
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
PUBLIÉ LE 19/09/2020
Née de l’imagination du plasticien et sculpteur Jean Dubuffet, l’œuvre a pu être construite grâce au savoir-faire du décorateur Richard Dhoedt. Ce professionnel originaire d’Étrépagny était encore aux commandes pour la restauration de ce monument : « J’ai commencé à ses côtés. C’est une chance, un privilège de côtoyer un tel artiste, cela vous forge. La Tour aux figures, cela a longtemps été un de ses projets. Jean Dubuffet l’avait imaginé à la fin des années 1960. Sa construction s’est achevée en 1985 très exactement, quelques semaines avant sa mort. J’étais devenu entrepreneur. Et la fondation Dubuffet m’a fait confiance pour cette œuvre si importante. »
À retrouver dans l'émission
LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE
par Etienne Klein
"Le vrai pessimiste sait qu'il est trop tard pour l'être" Victor Miesel, L'anomalie.
Un jour, un futur Président de la République a annoncé qu'il serait un président "normal", sans voir que cette posture anticipée était piégée. En temps de crise, il faut un président de crise et non un président normal, sauf si l’on considère que la crise est un régime permanent, auquel cas la crise n’est plus une crise mais la forme durable d’une certaine normalité. Au demeurant, en disant vouloir être un « président normal », que voulait-il dire au juste ? Qu’il voulait être comme la moyenne des présidents précédents ? Comme n’importe quel français ? Ou bien qu’il désirait être conforme aux règles de sa fonction ? Ou encore qu’il souhaitait lui-même « servir de règle », comme lorsqu’on parle d’« école normale » ? Je rappelle que l’école normale n’est pas l’opposé d’une école pathologique, mais celle qui transmet les méthodes et forme les enseignants, bref celle qui normalise l’enseignement…
Lire la suite et écouter le podcast ...
La variété et la richesse des récits sur l’origine que les anthropologues ont rapportés des quatre coins de la planète sont impressionnantes. Dès lors, la question qui se pose est celle-ci : est-il possible de classer ces discours en un petit nombre de familles ?
La notion d’origine mêle des considérations temporelles à des ambitions explicatives, trimbalant son ambiguïté entre deux idées par ailleurs limpides : d’une part, celle de commencement, qui répond à la question « quand ? » ; d’autre part, celle de cause, qui répond à la question « pourquoi ? ».
Prenons l’origine du monde, qui est sans doute – et de loin - la plus délicate à saisir de toutes les origines. Elle demeure assurément un mystère, une question sans réponse connaissable, car sans point d’ancrage ferme. Pourtant, dès qu’un discours prétend nous éclairer sur elle, nous tendons l’oreille, avides d’entendre l’écho du tout premier signal. Car nous autres, les humains, nous sommes des « animaux métaphysiques », comme disait Schopenhauer, les seuls qui s’interrogent sur l’être en tant qu’être, les seuls pour qui l’être fasse question.
[...] Invité : Pascal Nouvel, docteur en biologie et en philosophie, professeur de philosophie à l’université de Tours, auteur de « Avant toutes choses, enquête sur les discours d’origine » (CNRS/Editions)
Edito par Catherine Millet
Publié le 18 Sep 2020
« Martine Lusardy est le commissaire de l‘exposition. Elle est la plus grand spécialiste de l’art brut », explique Philippe Dupont, directeur lieu de mémoire de l’abbé Pierre à Esteville, à 30 km Rouen (Seine-Maritime).
L’exposition s’inscrit dans la mouvance de Jean Dubuffet, créateur de l’art brut au milieu du 20e siècle.
Les sculptures sont réalisées à partir de matériaux simples et récupérés.
Paris, le samedi 19 septembre 2020 – « Dans la République (…), on ne peut pas exiger des certificats pour se marier » énonçait le 18 février dernier, le Président de la République à l’occasion d’une visite à Mulhouse. Ainsi, le chef de l’Etat incitait clairement son gouvernement à agir pour dénoncer ces pratiques ancestrales, qui perdurent de façon marginale dans certaines communautés, et qui sont un signe clair de la négation du droit des femmes à disposer de leur corps. La traduction de ce rappel sans nuance d’Emmanuel Macron a été la décision du ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin de s’engager vers une pénalisation des médecins qui délivrent des certificats de virginité. Il ne s’agit donc pas directement d’agir contre ceux qui exigent des certificats pour se marier, mais contre ceux qui les fournissent.
Dans les faits, il est difficile de mesurer combien de jeunes femmes sont chaque année concernées par la nécessité impérieuse d’obtenir un certificat de virginité en raison des demandes insistantes de leur famille. Ni les instances ordinales, ni les ministres concernés ne peuvent facilement établir un recensement de ces situations. Les témoignages des associations et de médecins (notamment ceux qui exercent dans des territoires où les demandes peuvent être plus nombreuses) évoquent des situations très rares, mais néanmoins régulières ; ce qui conforte la nécessité d’une prise de conscience et au-delà d’une action.
Le Conseil de l’Ordre des médecins s’était déjà prononcé en 2003 sur la question non pas seulement des certificats, mais également des tests de virginité. Il rappelait que « n’ayant aucune justification médicale et constituant une violation du respect de la personnalité et de l’intimité de la jeune femme (notamment mineure) contrainte par son entourage de s’y soumettre, un tel examen ne relève pas du rôle du médecin ». Il notait donc que les médecins étaient « invités à refuser l’examen et la rédaction d’un tel certificat ». Une distinction doit peut-être en effet être faite entre le test de virginité et le certificat. Dans sa communication, le ministre de l’Intérieur s’est concentré sur la question du certificat, de la même manière que les médecins qui ont évoqué le sujet. Cela semble sous-entendre, ce qui est certainement le cas, qu’en France, les médecins se refusent toujours à réaliser des "examens" pour "vérifier" la virginité d’une jeune fille. Cependant, au-delà de ce test indigne, certains médecins acceptent, comme ils en ont témoigné ces derniers jours, de délivrer des attestations de virginité. « Dans certains cas, pour les très jeunes femmes notamment, ma priorité est d’abord de les protéger et si la délivrance d’un certificat de virginité est le seul moyen, je le fais et je l’assume », a par exemple expliqué la gynécologue obstétricienne Ghada Hatem, fondatrice de la Maison des femmes. Les praticiens qui ont indiqué comme le docteur Hatem accepter dans certains cas limite la rédaction d’un tel certificat répondent à un contexte de détresse particulier, mais n’omettent jamais de rappeler ses droits à la jeune femme, de déconstruire les idées préconçues sur la rupture de l’hymen et le saignement censé systématiquement l’accompagner (et qui est recherché dans les coutumes comme la preuve de la virginité de la mariée), voire de l’aiguiller vers des structures d’aide.
Rappels historiques sur l’institution psychiatrique depuis le XVIIIe s. en France.