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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 3 novembre 2019

Au LaM, à Villeneuve-d’Ascq, les flamboyances de trois peintres soumis aux voix

LA VDN

Par Christian Furling 
Le LaM a pris plaisir a réunir les trois peintres spirites nordistes et des artistes contemporains dans une salle baptisée «
Un temple infini
». PHOTO PIB
Le LaM a pris plaisir a réunir les trois peintres spirites nordistes et des artistes contemporains dans une salle baptisée « Un temple infini ». PHOTO PIB

Les œuvres des trois peintres, spirites et guérisseurs du Pays noir font partie de la collection permanente d’art brut du LaM. Cette fois, ils occupent les vastes espaces d’exposition temporaire et leurs compositions ésotériques et symétriques y font vibrer la lumière.
« On relie les trois peintres à leur contexte, celui du pays minier, et à celui du spiritisme, qui s’étend à partir du milieu du XIXe siècle », résume Savine Faupin, co-commissaire. Riche introduction, où l’on apprend que Bra, l’académique sculpteur de la Déesse de Lille, a écrit un brûlant Évangile rouge, qu’Edison a imaginé un nécrophone, pour enregistrer la voix des morts, et que Victorien Sardou a tracé des temples de manière automatique.
Les premiers dessins du mineur Augustin Lesage (1876-1954) sont abstraits. Plusieurs sont signés Marie. « Sa petite sœur, morte très jeune, précise Savine Faupin. Les voix lui disent de faire de la peinture, quel matériel acheter et où. » Elles l’accompagnent quand il peint. Ces compositions fouillées, très structurées, s’élaborent alors que l’artiste ne sait pas du tout ce qu’il va peindre.

Carlo Zinelli, au-delà de l’art brut

Le Temps

Jill Gasparina   Publié vendredi 1 novembre 2019

SUISSE



Pour sa réouverture après travaux, la Collection de l’art brut met en avant une des figures les plus célèbres de l’art brut, dans une exposition monographique de près de 200 œuvres

Lorsque en 1967 Jean Dubuffet présente au Musée des arts décoratifs de Paris une sélection de sa collection d’art brut (offerte quatre ans plus tard à la ville de Lausanne), une vingtaine de pièces sur les 700 sont de Carlo Zinelli (1916-1974). En 1963, c’est le commissaire suisse Harald Szeemann qui exposait son travail à la Kunsthalle de Berne. Ces deux événements montrent que l’œuvre de l’Italien a été largement reconnue de son vivant, ce qui n’est pas si fréquent en matière d’art brut. Une particularité qui s’explique autant par la vie de Zinelli que par la qualité de son travail.


Carlo Zinelli, «Sans titre», 1963 (recto), gouache sur papier, 70 x 50 cm. Collection de l’Art Brut, Lausanne / Photo Claudine Garcia
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Expo 'Carte blanche à la La Maisonnée (Art brut)'

www.quefaire.be

BELGIQUE

La Partage Galerie s’ouvre à toutes formes d’art. C’est pourquoi, après une expo en duo des artistes belges Bénédicte Gastout et Sandrine Bouleau, la Partage Galerie a le plaisir de vous proposer une exposition d’art brut !


En effet, comme l’année passée à la même période, nous avons laissé carte blanche à La Maisonnée pour vous proposer un florilège des créations de leurs artistes.
La Maisonnée est un service résidentiel pour personnes adultes à handicap mental et pour personnes porteuse du trouble du spectre de l’autisme situé à Haut-Ittre (Brabant wallon).
Parmi les résidents se trouvent des artistes. Ces artistes ont des œuvres faisant partie de collections permanentes de musées et exposent régulièrement en Belgique et à l’étranger.


samedi 2 novembre 2019

Terres éternelles

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France 2 part à la découverte d\'étonnants cimetières à travers le monde. Aux Philippines, des cercueils sont suspendus aux falaises à la vue de tous.

Feuilleton : terres éternelles (1/5)

France 2 part à la découverte d'étonnants cimetières à travers le monde. Aux Philippines, des cercueils sont suspendus aux falaises.




Suicide sur les voies: «Mon psy m'a sauvé la vie»


SUISSE

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On les appelle pudiquement des accidents de personne. Chaque année, 115 désespérés se jettent sous le train en Suisse. Comment l’éviter? Comment surmonter un tel choc? Témoignage de Iannis McCluskey, 30 ans, qui a été tenté à plusieurs reprises de se jeter sous un train.

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Pourquoi choisit-on d’en finir de façon aussi brutale? Pourquoi le train et pas une arme à feu ou des barbituriques? «Essayez de vous procurer un pistolet, vous verrez, c’est beaucoup plus difficile, et pour les médicaments il faut une ordonnance», explique Iannis McCluskey, 30 ans, qui a eu le courage de témoigner à plusieurs reprises dans le cadre de son travail du fait qu’il a été tenté plusieurs fois de se jeter sous un train. Iannis a souffert de troubles psychologiques par le passé; aujourd’hui, il est pair praticien.


Patrick Baumann

Accidents, cancers, maladies cardiaques… De quoi meurt-on en France ?

Moins d’accidents et de suicides, percée de la maladie d’Alzheimer : visualisez l’évolution des principales causes de mortalité depuis vingt-cinq ans.
Par  et   Publié le 1er novembre 2019
Meurt-on davantage d’un accident vasculaire cérébral (AVC) que d’accident de la route ? Y a-t-il plus de personnes qui succombent à un cancer qu’il y a vingt-cinq ans ? En France, le CépiDC, un organisme de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), recense les décès survenus en France, et leurs causes, selon une typologie très précise.
Les causes de ces morts, recensées à partir des certificats de décès établis par les médecins, ont évolué au fil du temps, au gré des connaissances médicales, de certaines politiques de prévention ou encore de l’évolution des comportements.
Nous avons compilé ci-dessous, année après année, les principales causes de mortalité, par âge et par sexe. Le taux utilisé ici est un taux standardisé sur l’âge, qui évalue le nombre de décès pour 100 000 personnes, tout en éliminant l’effet du vieillissement de la population ; il est en effet calculé en prenant en compte la structure d’âge de la population.
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vendredi 1 novembre 2019

Maltraitance infantile : des formes diverses, un impact majeur

Univadis

Serge Cannasse    31 oct. 2019

La forme de la maltraitance n’est pas le déterminant principal de son impact

Dans son éditorial du numéro spécial du BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) consacré aux maltraitances infantiles, Adrien Taquet, Secrétaire d’État auprès de la Ministre des solidarités et de la santé, rappelle que « chaque année, environ 50.000 plaintes pour violences physiques sur enfant sont déposées et 20.000 pour agressions sexuelles. » Il ajoute que ces chiffres « ne saisissent pas toute l’ampleur de la maltraitance infantile, car ces violences ont des répercussions traumatiques, physiques et psychologiques à court, moyen et long terme. » Dans le même numéro, deux chercheuses québécoises font le point sur l’état actuel des connaissances sur ces répercussions, en commençant par élargir le domaine de la maltraitance à « la négligence physique, émotionnelle, médicale ou éducative, l’abandon ou l’abus psychologique et l’exposition à la violence conjugale. »   Cette extension est importante, parce que les impacts de la maltraitance ne dépendent pas principalement de la forme qu’elle prend : « il existe d’une part des impacts multiples à une même forme de maltraitance et d’autre part, différentes formes de maltraitance peuvent mener à un même impact sur le développement de l’enfant. »

François-Xavier Devetter et Emmanuelle Puissant: « L’attractivité des métiers du grand âge reste peu reconnue »

Les économistes François-Xavier Devetter et Emmanuelle Puissant pointent les incohérences de la politique gouvernementale en ce qui concerne l’aide à domicile pour les personnes âgées.

Publié le 30 octobre 2019


« Les salaires tournent aux alentours de 850 euros par mois en moyenne, pour des femmes qui sont plus souvent que l’ensemble des employées à la tête de familles monoparentales. »
« Les salaires tournent aux alentours de 850 euros par mois en moyenne, pour des femmes qui sont plus souvent que l’ensemble des employées à la tête de familles monoparentales. » Fred De Noyelle/Godong / Photononstop

Tribune. Entre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et la mission El Khomri sur l’attractivité des métiers du grand âge, les attentes en matière d’amélioration des conditions de travail et d’emploi des aides à domicile sont importantes. Aujourd’hui, la situation est bien documentée, mais elle reste peu reconnue.
Les salaires sont faibles pour de nombreuses raisons : temps partiel généralisé, importantes contraintes physiques et temporelles, charge psychologique conséquente et… salaires horaires faibles. Ils tournent aux alentours de 850 euros par mois en moyenne, pour des femmes qui sont plus souvent que l’ensemble des employées à la tête de familles monoparentales.

Si par hasard tu croises la psychanalyse... fripon fais gaffe!

Y-t-il un hasard dans le social, le politique ? Après le voile, le voile, le voile... re-voilà la psychanalyse, la psychanalyse, la psychanalyse. Une drôle (sic) de pétition vient d'être lancée accusant «la psychanalyse, d'exercice illégal de la médecine» et appelant à bouter cette sorcière hors des universités et des tribunaux ! Rien moins que ça...
Le hasard existe-t-il ?
Mais pour sûr, mon cher Watson !
Après « le poumon, le poumon le poumon, vous dis-je » de Molière, « le voile, le voile, le voile » de ces dernières semaines, re-voilà « la psychanalyse, la psychanalyse la psychanalyse » !
C’est par un drôle de hasard qu’une pétition a été lancée ces derniers jours, « La psychanalyse ou l’exercice illégal de la médecine ».
Pétition relayée par le Nouvel Obs, puis par le Figaro, de ce jour, 30 octobre, « Des psychiatres et des psychologues appellent à exclure la psychanalyse des tribunaux » avec en sous-titre : « 60 psychiatres et psychologues demandent que les partisans d’analyses d’inspiration freudienne soient écartés des expertises judiciaires.
Après les mères voilées qui doivent être exclues des sorties scolaires, voilà les partisans d’analyse d’inspiration freudienne qui doivent être écartés des expertises judiciaires. Ferais-je là un amalgame abusif ?
Donc padamalgame comme on dit au Rassemblement National, … mais je ne peux m’empêcher de percevoir dans les flux de l’information et des mouvements collectifs quelques échos et rapprochements illustrant le moment politique actuel qui constitue cette ambiance générale de rejet, de violence et d’exacerbation.
Mais juste un rappel : n’est-ce pas le Figaro qui avait déjà relayé l’appel au déremboursement de l’homéopathie de 124 professionnels de santé – essentiellement des chirurgiens et des médecins généralistes- ? … et qui ont finalement eu gain de cause !
Cette pétition appelle à l’exclusion de la psychanalyse :
  • de la psychiatrie,
  • de la psychologie,
  • de l’université,
  • des tribunaux.
  • de toutes les institutions.
Mais pour bien montrer que ses rédacteurs ne sont pas féroces, sectaires, et font preuve de grande mansuétude, paradoxalement ils précisent que « l’exercice de la psychanalyse à titre privé, pour des requêtes d’ordre existentiel ou philosophique, n’est pas critiquable ». On ne comprend plus très bien …
On pourrait s’interroger sur les auteurs véritables de cette attaque très idéologique, lorsque l’on découvre le site qui la promeut : https://www.justicesanspsychanalyse.com/ .Fort bien fait, ce site n’indique absolument rien des auteurs, pas de page d’accueil, aucune indication…et indique ce matin, 30 octobre 2019, que 647 professionnels de santé, professeur d’université, etc. ont signé ce texte !
Mais il faut le lire absolument dans son intégralité : il est hallucinant de bêtise, de volonté d’effrayer, d’accumulation de poncifs, de généralités, de contradiction, mêlant des propos de café du commerce avec une rhétorique cherchant à s’appuyer sur LA science, LES preuves et surtout LA protection des malades mentaux, … et des pauvres étudiants pris en otage par des gens qui « utilisent (leurs) diplômes de médecine et de psychologie pour diffuser à l’université un enseignement en violation avec la médecine » rien moins !

Critique de la psychiatrie actuelle

Je suis médecin-psychiatre depuis 23 ans. Après près d’un quart de siècle en pratique, je vis encore avec le sentiment que la spécialité médicale qu’est la psychiatrie ne joue pas du tout le rô le qu’elle devrait jouer en médecine.
D’une part, elle s’est écartée de la science médicale en délaissant l’observation empirique et la rigueur de la démarche scientifique au profit d’une pseudo-science de la psyché, laquelle se trouve ainsi dénaturée et transformée en une multitude d’objets (troubles mentaux) constitués de façon consensuelle à partir de symptômes définis de façon superficielle. D’autre part, en s’éloignant du vécu singulier de l’expérience de l’être humain souffrant, elle a perdu son humanisme et ce pourquoi elle a pris naissance au début du XIX° siècle.
Retrouver cet cet esprit originel de la psychiatrie, c’est ce qui m’a conduit à quitter la pratique hospitalière - application purement technique du savoir des « troubles mentaux » -, pour fonder une clinique spécialisée, humaine et à la mesure des besoins des personnes malades au niveau de leur psyché ou constitution nerveuse.
Cela fait toute la différence pour les patients.
Mais évidemment ce n’est pas suffisant. Au-delà de ce qui est dans le champ de ma portée, je constate le désastre : des êtres humains souffrant dans leur chair, recherchant de l’aide, se heurtant à la place à des mirages ou se faisant repousser dans un désert exempt d’humanité. Profondément touché par la série de tragédies qui a été médiatisée à l’automne et l’hiver dernier, c’est maintenant pour moi une exigence morale de m’engager socialement pour contribuer à la mise en place au Québec d’un système de prise en charge adéquat pour le traitement de la maladie psychiatrique.
J’exhorte tous les psychiatres qui font la même lecture de la réalité à se joindre à moi pour sortir la psychiatrie de cet état de stagnation, soutenue par une approche dogmatique ne reposant sur aucun fondement. Comme premier pas, je rédige ce mémoire à l’attention de la ministre de la Santé, Madame Mc Cann, dans le cadre du forum « Forum Jeunes et santé mentale (2019/05/13) ». J’y expose mon analyse de la défaillance des soins en psychiatrie et fait des recommandations précises sur les structures publiques devant être, selon mon point de vue, changées radicalement. Enfin, je dédie ce mémoire à Alec, Olivier, Marylou, Marianne, , Loïc et à tous les autres jeunes qui, comme eux, auraient pu éviter l’irréparable.

Le lien justice -psychiatrie




Plus que jamais, notamment s’agissant des plus jeunes, la justice ne peut pas se contenter de réagir sur des faits. Elle se doit de les interpréter et de les ramener à la personne qui les a posés. Par ailleurs force est de constater que victimes, témoins ou auteurs de faits délictueux ou criminels, ces enfants et ces jeunes sont souvent en souffrance, en grande souffrance. Et que dire des enfants dits en danger en grande difficulté psychiques du fait des carences éducatives supportées.
Le juge des enfants, sinon le juge d’instruction, pour les affaires les plus graves, parfois même le procureur dans la décision d’orientation qu’il va prendre – classer ou poursuivre – auront besoin d’expertise pour comprendre et juger. On relèvera d’entrée de jeu que dans les affaires les plus graves – les procédures criminelles – les expertises psychiatrique et psychologiques sont obligatoires sans que cette obligation soit sanctionnée, dixit la cour de cassation, si elle n’est pas respectée. Ajoutons que les dossiers de personnalité peuvent être, sinon vides, du moins légers pour les affaires délictuelles. On le regrettera tout en affirmant qu’un juge, en quelconque matière, n’est jamais tenu par une expertise ; d’ailleurs il est des expertises contradictoires notamment sur l’état de santé mentale au moment des faits (conf. les affaires de parricides de Verdun et Versailles). Une expertise donne un éclairage ; au juge en intégrant éventuellement d’autres éléments d’en faire son miel.
Il est encore des cas en matière de violence sexuelle où cet avis médical est une condition sine qua non du prononcé d’une mesure de suivi socio judiciaire en complément de la peine principale prononcée.
Tout cela relève du bons sens.

Reste – c’est plus qu’un détail – à trouver l’expert pour donner cet avis et les intervenants pour prendre en charge l’enfant ou le jeune en besoin. Et là les choses se compliquent.

Education : le clitoris passe en mode manuels

Par Marlène Thomas — 



La chercheuse indépendante Odile Fillod a modélisé en 3D un clitoris à taille réelle.

La chercheuse indépendante Odile Fillod a modélisé en 3D un clitoris à taille réelle. 

Photo Marie Docher. Plainpicture

A l’occasion de la refonte des programmes de seconde, cinq livres de SVT sur sept représentent enfin l’organe sexuel féminin de façon complète. En 2017, lors des changements de programmes du collège, Magnard était le seul éditeur à le faire.

Le clitoris s’impose peu à peu dans les manuels scolaires. A l’occasion de la refonte des programmes de seconde et de première, cinq éditeurs (Nathan, Magnard, Bordas, Hatier et Le Livre scolaire) sur sept ont représenté le clitoris dans son anatomie complète dans leurs manuels de seconde, selon le collectif SVT Egalité contacté par Libération. Une petite révolution alors qu’en 2017, lors des changements de programme de cycle 4 (cinquième, quatrième, troisième), Magnard avait fait figure d’exception.