A l’occasion d’un colloque sur la santé psychique des adolescents ce vendredi, « 20 Minutes » a interrogé le pédopsychiatre Ludovic Gicquel sur les automutilations et suicides à cet âge complexe…
- Un colloque organisé par la Fondation Santé des Étudiants de France se penche ce vendredi sur «Vivre et se construire au-delà du corps abîmé et de la souffrance psychique».
- L'une des conférence s'attarde sur le problème des automutilations et des suicides chez les adolescents.
- L'occasion d'interviewer le psychiatre Ludovic Gicquel sur ce double phénomène en augmentation.
Retourner la violence contre soi. Se taillader le bras pour exprimer sa détresse indicible. Alors que l’automutilation augmente ces dernières années et qu’uneétude de Santé Publique France dévoilait cette semaine que c’est entre 15 et 19 ans que la proportion de personnes qui se suicident est la plus importante, le ministère de la Santé accueille ce vendredi un colloque sur la santé mentale des adolescents, organisé par la Fondation Santé des Étudiants de France. Avec notamment une conférence sur les automutilations et les tentatives de suicide, animée par le Pr Ludovic Gicquel, pédopsychiatre et chef du pôle universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à Poitiers. Il décrypte pour 20 Minutes ce double phénomène préoccupant.
Quelles sont les automutilations les plus courantes ?
L’emblème des automutilations, c’est le fait de se couper, ce qu’on appelle en France les scarifications. Mais s’infliger des coups, se brûler, se manger les ongles jusqu’au sang ou se fracturer la main en donnant un coup dans un mur fait partie des automutilations. Il n’y a d’automutilation anodine. Mais elle traduit une souffrance plus ou moins importante. Là où c’est compliqué, c’est quand cette solution fonctionne, et que ces adolescents ont l’impression d’aller mieux quand ils se coupent ou se brûlent.