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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 11 septembre 2020

Sarah Chiche : ce que la psychanalyse doit aux femmes

Youtube change de logo - PUB  Dans « La Grande Librairie », pour sauver la planète, « commençons par lire  »
15 nov. 2018

La psychanalyse existerait-elle sans les femmes ? Non, répond la psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, qui raconte comment les femmes ont inspiré la discipline et pose clairement la question : la psychanalyse peut-elle encore nous aider, aujourd’hui, dans notre vie amoureuse et sexuelle ? De la nourrice de Freud aux amants d’aujourd’hui, plongée au cœur des secrets de l’histoire psy dans « Une histoire érotique de la psychanalyse », aux Éditions Payot.




Sarah Chiche :"La mélancolie, c’est un passé qui ne passe pas"

À retrouver dans l'émission
PAR LES TEMPS QUI COURENT
par Marie Richeux


Rencontre avec l’écrivaine, psychologue et psychanalyste Sarah Chiche, à l’occasion de la parution de son roman "Saturne" aux éditions du Seuil.

Sarah Chiche
Sarah Chiche Crédits : Hermance Triay/ Editions du Seuil

Après Les EnténébrésSarah Chiche revient avec un nouveau roman Saturne, dans lequel elle livre un récit mélancolique, un roman du crépuscule d'un monde, de l'épreuve de nos deuils et d'une maladie qui fut une damnation avant d'être une chance. Saturne est aussi une grande histoire d'amour : celle d'une enfant qui aurait dû mourir, mais qui est devenue écrivaine parce qu’une nuit, elle en avait fait la promesse au fantôme de son père.

Extraits de l'entretien

Au fond, depuis l’enfance, j’étais requise par ce livre. Il était toujours déjà là, mais toujours déjà caché, et il était fort probable que je ne l’écrive jamais. Et puis, les accidents de la vie, les rencontres, en l’occurrence la rencontre d’une femme à Genève un jour de mai 2019,  ont fait que je me suis senti assignée à nouveau par cette rencontre, et m’est revenue la promesse que j’avais faite au fantôme de mon père, dans la solitude de mes nuits d’enfance, de raconter tout cela : raconter ces mondes perdus, la guerre d’Algérie, l’histoire de deux frères qui se sont aimés et qui se sont haïs, l’histoire d’une femme fantôme, qui surgit, et qui va happer un des deux frères, pour le faire vivre, mais aussi, pour le faire mourir. E puis, je devais aussi raconter ce que c’est qu’une enfance endeuillée. Il y a assez peu de livres qui parlent du deuil dans l’enfance, on entend peu cette voix-là, et c’est celle que je voulais faire entendre dans la seconde partie du texte. Sarah Chiche

jeudi 10 septembre 2020

Des hôpitaux allemands trop rentables



Un reportage de Rachel Knaebel 


Outre-Rhin aussi, médecins et infirmiers dénoncent le « diktat de l’économie »

Pendant le pic épidémique de Covid-19, le système de santé allemand a fait figure de modèle grâce à son meilleur équipement en lits de soins intensifs. Pourtant, de l’autre côté du Rhin, les soignants et les hôpitaux dénoncent depuis des années un manque structurel de moyens et de personnel. En cause, entre autres, un système de financement tout à fait similaire à la tarification à l’activité française.

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Fritz Kahn. — « Der Mensch als Industriepalast » 
(L’homme comme palais industriel), 1926

Kosmos / VON debschitz - www.fritz-kahn.com





Coronavirus : médecins débordés, parents désemparés… Les rhumes perturbent la rentrée

Les médecins sont submergés de demandes de parents dont les enfants qui présentent des symptômes caractéristiques d’une rhino-pharyngite bénigne sont refusés par l’école.
Par  et  Publié le 10 septembre 2020
Des enfants portent des masques et se lavent les mains à l’école élémentaire Clement Falcucci, à Toulouse, le 1er septembre.
C’est un déferlement de « nez qui coulent » et de « petites fièvres ». Depuis le début de la semaine, les cabinets de médecins généralistes et de pédiatres sont submergés de demandes de parents dont les enfants n’ont pas été acceptés à la crèche ou à l’école parce qu’ils présentaient ces symptômes, caractéristiques d’une rhino-pharyngite bénigne, mais possiblement annonciateurs d’un Covid-19.
« La règle est très claire : à partir du moment où l’élève présente des symptômes, il est évincé de l’école et doit revenir avec un avis médical, ou bien attendre quatorze jours », explique Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU. Cet avis médical n’est pas obligatoirement un résultat de test, que l’école n’a pas le pouvoir d’exiger.

Système de santé : les patients ont leur mot à dire

Univadis


Serge Cannasse   7 septembre 2020

Dans un travail précédent, des chercheurs du Centre d’Epidémiologie Clinique de l’Hôtel-Dieu (AP-HP, Paris) avaient demandé à 1.636 patients adultes atteints de maladie chronique et membres de la cohorte ComPaRe (Communauté de Patients pour la Recherche, organisée par l’AP-HP) de répondre à la question « Si vous aviez une baguette magique, qu’est-ce que vous changeriez dans vos soins ? » Il en était résulté 147 « axes d’amélioration. » Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue BMJ Quality and Safety , les chercheurs ont demandé à un panel de 3.002 patients de hiérarchiser ces propositions, classées en trois catégories : consultations, organisation des hôpitaux, système de santé. Puis ils ont interrogé trois groupes de professionnels pour évaluer leur difficulté de réalisation sur une échelle de 0 (très facile) à 9 (très difficile) : professionnels de santé, directeurs d’hôpitaux, responsables politiques (députés et sénateurs impliqués dans les questions de santé).

Épisode 4 : Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ?

À retrouver dans l'émission
LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
par Adèle Van Reeth

Jusqu'où un objet littéraire peut-il être reçu, lu, interprété, indépendamment des opinions, des actes et de la vie de la personne qui l'a créé ?
Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ?
Faut-il distinguer l'oeuvre de l'homme ? Crédits : btrot60 - Getty
"Quel est le bien qui puisse appartenir à un homme si un ouvrage d’esprit, le fruit unique de son éducation, de ses études, de ses veilles, de son temps, de ses recherches, de ses observations, si les plus belles heures, les plus beaux moments de sa vie, si ses propres pensées, les sentiments de son cœur, la portion de lui-même la plus précieuse, celle qui ne périt point, celle qui l’immortalise, ne lui appartient pas ?"
Denis Diderot, Lettre sur le commerce de la librairie, 1763

L'invité du jour :

Denis Salas, magistrat, enseignant chercheur à l'ENM et essayiste

Épisode 3 : Le suicidé de qui ?

À retrouver dans l'émission
LA COMPAGNIE DES OEUVRES
par Matthieu Garrigou-Lagrange

Van Gogh était-il irrémédiablement rongé par une folie qui le vouait au suicide ? Ou n'était-il au fond qu'un mélancolique, un homme non pas hanté par le suicide mais bercé par la perspective de sa propre mort ?
Vincent Van Gogh, autoportrait à l'oreille bandée (février 1889). Collection privée.
Vincent Van Gogh, autoportrait à l'oreille bandée (février 1889). Collection privée. Crédits : The Print Collector Getty
Stéphane Guégan, historien, critique d’art, Conseiller scientifique auprès de la Présidence du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie est en notre compagnie en première partie d'émission pour répondre aux questions que chacun se pose sur Vincent Van Gogh. Stéphane Guégan a notamment écrit Van Gogh en 15 questions, publié aux éditions Hazan en 2019.
Il nous parle aujourd'hui d'un Van Gogh peut-être moins fou qu'il n'y paraît. Van Gogh ou l'homme à l'oreille coupée était peut-être avant tout un mélancolique, incompris des psychiatres qui se sont penchés sur son cas. Le diagnostique est en tout cas difficile à établir, et le premier intéressé paraît lui aussi incapable de le faire :
Van Gogh ne sait pas ce dont il souffre, il ne comprend pas. [...] il se souvient vaguement, très vaguement, dit-il à son frère, de ses moments de démence. Il parle de cette fièvre cérébrale à Saint-Rémy. Il dit aussi à Théo : « je n'ai pas choisi la folie ». (Stéphane Guégan)

Faut-il une police de la nature ?

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Octave Larmagnac-Matheron publié le  


Septembre 2019, à Port de Castet (vallée d’Ossau, Béarn) : suite à plus de deux-cents attaques perpétrées par un loup hybride, deux agents de la brigade anti-loup sont envoyés par le ministre de la Transition écologique François de Rugy pour protéger les troupeaux de brebis en estive. © Quentin Top/Sipa

Une nouvelle unité de police fédérale, en charge de la « santé publique » mais aussi, et surtout, des « crimes environnementaux », vient de voir le jour en Belgique. Fruit de la fusion entre le service central de la criminalité environnementale et l’« unité hormones », la Fuphec aura notamment en charge de coordonner la lutte contre le trafic d’animaux, l’utilisation de pesticides illégaux, le marché noir des médicaments, la pollution des eaux ou encore les déchets sauvages. Alors même que la nature et les écosystèmes peinent encore à s’implanter dans la majorité des systèmes juridiques en tant que « sujets de droit », comme le souhaitait le philosophe Michel Serres, cette initiative témoigne néanmoins d’une prise de conscience politique : il est urgent d’accentuer la répression concrète contre les crimes contre la nature. Mais est-ce possible sans changer, en profondeur, nos systèmes légaux ?
  • La police belge n’est pas la première à se doter d’une unité dédiée à la protection de la nature. La « Massachusetts Environmental Police » a ainsi été créée dès 1985. En France, il existe une vingtaine de polices différentes chargées de la protection de la nature, auxquelles s’ajoutent 1 800 « inspecteurs de l’environnement » rattachés notamment à l’Office français de la biodiversité. Le nombre total de policiers de la nature est, de l’aveu même du gouvernement, difficile à évaluer. Difficile, dans ces conditions, de faire appliquer l’ensemble des règlementations.
  • Lire la suite ...

Nouvelle sortie du film 'Qu'est-ce que je fais là ?' - un regard en psychiatrie

www.quefaire.be

Suite à l'annulation de la sortie du film en mars dernier, yc Aligator Film, Cinematek & Flagey et ScreenBox ont le plaisir de vous annoncer la nouvelle sortie du documentaire "Qu'est-ce que je fais là ?"de Paule Muxel et Bertrand de Solliers.


Sortie au Studio Agnès Varda, Flagey, sous l'égide de Cinematek, le 30 septembre et programmation jusqu'au 18 octobre.



Une séance spéciale en présence des réalisateurs du film et du Dr Gérald Deschietere, responsable de l'Unité de Crise et d'urgences psychiatriques de Saint-Luc, aura également lieu à Flagey le 30 septembre.



Synopsis :
Immersion à l'Unité de Crise et d'urgences psychiatriques des cliniques universitaires Saint-Luc pour en ressentir au coeur de ce lieu singulier, non seulement toute l'humanité mais aussi pour y entrevoir la qualité de vie d'une société et ses limites.

Voir la bande annonce ...

Malévoz: les députés refusent le démantèlement

Le Nouvelliste   PAR JEAN-YVES GABBUD  10.09.2020

SUISSE

Depuis deux mois, nombreux sont les Valaisans à se montrer inquiets par la baisse du nombre de lits annoncée sur le site de Monthey d'ici 2030. Le Grand Conseil s'en est fait l'écho.

GRAND CONSEIL Le Grand Conseil a clairement renvoyé à l’expéditeur le projet de suppression de lits à l’hôpital psychiatrique de Malévoz, défendu par la conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten.
Les députés ne veulent pas de la suppression annoncée de 100 lits sur les 128 existant à l’hôpital psychiatrique de Malévoz. Ils ont accepté jeudi, très clairement, par 105 oui contre 7, un postulat urgent interpartis contre «le démantèlement de Malévoz».
Le Grand Conseil a accepté de manière encore plus claire, par 114 oui et 1 non, un autre postulat urgent interpartis affirmant qu’«une réflexion supplémentaire est nécessaire» à propos de Malévoz.

Extension du domaine des objets

À retrouver dans l'émission
LE JOURNAL DES IDÉES
par Jacques Munier

La période du confinement a mis en évidence notre attachement aux choses : cafetière, accessoires de bureau, écrans divers, smartphone… Plusieurs enquêtes explorent la réalité augmentée du monde des objets.
Une mutation des objets vers la dématérialisation.
Une mutation des objets vers la dématérialisation.  Crédits : Getty
Dans les pages idées de L’Obs, Pierre Singaravélou et Sylvain Venayre racontent l’avènement de la modernité à travers les objets du quotidien. Le magasin du monde, l’ouvrage collectif qu’ils ont dirigé vient de paraître chez Fayard. Tenants d’une « histoire globale », qui cherche à s’extraire du seul point de vue occidental, ils s’inspirent également « de la façon dont a été renouvelée l’histoire des techniques depuis une trentaine d’années », passée d’une histoire de l’« invention » à celle de l’innovation, plus étendue dans le temps et qui explique comment un usage s’améliore, puis à une histoire de la diffusion de l’objet. Tout « en évitant le présupposé selon lequel la diffusion d’un objet technique à l’âge industriel se fait nécessairement depuis l’Occident vers le reste du monde. » On passe ainsi du shampooing d’origine indienne au gilet jaune, du timbre-poste au smartphone, des tongs au hamac – découvert par Christophe Colomb aux Antilles, et qui va se répandre en Occident, notamment sur les bateaux. « Présenter cet objet dans le module lunaire d’Apollo 12 permet à l’historien Sébastien Rozeaux de le montrer sous un jour inattendu, et de ramasser toute son histoire…. » Philippe Artières explore le destin pédagogique conjugué du tableau noir et du bâton de craie, mieux adaptés à l’alphabétisation de masse quand l’apprentissage à la plume et à l’encre d’une écriture tendant vers la calligraphie supposait la précision et la lenteur. Et lors du krach de 1929, c’est avec un bâton de craie et une éponge que les employés de Wall Street suivaient de minute en minute le dévissage des cours. Les historiens observent aujourd’hui une mutation des objets vers la dématérialisation. 
Revoyez ce qu’était un bureau dans les années 1980-1990, avec son gros téléphone, son imprimante, son enregistreur, ses stylos, son agenda papier… Tout ça a été remplacé par le smartphone.

Avec 53 semaines de congé paternité, la Corée du Sud cherche papas désespérément

Le Temps

La Corée du Sud se classe en tête mondiale des pays offrant les plus généreux congés paternité et espère ainsi enrayer le déclin rapide de son taux de fécondité. Mais certains freins persistent et dissuadent la majorité des pères de franchir le pas.


«Ma femme travaille, donc je m’occupe de la plupart des tâches ménagères comme la lessive, le nettoyage et la préparation des repas. La routine quotidienne est actuellement un peu chamboulée à cause du Covid-19. L’aînée ne va pas en classe car son école est fermée, alors je lui fais cours à domicile», explique Park Kyo-hoon. Installé avec sa femme et ses deux filles au 12e étage d’un grand immeuble moderne dans l’ouest de Séoul, capitale tentaculaire de 10 millions d’habitants, cet ingénieur en architecture de 38 ans est devenu père au foyer en février dernier après avoir décidé de prendre un congé paternité d’un an.


Les visioconférences sont plus fatigantes que les vraies réunions

SLATE   Repéré par Mathieu Barrère  

L'impression d'être observé·e et l'absence de frontières entre la sphère privée et le travail induisent un niveau d'anxiété plus important qu'à l'accoutumée.


Avec la pandémie de Covid-19, les visioconférences sont devenues pour beaucoup un outil de travail régulier. Et à la longue, elles sont exténuantes.
Selon Gianpiero Petriglieri, professeur associé à l'Institut européen d'administration des affaires (Insead), qui étudie l'apprentissage et le développement durable sur le lieu de travail, un appel vidéo demande plus de concentration qu'une discussion en face à face. Notre cerveau travaille plus dur pour analyser les signaux non verbaux, les expressions faciales, le ton et la hauteur de la voix ou encore le langage corporel, rapporte la BBC. Nous sommes nettement moins à même de nous détendre que lors d'une conversation de visu.


États-Unis.“C’est juste un enfant” : dans l’Utah, la police a tiré sur un autiste de 13 ans

Publié le 
Extrait du journal télévisé de KUTV. CAPTURE D'ECRAN / KUTV
La mère de l’adolescent avait appelé les secours pour faire hospitaliser son fils, en pleine crise d’angoisse. Pour la presse américaine, l’affaire souligne l’incompétence de nombreux policiers américains vis-à-vis des personnes atteintes de troubles mentaux, qui sont blessées de manière disproportionnée quand elles sont interpellées.
Lorsque Golda Barton, une habitante de l’Utah, dans l’ouest des États-Unis, a appelé les secours vendredi 4 septembre, elle espérait qu’ils pourraient l’aider à hospitaliser son fils de 13 ans, atteint du syndrome d’Asperger et en pleine crise d’angoisse. Ce jour-là, elle était retournée pour la première fois à son travail depuis près d’un an.
Mais “au lieu de cela”, rapporte le Washington Post, un policier de Salt Lake City “a tiré à plusieurs reprises sur Linden Cameron après qu’il s’est enfui”. Selon le quotidien de la capitale américaine, le garçon est hospitalisé dans un état grave, “avec des blessures aux intestins, à la vessie, à l’épaule et aux chevilles”.