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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 5 juin 2020

Immersion post-déconfinement à Neuro Sainte-Anne

GHU Paris psychiatrie & neurosciences

Publié le 



Le pôle Neuro Sainte-Anne a été fortement impacté durant la crise épidémique. Depuis le lundi 11 mai, début du déconfinement, les services du pôle Neuro Sainte-Anne reprennent progressivement leurs activités grâce à la réorganisation de l’accueil des patients et à l’application de l’ensemble des mesures barrières. Et capitalisent sur les dynamiques collaboratives révélées par la crise telles que les interactions entre les différentes spécialités médicales au sein du GHU ainsi que l’élan commun des équipes au travail.


Que faisait-on des malades mentaux en Russie avant l’apparition de la psychiatrie ?

Votre guide complet sur les ovnis, les morts mystérieuses et les ...

[Agence de presse officielle du gouvernement russe ...]

Il y a toujours eu beaucoup de fous en Russie. Certains d'entre eux étaient vénérés comme des «fols-en-Christ», mais pas tous. Les fous dangereux, par exemple, représentaient une menace pour eux-mêmes et leur entourage, et la société russe a commencé à résoudre le problème de la folie bien avant l'apparition de la psychiatrie dans l'Empire russe.
La cathédrale Saint-Basile sur la place Rouge, l'un des principaux symboles de la Russie, a en effet été nommée en l’honneur d’une telle personne. « Bienheureux », « fols-en-Christ », tels étaient les noms communément donnés en Russie aux faibles d'esprit inoffensifs vivant de l’aumône dans les églises et les monastères. Avant l'avènement de la médecine scientifique en Russie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la question des aliénés était traitée de la même manière que dans les sociétés antiques - elle relevait entièrement de la compétence de la religion. Même les mots servant à nommer les aliénés étaient liés à Dieu - « divins », « atteints de la colère de Dieu », etc.
Bien sûr, tous les « fols-en-Christ » n'étaient pas des fous ordinaires - surtout compte tenu du rôle social de certains d'entre eux. Lorsque saint Basile le Bienheureux, vénéré à Moscou pour son absence de tout bien, même minimal, son courage et sa vie ascétique, est mort, Ivan le Terrible en personne a porté son cercueil vers son dernier repos. Parmi les « saints fous », il y avait aussi de nombreux faux prophètes et escrocs qui utilisaient cette image à des fins mercantiles. Mais il y avait de vrais déments, dont on disait souvent qu’ils souffraient de « faiblesse noire ».
On croyait qu'un tel état provenait d'une malédiction, du mauvais œil et, enfin, de la possession démoniaque. Les malades mentaux qui pouvaient être utiles dans l'agriculture ou qui avaient un comportement inoffensif et doux étaient confiés aux communautés rurales. Les fous « démoniaques » faisaient l’objet d’un rite d'exorcisme (appelé « Otchitka »), qui dans l’orthodoxie, consiste à réciter certaines prières sur les « possédés », à les asperger d'eau bénite, à les oindre d'huile, etc. Quant aux autorités laïques, elles n'ont pendant longtemps rien prescrit de spécial aux malades mentaux.

Évolution du rapport à la folie


Le fol-en-Christ moscovite Saint Basile (Vassili)


Adolescents français : plutôt bien dans leur peau, quoique…

Univadis


Serge Cannasse    28 mai 2020


Depuis 1982, le bureau Europe de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) organise une enquête dans plusieurs pays (45 actuellement), essentiellement européens, par questionnaires auto-administrés, sur la santé, le vécu scolaire et les comportements relatifs à la santé des élèves âgés de 11, 13 et 15 ans : l’enquête HBSC ( Health Behaviour in School-Aged Children ). La France y participe depuis 1994. L’OFDT ( Observatoire français des drogues et des toxicomanies ) a publié les données collectées en 2018, en se concentrant sur celles relatives aux élèves français.

Coronavirus : qu’avons-nous ressenti pendant le confinement ?

Public Sénat — Wikipédia

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Pendant le confinement, les émotions des Français varient d’une région à l’autre. Colère, peur ou encore espoir, la Fondation pour l’innovation politique propose une cartographie pour mesurer les différences entre les régions.


Des vies confinées et bouleversées pendant au moins deux mois. Mais qu’avons-nous ressenti lors du confinement ? La Fondation pour l’innovation politique a décidé de mesurer et cartographier les émotions des Français en fonction des régions. « L’aspect régional est rarement pris en compte dans les enquêtes d’opinion. Avec la crise du Covid19, et les différences dès le début entre le Grand Est et le reste, il nous semblait intéressant de faire ce découpage » résume Madeleine Hamel, auteure du rapport.
 Entre perception et réalité
 Dans les douze régions prises en compte, le nombre d’hospitalisations est mesuré et comparé à trois émotions : la colère, la peur et l’espoir. Cette comparaison, entre situation sanitaire et émotions ressenties à l’échelle régionale, indique « une dissociation entre la perception et la réalité du coronavirus » détaille Madeleine Hamel. « Par exemple, si l’Ile-de-France a été très touchée par le virus, son niveau de peur n’est pas sensiblement différent par rapport à d’autres régions ». À titre d’exemple, la région Pays de La Loire se montre plus « peureuse » en dépit de leur faible niveau d’hospitalisation. L’auteure émet une hypothèse sur cette distinction : « peut-être est-ce la crainte de voir arriver sur le territoire ce qui n’est pas encore présent ?  Ou bien, au-delà des effets sur la santé, la crainte des répercussions économiques et sociales spécifiques au contexte de la région. » 

Essai Recovery : la chloroquine, «ça ne marche pas»

Des cachets d’hydroxychloroquine.
Des cachets d’hydroxychloroquine. 
Photo Louai Beshara. AFP

Lancé en mars, l’essai clinique britannique, le seul qui avait continué ses recherches sur la molécule après la publication de l’étude du «Lancet», a annoncé sans ambiguïté son inefficacité contre le Covid-19. D’autres traitements sont testés.

C’est un premier résultat scientifique majeur qui ne peut qu’être pris très au sérieux. Vendredi, les responsables de l’essai clinique britannique Recovery ont annoncé que l’hydroxychloroquine ne montrait pas «d’effet bénéfique pour les malades du Covid-19» et qu’ils suspendaient «immédiatement» l’inclusion de nouveaux patients pour ce traitement. «Il ne s’agit pas d’un traitement contre le Covid-19. Ça ne marche pas», a déclaré sans ambiguïté le professeur Martin Landray, de l’université d’Oxford, codirigeant de l’essai. «Ce résultat devrait changer les pratiques médicales dans le monde entier. Nous pouvons désormais cesser d’utiliser un traitement qui se révèle inutile», a-t-il ajouté.

jeudi 4 juin 2020

Résistance, mais où sont passés les "jours heureux" ?

4 ÉPISODES (3 DISPONIBLES)

À PROPOS DE LA SÉRIE
Résistance, mais où sont passés les jours heureux ? Les jours heureux, du nom du programme du Conseil national de la Résistance. Qui étaient les résistants ? Comment se sont-ils unis malgré leur désaccords ? Nous évoquerons l'esprit de résistance avec un grand témoin, Annette Beaumanoir, ainsi que la figure d'Ambroise Croizat, père de la Sécurité sociale. Quand un monde nouveau est à reconstruire, c'est toute cette semaine dans Le Cours de l'histoire.
TOUS LES ÉPISODES
53 MIN
LE 01/06/2020
Comment unir ce qui est désuni ? Qui étaient ces résistants français devenus la Résistance française en 1943, en parvenant à unifier au sein du Conseil...

Cannabis thérapeutique : les premières expérimentations reportées à janvier 2021

Nicolas Evrard
| 03.06.2020
L'expérimentation du cannabis thérapeutique en France, qui doit concerner environ 3 000 patients pendant deux ans et devait initialement débuter en septembre est reportée « au plus tard en janvier » en raison de l'épidémie de Covid-19, vient d'indiquer l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

TRAITER LES MOTS À LA RACINE

Par Robert Maggiori  

Après le succès mondial de «la Langue géniale», la jeune helléniste italienne Andrea Marcolongo publie «Etymologies. Pour survivre au chaos», un voyage plein de surprises à travers une centaine de vocables, guidé par sa quête d’authenticité.

La journaliste et écrivaine italienne Andrea Marcolongo, en avril 2019 à Strasbourg.
La journaliste et écrivaine italienne Andrea Marcolongo, en avril 2019 à Strasbourg. Photo Pascal Bastien. Divergence pour Libération

Un taux aussi élevé de suicides était anormal. La société tahitienne (années 1960) ne pouvait quand même pas être atteinte collectivement de dépression mélancolique. Intrigué, l’anthropologue et psychothérapeute Robert Levy lance une longue enquête (Tahitians : Mind and Experience in the Society Islands, 1973) et arrive à des conclusions déconcertantes. Il identifie en effet une curieuse «maladie» : l’hypocognition - à savoir «la condition de celui qui est condamné à "connaître moins"», dont la cause tiendrait à une particularité de la langue tahitienne. Riche et précise, munie d’un «lexique médical» très détaillé pour désigner la «douleur du corps», celle-ci présente en effet une véritable carence de mots aptes à traduire la «douleur de l’âme», de «la tristesse passagère la plus banale jusqu’à la mélancolie, l’angoisse, la culpabilité, la rage». Par conséquent, «éprouvant une douleur insupportable […] mais ne sachant pas l’exprimer par des mots - une chose étrangère, jamais vue, dont personne n’a fait l’expérience, car elle n’a jamais été nommée -, les habitants de Tahiti, privés des moyens linguistiques pour dire combien ils souffraient et pour élaborer leurs propres états d’âme, choisissaient de s’ôter la vie».

Publication du rapport d’activité 2019

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Photographie: JC Hanché pour le CGLPL
Adeline Hazan, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, a publié le 3 juin 2020 son rapport d’activité pour 20191. Publié aux éditions Dalloz, ce rapport est disponible en librairie. Il sera téléchargeable en intégralité sur le site du contrôle général à partir de mercredi 15 juillet (délai conventionnel pour ne pas interférer avec les actions promotionnelles de l’éditeur).

Difficile de porter un masque pour les personnes atteintes de troubles neuropsychologiques

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Objet emblématique de la pandémie de Covid-19, le masque de protection faciale ne va pas sans poser quelques difficultés.

Il peut être difficile, pour les personnes qui présentent des TSA, de reconnaître les émotions d'un visage masqué. | Anastasiia Chepinska via Unsplash
Il peut être difficile, pour les personnes qui présentent des TSA, de reconnaître les émotions d'un visage masqué. | Anastasiia Chepinska via Unsplash
Passée la période de pénurie où il a été réservé aux personnels soignants et aux malades, le masque de protection faciale s'est rapidement fait une place parmi nos objets fonctionnels du quotidien. Il est désormais un sésame pour les transports en commun, les centres de soins ou encore les bureaux.
Mais il ne va pas sans poser un certain nombre de difficultés pour les personnes atteintes de troubles neuropsychologiques: stigmatisation et discrimination, restriction des libertés, sensations insupportables ou encore altération de la communication.
Ce constat pose question dans le cadre d'une société à vocation inclusive qui se trouve confrontée à une situation sanitaire inédite et extrême, nécessitant la participation de tout le monde.
Pour comprendre les problématiques qui se posent, il convient d'écouter autant les psychiatres et psychologues que les personnes vivant avec des troubles de différentes natures (anxiété, agoraphobie, troubles du spectre de l'autisme, etc.).