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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 24 juin 2019

« Tous les tyrans sont des modèles de grands paranoïaques »

D’Alexandre le Grand à Churchill en passant par Louis XIV ou Hitler, le psychiatre Patrick Lemoine a étudié les failles psychiques des gouvernants, monstres ou héros.
Propos recueillis par   Publié le 22 juin 2019
Le chancelier de l’Allemagne nazie Adolf Hitler en 1938.
Le chancelier de l’Allemagne nazie Adolf Hitler en 1938. AFP
Celles et ceux qui nous gouvernent sont-ils sains d’esprit ? A travers une galerie de dix-neuf portraits d’hommes et de femmes qui ont fait l’histoire, le psychiatre Patrick Lemoine tente de répondre à cette question dans son dernier opus, La Santé psychique de ceux qui ont fait le monde (Odile Jacob, 304 pages.). Un fameux florilège qui compte autant de monstres (Hitler, Staline…) que de héros (Churchill, de Gaulle…), mais aussi des autocrates éclairés (Napoléon, Catherine II de Russie, Louis XIV, Jules César, Alexandre le Grand…), des saints, des sages ou des dieux (Jeanne d’Arc, Bouddha, Jésus… ou même Yahvé).
La Santé Psychique De Ceux Qui Ont Fait Le Monde - Ebook

Vous proposez un diagnostic psychiatrique de dix-neuf personnalités qui ont changé le cours de l’histoire – pour le meilleur ou pour le pire. Tous ont cependant disparu. Comment avez-vous procédé ?

En psychiatrie, il y a deux façons d’envisager un diagnostic. L’examen clinique en face-à-face, d’abord : il permet d’interroger son propre ressenti. C’est l’outil le plus puissant. Mais, pour mes dix-neuf « patients », la méthode s’avérait impossible ! J’ai donc recherché et analysé leurs symptômes dans les documents historiques. J’ai disséqué leurs biographies, traqué les anecdotes, sondé les récits des témoins de l’époque, qui ont livré leurs ressentis. Et je n’ai pas manqué de témoignages ! C’est une méthode moins robuste que l’examen de visu, certes. Mais, en dépit de ses limites, elle n’a pas manqué d’efficacité.

Comment l’alcool en excès endommage le corps

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VIDÉO : le cannabis thérapeutique expérimenté en 2020

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Sophie Merle    PUBLIÉ LE 20/06/2019

L'agence nationale de sécurité du médicament veut expérimenter le cannabis contre la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ou encore le cancer... Si ce test est concluant, cela pourrait amener à une légalisation.

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De plus en plus de malades ont recours au cannabidiol aussi appelé CBD. Ce composant naturellement présent dans le cannabis est un puissant relaxant. Et si les patients l'utilisent ce n'est pas pour guérir mais pour atténuer leurs souffrances. Face à ce phénomène, l’Agence nationale de sécurité du médicament met en garde contre cette auto-administration.
En France, aucun cadre légal n’existe sur l’utilisation thérapeutique du cannabidiol. Et du cannabis. Mais les temps semblent changer. L’ANSM et la ministre de la Santé ont approuvé une expérimentation censée commencer à la fin de l’année. 
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Le petit journal logo
L’actualité locale et internationale pour les 
expatriés français et les francophones

Par LEXIKOPOLEIO | Publié le 17/06/2019

ATHÈNES


thanassis hatzopoulos

L’écrivain Thanassis Hatzopoulos s’est prêté au jeu du questionnaire « Ligne de réponse » proposé par la librairie Lexikopoleio.
La librairie Lexikopoleio se propose de faire (re)découvrir des auteur(e)s à travers un questionnaire identique pour tous. Le défi est de taille : dire le plus possible en un minimum de mots !

Né en 1961, Thanassis Hatzopoulos est pédopsychiatre, psychanalyste, mais aussi poète et traducteur. Il a publié de la poésie, des essais, ainsi qu’un recueil de récits et a traduit de nombreux auteurs tels que P.J. Jouve, Y. Bonnefoy, R. Char, Chateaubriand, E. M. Cioran, J. Supervielle, P. Claudel, M. Tournier, Ph. Jaccottet, P. Valéry. Il dirige aux éditions Gavrielides une collection de livres de psychanalyse (S. Freud, M. Klein, M. Mannoni, Fr. Perier, W. Granoff, P. Guyomard). Le Prix Max Jacob de poésie a été décerné à son recueil de poèmes Cellules. Son nouveau recueil de poèmes Complexes et Germains vient de paraître aux éditions La Rumeur Libre.

dimanche 23 juin 2019

Bouches-du-Rhône : en un an, 3 500 patients ont déjà testé les séances de psy gratuites

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Par Delphine Tanguy

A 50, 60 ou même 80 euros la séance, tout le monde ne peut pas s'offrir de psychothérapie. Celle-ci reste en effet entièrement à la charge du patient, la Sécurité sociale ne remboursant que la prise en charge par un psychiatre - c'est à dire un médecin - ou en centre médico-psychologique (CMP). Des structures souvent saturées : il faut parfois un an d'attente pour y décrocher un rendez-vous.

Une expérimentation lancée dans quatre territoires pilotes, dont les Bouches-du-Rhône, pourrait cependant modifier l'accès au suivi psychique en France : depuis un an, le ministère de la Santé et la Caisse nationale d'assurance maladie testent le remboursement de séances de psychothérapie chez des psychologues cliniciens ou psychothérapeutes libéraux agréés. "Cette expérimentation s'adresse aux patients souffrant de troubles de dépression ou d'anxiété légère", précise Karine Huet, déléguée départementale à l'Agence régionale de santé Paca. Des personnes qu'on "aurait eu tendance à traiter par le médicament", alors que ce n'était pas forcément la meilleure réponse à leurs symptômes.



Le remboursement de la Sécurité sociale est-il un effet placebo ?




Que faire face à l’effet placebo du remboursement par la Sécurité sociale ?
Paris, le vendredi 21 juin 2019 – La Haute autorité de Santé (HAS) doit rendre la semaine prochaine son très attendu avis sur la prise en charge par la Sécurité sociale des spécialités homéopathiques. Il est probable que l’instance se prononce en faveur de la suspension du remboursement de ces médicaments, compte tenu de l’absence de preuve d’une efficacité (supérieure au placebo).

Symbolisme ou pragmatisme ?

Depuis la publication au printemps 2018 d’une tribune signée de 124 médecins appelant la fin du remboursement de l’homéopathie, notamment parce que cette reconnaissance de la solidarité nationale confère à ces produits une dimension usurpée et qui peut favoriser l’adhésion à des pseudo-médecines potentiellement dangereuses, le débat fait rage dans notre pays. Au-delà des invectives où chacun s’est accusé de la plus grande « violence » (les signataires ont été décriés pour avoir produit un texte au « vitriol », quand leurs opposants n’ont pas hésité à saisir l’Ordre et à les accuser de tous les conflits d’intérêt possibles), une réflexion s’est développée autour de la question du remboursement des soins. Quels critères devraient s’appliquer ? Faut-il accorder un poids symbolique au remboursement quant à la philosophie de la société et son appréhension de la médecine ? Faut-il faire du remboursement une politique ou s’inscrire dans une dimension plus pragmatique.


Exposition du peintre François Tortosa à Sotteville les Rouen

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Par Stéphane Lhôte

Des oeuvres simples et complexes à la fois / © Stéphane L'hôte

PONTARLIER | Le pôle psychiatrique fait front face à l’ARS

LE 22/06/2019

Le collectif soignants, soignés et familles du pôle psychiatrique du Haut-Doubs s’est rendu à l’Agence régionale de santé (ARS) à Dijon ce mardi 18 juin. Le but ? Plaider leur cause sur les quelque 350 000 euros d’économies exigées d’ici 2020.


Mardi 18 juin, le personnel de l’hôpital psychiatrique de Pontarlier proteste devant l’ARS à Dijon contre les restrictions budgétaires.  Photo DR
Mardi 18 juin, le personnel de l’hôpital psychiatrique de Pontarlier proteste devant l’ARS à Dijon contre les restrictions budgétaires.  Photo DR



Une première mobilisation le 12 mars, suivie d’une autre le 30 mars avec les élus locaux. La mobilisation du pôle psychiatrique du Grandvallier ne faiblit pas face à la réduction des coûts demandés par l’Agence régionale de santé (ARS). 350 000 euros d’économies qui engendreraient la suppression inévitable de plusieurs postes.
Un collectif composé de représentants du personnel a été reçu par l’ARS ce mardi 18 juin. « Nous allons recevoir une réponse définitive début juillet », annonce Lydie Lefebvre, déléguée syndicale CGT au CHIHC. L’objectif de cet échange était de mettre en lumière « les problèmes cruciaux rencontrés en ce moment sur le site de la psychiatrie. »




Corps en découvertes, du Vinatier à la Maison de la danse

logolyoncapitale

PAR AURÉLIE MATHIEU    22 JUIN 2019

Les Habitants © Ghislaine Hamid Le Sergent
Les Habitants © Ghislaine Hamid Le Sergent

Avec la Maison de la danse, le centre hospitalier du Vinatier crée un projet artistique intégrant patients, aidants et soignants. L’objectif est la découverte de l’art chorégraphique et une réappropriation du corps par la danse.

Initié par Emmanuel Monneron, psychiatre au Vinatier et danseur-chorégraphe, en collaboration avec le chorégraphe Sébastien Ly et la Maison de la danse et avec le soutien de la fondation Apicil, Des habitantsest un projet artistique prônant une nouvelle expérience du corps. Il implique des patients souffrant de handicap psychique, leurs aidants familiaux et des soignants spécialisés, du secteur de psychiatrie adulte du 8e arrondissement de Lyon.


samedi 22 juin 2019

James C. Scott: «On ne se débarrassera pas de l’Etat. Notre seul espoir, c’est de le domestiquer»

Par Thibaut Sardier, Recueilli par — 

Dans «Homo domesticus» l’anthropologue anarchiste s’intéresse aux humains qui sont restés chasseurs-cueilleurs au néolitique, préférant vivre en marge des Etats. Une nouvelle étape dans sa réflexion sur les formes de résistance politique qui s’inventent dans les sociétés rurales.



Ne vous fiez pas aux apparences : il a beau s’intéresser à des sujets chronologiquement ou géographiquement lointains, il ne cesse de questionner, en creux, l’état de notre société. Professeur de sciences politiques et d’anthropologie à l’université de Yale, James C. Scott a, comme tout anarchiste qui se respecte, une dent contre l’Etat. Dans Zomia ou l’art de ne pas être gouverné, que les éditions du Seuil viennent de republier en poche, il enquête sur une vaste région rurale d’Asie du Sud-Est dont les habitants ont longtemps vécu en marge des Etats, multipliant les stratégies pour résister encore et toujours aux velléités assimilationnistes de leurs voisins. Les sociétés agraires constituent le fil rouge de sa carrière, ce qui l’a conduit à élever lui-même des animaux pour mieux comprendre son objet de recherche. C’est aussi la raison pour laquelle, voulant mettre des cours à jour, il est remonté jusqu’au néolithique afin de montrer que le récit canonique d’une humanité abandonnant le modèle du chasseur-cueilleur pour celui de l’agriculteur vivant sous l’autorité d’un Etat n’avait rien d’évident.

Alain Prochiantz : « La radicale originalité de Sapiens »

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Publié dans le magazine Books n° 98 , juin 2019. Par Olivier Postel-Vinay.

Notre particularité, c’est notre cerveau. Comparé à celui des autres animaux, chimpanzés compris, il est littéralement monstrueux. C’est lui qui nous permet de concevoir des droits pour d’autres espèces.
















© Dani Pozo / AFP
Madrid, décembre 2011. « Combien de vies pour un manteau ? » interrogent ces militants animalistes pour dénoncer l’industrie de la fourrure.
Alain Prochiantz est chercheur en neurobiologie et professeur au Collège de France. Ses derniers ouvrages parus sont : Qu’est-ce que le vivant ? (Seuil, 2012) et Darwin, 200 ans (Odile Jacob, 2010).

Un biologiste déclarait récemment : « Nous n’avons cessé, depuis Descartes, de chercher tout ce qui nous distingue des autres animaux. C’est évidemment absurde et scientifiquement sans intérêt 1. » Ce n’est manifestement pas votre point de vue…
Il faut bien accepter que nous sommes nous aussi des animaux et que nous partageons beaucoup de traits avec les autres primates. Cela ne veut pas dire que nous sommes des singes comme les autres, tant les mutations qui ont donné naissance à la lignée des hominidés puis à Sapiens ont eu des effets biologiques et culturels hors de proportion avec la distance génétique qui sépare celui-ci de ses cousins bonobos et chimpanzés. Je pense qu’il n’est nullement absurde et qu’il est scientifiquement d’un grand intérêt d’identifier ce qui nous sépare d’autres animaux.

Randonnée des artistes. De l’art brut avec Kara à Saint-Ivy

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Publié le 21 juin 2019

Kara en visite à la chapelle Saint-Ivy, avec sa famille et des bénévoles de Ti Arzourien.
Kara en visite à la chapelle Saint-Ivy, avec sa famille et des bénévoles de Ti Arzourien.
Dans le cadre des expositions du Léguer en fête, Ti Arzourien a invité un artiste différent à Saint-Ivy. En effet, Kara est un artiste atypique car atteint de trisomie 21. Enfant, il suit une méthode de stimulation multisensorielle qui le met en contact avec des personnes et des lieux extrêmement enrichissants. Cela lui donne une culture étonnante et universelle.