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vendredi 11 septembre 2020

Deuxième vague Covid? Celle des troubles mentaux inquiète les psy encore plus

huffpost-logo - Le Cercle des économistes
Par  Marine Le Breton   10/09/2020

S'il est encore difficile de cerner les conséquences psychologiques du coronavirus, psychiatres et psychologues émettent des hypothèses inquiétantes pour la suite de l'épidémie.

Plus que la deuxième vague de Covid, c'est celle des troubles mentaux que craignent les psy
Plus que la deuxième vague de Covid, c'est celle des troubles mentaux que craignent les psy
PSYCHOLOGIE - Les conséquences de l’épidémie de coronavirus, aussi multiples et diverses soient-elles, ne connaissent pas de frontières. Elles sont sanitaires, bien sûr, mais aussi économiques et sociales. Certains ont perdu leur emploi, d’autres ne peuvent plus rejoindre leur conjoint à l’étranger, beaucoup sont en deuil. D’autres conséquences, moins visibles à l’heure actuelle, pourraient s’ajouter à cette liste non exhaustive, et elles sont psychologiques et mentales.
L’annonce du confinement a d’abord semé un vent de panique. Celui-ci s’est déroulé, plus longuement que prévu, de manière plus ou moins agréable selon les individus, avant un déconfinement très progressif. Et puis les vacances d’été, très attendues, sont arrivées. Mais en ce début de septembre, l’épidémie semble repartir de plus belle, en parallèle d’une rentrée scolaire et d’une reprise du travail incertaines. Et c’est bien ce qui interroge les psychiatres, psychologues et psychothérapeutes.
“Les effets psychologiques sont parfois lents et retardés. Or l’épidémie continue, et, dans ce contexte de stress important, il risque d’y avoir des conséquences psychologiques”, affirme Antoine Pelissolo, psychiatre, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Henri-Mondor, contacté par Le HuffPost.


Petite enfance et handicap : pas de personnel médical, pas de médicament, pas d’enfant sous traitement

Faire Face – Toute l'actualité du handicap

Franck Seuret  10 septembre 2020

En janvier 2016, une micro-crèche avait refusé de continuer à accueillir une fillette épileptique au motif qu’elle n’avait plus le personnel compétent pour lui administrer son traitement. À juste titre, vient de statuer la Cour de cassation. La législation doit changer estime l’association Épilepsie France. Pour une vraie inclusion.
L’exclusion de Rose n’était pas illégale. La Caitementour de cassation a définitivement tranché le différent opposant les parents de cette petite fille épileptique, alors âgée de 21 mois, aux responsables de la micro-crèche de Meyrannes (Gard). Les premiers accusaient les seconds de discrimination. Dans un arrêt rendu le 8 septembre, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français confirme ainsi les jugements rendus en première instance en 2017 et en appel en 2019.

Pas d’infirmière dans la micro-crèche

Rose était accueillie depuis 18 mois lorsque la direction avait décidé de mettre un terme au contrat, en janvier 2016. Motif invoqué : l’établissement « ne possède plus de personnel ayant une compétence médicale ».
Au début de cette année 2016, l’infirmière en poste avait en effet quitté la micro-crèche et n’avait pas été remplacée. Car la présence d’un professionnel du soin n’est pas obligatoire dans ce type de structure.

Rose avait pourtant un projet d’accueil individualisé

Les médecins attestent que le Buccolam, en pipette prédosée, est simple à administrer.
« Pour la sécurité et la santé de Rose, nous ne pouvons plus à ce jour l’accueillir », précisait la lettre de résiliation. Quand bien même les parents et la direction avaient signé un projet d’accueil individualisé (PAI) précisant la procédure médicale à suivre.
En cas de crise d’épilepsie, il faut en effet administrer à Rose, par la bouche, le Buccolam, un médicament déjà dosé. La direction de la crèche avançait que le code de la santé publique ne permet pas à un personnel qui n’est ni médecin, ni infirmier, ni puéricultrice, de donner un traitement, quel qu’il soit.


Agression dans un hôpital parisien: un infirmier déplore «l’augmentation de la violence» – vidéo

Sputnik (agence de presse) — Wikipédia

09.09.2020

Aux urgences de l’hôpital Robert-Debré (Paris), un homme alcoolisé et son frère ont porté plusieurs coups violents et blessé des agents de sécurité, ainsi que des soignants. La cause? Un temps d’attente trop long lors de la prise en charge de son enfant. Un infirmier revient pour Sputnik sur cet incident et pointe du doigt le manque de personnel.

Les personnels hospitaliers en ont ras le bol. Un nouveau fait-divers les pousse à souligner une explosion des violences en milieu hospitalier, là où l’on devrait au contraire soigner. Un paradoxe total:
«On voit qu’un hôpital pédiatrique peut être attaqué par la violence. On est surpris parce que l’on a déjà vu dLies violences verbales, physiques, mais pas avec une intensité pareille.»
Laurent Rubinstein, infirmier à l’hôpital Robert-Debré (Paris XIXe) et membre du collectif inter-urgences, reste abasourdi par la scène qui s’est déroulée au service des urgences de son établissement.


Quand l’exposition aux traumatismes fait « partie du job »

Publié le 27/08/2020


Du fait de leur travail, rappelle une étude réalisée à l’Université du Manitoba (Canada), les personnels exerçant au service de la sécurité et de la santé du public (par exemple des pompiers, des policiers, des ambulanciers, des infirmiers...) se trouvent souvent exposés en première ligne à des événements traumatisants, déjà très difficiles à supporter à titre de témoin passif, mais au cours desquels il leur faut de surcroît réagir activement, de façon efficace et rapide.

Comme cette exposition à des événements traumatisants est associée chez ces personnels à des effets indésirables pour la santé et notamment des comorbidités physiques, une étude (réalisée lors d’un sondage en ligne, avant la crise du coronavirus, auprès de 5 267 personnes travaillant au Canada dans ce secteur de la sécurité et de la santé publique) a évalué l’association entre une exposition à un traumatisme et la survenue ultérieure de problèmes physiques et a recherché la prévalence de ces problèmes physiques en fonction du métier exercé (policier, ambulancier...) et du type d’événement traumatisant côtoyé par les intéressés (accident, agression...).

Davantage de suicides parmi les victimes de harcèlement sexuel au travail

Publié le 07/09/2020

Le mouvement « Me Too » a libéré la parole sur le harcèlement sexuel, et particulièrement le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Sa prévalence exacte est encore difficile à évaluer et ses conséquences ne sont sans doute pas non plus parfaitement appréhendées, comme le montre une récente étude.

Il s’agit d’une étude prospective de cohorte, réalisée en Suède. Entre 1995 et 2013, près de 86 500 personnes, salariées, ont répondu à un questionnaire, comprenant des items abordant l’expérience du harcèlement sexuel au travail. Les auteurs ont fait le lien entre les réponses données et le risque de suicide et de tentatives de suicide.

Sarah Chiche : ce que la psychanalyse doit aux femmes

Youtube change de logo - PUB  Dans « La Grande Librairie », pour sauver la planète, « commençons par lire  »
15 nov. 2018

La psychanalyse existerait-elle sans les femmes ? Non, répond la psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, qui raconte comment les femmes ont inspiré la discipline et pose clairement la question : la psychanalyse peut-elle encore nous aider, aujourd’hui, dans notre vie amoureuse et sexuelle ? De la nourrice de Freud aux amants d’aujourd’hui, plongée au cœur des secrets de l’histoire psy dans « Une histoire érotique de la psychanalyse », aux Éditions Payot.




Sarah Chiche :"La mélancolie, c’est un passé qui ne passe pas"

À retrouver dans l'émission
PAR LES TEMPS QUI COURENT
par Marie Richeux


Rencontre avec l’écrivaine, psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, à l’occasion de la parution de son roman "Saturne" aux éditions du Seuil.

Sarah Chiche
Sarah Chiche Crédits : Hermance Triay/ Editions du Seuil

Après Les EnténébrésSarah Chiche revient avec un nouveau roman Saturne, dans lequel elle livre un récit mélancolique, un roman du crépuscule d'un monde, de l'épreuve de nos deuils et d'une maladie qui fut une damnation avant d'être une chance. Saturne est aussi une grande histoire d'amour : celle d'une enfant qui aurait dû mourir, mais qui est devenue écrivaine parce qu’une nuit, elle en avait fait la promesse au fantôme de son père.

Extraits de l'entretien

Au fond, depuis l’enfance, j’étais requise par ce livre. Il était toujours déjà là, mais toujours déjà caché, et il était fort probable que je ne l’écrive jamais. Et puis, les accidents de la vie, les rencontres, en l’occurrence la rencontre d’une femme à Genève un jour de mai 2019,  ont fait que je me suis senti assignée à nouveau par cette rencontre, et m’est revenue la promesse que j’avais faite au fantôme de mon père, dans la solitude de mes nuits d’enfance, de raconter tout cela : raconter ces mondes perdus, la guerre d’Algérie, l’histoire de deux frères qui se sont aimés et qui se sont haïs, l’histoire d’une femme fantôme, qui surgit, et qui va happer un des deux frères, pour le faire vivre, mais aussi, pour le faire mourir. E puis, je devais aussi raconter ce que c’est qu’une enfance endeuillée. Il y a assez peu de livres qui parlent du deuil dans l’enfance, on entend peu cette voix-là, et c’est celle que je voulais faire entendre dans la seconde partie du texte. Sarah Chiche

jeudi 10 septembre 2020

Des hôpitaux allemands trop rentables



Un reportage de Rachel Knaebel 


Outre-Rhin aussi, médecins et infirmiers dénoncent le « diktat de l’économie »

Pendant le pic épidémique de Covid-19, le système de santé allemand a fait figure de modèle grâce à son meilleur équipement en lits de soins intensifs. Pourtant, de l’autre côté du Rhin, les soignants et les hôpitaux dénoncent depuis des années un manque structurel de moyens et de personnel. En cause, entre autres, un système de financement tout à fait similaire à la tarification à l’activité française.

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Fritz Kahn. — « Der Mensch als Industriepalast » 
(L’homme comme palais industriel), 1926

Kosmos / VON debschitz - www.fritz-kahn.com





Coronavirus : médecins débordés, parents désemparés… Les rhumes perturbent la rentrée

Les médecins sont submergés de demandes de parents dont les enfants qui présentent des symptômes caractéristiques d’une rhino-pharyngite bénigne sont refusés par l’école.
Par  et  Publié le 10 septembre 2020
Des enfants portent des masques et se lavent les mains à l’école élémentaire Clement Falcucci, à Toulouse, le 1er septembre.
C’est un déferlement de « nez qui coulent » et de « petites fièvres ». Depuis le début de la semaine, les cabinets de médecins généralistes et de pédiatres sont submergés de demandes de parents dont les enfants n’ont pas été acceptés à la crèche ou à l’école parce qu’ils présentaient ces symptômes, caractéristiques d’une rhino-pharyngite bénigne, mais possiblement annonciateurs d’un Covid-19.
« La règle est très claire : à partir du moment où l’élève présente des symptômes, il est évincé de l’école et doit revenir avec un avis médical, ou bien attendre quatorze jours », explique Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU. Cet avis médical n’est pas obligatoirement un résultat de test, que l’école n’a pas le pouvoir d’exiger.

Système de santé : les patients ont leur mot à dire

Univadis


Serge Cannasse   7 septembre 2020

Dans un travail précédent, des chercheurs du Centre d’Epidémiologie Clinique de l’Hôtel-Dieu (AP-HP, Paris) avaient demandé à 1.636 patients adultes atteints de maladie chronique et membres de la cohorte ComPaRe (Communauté de Patients pour la Recherche, organisée par l’AP-HP) de répondre à la question « Si vous aviez une baguette magique, qu’est-ce que vous changeriez dans vos soins ? » Il en était résulté 147 « axes d’amélioration. » Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue BMJ Quality and Safety , les chercheurs ont demandé à un panel de 3.002 patients de hiérarchiser ces propositions, classées en trois catégories : consultations, organisation des hôpitaux, système de santé. Puis ils ont interrogé trois groupes de professionnels pour évaluer leur difficulté de réalisation sur une échelle de 0 (très facile) à 9 (très difficile) : professionnels de santé, directeurs d’hôpitaux, responsables politiques (députés et sénateurs impliqués dans les questions de santé).

Épisode 4 : Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ?

À retrouver dans l'émission
LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
par Adèle Van Reeth

Jusqu'où un objet littéraire peut-il être reçu, lu, interprété, indépendamment des opinions, des actes et de la vie de la personne qui l'a créé ?
Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ?
Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ? Crédits : btrot60 - Getty
"Quel est le bien qui puisse appartenir à un homme si un ouvrage d’esprit, le fruit unique de son éducation, de ses études, de ses veilles, de son temps, de ses recherches, de ses observations, si les plus belles heures, les plus beaux moments de sa vie, si ses propres pensées, les sentiments de son cœur, la portion de lui-même la plus précieuse, celle qui ne périt point, celle qui l’immortalise, ne lui appartient pas ?"
Denis Diderot, Lettre sur le commerce de la librairie, 1763

L'invité du jour :

Denis Salas, magistrat, enseignant chercheur à l'ENM et essayiste

Épisode 3 : Le suicidé de qui ?

À retrouver dans l'émission
LA COMPAGNIE DES OEUVRES
par Matthieu Garrigou-Lagrange

Van Gogh était-il irrémédiablement rongé par une folie qui le vouait au suicide ? Ou n'était-il au fond qu'un mélancolique, un homme non pas hanté par le suicide mais bercé par la perspective de sa propre mort ?
Vincent Van Gogh, autoportrait à l'oreille bandée (février 1889). Collection privée.
Vincent Van Gogh, autoportrait à l'oreille bandée (février 1889). Collection privée. Crédits : The Print Collector Getty
Stéphane Guégan, historien, critique d’art, Conseiller scientifique auprès de la Présidence du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie est en notre compagnie en première partie d'émission pour répondre aux questions que chacun se pose sur Vincent Van Gogh. Stéphane Guégan a notamment écrit Van Gogh en 15 questions, publié aux éditions Hazan en 2019.
Il nous parle aujourd'hui d'un Van Gogh peut-être moins fou qu'il n'y paraît. Van Gogh ou l'homme à l'oreille coupée était peut-être avant tout un mélancolique, incompris des psychiatres qui se sont penchés sur son cas. Le diagnostique est en tout cas difficile à établir, et le premier intéressé paraît lui aussi incapable de le faire :
Van Gogh ne sait pas ce dont il souffre, il ne comprend pas. [...] il se souvient vaguement, très vaguement, dit-il à son frère, de ses moments de démence. Il parle de cette fièvre cérébrale à Saint-Rémy. Il dit aussi à Théo : « je n'ai pas choisi la folie ». (Stéphane Guégan)

Faut-il une police de la nature ?

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Octave Larmagnac-Matheron publié le  


Septembre 2019, à Port de Castet (vallée d’Ossau, Béarn) : suite à plus de deux-cents attaques perpétrées par un loup hybride, deux agents de la brigade anti-loup sont envoyés par le ministre de la Transition écologique François de Rugy pour protéger les troupeaux de brebis en estive. © Quentin Top/Sipa

Une nouvelle unité de police fédérale, en charge de la « santé publique » mais aussi, et surtout, des « crimes environnementaux », vient de voir le jour en Belgique. Fruit de la fusion entre le service central de la criminalité environnementale et l’« unité hormones », la Fuphec aura notamment en charge de coordonner la lutte contre le trafic d’animaux, l’utilisation de pesticides illégaux, le marché noir des médicaments, la pollution des eaux ou encore les déchets sauvages. Alors même que la nature et les écosystèmes peinent encore à s’implanter dans la majorité des systèmes juridiques en tant que « sujets de droit », comme le souhaitait le philosophe Michel Serres, cette initiative témoigne néanmoins d’une prise de conscience politique : il est urgent d’accentuer la répression concrète contre les crimes contre la nature. Mais est-ce possible sans changer, en profondeur, nos systèmes légaux ?
  • La police belge n’est pas la première à se doter d’une unité dédiée à la protection de la nature. La « Massachusetts Environmental Police » a ainsi été créée dès 1985. En France, il existe une vingtaine de polices différentes chargées de la protection de la nature, auxquelles s’ajoutent 1 800 « inspecteurs de l’environnement » rattachés notamment à l’Office français de la biodiversité. Le nombre total de policiers de la nature est, de l’aveu même du gouvernement, difficile à évaluer. Difficile, dans ces conditions, de faire appliquer l’ensemble des règlementations.
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