social
dénoncent "une mesure injuste".
PHOTO N.T.
Ils sont les agents hospitaliers de la protection de l'enfance, de la psychiatrie, du handicap. Ils sont infirmiers, éducateurs spécialisés... Tout ce qui relève du social et médico-social en milieu hospitalier. Et ils sont "exclus du complément de traitement indiciaire issu du Ségur de la santé", déplore Guillaume Algrin, secrétaire général CGT des hôpitaux Sud.
Explication : les accords du Ségur ont conclu à la revalorisation des métiers des établissements de santé et des Ehpad et à l'attractivité de l'hôpital public. Ainsi, tous les personnels des établissements hospitaliers et des Ephad peuvent compter sur une augmentation de 183 euros nets mensuels. Tous, "sauf le social et le médico-social, ce qu'on peut appeler une injustice caractérisée".