A l’occasion de la Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage, ce vendredi 10 mai, le Musée de l’Homme propose une discussion sur l’apport de la génétique dans l’histoire des traites négrières. L’occasion d’en discuter avec Paul Verdu, chercheur CNRS au Museum national d'histoire naturelle.
La table ronde « De nouvelles mémoires pour l’esclavage » détaillera comment la génétique fournit des données permettant de reconstituer une histoire principalement écrite d’après les sources du pouvoir colonial. Les explications de Paul Verdu, chercheur CNRS au Museum national d'histoire naturelle, spécialiste de génétique des populations humaines.
De quelle manière les généticiens peuvent-ils contribuer à écrire l'histoire de l'esclavage ?
Une partie de notre travail est de retracer l'histoire génétique des populations. Le commerce triangulaire des esclaves étant un événement récent et majeur, il a de nombreuses influences dans les différentes communautés descendant de ces pratiques et de la colonisation européenne à partir du XVe siècle. La diversité génétique que l'on observe aujourd'hui est le produit de cette histoire. On tente donc de lire, dans l'ADN des populations actuelles, comment les migrations ont structuré les métissages que l'on observe aujourd'hui.