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vendredi 22 mars 2019
Comment s'est construite la psychiatrie de la personne âgée ? Explications d'un spécialiste de Limoges
Propos recueillis par Hélène Pommier Publié le 21/03/2019
L'intérêt porté aux troubles psychiques des sujets âgés est une discipline relativement nouvelle qui, en France, a émergé à Limoges. Entretien avec le professeur Jean-Pierre Clément, psychiatre au centre hospitalier Esquirol, à l'occasion de la sortie de l'ouvrage scientifique Psychiatrie de la personne âgée.
Dans quel contexte cette spécificité a-t-elle émergé ?
« La France, contrairement à d'autres pays, notamment anglo-saxons, a mis du temps à élever la psychiatrie de la personne âgée au rang de discipline à part entière. Dans le cursus universitaire, elle n'est devenue une surspécialisation qu'en 2017 ! Pour l'instant, il n'y a pas encore de chaire dédiée mais ça va venir.
Historiquement, il y a eu une réticence française à reconnaître la spécificité de la souffrance des sujets âgés, aussi bien dans son expression que dans la façon de la traiter. »
Temps de sieste, préparation à une garde, récupération : les bons conseils des chercheurs sur le sommeil de l'IRBA
Damien Coulomb, Dr Irène Drogou
| 22.03.2019
Crédit Photo : AFP
Les nuits blanches, le sommeil irrégulier, la fatigue qui trouble la concentration… Ces désagréments sont bien connus des médecins enchaînant les gardes, mais aussi des militaires en opération ! L'unité de recherche « Fatigue et vigilance » de l'Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) évalue les conséquences de la privation de sommeil et les contre-mesures pour en amortir les effets. En cette journée nationale du sommeil, le médecin en chef Fabien Sauvet partage avec « le Quotidien » des conseils précieux pour les médecins hospitaliers : « en termes de performance, 24 heures d'éveil sont équivalentes à 0,8 g d'alcool dans le sang », souligne-t-il.
Troubles des conduites alimentaires et comorbidités somatiques : intrications, interactions, impacts et prise en charge
Publié le 19/03/2019
C. Blanchet-Collet
Maison de Solenn, Maison des Adolescents, Hôpital Cochin, Paris
CESP, INSERM 1178, Université Paris-Descartes, USPC, Paris
Les troubles des conduites alimentaires peuvent être associés au cours de leur évolution à d’autres pathologies/situations somatiques nommées comorbidités ou pathologies intriquées. La coexistence de ces pathologies est liée à de multiples facteurs intervenant dans le déclenchement, le maintien voire l’aggravation de ces troubles. Le niveau d’intrication et de causalité réciproque ainsi que la temporalité d’apparition de ces comorbidités reste le plus souvent difficile à évaluer. Dans tous les cas, la gravité de ces situations somato-psychiatriques complexes justifie un repérage et un diagnostic précoces permettant une prise en charge pluriprofessionnelle spécialisée et coordonnée.
L’aidant naturel à l’hôpital : cet autre acteur de soins
En juin 2018, Anaïs Rigaudeau, étudiante en soins infirmiers à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers des Diaconesses de Reuilly, à Paris, (promotion 2015-2018), soutenait avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : "L’aidant naturel à l’hôpital : cet autre acteur de soins". Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’infirmiers.com et nous la remercions.
« Antibiotiques, la fin du miracle ? » : l’antibiorésistance, menace sanitaire mondiale
Un documentaire alerte sur la « fin du miracle » des antibiotiques, due notamment à leur utilisation excessive.
Par Antoine Flandrin Publié le 19 mars 2019
Arte, mardi 19 mars à 20 h 55, documentaire
Si les antibiotiques ont révolutionné la médecine et sauvé des millions de vies en luttant contre les maladies infectieuses, leur utilisation excessive les a rendus au fil du temps moins efficaces. Au point que la résistance à ces médicaments représente aujourd’hui un grave danger sanitaire.
"Pour moi, la schizophrénie, c'était être un débile mental ou un meurtrier"
le 20 mars 2019
A l'occasion des journées de la schizophrénie qui se tiennent toute la semaine, Europe 1 fait le point sur ce trouble du cerveau, connu du grand public, qui véhicule encore de nombreuses peurs et un certains nombres de clichés.
Israël : menacé d'hôpital psychiatrique, un milliard de NIS prend la poudre d'escampette
par
Le ministre des Finances, Moshe Kahlon, a affirmé avoir transféré plus d'un milliard de NIS au ministère de la Santé pour la rénovation et l'amélioration des conditions de vie dans les hôpitaux psychiatriques en Israël. Mais selon lui, l'argent n'a pas atteint sa destination et a disparu en cours de route.
Psychiatrie : les folles économies de l’hôpital de Pontarlier
Par Stéphanie Bourgeot Publié le 22/03/2019
© France 3 Franche-Comté
Après la chirurgie, qui a vu récemment la fermeture de 11 lits et la suppression de 10 postes, c’est au tour de la psychiatrie de consentir l’essentiel des efforts demandés au centre hospitalier de Pontarlier engagé dans la réduction d’un déficit d’environ 1.8 millions € depuis 2 ans. Un objectif très ambitieux dans un secteur déjà plus que sous doté.
Aujourd’hui, un seul psychiatre libéral exerce dans un bassin de population de quelque 80 000 habitants. Le secteur public, en clair l’hôpital, est donc plus que lourdement sollicité par des patients de plus en plus nombreux. Dépression, burn-out, de nouvelles pathologies engorgent les salles d’attente des deux centre médico-psychologiques à Morteau et Pontarlier. Mais dans ces établissements consacrés aux consultations de jour, le manque de personnel ne permet pas d’assurer la cadence nécessaire aux rendez-vous. Les patients les plus délicats ne peuvent prétendre à plus d’un rendez-vous par mois, quand il en faudrait beaucoup plus. Au moindre grain de sable, comme un congé maladie inopiné, le service peut être amené à fermer, purement et simplement.
Lorsque l’hospitalisation s’avère nécessaire, la situation n’est guère meilleure. L’unité psychiatrique du Grandvallier ne compte que 35 lits en soin et 2 en chambres d’apaisement, tous régulièrement occupés. Le personnel avoue tenir une liste d’attente et craint chroniquement de ne pas pouvoir faire face à des situations d’urgence et de laisser « dehors », livrées à elles-mêmes, des personnes en grande souffrance, au risque de les voir passer à l’acte.
"Gilets blancs", acte 2 : "Le soin en psychiatrie, c’est avant tout du temps"
Par Anne Crignon Publié le 21 mars 2019
Contre la progression des méthodes managériales dans le monde de la psychiatrie, les soignants ont lancé le "Printemps de la psychiatrie". Reportage.
"Le soin psychiatrique n’est pas un algorithme." Voici qui résume en un slogan aperçu sur une blouse la philosophie qui a mené aujourd’hui à Paris quelques centaines de soignants. Ils sont venus des quatre coins de la France pour lancer le "Printemps de psychiatrie" annoncé depuis deux mois, et protester contre la mentalité glaçante et managériale qui abîme l’hôpital. Tous se sont retrouvés à 10h sous le soleil et le métro aérien, boulevard de l’Hôpital, à deux pas de La Salpêtrière, pour fleurir la statue du docteur Philippe Pinel, aliéniste de renom qui s'est battu à la fin du XVIIe siècle pour qu’on ôte leurs chaines aux malades.
Pour une psychiatrie "plus humaine": les médecins, infirmiers et patients dans la rue
AFP 21/03/2019
Lors du "Printemps de la psychiatrie", environ 300 personnes se sont regroupées à Paris pour alerter sur l'état de leur spécialité en France.
Des médecins, infirmiers et patients ont manifesté jeudi 21 mars à Paris pour réclamer un "renouveau" de la psychiatrie. Environ 300 personnes ont demandé des soins "plus humains" à l'appel de plusieurs collectifs et syndicats, dont la CGT et SUD, regroupés au sein du "Printemps de la psychiatrie".
Ce mouvement vise à "inscrire dans la durée" la mobilisation née ces derniers mois dans divers hôpitaux psychiatriques comme à Amiens, Rouen ou Paris, a expliqué à l'AFP la psychiatre Delphine Glachant, de l'Union syndicale de la psychiatrie.
"On veut replacer l'humain au cœur de notre métier", a-t-elle ajouté, déplorant le recours accru à l'isolement, à la contention ou à la médication. Entonnoirs vissés sur la tête pour certains, guirlandes de fleurs au cou, les manifestants s'étaient retrouvés dans la matinée pour "fleurir" la statue de Philippe Pinel, considéré comme le fondateur de la psychiatrie moderne.
"Désobéissance psyvile"
"Paradis fiscal, enfer à l'hôpital", scandait le cortège, parti à la mi-journée du 13e arrondissement en direction de la place de la République, parsemé de blouses blanches et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire "désobéissance psyvile" ou "Cette politique insensée nous fait perdre la tête".
« La psychanalyse est son propre meilleur ennemi »
Si Jérôme Sackur et Joel Swendsen sont d’accord avec le diagnostic d’Elisabeth Roudinesco sur la situation de la psychanalyse en France, les deux chercheurs émettent, dans une tribune au « Monde », des réserves sur la question de la formation universitaire en psychologie clinique.
Publié le 20 mars 2019
Tribune. Dans une tribune du 9 février, Elisabeth Roudinesco décrit le déclin de la psychanalyse en France. De manière peu charitable pour ses collègues ayant encore des prétentions, elle narre comment les psychanalystes ont perdu leur prestige d’explorateurs intrépides des profondeurs de l’âme. Elle décrit et déplore un champ de ruines dans lequel la psychanalyse n’est plus qu’une parmi d’innombrables formes de psychothérapie, tandis qu’elle-même est balkanisée et vieillissante.
Cette situation serait grave parce qu’avec la psychanalyse disparaîtrait un pan de notre culture, mais aussi une approche centrée sur le sujet, « humaniste », de la santé mentale. Elle appelle donc au soutien de l’unité de formation et de recherche (UFR) d’études psychanalytiques de l’université Paris-VII, et présente la démission de trois membres de la section « psychologie » du Conseil national des universités (CNU) comme un acte de résistance face au scientisme – le mot est fort –, qui aurait contaminé la psychologie.
France 2 ausculte les assistants médicaux en Allemagne
Stephane Lancelot
| 21.03.2019
Alors que leurs missions et leur financement font l’objet d’une négociation conventionnelle entre les syndicats médicaux et l’Assurance maladie en France, des assistants médicaux accompagnent déjà les médecins dans d’autres pays.
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