Le 26 octobre dernier, pour la première fois, l'Hôpital Notre-Dame, nouvellement fusionné au CIUSSS du Centre-Sud de Montréal, a administré des traitements par électrochocs à des patients.
Le comité Pare-Chocs, groupe militant pour l'abolition des électrochocs au Québec, dénonce cette nouvelle dérive en psychiatrie et lance la campagne publique d'opposition « La mémoire est sacrée » pour demander que cesse l'utilisation de cette technique à l'Hôpital Notre-Dame.
Depuis 2016, la Maison d'arrêt de Nantes accueille une fois par semaine Betty et Gandhi derrière les barreaux. Objectif: prévenir les tentatives de suicide des détenues grâce au contact avec les chiens.
Par Tonino Serafini— En juillet 2015, dans un hôtel, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) accueillant des familles ayant fait appel au Samu social.Photo Julien Mignot
«Libération» a eu accès en exclusivité à une étude destinée au Défenseur des droits sur les jeunes logés par le Samu social dans des hôtels. Le texte souligne les «effets délétères» de ce mode de vie sur la scolarité, la santé…
Malgré la fin des tabous et la montée en puissance des applis de rencontre, la récession sexuelle s’installe chez les plus jeunes, s’alarme le magazine The Atlantic dans une enquête fleuve dont nous publions ici le premier volet.
Par les temps qui courent, le sexe devrait avoir le vent en poupe.
Un pourcentage record d’Américains estime que le sexe entre adultes non mariés n’est “pas du tout condamnable”. Le nombre de nouveaux cas de contamination par le VIH n’a jamais été si bas. La plupart des femmes ont – enfin – accès à une contraception gratuite et à la pilule du lendemain sans ordonnance.
Si vous aimez les coups d’un soir, les applications Grindr et Tinder permettent de trouver un partenaire dans l’heure. La phrase “Si quelque chose existe, il y en a forcément une version porno” est aujourd’hui un lieu commun. Les pratiques BDSMs’affichent au cinéma du coin. Mais pourquoi sortir puisqu’on peut voir des scènes de sexe, souvent très crues, en première partie de soirée sur les chaines du câble. Envoyer des sextos est, d’un point de vue statistique, normal.
Tolérance totale
Polyamour est un mot courant. Les termes un peu honteux comme perversion ont été abandonnés au profit de mots plus enjoués comme coquin. Les rapports anaux ne sont plus l’ultime tabou mais la “cinquième base” [selon la métaphore américaine du baseball, la première étant de s’embrasser avec la langue et la troisième les rapports bucco-génitaux]. Le magazine pour ados Teen Vogue a même publié un dossier sur la question. À l’exception peut-être de l’inceste et de la zoophilie – et bien sûr des relations non consenties – notre culture n’a jamais été si tolérante envers le sexe sous toutes ses formes.
Ce document de référence est destiné à mieux accompagner, dans les départements, les jeunes majeurs qui étaient placés.
Par Solène CordierPublié le 15 février 2019
Un document de référence, destiné aux départements, pour parvenir à l’objectif de « zéro sortie sèche » de l’aide sociale à l’enfance (ASE). C’est l’une des premières mesures annoncées par le gouvernement depuis le lancement officiel, le 28 janvier, de la concertation sur la protection de l’enfance. Pour la présenter, deux secrétaires d’Etat, Christelle Dubos, chargée des politiques familiales et de la lutte contre la pauvreté, et Adrien Taquet, chargé de la protection de l’enfance, ont fait le déplacement jeudi 14 février à l’Usine, à Saint-Denis, accompagnés d’Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes.
Qu’on ne leurre pas les proches des victimes et les blessés, qui méritent toute la compassion du monde, ni l’opinion publique en désignant comme bouc émissaire idéal la personne psychotique « présumée » être l’auteur des faits.
Car cette personne est aussi une victime, celle des failles de notre système de santé mentale. Cette personne, à qui on va de toutes manières s’attacher à coller une part de responsabilité malgré ses antécédents psychiatriques, est de toute évidence victime du « syndrome des portes tournantes » (1) : succession de séjours en hôpital psychiatrique (2) le temps des crises avec soins essentiellement chimiothérapique, et de remises « en liberté » avec suivi ambulatoire… aléatoire.
Mardi 12 février, les infirmiers du service psychiatrie de l'hôpital de jour d'Annonay ont fait grève pour dénoncer leurs conditions de travail. Photo : Hervé Missemer- Photo : Hervé Missemer
L'équipe infirmière du service psychiatrie de l'hôpital de jour d'Annonay est en grève à durée indéterminée pour manifester contre les restrictions budgétaires.
Le 12 février dernier, la ministre des Solidarités et de la Santé était l’invité de la matinale de France Inter. Alors que la fameuse loi santé était à l’ordre du jour du Conseil des ministres le 13 février, Agnès Buzyn a défendu les orientations du gouvernement et les différentes réformes en cours. Interpellée par les auditeurs sur la crise des urgences et de la psychiatrie elle a pointé ce qui, selon elle, pose problèmes dans ces secteurs.
La stratégie de transformation du système de santé c’est plusieurs briques, la loi n’en représente qu’une seule. Une autre partie du projet passe par des négociations avec les professionnels de santé et l’Assurance maladie et encore une autre partie est votée dans le PLFSS, explique Agnès Buzyn interrogée au micro de France Inter le 12 février, la veille de présentation de la loi santé au Conseil des ministres. En effet, de nombreuses mesures sur la réforme en cours seront précisées via des décrets et des ordonnances (près d’une demi-douzaine), ce qui inquiète des professionnels de santé comme des élus locaux craignant que les concertations ne soient réduites à peau de chagrin. Pour la ministre, c’est l’inverse. L’ordonnance c’est laisser trois mois supplémentaires après le texte de loi pour se concerter et aboutir à un projet commun. Et je suis absolument certaine que nous sommes d’accord avec les grands élus, je les vois assez souvent pour cela, affirme fièrement Agnès Buzyn. D’ailleurs ce qui émerge du grand débat pointe exactement les orientations que nous prenons assure-t-elle.
À l’image de ce jardin extraordinaire dessiné par Charles Schley dans les années 1960, la nouvelle exposition du Musée d’art et d’histoire de l’hôpital Sainte-Anne nous invite à regarder les œuvres sous le prisme du seul jugement esthétique et non pas de projections subjectives.
Le Musée d’art et d’histoire de l’hôpital Sainte-Anne (MAHHSA), labellisé en tant que Musée de France en 2016, abrite la Collection Sainte-Anne. Celle-ci est gérée par une association, reconnue d’utilité publique, le Centre d’Etude de l’Expression, qui est un lieu d’enseignement, de recherche, de documentation et de conservation de cette collection institutionnelle.
La collection comporte deux fonds, l’un composé de peintures et dessins anciens, et l’autre qui rassemble près de 70.000 œuvres réalisées dans des ateliers thérapeutiques depuis 1950.
La précédente exposition du MAHHSA, qui s’est tenue à l’automne 2018, était centrée sur l’Exposition internationale d’art psychopathologique organisée à l’hôpital Sainte-Anne en 1950. Cet événement majeur du milieu du XXe siècle vit un engouement des psychiatres, comme du monde artistique, pour cet art dit psychopathologique, point de départ de nombreuses interrogations et recherches, mais aussi de préjugés.
Un nanomédicament anti-douleur vient d’être développé par l’équipe de Patrick Couvreur à l’Institut Galien Paris-Sud (Université Paris-Sud/CNRS) en collaboration avec des scientifiques de l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris (Inserm/Université Paris Descartes) et du laboratoire de neuropharmacologie (Université Paris-Sud/Inserm). Ce nouveau médicament cible spécifiquement la zone d’inflammation douloureuse, tout en évitant les effets secondaires, notamment le phénomène d’addiction. Ces travaux sont publiés dans la revue Science Advances du 13 février 2019.