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samedi 8 décembre 2018

« Marche ou crève » : le mauvais accueil des élèves « différents » dans les écoles européennes

Human Rights Watch dénonce l’absence d’accompagnement des élèves présentant un handicap dans les prestigieuses écoles prévues pour accueillir les enfants du personnel de l’Union européenne.
Par Jean-Pierre Stroobants Publié le 7 décempbre 2018

Temps de
Lecture 4 min.    Inauguration de l’école européenne de Bruxelles IV, en octobre 2012.

Inauguration de l’école européenne de Bruxelles IV, en octobre 2012. YVES HERMAN / REUTERS
LETTRE DE BRUXELLES

Elle s’appelle « Louise » - un prénom d’emprunt. Elle est dyslexique et a dû quitter l’établissement scolaire où on lui refusait les quelques aménagements qui auraient pu l’aider, comme le droit de prendre des photos du tableau.
Il s’appelle « Xavier », il a un handicap intellectuel mais sa mère dit de lui qu’il a une mémoire géographique étonnante, connaît toutes les marques de voiture ainsi que deux opéras de Mozart par cœur. Son école n’a toutefois pas voulu tenter de valoriser ses dons, qu’elle juge « inutiles ». « Si vous ne faites pas partie des 95 % d’enfants qui se développent normalement en lecture, en écriture, en calcul, vous avez un gros problème, dit sa maman. Ceux qui sont un peu défectueux, ils font tout pour les rejeter ».
Claire est la mère d’un garçon de 16 ans qui a un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Elle explique qu’« il y a deux situations : soit les enfants sont jetés dehors, souvent parce qu’ils sont en échec. Soit ils sont isolés, pas soutenus, jusqu’à ce qu’ils décident de s’en aller d’eux-mêmes. » Elle a fini par retirer son fils et dit que tous les enfants qui recevaient un soutien scolaire dans la classe de son fils, à une exception près, sont partis, eux aussi. Découragés sans doute, honteux peut-être, blessés souvent.

Migrations, réfugiés, exil

   LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE

9 épisodes


Migrations, réfugiés, exil (1) : Jean Jacques Hublin, "Deux millions d'années de migrations" et  Dominique Charpin, "Un mur contre les Amorrites en Mésopotamie?"
59 MIN
Migrations, réfugiés, exil (1) : Jean Jacques Hublin, "Deux millions d'années de migrations" et Dominique Charpin, "Un mur contre les Amorrites en Mésopotamie?"
LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
LE 06/12/2016
Qui aurait envisagé qu’au mot « migrant », serait accolé le terme de « crise » ? Et dans le plus lointain passé ? Quels sont les mouvements des hommes,...
Migrations, réfugiés, exil (2/9) : Lluis Quintana Murci, "Génétique et histoire de l'homme". Stanislas Dehaene, Plasticité cérébrale et bilinguisme"
59 MIN
Migrations, réfugiés, exil (2/9) : Lluis Quintana Murci, "Génétique et histoire de l'homme". Stanislas Dehaene, Plasticité cérébrale et bilinguisme"
LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
LE 07/12/2016
Quelles sont les forces qui façonnent la diversité génétique ? Que peut-on apprendre des métissages ? Comment les réfugiés, les migrants, adultes et enfants,...
Migrations, réfugiés, exil (3/9) :  Sébastien Balibar,  "Savants réfugiés". Alain Connes, "Alexandre Grothendieck, créateur réfugié en lui-même"
59 MIN
Migrations, réfugiés, exil (3/9) : Sébastien Balibar, "Savants réfugiés". Alain Connes, "Alexandre Grothendieck, créateur réfugié en lui-même"
LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
LE 08/12/2016
Comment passe-t-on de la mobilité des chercheurs à l’exil des savants au XXe siècle, ces réfugiés peu ordinaires ?
Migrations, réfugiés, exil (4/9) : Annie Cohen-Solal : Artistes et déracinement : le cas de Mark Rothko. Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky : Temps du trauma, terre de l'asile
59 MIN
Migrations, réfugiés, exil (4/9) : Annie Cohen-Solal : Artistes et déracinement : le cas de Mark Rothko. Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky : Temps du trauma, terre de l'asile
LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
LE 09/12/2016
Comment trouver la terre de l’asile ? Quelle expérience du déracinement pour le peintre Mark Rothko et pour les anonymes privés de parole ? Pourquoi la...

Psychiatrie à domicile : faire de l'hospitalisation l'exception

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QUEBEC 

Le reportage de Davide Gentile 5 décembre 2018

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Des psychiatres qui se déplacent directement chez leurs patients : c'est ce que proposent des professionnels de la santé pour leur éviter une visite en milieu hospitalier. Une façon de faire qui permettrait un service mieux adapté et plus efficace, selon des spécialistes du réseau de la santé.

La serrure de sa petite chambre est défectueuse, comme plusieurs des appareils qui devraient lui être fournis. Mais Mathieu Gallant est heureux d'avoir son chez-soi dans un quartier de l'est de Montréal. « Je déteste les hôpitaux », dit le jeune homme qui garde un mauvais souvenir de ses séjours en établissement.
C'est chose du passé, puisque c'est plutôt le personnel du réseau qui lui rend désormais visite.
« Ici, est-ce que tu arrives à te faire à manger », lui demande la psychiatre Karine Giasson-Gariépy, accompagnée de Sabrina Parisien, chef d'équipe du suivi intensif dans le milieu.
Cette équipe s’occupe de dizaines de patients dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. C'est l'une des trois équipes du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS).
Le but est de maintenir [les patients] dans leur appartement. De faire en sorte qu'ils vont aller moins souvent et moins longtemps à l'hôpital.

Karine Giasson-Gariépy, psychiatre


La CGT de l’hôpital inquiète pour l’avenir

Publié le 




Ils sont pour le moins réservés, les militants de la CGT de l’hôpital Vendôme-Montoire quand il s’agit d’envisager les prochains mois. Pour Joëlle Lathière, secrétaire du syndicat CGT de l’établissement depuis vingt ans, les interrogations sont multiples.

Bipolaire, schizophrène, pervers narcissique… C’est vite dit !

Le vocabulaire de la psychiatrie a envahi le langage courant. On accuse facilement nos contemporains de toutes sortes de maux. Qu’en disent les médecins ?
Par Lorraine de Foucher Publié le 7 décembre 2018

Temps de
Lecture 5 min.
   Kanye West, Mariah Carey et Britney Spears seraient-ils tous bipolaires, comme ils le prétendent ?

Kanye West, Mariah Carey et Britney Spears seraient-ils tous bipolaires, comme ils le prétendent ? KEVIN WINTER/Getty Images/AFP
Pour Constance, cela a commencé il y a six ans, au moment de la diffusion de la série d’espionnage Homeland en France. Alors que la blonde Carrie Mathison enchaînait médicaments, verres de vin blanc et enquêtes pour la CIA à l’écran, cette professeure d’anglais de 29 ans alternait immense tristesse, phases euphoriques, internements à l’hôpital, cabinets de psychiatres et cachets de toutes les couleurs.
« Il y a eu d’un coup une grande mode de la bipolarité », avec des « unes » de magazines, des films sur le sujet, explique la jeune femme. « J’ai commencé à en entendre parler trois fois par semaine. N’importe quelle personne qui souriait, puis ne souriait plus se disait bipolaire. Pendant ce temps-là, j’ai vraiment été diagnostiquée bipolaire. De type 1. Et je peux vous dire que les conversations aux tables de café à entendre gloser des copines sur untel qui est bipolaire ou pas parce qu’il n’a pas répondu à un texto, c’est dur. »