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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 29 mars 2019

Profession ? Foulogue

Mehdi Moussaïd scrute  la foule. Il en a fait son objet d’étude. A travers un voyage multidisciplinaire, il raconte cette drôle de discipline qu’est la fouloscopie.
Par Nathaniel Herzberg Publié le 27 mars 2019
Le livre. Qui ne connaît pas le métier de sondeur ? Lors de chaque élection, l’activité de cette petite confrérie, passée maître dans l’art d’interroger les masses pour en extraire l’opinion, est scrutée, commentée, critiquée. Mehdi Moussaïd, lui aussi, sonde les foules. Dix ans, même, qu’il ne fait que cela, de Toulouse, où il a fait sa thèse, à Zürich, et dorénavant à l’Institut Max-Planck de Berlin. Pas pour en disséquer les pensées profondes ou en orienter les comportements d’achats. Son objet d’étude à lui, c’est la foule elle-même. Sa discipline ? La « fouloscopie ». Son métier ? « Foulogue ».
Résultat de recherche d'images pour "Fouloscopie, ce que la foule dit de nous"

Richard Wilkinson «L’inégalité est un problème de santé publique»

Par Virginie Bloch-Lainé — 
Richard Wilkinson.
Richard Wilkinson. DR


Selon Richard Wilkinson, épidémiologiste britannique, pour lutter contre la généralisation de l’anxiété et de la dépression dans une société, il faut avant tout instaurer plus d’égalité.

Des séances pour devenir expert de sa bipolarité

 Publié le 



jeudi 28 mars 2019

Augmentation de l’espérance de vie : le début de la fin ?

Univadis

Serge Cannasse     

Avec « Les Enfants d’Asperger », l’historienne Edith Sheffer montre Hans Asperger en nazi et assassin d’enfants

Le psychiatre autrichien a imposé ses vues et son nom dans l’étude de l’autisme, jusqu’à aujourd’hui. Il fut pourtant un artisan majeur de la politique d’euthanasie des enfants dits « anormaux » mise en œuvre par les nazis en Autriche.
Par Elisabeth Roudinesco (Historienne et collaboratrice du « Monde des livres ») Publié le 28 mars 2019
Hans Asperger lors d’un congrès de pédiatrie, à Vienne (Autriche), en 1971.
Hans Asperger lors d’un congrès de pédiatrie, à Vienne (Autriche), en 1971. IMAGNO / ROGER-VIOLLET
Résultat de recherche d'images pour "Les Enfants d’Asperger. Le dossier noir des origines de l’autisme Edith Sheffer"« Les Enfants d’Asperger. Le dossier noir des origines de l’autisme » (Asperger’s Children. The Origins of Autism in Nazi Vienna), d’Edith Sheffer, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Tilman Chazal, Flammarion, « Au fil de l’histoire », 398 p.
Professeure d’histoire à l’université de Berkeley (Californie), Edith Sheffer offre, avec Les Enfants d’Asperger, une somme incontournable, autant sur la question de l’autisme que sur Hans ­Asperger (1906-1980), psychiatre autrichien, prétendu inventeur d’un célèbre syndrome et qui, en réalité, était un sombre criminel. Sans le moindre pathos, elle décrit l’itinéraire de ce « gentil docteur », cultivé et rigide, fervent catholique, marié et père de cinq enfants, qui deviendra, sous la houlette de son maître, Franz Hamburger (1874-1954), et au contact de ses ­collègues Erwin Jekelius (1905-1952) et Heinrich Gross (1915-2005), un artisan majeur de la politique d’euthanasie des enfants dits « anormaux » mise en œuvre par les nazis en Autriche, deux ans après l’Anschluss, dans le cadre du programme « Aktion T4 » (1940-1945).
Attachés aux lois de l’eugénisme, ces hommes de science et leurs complices – infirmières et médecins – se voulaient des bienfaiteurs de l’humanité. Ils prétendaient, comme leurs homologues allemands, soulager des enfants dont la « vie n’était pas digne d’être vécue » en affirmant que ces petits patients ne manifestaient aucun Gemüt, terme générique désignant l’âme, l’émotion, la sociabilité. Et c’est en toute bonne conscience qu’ils réalisèrent leur programme d’extermination dans le cadre de la Société de ­pédagogie curative de l’université de Vienne et sur les lieux qui avaient vu naître la pédopsychiatrie moderne d’orientation humaniste, socialiste ou psychanalytique : notamment au Spiegelgrund, dispensaire rattaché au magnifique hôpital Steinhof.

mercredi 27 mars 2019

Freud était-il homophobe ?

 

En psychanalyse, il est courant de définir les homosexuels comme narcissiques ou immatures. Une psychanalyste attaque cette vision périmée. Elle s’appelle Sarah Chiche et consacre un ouvrage critique nuancé, lumineux, à l’héritage de Freud.


[...] «L’homosexualité n’est pas honteuse, perverse ou dégradante»
En 1935, Freud écrit même à une mère, inquiète de l’homosexualité de son fils, cette lettre, que Sarah Chiche reproduit dans son intégralité : «Chère madame, Je crois comprendre dans votre lettre que votre fils est homosexuel. Je suis très surpris que vous n’utilisiez pas ce terme vous-même dans la description que vous me faites de lui. Puis-je vous demander pourquoi vous évitez de l’employer ? L’homosexualité n’est certainement pas un avantage mais elle n’est pas honteuse, perverse ou dégradante ; elle ne peut être classifiée comme une maladie, nous la considérons comme une variation de la fonction sexuelle, produite par un arrêt spécifique dans le développement sexuel.
«Il est injuste de persécuter les homosexuels»
Bien des individus fort respectables à des époques anciennes et modernes étaient homosexuels, et l’on retrouve parmi eux certains des plus grands hommes de notre temps (Platon, Michel-Ange, Léonard de Vinci, etc.).
Il est extrêmement injuste, mais aussi cruel, de persécuter les homosexuels comme des criminels. Si vous ne me croyez pas, lisez le livre de Havelock Ellis.
En me demandant mon aide, j’imagine que vous me demandez si je peux supprimer l’homosexualité et la remplacer par une hétérosexualité, plus normale. La réponse est que, d’une manière générale, nous ne pouvons rien promettre. Dans certains cas, nous parvenons à développer les germes atrophiés des tendances hétérosexuelles qui existent chez tous les homosexuels, mais, dans la majorité des cas, cela n’est plus possible. Cela est lié à l’âge et au caractère de l’individu. Le résultat du traitement est impossible à prévoir.
Ce que l’analyse peut faire pour votre fils s’apparente à autre chose. S’il est malheureux, névrosé, déchiré par des conflits intérieurs, et introverti dans sa vie sociale, l’analyse peut lui apporter l’harmonie, la paix de l’esprit, une efficacité pleine et entière, quel que soit son état : qu’il reste homosexuel ou qu’il soit transformé.
Si vous en décidez ainsi, il pourrait suivre une analyse avec moi, mais je doute que vous acceptiez, et il lui faudra venir à Vienne. Je n’ai pas l’intention de quitter cet endroit. Toutefois, n’oubliez pas de me répondre.
Bien cordialement et avec mes meilleurs sentiments. Freud»


Adeline Hazan : « Il faut une nouvelle loi sur la psychiatrie et la santé mentale »

Philppe MIRKOVIC  Publié le 27/03/2019




Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté.
ARCHIVES DANIEL FOURAY.

La contrôleure générale des lieux de privation de liberté pointe dans un rapport 2018 l’insuffisance des moyens dans le secteur de la psychiatrie. Avec des dérives dans des hôpitaux et un recours trop fréquent à l’isolement des patients.
Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté vient de publier son rapport annuel pour l'année 2018, qui a été remis au président de la République le 19 mars dernier. Surpopulation des prisons, moyens insuffisants dans le secteur de la psychiatrierecul des droits des étrangers.. Le rapport dresse un constat sévère. Dans le domaine de la psychiatrie, Adeline Hazan pointe une insuffisance de moyens et demande une nouvelle loi.

La FFMPS réunit les professionnels de santé autour du "pluripro" ce vendredi à Dijon

Camille Roux
| 27.03.2019


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BURGER/PHANIE

Comme chaque année, les membres de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS) se retrouvent ce vendredi 29 et samedi 30 mars à Dijon pour leurs 8e journées nationales. 1 200 professionnels de santé sont attendus à ce rendez-vous qui sera placé cette année sous le thème « Pluripro : se découvrir en équipes ! ».

La première CPTS d'Ile-de-France inaugurée dans le 13e arrondissement de Paris

Amandine Le Blanc
| 27.03.2019



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C’est la première d’une longue série. Hier la région Ile-de-France a inauguré sa première communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) dans le 13e arrondissement de Paris en présence du directeur général de l’ARS Aurélien Rousseau, de l’adjointe à la mairie de Paris en charge de la santé Anne Souyris, l’adjointe du 13e Dorothée Collet et le Dr Hector Falcoff, président du conseil d'administration de la CPTS 13. Cette structure couvre l’ensemble de l’arrondissement, soit une population d’environ 180 000 habitants. Ce sont des professionnels de santé du quartier déjà engagé à travers le Pôle Santé Paris 13 qui sont à l’origine du projet. La CPTS 13 regroupe à son lancement 155 professionnels de santé, dont 38 généralistes, 30 infirmiers, 8 masseurs-kinésithérapeutes et comprend notamment l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière3 MSP et 2 en projet, des cliniques et l’Association de santé mentale Paris 13.
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Santé : de quoi souffre la France ?

L'INVITÉ(E) DES MATINS par Guillaume Erner
27/03/2019
44 MIN

Numerus Clausus, refonte des études médicales, labellisation d’hôpitaux de proximité, la loi santé apparaît être une réforme d'ampleur qui soulève ses premières réticences d'une partie de la communauté médicale et d'une partie de la gauche. Au micro pour en discuter Martin Hirsch directeur de l'APHP
Martin Hirsch
Martin Hirsch Crédits : ludovic MARIN - AFP
L’Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture un important projet de loi sur la santé, donnant son feu vert à une réorganisation globale du système de soins. 
De la réforme des études médicales à la mise en place d’hôpitaux de proximité, en passant par la possibilité pour les pharmaciens de délivrer certains médicaments pour désengorger les salles d’attentes, le texte vise avant tout à résoudre les problèmes d’accès aux soins qui frappent de grandes parties du territoire national. 

A l’exposition “Hey !”, le féminisme remue la contre-culture

Thierry Voisin    Publié le 27/03/2019



Oeuvres de Séverine Gambier, Mad Meg et Brigitte Lajoinie.

Genre, matriarcat, mysticisme… Ces quatres artistes issues du courant outsider pop assument leurs différences et transgressent la norme.

Quatrième acte de « l’outsider pop », lancé en 2011 par Anne & Julien. Les deux éditeurs de la revue Hey ! modern art et pop culture font découvrir des artistes méprisés par la cuture dominante. Pour le couple, « l’art doit être une expression des émotions sans prétexte ni alibi », et ne rien céder au divertissement ni à la marchandisation organisée.
Sur le plateau de la Halle Saint-Pierre, trente-six artistes singuliers, issus de la marge, dont les choix radicaux sont l’expression de désirs, d’obsessions et de pulsions vitales. Ce que Freud appelait la « fonction magique de l’art ». Nous avons choisi quatre d’entre d’eux, quatre femmes qui assument leurs différences, qui transgressent la norme tout en interrogeant dans leurs œuvres l’archétype féminin, la notion de genre, le pouvoir du matriarcat ou encore le mysticisme.
Mad meg, féministe radicale et anticonformiste
L’artiste : Irréductiblement anticonformiste, mad meg n’est restée que deux semaines aux Beaux-Arts de Paris. Féministe radicale, elle se dit volontiers mégère malgré un sourire bienvaillant, fustigeant les idéologies et les valeurs dominantes. Après avoir rempli au stylo à bille une multitude de petits carnets (Carnets de digestion, 2001-2006), elle dessine à l’encre de Chine sur des feuilles grand format, avec des plumes Sergent-Major. A nulle autre pareille, son œuvre est puissante et novatrice, hantée d’êtres étranges, aux corps difformes ou aux têtes d’insectes (Patriarches). Le regard se perd avec délectation et curiosité dans la multitude de détails et la texture du dessin, où se nichent des citations d’artistes et des textes autobiographiques.