Human Rights Watch dénonce l’absence d’accompagnement des élèves présentant un handicap dans les prestigieuses écoles prévues pour accueillir les enfants du personnel de l’Union européenne.
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LETTRE DE BRUXELLES
Elle s’appelle « Louise » - un prénom d’emprunt. Elle est dyslexique et a dû quitter l’établissement scolaire où on lui refusait les quelques aménagements qui auraient pu l’aider, comme le droit de prendre des photos du tableau.
Il s’appelle « Xavier », il a un handicap intellectuel mais sa mère dit de lui qu’il a une mémoire géographique étonnante, connaît toutes les marques de voiture ainsi que deux opéras de Mozart par cœur. Son école n’a toutefois pas voulu tenter de valoriser ses dons, qu’elle juge « inutiles ». « Si vous ne faites pas partie des 95 % d’enfants qui se développent normalement en lecture, en écriture, en calcul, vous avez un gros problème, dit sa maman. Ceux qui sont un peu “défectueux”, ils font tout pour les rejeter ».
Claire est la mère d’un garçon de 16 ans qui a un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Elle explique qu’« il y a deux situations : soit les enfants sont jetés dehors, souvent parce qu’ils sont en échec. Soit ils sont isolés, pas soutenus, jusqu’à ce qu’ils décident de s’en aller d’eux-mêmes. » Elle a fini par retirer son fils et dit que tous les enfants qui recevaient un soutien scolaire dans la classe de son fils, à une exception près, sont partis, eux aussi. Découragés sans doute, honteux peut-être, blessés souvent.