Jeudi dernier, le magazine Le Point a publié le classement national des hôpitaux et cliniques par spécialités. Le CHU de Nice et le centre hospitalier Sainte-Marie sont arrivés dans le top 20 de ce palmarès.
Depuis cinq ans, le media se penche sur les établissements psychiatriques et plus particulièrement sur la prise en charge de la dépression et de la schizophrénie.
Les équipes de Sept à Huit Life se sont rendues à l'hôpital psychiatrique de Sevrey, près de Calon-sur-Saône, qui accueille des personnes atteintes de dépression profondes, de troubles de la personnalité ou de schizophrénie.
Cette structure d'une capacité de 60 places offrira un accompagnement à des adultes présentant des troubles du spectre autistique et à des adultes présentant un handicap psychique et ayant fait l’objet d’une orientation de la Maison départementale et métropolitaine des personnes handicapées.
Le 29 août 2018, les organisations non gouvernementales Dignity et le Centre Primo Levi ainsi que les universités de Copenhague et de Paris Descartes ont signé un accord de partenariat en vue de développer ensemble une offre de formation dans le domaine de la prise en charge des victimes de torture et de violences politiques.
Le lundi 10 septembre 2018 à 19h l'Institut culturel italien vous invite à une soirée consacrée à la psychiatrie. Franca Basaglia précurseur italien des plus modernes et efficaces techniques de Psychiatrie sera au centre d'une discussion et les protagoniste d'un documentaire projeté le soir même.
En 2017, Crazy for Football : le championnat le plus fou du monde Italie, 2016, 73’, vostf de Volfango De Biasi a obtenu le David di Donatello du meilleur documentaire de l’année. Le film retrace l’histoire de la création d’un championnat de football pour patients atteints de troubles psychiatriques. Cette œuvre engagée, portant sur la pratique du sport comme thérapie, ainsi que sur le championnat dont il est question, n’aurait pas pu exister sans la révolution menée par Franco Basaglia.
Que se passe-t-il dans la tête d’un criminel ? Tentative d'explication avec Michel Dubec, psychiatre et psychanalyste, devenu expert auprès des tribunaux. Pendant un quart de siècle, il a côtoyé les pires meurtriers, de Carlos à Guy Georges...
Pour comprendre ce qui se passe dans la tête d’un criminel, il faut partir du petit délinquant qualifié par la psychiatrie de psychopathe, puis lever les yeux vers le tueur en série, le plus souvent solitaire et vers la psychologie des membres d’un gang, pour tenter de percer l’énigme du tueur de masse. Que l’on ne comprendra jamais totalement.
Michel Dubec, à propos de Michel Fourniret, le criminel le plus énigmatique, le plus "horrible", d'après lui :
Il y a un moment donné où, un tueur en série, lorsqu'il est totalement pervers, tire à nouveau plaisir en vous racontant ses crimes ; et là, c'est insupportable. Après trois heures d'examen, je me suis arrêté, je n'en pouvais plus, je me suis levé, j'ai dit au revoir et je suis parti...
Que connaît-on aujourd’hui du rôle de la femme préhistorique ? Que nous apporte aujourd’hui l’ethno-archéologie sur la connaissance que l’on a des peuples chasseurs-cueilleurs ?
De la même façon que le récit mythologique de nos ancêtres les gaulois réfractaires, le récit préhistorique a été construit sur un modèle quasi exclusivement masculin : Homme de Cro-Magnon, Homme de Neandertal, pas beaucoup de place pour les femmes dans les lignées humaines. Si la découverte de Lucy a tenté de corriger le tir, la question du rôle social, de la place de la femme dans les sociétés préhistoriques reste très largement conditionnée aux stéréotypes sociaux contemporains : l’homme à la chasse, la femme à la caverne. Comment étudier la place réelle des femmes dans ces proto-sociétés ? C’est un long et très complexe travail de déconstruction.
Emmanuel Macron a annoncé cette semaine l’abaissement à 3 ans de l’âge de l’instruction obligatoire. Si aujourd’hui 97% des petits Français en âge de fréquenter la maternelle y vont c’est un peu à cause de Pauline Kergomard, « la grande ouvrière » de l’école des petits. Institutrice républicaine, elle est nommée déléguée générale à l’inspection des salles d’asile en 1879. Frédéric Dajez, maître de conférence en sciences de l’éducation, dans Les origines de l’école maternelle, rappelle qu’elle est l’inspiratrice de la grande réforme de 1881 qui transformera ces « asiles » où les parents déposaient leurs enfants de deux à six ans pendant les heures de travail en « écoles maternelles ».
Deux ans après les débats sur la « taxe tampon », la difficulté d’accès aux protections hygiéniques reste importante pour les associations, qui souhaitent plus de prévention.
LE MONDE| | Par Simon Auffret
L’Ecosse est devenu, vendredi 24 août, le premier pays à mettre à disposition gratuitement des tampons et des serviettes hygiéniques à ses étudiantes. Tous les mois à partir de la rentrée, 395 000 jeunes écossaises pourront se procurer, dans leur établissement scolaire, l’essentiel de leurs protections hygiéniques.
A l’occasion de la sortie de son livre « L’Angle mort », l’écrivain Régis Debray débat avec le sociologue Edgar Morin de la façon dont l’Occident occulte la mort.
LE MONDE| | Propos recueillis par Nicolas Truong
L’un est sociologue et a mené un travail pionnier d’anthropologie de la mort (L’Homme et la mort, 1951). L’autre est médiologue et publie ces jours-ci L’Angle mort (Cerf, 80 pages, 9 euros), une réflexion sur la façon dont le terrorisme djihadiste interroge notre rapport à la finitude et au sacré. Réunis par Le Monde, Edgar Morin et Régis Debray dialoguent sur l’histoire et l’actualité d’un oubli.
La mort est-elle devenue un « angle mort » en Occident ?
Edgar Morin : Le XXe siècle a cherché à effacer la mort. Aux Etats-Unis, puis ici, avant la mise en bière, on met le mort dans une chambre agréable, il est fardé, bien habillé pour une nouvelle vie. On essaie d’effacer ce que la mort signifie de décomposition et de destruction.
A la sortie de mon livre, L’Homme et la mort, en 1951, la mort était taboue. On n’offrait pas un livre sur ce sujet. Malgré les meilleures critiques que j’ai eues de ma vie, le livre ne se vendait pas (il avait été tiré à 4 000 exemplaires, et l’éditeur a dû en mettre 1 500 au pilon). Or, des années après, quand je suis passé au Seuil, le livre a été réédité, s’est rapidement épuisé, est même passé en poche et continue sa vie.
Ils ont 15, 17, 18 ans, vont au lycée. Et séjournent des heures durant dans leur lit, où ils dorment, mangent, font leurs devoirs tout en restant connectés. Au grand dam de leurs parents. Témoignages et tentative d’explication.
LE MONDE | | Par Michel Dalloni
Ce n’est pas encore la nuit et plus vraiment le jour. La chambre est noyée dans la pénombre et sous un désordre adolescent. Au fond du lit, Camille, 17 ans, fait le nem, roulée bien serrée dans sa couette, telle la farce d’un pâté impérial vietnamien dans sa galette de riz.
Elle ne dort pas, puisqu’elle regarde une vidéo YouTube sur l’écran de son maxi-téléphone portable dont la lumière crée un halo bleuté. Il est 19 heures passées de quelques minutes. Camille ne quittera pas sa couche avant demain 13 heures, sauf le temps d’un raid sur la cuisine où elle remplira un bol Ikea Vardagen de céréales molles inondées de lait entier bio mais tiède. Et se recouchera vers 16 h 30 après une escale au bistrot avec ses amis.
Vive les vacances ! Quoique… A la rentrée, ce sera pareil, mis à part un séjour quotidien et parfaitement studieux dans les salles de classe d’un lycée de Châtellerault (Vienne), où elle vit avec sa famille.
La rentrée 2018 verra un renforcement inédit des conditions d’ouverture des écoles hors contrat – c’est-à-dire ni publiques ni privées sous contrat –, dans un contexte où le succès de ces établissements alternatifs se confirme depuis dix ans.
[...]5. Pédagogies alternatives et « éducation à l’ancienne »
La Fondation pour l’école, qui distingue le choix confessionnel de la pédagogie, souligne la prédominance desécoles ayant opté pour une pédagogie « classique » (c’est alors le plus souvent le choix confessionnel qui importe),à côté des écoles revendiquant d’autres pédagogies : écocitoyenne (avec un enseignement environnemental important), démocratique (pour l’autogestion), inversée (l’élève apprend chez lui et applique à l’école), Steiner-Waldorf…
Cette dernière pédagogie a été dans le collimateur des autorités pour dérives sectaires il y a quelques années. Elle est fondée sur un mouvement de pensée controversé, qui implique notamment le refus de la vaccination.
Mais c’est bien sûr la pédagogie Montessori, où l’adulte se met à l’écoute de l’enfant, lequel doit apprendre par lui-même et à son rythme, qui s’octroie la part du lion. L’Association Montessori de France ne communique pas de chiffres sur ses adhérents, mais une part grandissante d’écoles « libres » s’en inspire : si quelque deux cents groupes scolaires sont « pur Montessori », au total ils sont plus de trois cents à s’en revendiquer, certains proposant jusqu’à dix pédagogies…