EN IMAGES Le photographe Augustin Le Gall a pu rendre compte des conditions de travail au sein d’un des plus grands centres d’hébergement d’urgence de France, à Nanterre.
Créé en 1887, le Centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans abri (Chapsa), à Nanterre (Hauts-de-Seine), intégré à l’hôpital Max-Fourestier, est un lieu historique d’accueil des sans-abri, l’un des plus grands de France. Chaque fin d’après-midi, les sans-domicile-fixe (SDF) arrivent de la capitale par bus, affrétés par la RATP ou la brigade spécialisée de la Préfecture de police de Paris.
Accueillis pour une nuit, ils dorment dans des chambres de quatre à six personnes, avant de repartir le matin, avant 10 heures. Mais l’épidémie du Covid-19 a bouleversé ce rituel : les 230 personnes accueillies, dont plusieurs sont positives au coronavirus, y sont désormais confinées.
Une antenne spéciale « Covid » équipée de quarante-huit lits a donc été ouverte dans une aile de l’hôpital pour isoler les personnes atteintes du virus, avec une équipe médicale composée d’un médecin, d’une infirmière, d’une élève infirmière, de deux aides-soignantes et d’un agent hospitalier.
Le 2 avril, trente et une personnes confinées étaient suivies par cette équipe. C’est durant cette journée que le photographe Augustin Le Gall a pu rendre compte des conditions de vie et de travail au sein du Chapsa.
Le Dr Daculsi examine un des usagers du centre, atteint du Covid-19. AUGUSTIN LE GALL POUR « LE MONDE »