«Le Verrou», par Fragonard, 1777. Le sens de l’œuvre exposée au Louvre demeure incertain : scène galante ou viol ? Photo RMN. Stéphane Maréchalle
Dans un essai, la militante féministe Valérie Rey-Robert dénonce la culture du viol historiquement ancrée dans notre société et confortée par une prétendue tradition galante.
C’était mi-février. Sur le plateau de l’émission Touche pas à mon poste, Jean-Marie Bigard se lance dans une «blague» sur le viol : l’histoire d’une femme consultant un médecin pour une déchirure, et à qui le praticien demande de se dévêtir. «Et là, il la chope par le chignon, il défouraille, il l’attrape par les hanches et il l’encule», enchaîne Bigard, mime à l’appui… A défaut d’être drôle, cette séquence atterrante, qui a suscité l’ire de nombreuses féministes et une douzaine de signalements au Conseil supérieur de l’audiovisuel, illustre à merveille le poids de la culture du viol dans la société française.