Face au déclin annoncé de l’accueil gériatrique à l’hôpital, les départements d’Ile-de-France restent prudents sur la question de l’ouverture de nouveaux Ehpad sur leur territoire.
Par Béatrice JérômePublié le 11 mai 2019
La balle est dans leur camp. Mais les élus ne sont pas pressés de la saisir. Le projet de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de supprimer de « 30 % à 50 % » de ses lits de gériatrie dans ses services de soins de longue durée, d’ici à 2024, place les départements de Paris, du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis devant leurs responsabilités. Le plan du premier CHU de France serait que les trois collectivités de gauche donnent rapidement leur accord de principe à l’ouverture de nouvelles maisons de retraite pour suppléer les lits hospitaliers qu’il entend fermer.
Le docteur Vincent Sanchez a informé vendredi la famille de cet homme, dans un état végétatif depuis 2008 et au centre d’une bataille judiciaire et familiale.
Publié le 11 mai 2019
L’affaire Vincent Lambert va-t-elle connaître son épilogue ou un nouveau feuilleton ? Le docteur Vincent Sanchez, son médecin traitant, a annoncé à la famille de cet homme qui se trouve dans un état végétatif chronique depuis 2008 qu’il allait interrompre les traitements le maintenant en vie la semaine du 20 mai. « Je vous informe que l’arrêt des traitements et la sédation profonde et continue évoquée lors de la procédure collégiale seront initiés au cours de la semaine du 20 mai », écrit le Dr Sanchez dans un courrier envoyé vendredi 10 mai dont l’AFP a obtenu copie.
A l’occasion de la Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage, ce vendredi 10 mai, le Musée de l’Homme propose une discussion sur l’apport de la génétique dans l’histoire des traites négrières. L’occasion d’en discuter avec Paul Verdu, chercheur CNRS au Museum national d'histoire naturelle.
La table ronde « De nouvelles mémoires pour l’esclavage » détaillera comment la génétique fournit des données permettant de reconstituer une histoire principalement écrite d’après les sources du pouvoir colonial. Les explications de Paul Verdu, chercheur CNRS au Museum national d'histoire naturelle, spécialiste de génétique des populations humaines.
De quelle manière les généticiens peuvent-ils contribuer à écrire l'histoire de l'esclavage ?
Une partie de notre travail est de retracer l'histoire génétique des populations. Le commerce triangulaire des esclaves étant un événement récent et majeur, il a de nombreuses influences dans les différentes communautés descendant de ces pratiques et de la colonisation européenne à partir du XVe siècle. La diversité génétique que l'on observe aujourd'hui est le produit de cette histoire. On tente donc de lire, dans l'ADN des populations actuelles, comment les migrations ont structuré les métissages que l'on observe aujourd'hui.
« Pendant près de 100 ans, les scientifiques ont tenté de nommer les cellules. Ils les ont décrites de la même manière que Darwin décrivant les animaux et les arbres. Le Blue Brain Project vient de développer un algorithme mathématique permettant de classifier de manière objective les formes des neurones dans le cerveau », explique Henry Markram, fondateur et directeur du Blue Brain Project à l'EPFL. Cela va permettre le développement d'une taxonomie standardisée de toutes les cellules du cerveau, ce qui aidera les chercheurs à comparer leurs données de manière plus fiable.
L'équipe, avec sa responsable scientifique Lida Kanari, a développé un algorithme destiné à distinguer les différentes formes des types de neurones les plus fréquents dans le néocortex – les cellules pyramidales. Les cellules pyramidales sont des cellules en forme d'arbre qui représentent 80 % des neurones du neurocortex et qui, comme des antennes, rassemblent les informations en provenance d'autres neurones du cerveau. Fondamentalement, elles sont les séquoias de la forêt d'arbres du cerveau. Elles sont excitatrices, et envoient des ondes d'activité électrique dans le réseau tandis que nous percevons, agissons et ressentons.
Des chercheurs de l’Institut de recherche Scripps ont découvert une molécule qui bloque certaines enzymes et peut prolonger la durée de vie d'un ver de 45 % en modulant certaines voies biologiques associées aux cannabinoïdes qui sont liées de façon inattendue à celle que l'on trouve chez les humains et chez d'autres mammifères.
Les cannabinoïdes sont un groupe de substances chimiques qui activent les récepteurs cannabis présents dans le corps. Le Caenorhabditis elegans (C. elegans) est un petit ver transparent d'environ un millimètre qui se nourrit de bactéries. Il ne vit normalement que quelques semaines, comparativement à deux ou trois ans pour une souris de laboratoire.
Selon le scientifique Benjamin Cravatt et ses collègues de l’Institut de recherche Scripps, aux États-Unis, leur découverte pourrait permettre d'étudier différemment le phénomène du vieillissement et pourrait mener à la création d’une technique qui permettrait d'étudier plus rapidement les nouvelles stratégies de lutte contre des maladies liées à l'âge.
Quels effets les algorithmes ont-ils sur la justice ? Comment le numérique a-t-il révolutionné notre langage et notre écriture, les liens qui structurent...
La révolution numérique a bouleversé la façon de faire de la politique. Dans le monde, certains partis populistes ont appris à manipuler les algorithmes,...
Les algorithmes envahissent tous les domaines : marché de l'emploi, Facebook, Google... Sont-ils dangereux ? Vont-ils remplacer l'humain ? Tomberons-nous...
Les algorithmes prennent une place de plus en plus importante dans nos sociétés contemporaines, ils influent sur nos vies, nos comportements, mais que...
Entre inquiétude et réalité, tout le monde se demande ce qui se passe vraiment dans le smartphone des ados. Pour le savoir, je suis allé à leur rencontre. Récit.
Ils me regardent, mi-timides, mi-amusés. « Ils », ce sont les vingt élèves de 3e du collège Colonel Fabien à Montreuil. Pendant une heure, ces jeunes de 14 ans ont bien voulu répondre à mes questions sur leur usage du smartphone. Il faut dire qu’entre leurs lives bizarres sur Yubo, leur addiction aux écrans ou leurs drôles de chorégraphies sur Tik Tok, la vie numérique des ados fascine autant qu’elle inquiète.
« Cultures numériques », de Dominique Cardon, et « Au cœur des réseaux », de Fabien Tarissan, sont deux remarquables introductions aux lois sociales d’un monde régi par les algorithmes.
Par Gilles BastinPublié le 10 mai 2019
« Cultures numériques », de Dominique Cardon, Presses de Sciences Po, « Les petites humanités », 428 p.
« Au cœur des réseaux. Des sciences aux citoyens », de Fabien Tarissan, Le Pommier, « Essais », 160 p.
Dans un article publié à l’orée du XXIe siècle, le juriste américain Lawrence Lessig exprimait sa vision de l’avenir de nos sociétés dans une formule maintes fois reprises : « Code is law »(« le code [informatique], c’est la loi »). Lessig relevait quelque chose que nous pressentons tous : peu à peu, la révolution numérique modifie bien plus que les lois de la production et du partage des connaissances. Parfois, le code semble en effet « faire » la loi autour de nous. Il contribue ainsi de plus en plus à l’élection des gouvernants, peut décider de l’attribution d’un prêt ou fixer la peine encourue devant un tribunal.
Ce pivotement a produit quantité de prophètes du bonheur numérique et de cassandres pointant du doigt un horizon dystopique. Plus intéressants sont les explorateurs qui essaient aujourd’hui de se frayer un chemin entre le code informatique et les sciences sociales. Fabien Tarissan, chercheur en informatique au CNRS, et Dominique Cardon, professeur de sociologie et directeur du Médialab de Sciences Po, en font partie. Leurs deux ouvrages, bien que différents dans leur ambition et leur composition, sont de remarquables introductions aux lois sociales du monde numérique.
Deux médecins canadiens, un psychiatre, le Dr Joy Albuquerque, et un généraliste, le Dr Sarah Tulk, publient dans le « Canadian Medical Association Journal » une fiche en 5 points sur le suicide des médecins.
Point n° 1, le suicide est un risque professionnel pour les médecins. Les auteurs rapportent que le suicide « est la seule cause de mortalité qui est plus élevée chez les médecins que les non-médecins ». Par rapport aux non-médecins, les femmes sont plus exposées avec un risque doublé alors que les hommes ont un risque augmenté de 40 %.
La violence contre des médecins sur leur lieu de travail « n’est pas un phénomène nouveau » rappelle Indian Journal of Psychiatry. Mais ces dernières années, ce phénomène semble s’être amplifié, dans divers pays comme « la Chine, Israël, le Pakistan ou le Bangladesh » où les statistiques sur ce thème montrent des taux d’agression « plus élevés que dans des pays occidentaux. » Et en Occident, des études remontant aux années 1980 montrent que « 57 % des soignants des services d’urgence aux États-Unis avaient déjà été menacés avec une arme », alors que « 52 % des médecins du Royaume-Uni » signalaient avoir été confrontés à « une forme ou une autre de violence. »