Dans leur « maison du rétablissement », Ron Coleman et sa femme Karen Taylor réunissent chez eux des personnes venues de toute l’Europe. Toutes entendent des voix envahissantes qui commentent leurs pensées et leurs gestes au quotidien.
Parmi les belles histoires de la médecine, nous traiterons ce soir de la chirurgie de l’âme. De la pierre de la folie que l’on cherchait à extraire au moyen âge, aux implants de stimulation cérébrale dans la maladie de Parkinson, quel chemin parcouru. De tout temps, les hommes de sciences ont été fascinés par le tissu cérébral et ses mystères : sa faible régénération, son extrême connexion. Les neurosciences chirurgicales trouvent une place entre les anxiolytiques et la psychanalyse avec de plus en plus de précision quant à l’existence de territoires particuliers du fonctionnement cérébral. La lobotomie fut la première tentative malheureuse de corriger chirurgicalement des formes extrêmes d’agressivités, c’est sans doute le prix Nobel le plus contesté qui soit que celui d’Egas Moniz en 1949.