Internet crée t-il un nouveau rapport à la souffrance psychique ? De nombreux diagnostics en ligne permettent t-ils aux sujets de subjectiver leur mal à partir de leur trauma ?
Quelle pratique psychiatrique à l'heure de l'expertise scientifique d'Internet ?
Les soignants de la maison d’accueil spécialisée de Thorigné-Fouillard et Betton, dépendant de l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier, s’estiment exposés à un « danger grave et imminent », à cause du sous-effectif chronique dans les services. Les syndicats appellent à la grève mardi 19 novembre 2019, à Thorigné.
La Maison d’accueil spécialisée dépendant de l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier est implantée sur deux sites : Thorigné et Betton. 220 personnes atteintes de troubles mentaux et physiques y vivent, une soixantaine à Betton et 160 à Thorigné-Fouillard.
Les syndicats dénoncent « depuis plus d’un an les problèmes récurrents d’effectifs insuffisants ». Une situation qui génère « des problématiques de souffrances au travail multiples et largement identifiées ». Des problèmes mis en avant par le CHSCT, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, et confirmés par un cabinet indépendant. « Cette insuffisance d’effectif a un impact délétère sur la santé des salariés de la maison d’accueil spécialisée. »
Alain Moreau, président d'Art brut en compagnie, présente l'affiche de l'exposition, réalisée à partir d'une œuvre de Jean Pol. Photo Progrès/Dorothee ROBINE
Artistes marginaux ou handicapés, leur production est appelée "art brut".
« Alors que la population du Sud-Loire ne cesse d’augmenter, et que la psychiatrie répond dans l’urgence à des situations de précarité et de manque de place dans les structures adaptées, le centre hospitalier Georges-Daumézon s’enfonce dans un fonctionnement à flux tendu permanent, mettant en péril ses missions de service public », estime le personnel qui a débrayé, jeudi midi, en même temps que la « manif » nantaise de la place Ricordeau.
Selon le syndicat CGT, qui appelait à ce débrayage tout comme la CFDT, « le délai de consultation pour les adultes est de plusieurs mois et celui des services de pédopsychiatrie peut atteindre deux ans. Les unités d’hospitalisation sont saturées […] En mai dernier, un patient s’est suicidé dans un service qui n’avait pas les moyens de prendre en charge correctement ses patients », dénonce la CGT.
Les urgentistes, en grève depuis le printemps, ont été rejoints aujourd'hui par le corps hospitalier dans son ensemble. Cette crise de l'hôpital public est-elle caractéristique d'une crise des services publics dans leur ensemble ? Pompiers, policiers, infirmiers : mêmes souffrances, mêmes combats ?
Cet automne est marqué par de nombreuses manifestations liées au sort des services publics dans notre pays. Cheminots et salariés de la RATP ont fait grève. Policiers et pompiers ont défilé pour voir reconnaître les difficultés de leur métier et demander la revalorisation de leur salaire. Enseignantes et enseignants ont été bouleversé par le suicide d’une directrice d’école Christine Renon. Mais le plus impressionnant est encore la prolongation de la mobilisation à l’hôpital public, alors même que les services d’urgence sont en grève depuis le printemps dernier.
Bruxelles, le vendredi 8 novembre 2019 - L’avis rappelle celui qui avait été émis à propos de l’homéopathie en 2017 et qui avait contribué à la lutte contre les pseudo-sciences, qui a abouti, en France, au déremboursement de l’homéopathie.
Les Académies des sciences européennes* conjointement avec les Académies de médecine** appellent à réglementer voire à interdire, si elles ne sont pas davantage réglementées, certaines pratiques de médecine traditionnelle chinoise, en Europe.
L’OMS a-t-elle agi contrairement à l’éthique ?
Ces instances ont été amenées à se pencher sur le sujet après que l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a ajouté à son traité CIM (Classification internationale des maladies) un chapitre sur la médecine traditionnelle chinoise.
Pour elles, bien que l’OMS ait déclaré que cette inclusion ne signifiait pas onction scientifique, cet ajout est « contraire à l’éthique » car il laisse entendre que ces médecines traditionnelles sont validées et justifient des prises en charge par la collectivité alors même que les ressources budgétaires sont contraintes en santé.
Les Académies craignent aussi que l’initiative de l’OMS ne renforce la méfiance vis-à-vis de « la médecine fondée sur les preuves ».
MORGANE SCHERTZINGER 13/11/2019 Le nucléaire, le revenu de base, les gilets jaunes ou encore la Palestine seront mis en lumière cette année lors du 8e Festival du film engagé Thur et Doller, du 15 au 24 novembre. Les organisateurs veulent, à travers ces sujets de société, éveiller les consciences et susciter le débat.
« Il y a de très bons films engagés, on pourrait en projeter un tous les soirs », sourit Jérôme Iltis, de l’association Festi-débat à Sewen, co-organisateur de la huitième édition du Festival du film engagé. Avec Daniel Walter, le président de Thur écologie et transports (TET), il a sélectionné cette année huit films documentaires et fiction qui seront projetés du 15 au 24 novembre à Lauw, Oberbruck et Saint-Amarin.
Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales les plus agressives et les plus fréquentes chez l’adulte.
Depuis 2005, le traitement reste inchangé et le taux médian de survie est de 14 mois.
Une chercheuse du CNRS développe à Marseille une approche inédite visant à cibler la tumeur et son micro-environnement, via de petites molécules synthétiques. Explications.
Son projet de recherche sur les tumeurs les plus agressives du cerveau a retenu l’attention de la Fondation ARC. Pendant deux ans, Aurélie Tchoghandjian, chercheuse au CNRS à Marseille, va ainsi pouvoir bénéficier avec son équipe d’un soutien financier de 50.000 euros pour explorer une nouvelle piste de traitement des glioblastomes. Ces tumeurs cérébrales touchent près de 2700 nouvelles personnes chaque année en France. « L’enjeu thérapeutique est majeur, ce sont des cellules que l’on ne peut pas soigner », souligne la chercheuse, qui a consacré sa thèse de neurosciences aux cellules-souches cancéreuses.
De quoi parle-t-on quand on parle d’odeurs corporelles ? Comment se forment et se diffusent-elles ? Quelle est leur fonction évolutive ? Quels mécanismes implique la perception des odeurs corporelles et leur interprétation ? Que peuvent-elles nous apprendre sur notre état de santé ?
C’est l’un des nombreux paradoxes de notre époque contemporaine : pourquoi faisons-nous autant d’efforts pour dissimuler nos odeurs corporelles alors qu’elles ont été sélectionnées par des siècles d’évolution et que toutes les études à ce sujet montrent qu’elles jouent un rôle important à différents niveaux ? Dans les interactions sociales et les processus de séduction bien sûr, mais aussi dans les rapports entre membres d’une même famille, dans le lien entre une mère et son bébé, ainsi que dans la détection à des stades très précoces de certaines maladies qui les modifient. Plus d’hésitation : que vivent nos odeurs !
NOS CONSEILS SANTÉ - Cette pratique qui prétend soigner toutes sortes de maladies n’a aucun fondement scientifique.
Une pierre qui «aide à traiter» le sida, vraiment? Ceci n’est malheureusement pas une blague, mais l’un des nombreux «conseils» parfaitement aberrants qui figure dans le Guide pratique de lithothérapie, publié par les éditions Trédaniel. Pour l’association de lutte contre le sida Act Up, la pilule ne passe pas. Ces derniers jours, plusieurs enseignes telles que La Fnac, Cultura ou Leclerc, chez qui le livre figure en bonne place au rayon «bien-être», ont été prises à partie sur les réseaux sociaux.
L’engouement autour de la lithothérapie n’est pas nouveau. Cette pratique qui prétend soigner toutes sortes de maladies à l’aide de simples cristaux a été popularisée dans les années 1970 par le mouvement New-age, comme le relate le pharmacien Pierre-Yves Boudard dans sa thèse publiée en 2005. Depuis quelques années, de nombreuses stars, comme Naomi Campbell ou Adele, ne cessent d’en faire l’apologie. Des articles de presse et reportages télévisés enthousiastes lui sont fréquemment consacrés. Depuis 2017, on ne compte plus le nombre d’émissions qui en ont fait les louanges, en particulier sur les chaînes publiques comme France 2, France 3 ou encore France bleu. Inquiétant.
Le Pr Noël Garabédian exulte. 15 jours avant son départ à la retraite de la présidence de la commission médicale d'établissement (CME) de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, le chirurgien ORL s'offre une sortie « en fanfare », se marre-t-il. Des milliers de soignants ont envahi ce jeudi 14 novembre les rues de Paris à l'appel du collectif inter-hôpitaux (CIH) qui a réuni ses troupes en fin d'après-midi dans deux amphithéâtres de la fac de la Pitié-Salpêtrière. À la tribune, devant plusieurs centaines de médecins, paramédicaux et cadres, le médecin de Necker, expérimenté « mais pas encore à l'EHPAD » évoque, ému, un mouvement « qui lui rappelle mai 1968 ». « Bravo ! Vous êtes formidables ! Maintenant, il faut y aller, il faut continuer le combat ! »
Des experts ont averti que les systèmes de santé dans le monde sont proches du point de rupture et affirment que la digitalisation a un rôle essentiel dans la manière dont ces systèmes évolueront à l’avenir.
Ces commentaires ont été émis cette semaine, lors de la conférence ISPOR Europe 2019, organisée par la Société professionnelle pour l’économie de la santé et l’analyse des résultats (The Professional Society for Health Economics and Outcomes Research, ISPOR). Plus de 5 000 intervenants issus du domaine des soins de santé se sont réunis à cette occasion.