PUBLIÉ LE 12/11/2019
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
jeudi 14 novembre 2019
La délicate question du consentement des personnes âgées en Ehpad
Livia Velpry et Pierre A. Vidal-Naquet —
Monsieur Duclos vient de donner son accord pour entrer dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, autrement dit un Ehpad. Il a enfin signé son contrat de séjour. Obtenir son adhésion n'a pas été une mince affaire. À la fin de son hospitalisation dans un service de psychiatrie, il voulait en effet rentrer chez lui, mais entre-temps son appartement a été vendu avec l'aide de ses enfants. Il a fini par accepter la solution qui lui était proposée, les personnels soignants ayant usé de quelques artifices.
Ils l'ont accompagné chez lui, comme il le souhaitait, mais en évitant de préciser que son chez-lui était désormais l'Ehpad. Pour faciliter les choses, ils ont soutenu ce pieux mensonge par une petite mise en scène. Avec l'aide des proches et du personnel de l'Ehpad, ils ont pris soin de placer dans sa future chambre quelques-uns de ses meubles et de tapisser les murs de photos de sa femme et de ses enfants. Monsieur Duclos s'est tout de suite senti chez lui.
Rassuré, il a signé sans protester le précieux contrat de séjour. Il semble même retrouver ses habitudes. À table, il aime accompagner son repas de quelques verres de vin. Certes, il aurait préféré avoir sa propre bouteille. Mais non, cela ne se passe pas ainsi dans l'Ehpad. Le directeur explique:
«Monsieur Duclos est un peu porté sur l'alcool. Il faut faire attention. Dans ce genre de cas, on utilise de petits verres. Comme cela, on lui sert du vin quand il demande... mais en faibles quantités. On répond à ses attentes, mais pas trop, et tout le monde est content.»
Cet exemple fictif illustre bien les difficultés de mise en application des principes de la démocratie sanitaire, en particulier en ce qui concerne la notion de consentement, dont les frontières sont parfois pour le moins incertaines.
mercredi 13 novembre 2019
Un soignant sachant soigner doit-il savoir soigner sans aucun soin ?
- 10 NOV. 2019
- PAR MATHIEU BELLAHSEN
- BLOG : LE BLOG DE MATHIEU BELLAHSEN
- C’est la question que nous posent les réformes successives de la santé et l’ensemble du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2020. Mobilisation générale ce jeudi 14 novembre.
Ce jeudi 14 novembre, l’ensemble du monde de la santé se mobilise contre l’achèvement brutal du système public de santé et consécutivement contre la mise en danger des vies des patients qui s’y soignent et des professionnels qui y travaillent.
Face à cette politique de destruction, un front large se construit : front pluri-professionnel, syndical, associatif, militant et de collectifs.
Pour être réellement soignant, le système de santé doit se soigner et doit être soigné: c’est l’un des apports majeurs de la psychothérapie institutionnelle qui peut s’étendre à l’ensemble des spécialités de l’hôpital et des structures de soins ambulatoires. Le système de santé doit être soigné politiquement et socialement pour qu’une ambiance favorable aux soins se recrée.
...
Pour François Tosquelles
YANN DIENER · LE 12 NOVEMBRE 2019
L’hôpital public est en feu, et la ministre de la Santé regarde vers le privé. Elle choisit de laisser pourrir la grève des services d’urgence, inédite par son ampleur et sa durée. Le tout dernier plan de financement voté par les députés étrangle un peu plus la santé publique. Les chefs de service déclarent ne plus avoir les moyens de faire leur travail, 360 services de l’AP-HP font la grève du codage des actes, et le Collectif inter-hôpitaux demande en vain un rendez-vous à Bercy : il est en train de se passer pour l’hôpital général ce qui s’est passé pour la psychiatrie publique. Une mort par étouffement, une privatisation en marche. Vous trouvez que j’exagère ? Et pourtant, c’est en cours : LNA Santé, un groupe privé, est en lice pour racheter un établissement public, en l’occurrence l’hôpital de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire), au bord de la faillite. Voilà ce qu’Agnès Buzyn organise.
Quel rapport avec la psychanalyse ? me direz-vous. En France, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la psychiatrie en était encore à des pratiques asilaires. Une transformation radicale de l’accueil et des soins a été initiée par un psychiatre et psychanalyste catalan, condamné à mort par Franco pour avoir œuvré au sein de l’armée républicaine. Après avoir passé neuf mois dans le camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne), François Tosquelles est arrivé en janvier 1940 à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban (Lozère), où il a révolutionné la relation entre les soignants et les patients. Il a mis la camisole au placard, il a institué des activités thérapeutiques et des sorties de l’hôpital, et des réunions de parole entre soignants et patients. C’est ce qu’on a appelé plus tard la psychothérapie institutionnelle, fondée sur l’idée qu’il est nécessaire de soigner une institution qui se donne pour tâche de soigner. Tosquelles parlait d’un indispensable « tissu humain » : l’humanité et la disponibilité de l’équipe qui accueille un patient en psychiatrie sont fondamentales, mais elles ne sont pas évidentes, elles supposent une formation spécifique des personnels.
« L’hôpital public s’écroule et nous ne sommes plus en mesure d’assurer nos missions »
Soixante-dix directeurs médicaux des départements médico-universitaires signent une tribune collective dans « Le Monde » pour alerter sur le dépérissement de l’hôpital public. Ils formulent trois revendications pour freiner ce mouvement.
TRIBUNE Collectif
Publié le 13 novembre 2019
Tribune. Nous, directeurs médicaux des départements médico-universitaires (DMU), nouvelles structures au sein de l’AP-HP, chargés de coordonner les services hospitaliers et piloter les projets hospitalo-universitaires, souhaitons vous informer des difficultés croissantes au sein de l’hôpital public, qui font craindre un point de rupture irréversible.
L’hôpital public français a acquis depuis des décennies une réputation d’excellence et une renommée internationale assurant des missions de soins les plus modernes, pour les enfants et les adultes, accessibles pour tous, ainsi que les missions de recherche et de formation. Nous vous alertons car ce système s’écroule et nous ne sommes plus en mesure d’assurer nos missions dans de bonnes conditions de qualité et de sécurité des soins.
Des centaines de lits d’hospitalisation de médecine et de chirurgie, des dizaines de salles d’opération à l’hôpital public fermés, et chaque semaine des unités de soin ferment. Les conséquences : des conditions d’accès aux soins dégradées, la qualité et la sécurité des soins sérieusement menacées.
Crise de l’hôpital public : « Chaque jour, j’ai des infirmières qui craquent et qui pleurent »
De nombreux soignants ont répondu à un appel à témoignages du « Monde.fr ». Ils décrivent tous des conditions de travail à l’hôpital dégradées, qui pèsent aussi sur les patients.
Par François Béguin Publié le 13 novembre 2019
A 28 ans, Marlène (tous les prénoms ont été modifiés) est une infirmière « exténuée » par son rythme de travail. En cinq ans, l’effectif du service d’hémato-oncologie où elle travaille a fondu de moitié. Face aux demandes régulières de la cadre de son service de revenir travailler lors d’un jour de repos pour boucher un « trou » de planning, elle a récemment pris une décision radicale : elle ne répond plus aux appels venant de l’hôpital et a même débranché sa boîte vocale afin de ne plus « culpabiliser » et « stresser » de refuser ces demandes.
Ce manque permanent et quasi structurel de personnel, qui oblige à des journées de travail à flux tendu et à annuler à la dernière minute des jours de congé, est le premier problème pointé par les quelque 200 soignants – principalement infirmiers et aides-soignants – du secteur public qui ont répondu à un appel à témoignages lancé sur Lemonde.fr, le 25 octobre.
Certains se disent « en colère », d’autres « désabusés ». Tous évoquent l’épuisement dû à une « déshumanisation progressive des soins » ces dernières années. « Chaque jour, j’ai des infirmières qui craquent et qui pleurent à cause de ce rythme “à la chaîne” que je leur impose malgré moi. Chaque jour, je ne sais pas comment la journée va se finir », témoigne une cadre de santé d’un centre de lutte contre le cancer. « Ça fait deux ou trois ans que c’est vraiment raide, à se dire “je vais aller faire caissière” », assure une infirmière.
La psychiatrie de l'enfant en crise au centre hospitalier de Vichy
Publié le 13/11/2019
La psychiatrie de l’enfant est en crise, à l’hôpital de Vichy. Et le dialogue reste difficile entre la chef de service d’un côté, et la direction et le maire de Vichy de l’autre.
Un premier cri de colère, en octobre 2018. Et un an plus tard, des voyants toujours au rouge foncé pour Anne Hamel, chef du service de psychiatrie de l’enfant à l’hôpital de Vichy.
« Les choses ne se sont pas arrangées, elles se sont même aggravées, à cause de la politique nationale déclinée au niveau local. Mes deux collègues présents sur les postes de pédopsy sont partis. » Alors aujourd’hui, Anne Hamel reste la seule médecin en poste dans ce service. Avec ce constat, accablé : « Si je m’en vais, il n’y a plus de service. »
Exsangue, l'hôpital "sort de son lit" et manifeste jeudi
Paris (AFP) - Après huit mois de convulsions, la crise des urgences a contaminé un hôpital public arrivé à saturation, dont les personnels sont appelés à manifester jeudi à Paris, tandis que le gouvernement prépare un "plan de soutien" de la dernière chance.
"Quand l'hôpital sort de son lit, c'est difficile de l'y remettre" : ce n'est pas une bravade mais la mise en garde d'un pilier de la majorité, le député LREM Olivier Véran.
Un avertissement parmi tant d'autres sur la fébrilité du système de santé. Mais le diagnostic a beau être posé depuis longtemps, l'exécutif semble à chaque fois pris de court par les symptômes.
Après les Ehpad et la psychiatrie l'an dernier, la grève des urgences débutée en mars à Paris s'est enlisée et étendue à tout le pays.
Ni la prime mensuelle de 100 euros versée depuis juillet, ni le plan de "refondation" annoncé en septembre n'ont suffi à résoudre ce conflit, qui touchait encore 268 établissements lundi, selon le collectif Inter-Urgences qui en est à l'origine.
Augmentation des salaires, hausse des effectifs et réouverture des lits fermés : les revendications n'ont pas changé et sont désormais reprises à tous les étages de l'hôpital, des aides-soignantes aux chefs de service, jusqu'à la direction.
Lancé il y a un mois par le nouveau collectif Inter-Hôpitaux, l'appel à la "grande manifestation" de jeudi a même réussi l'exploit de rallier la CGT, FO et la CFDT, dont les centrales peinent tant à s'accorder sur d'autres sujets.
Saint-Nazaire : malaise au service psychiatrie de l’hôpital
Publié le 12 Nov 2019
Les membres du service psychiatrie de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail, qui amènent de plus en souvent à de la violence.
Plusieurs infirmières du service psychiatrie, accompagnées de représentants syndicaux, avant leur rencontre jeudi 7 novembre avec le directeur de l’hôpital
« On n’est pas payé pour se faire taper dessus ». Au service psychiatrie de l’hôpital de Saint-Nazaire (Saint-Nazaire), l’heure n’est plus à la résignation, mais bien à la colère.
" On n’a plus les moyens ni la sécurité pour exercer correctement notre métier.
Ce sont les infirmiers qui le disent.
Le malaise ne date pas d’hier dans un service qui se considère souvent comme « le parent pauvre » de l’hôpital. Mais aujourd’hui, le vase déborde. La goutte d’eau a eu lieu le 22 octobre dernier. Ce jour-là, un homme de 25 ans a frappé 6 personnes, dont 5 soignantes, en s’enfuyant.
mardi 12 novembre 2019
Et si « l’éco-anxiété » avait du bon ?
Chronique
La chronique santé du cahier Sciences et éthique se transforme ! Chaque semaine, un thème différent : environnement (« C’est pas encore la fin du monde »), sciences (« C’est du sérieux »), bioéthique (« C’est déjà demain »), santé (« C’est pas automatique »).
Aujourd’hui premier volet de « C’est pas encore la fin du monde » par Marine Lamoureux, journaliste à La Croix.
Le phénomène aurait pris une réelle ampleur. Au point de gagner les colloques, les entreprises, les écoles et les foyers. L’« éco-anxiété », autrement dit l’anxiété provoquée par les alertes sur l’environnement, qui ne cessent de se multiplier : réchauffement climatique, pénurie de ressources, catastrophes naturelles, promises et parfois déjà là, au travers des canicules, des méga-incendies ou encore des cyclones. Certains seraient pris à la gorge, victimes de toutes sortes de manifestations, de la tétanie à la déprime, en passant par le refuge du déni.
Les patients socialement vulnérables vont plus volontiers aux urgences
Serge Cannasse 11 nov. 2019
Une des raisons invoquées pour expliquer l’engorgement des urgences hospitalières est la fréquence des passages inappropriés, qui représenteraient entre 20 et 40% de l’ensemble des consultations. En retenant trois définitions différentes, une équipe de médecins français a trouvé que la fréquence du recours inapproprié était comprise entre 13,5 et 27,4%, dans un travail publié par le British Medical Journal Quality and Safety . La vulnérabilité sociale apparaissait plus déterminante que les caractéristiques géographiques, telles que la densité médicale.
Trouble de l'usage de l'alcool : le CNGE met en avant le rôle du généraliste dans l'accompagnement au long cours
PAR
COLINE GARRÉ
-
Crédit photo : PHANIE
Deuxième cause de mortalité évitable après le tabac, 10 % d'usagers quotidiens, 35 % de Français au moins une fois ivres ces douze derniers mois... Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) s'attelle à la question de l'alcool. « C'est un problème très prévalent en médecine générale : de nombreux patients ont un usage problématique de l'alcool, avec des risques d'addiction, mais aussi cardiovasculaires cancérigènes, ou d'accidentologie », justifie la généraliste Julie Dupouy, maître de conférences à l'Université de Toulouse III et membre du conseil scientifique du CNGE.
Une molécule du bien vieillir
Serge Cannasse 8 nov. 2019
Une équipe CNRS / Institut Pasteur avait observé que l’injection de sang d’une souris jeune chez une souris âgée entraînait le rajeunissement des vaisseaux sanguins de celle-ci, en particulier ceux du cerveau, avec comme conséquences l’amélioration du flux sanguin cérébral, la stimulation de la neurogenèse et l’amélioration de la cognition. Or, il est admis que chez plusieurs espèces, certaines méthodes de restriction alimentaire, par exemple le jeûne intermittent, amélioreraient aussi les performances cognitives, tout en allongeant l’espérance de vie. Les chercheurs ont donc fait l’hypothèse de mécanismes communs aux deux phénomènes.
Aux Etats-Unis, des parents s’allient contre le portable à l’école
Des associations américaines proposent aux parents d’élèves de passer un pacte entre eux pour contrer les demandes incessantes de leurs enfants quant à l’achat d’un smartphone.
C’est l’argument massue des gamins. « Mais tous les enfants de ma classe en ont un… » ; « Mais je suis la seule de la classe qui n’a pas le droit de… » Peu importe que ce ne soit pas forcément vrai, il parvient souvent à faire vaciller les parents – aucun d’entre eux ne souhaite bien sûr que sa progéniture soit marginalisée – et à les convaincre d’équiper leurs enfants en smartphones, tablettes, consoles…
Aux Etats-Unis, une association américaine a eu l’idée de proposer aux parents de s’engager collectivement à ne pas donner de smartphone avant la classe de 4e. Les familles qui signent la promesse se chargent d’en contacter d’autres de la classe de leur enfant. Le pacte est activé quand elles sont au moins dix, du même niveau scolaire et de la même école. « Les parents peuvent dire à leurs enfants : “regardez, on n’est pas les seuls”… », explique Adrienne Principe, mère de quatre enfants. Elle a lancé une initiative similaire – Concord Unit – dans le Massachusetts. En CM2, sa fille était la seule enfant sans smartphone.
Nos adolescents abusent-ils des écrans ?
Fanny Le Brun 5 nov. 2019
Les écrans sont désormais omniprésents dans la vie des adolescents : télévision, ordinateur, téléphone portable, tablette, console de jeux… Or, l’usage intensif de ces outils à un âge précoce peut avoir des conséquences néfastes (réduction du temps de sommeil, exposition à des images « violentes », difficulté d’apprentissage…) et entraîner des comportements problématiques, voire de nouvelles formes d’addiction, notamment aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux. Il est donc important de définir et déceler les comportements abusifs ou problématiques qui peuvent être liés au temps passé devant les écrans (une étude recommande de limiter ce temps à 2 heures par jour chez les adolescents) ou au type d’activité pratiquée, sachant que l’apparition d’outils nomades utilisés dans la chambre de l’enfant complique le contrôle par les parents.
Parentologie : quand papa joue au docteur avec maman
L’éducation est une science (moyennement) exacte. Cette semaine, Nicolas Santolaria nous rappelle que l’enfant est le meilleur ennemi d’une vie sexuelle épanouie.
Nicolas Santolaria Publié le 09 novembre 2019
Comme un coach de vie un brin autoritaire, la parentalité remodèle du jour au lendemain une grande partie de vos habitudes existentielles. Alors qu’une simple virée en amoureux au cinéma nécessite désormais une planification dissuasive digne de l’opération Overlord, une autre dimension hédoniste de votre vie d’avant prend elle aussi une tournure problématique : le sexe. Comme si un mauvais génie avait versé du bromure dans votre café équitable, l’ambiance caliente qui vous a conduit sans trop réfléchir à perpétuer l’espèce humaine se transforme soudain en véritable glaciation érotique. Game of Thrones vous avait pourtant prévenu – « L’hiver vient » –, mais vous ne pensiez pas que ce méga-coup de froid congèlerait également vos corps caverneux.
Parade de paon en surchauffe
A cette situation, il y a tout d’abord des raisons purement mécaniques. Dans un premier temps, l’épreuve physique que constitue l’accouchement est susceptible de rendre votre compagne non réceptive à vos parades de paon en surchauffe (et en survêt, si vous avez pris un congé parental). Après une épisiotomie, on a rarement envie d’explorer les recoins du Kama-sutra, surtout avec un type qui arbore un tee-shirt « Super Papa ». A ce stade, même s’il sait le plus souvent se montrer compréhensif en surface, ledit papa pourra éprouver au plus profond un véritable choc culturel. Lui qui avait le sentiment enivrant de vivre avec la cousine de Sharon Stone, se retrouve du jour au lendemain à partager le quotidien ultrapragmatique de Super Nanny (« T’as pensé aux mini-dosettes de sérum physiologique pour nettoyer les narines ? »).
Les enfants de huit ans prennent la scène
TOUS EN SCÈNE par Aurélie Charon
10/11/2019
59 MIN
10/11/2019
59 MIN
Mohamed El Khatib met en scène des enfants de 8 à 10 ans dans "La Dispute". Rencontre au moment des répétitions, avec les enfants et leur metteur en scène. LIVE : Safia Nolin
Une émission enregistrée hors-les-murs au Théâtre de la Ville – Espace Cardin, à l’occasion d’une répétition de La Dispute.
Mohamed El Khatib, auteur, metteur en scène. La Dispute est sa dernière création, présentée avec le Festival d’Automne : du 08 novembre au 1er décembre au Théâtre de la Ville – Espace Cardin (Paris) ; le 06 décembre au Théâtre du Beauvaisis, Scène Nationale (Beauvais) ; le 12 janvier au Théâtre de Choisy-le-Roi (Choisy-le-Roi) ; puis en tournée jusqu’en mai 2020. Il a rencontré, pendant plusieurs mois, une centaine d’enfants âgés de huit ans, de diverses origines. Six d’entre eux partagent la scène de ce spectacle, dans lequel il est question de l’incidence des disputes conjugales sur les enfants de parents séparés ; partant de leurs expériences singulières, les jeunes comédiens sont invités à livrer leurs propres points de vue.
Le pouvoir de la parole (1/4) Parler, est-ce agir ?
LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
11/11/2019
58 MIN
11/11/2019
58 MIN
En 1953, le philosophe Wittgenstein remet en question le langage : pour lui, les sens d'un mot sont multiples, en rapport à leur usage dans le langage. Si la parole peut être "performative", produit des actes, elle amène à requestionner le langage ordinaire : comment penser l'acte de parole ?
Dessin de David Ha
Site internet : https://davidhaillustration.com
Instagram : @dh_819
Une émission enregistrée au festival Cité Philo 2019
Chaque année, à Lille, Cité Philo propose un temps de réflexion philosophique autour de questions d’actualité.
Cette année : dire et faire.
L'invité du jour :
François Recanati, philosophe du langage, professeur au Collège de France, directeur de recherche émérite au CNRS, directeur d’études émérite à l’EHESS
Cancer : pourquoi les patients psychiatriques meurent plus tôt
franceinfo:
publié le
Parmi les patients atteints de cancer, ceux qui souffrent de schizophrénie meurent en moyenne huit ans plus tôt. Une difficulté de prise en charge, un retard de diagnostic et l’absence de structure adaptée seraient notamment en cause.
Les patients psychiatriques sont-ils des patients comme les autres ? Dans une étude publiée le 1er novembre 2019 dans The Lancet, le docteur Guillaume Fond, psychiatre à l’AP-HM et enseignant-chercheur à l’université Aix-Marseille, et ses collègues rapportent que parmi les patients atteints de cancer, ceux qui souffrent de schizophrénie meurent en moyenne huit ans plus tôt que les autres, soit à 63,6 ans au lieu de 71,8.
Une tendance qui s’observerait également chez les personnes souffrant d’autres troubles psychiatriques. "Selon des résultats que nous publierons prochainement, les patients bipolaires atteints de cancer meurent cinq ans plus tôt que les autres et les patients qui souffrent de dépressions récurrentes trois ans plus tôt", nous confie en effet le docteur Fond.
Jusqu'ici tout va bien ?
EXPOSITION
Archéologies d'un monde numérique
12.10.2019 > 09.02.2020
dans le cadre de la Biennale des arts numériques Némo
de la Région Île-de-France
Êtres du futur, post-humains, les visiteurs viennent découvrir un musée abandonné depuis l’an 2019, après la disparition du genre humain… Salle après salle, ils découvrent une exposition d'art contemporain numérique et de robotique dans laquelle les oeuvres ont continué de fonctionner en totale autonomie, sans leurs créateurs ni leur public initial. Paradoxalement, cette exposition avait été programmée à un âge où les humains s’inquiétaient, justement, de leur possible disparition, de leur remplacement plausible par les machines et les I.A. Dès lors, ce qui était une exposition spéculative, interrogeant des futurs plus ou moins désirables, est devenue une exposition d’archéologie sur 2019.
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