Par Juliette Deborde— Los Angeles, Californie, Etats-Unis. 2006Photo Olivier Culmann.Tendance Floue
Ces tâches domestiques, largement assumées par les femmes, représentent 10 000 milliards de dollars de manque à gagner pour l'économie mondiale selon l'ONG Oxfam, qui appellait les dirigeants du G7 à enfin les prendre en considération.
"Nous sommes plus que contents de l'issue du conflit. Hier encore, nous n'avions ni interlocteur, ni création de poste". Pour Jean-Yves Herment, un des premiers grévistes de la faim dans le conflit de l'hôpital du Rouvray, hospitalisé d'urgence le 4 juin dernier, la victoire est savoureuse.
Un compromis a été trouvé entre l'intersyndicale de l'hôpital psychiatrique de Rouen, où des salariés se mobilsaient pour demander des créations de postes, et l'Agence régionale de santé (ARS), a indiqué vendredi l'ARS à l'AFP.
30 créations de postes et deux nouvelles unités de soin
La CFDT a confirmé qu'un accord avait été trouvé. Interrogé par un correspondant de l'AFP, Sébastien Ascoet, délégué syndical CGT, qui participait aux négociations, a précisé que l'accord portait notamment sur la création de 30 postes et d'une unité pour adolescents.
Interrogé par l'AFP, l'ARS n'a pas confirmé dans l'immédiat le contenu de l'accord mais a promis de le révéler par le biais d'un communiqué.
Selon la CGT, l'accord comprend aussi la création d'une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA), c'est-à-dire une unité qui prend en charge des personnes incarcérées nécessitant des soins psychiatriques en hospitalisation complète.
Le Comité national de pilotage de la psychiatrie, présidé par Cécile Courrèges, directrice générale de l'offre de soins, et le Dr Yvan Halimi, a validé le 6 juin un plan d'action pour la réduction du recours aux soins sans consentement ainsi qu'aux mesures d'isolement et de contention.
L'objectif : limiter les prises en charge sans consentement et développer les alternatives à ces pratiques. Début 2017, la mission d'évaluation des députés Denys Robiliard et Denis Jacquat constatait une augmentation du recours à ces soins : En 2015, 92 000 patients étaient soignés sans leur consentement (5,4 % de la file active totale suivie en psychiatrie), contre 80 000 en 2012, soit une augmentation de 15,9 %, alors que la hausse de la file active des patients suivis en psychiatrie n'est que de 4,9 %, selon les chiffres de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES)*. En outre, les députés s'inquiétaient d'une banalisation des admissions pour péril imminent (SPI) (procédure allégée) avec un doublement des patients concernés entre 2012 et 2015.
Depuis avril dernier et jusqu’au 20 août prochain, le Centre Pompidou-Metz dévoile une exposition autour des « couples modernes » formés par des artistes du XXème siècle, de ceux qui ont fait de leur amour le moteur de leur création artistique à ceux que la passion a détruit.
Les artistes féminines, qui ont longtemps été les grandes oubliées de l’histoire de l’art, y sont mises à l’honneur en tant que créatrices.
Je suis tellement angoissé que lorsque je ne le suis pas, je m'angoisse de ne pas l'être. Je peux m'angoisser autant pour la vétusté apparente de mon frigidaire que pour le devenir de mon âme après ma mort. Et si j'angoisse d'être angoissé, c'est pour mieux apprécier ce moment où délivré partiellement de mes angoisses, je m'imaginerai toutes sortes de raisons pour sentir l'angoisse renaître en moi. Ainsi s'établit un cercle vicieux qui embastille la personne angoissée dans une sorte de prison d'où elle ne souhaiterait sortir de peur de ne pouvoir réintégrer un jour prochain sa cellule.
L'angoissé n'a pas la vie facile. Une constante inquiétude le ronge de l'intérieur, son esprit ressemble à une éolienne sans cesse battue par les vents et dont les pâles s'agiteraient dans tous les sens au point de s'envoler d'elles-même dans la splendeur d'un ciel hachuré d'une pluie cinglante.
Photo HDL’association Hygiène sociale de Franche-Comté va s’installer dans la partie inutilisée du pôle de psychiatrie Grandvallier. Reste à savoir quand… Photo L.C.
« Pourquoi ne pas créer une structure spécialisée pour le handicap psychique à Pontarlier ? » Cette question, Olivier Volle, directeur du Centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté, a réussi à y répondre. Et également à résoudre un autre problème : que faire des locaux construits en 2012 et inutilisés à ce jour au pôle psychiatrique de Grandvallier ?
Les réponses tiennent en une solution : l’association d’hygiène sociale de Franche-Comté (AHSFC) va s’installer dans ces locaux. Cette association gère des structures médico-sociales, et notamment des maisons d’accueil spécialisées (MAS). « Nous souhaitons accompagner des personnes adultes en situation de handicap psychique sur le territoire du Haut-Doubs, explique David Chausson, son directeur-adjoint. Cela conduit à la création d’un lieu de vie spécialisé. » Prévue pour septembre, l’installation a pris du retard. Elle ne sera pas effectuée avant la fin de l’année. Des travaux d’installation d’un ascenseur devraient commencer dans les semaines à venir.
À l'occasion de la parution d'un dossier littéraire sur Samuel Beckett dans le numéro 6 du Nouveau Magazine littéraire, découvrez Beckett vu par ses proches dans cette archive du mensuel.
Fin avril paraissait dans la collection Blanche de Gallimard le dernier tome d'une sélection de la correspondance de Samuel Beckett. Au total, une sélection de 2500 écrits à ses proches. L'auteur avait préconisé à Jérôme Lindon, son exécuteur littéraire : « Je veux bien qu'on publie mes lettres après ma mort, mais uniquement celles qui concernent mon oeuvre ». L'intérêt est premièrement d'y lire son travail de création littéraire et ses influences. On découvre ainsi dans l'un des quatre volumes publiés les lettres du tout jeune écrivain à James Joyce relatives à Finnegans Wake,que ce dernier vient alors de publier, son intérêt pour la littérature européenne, Dante, Goethe, Racine… Une mise en lumière, donc, de ses avant-travaux et de sa nourriture intellectuelle.
ENFANTS EN DANGER : QUE FONT LES SERVICES SOCIAUX ? Dans l’Union européenne, 18 millions d’enfants souffrent de maltraitance : que doivent faire les États pour les repérer, les protéger et les accompagner ?
Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie à Santa Cruz, un ensemble de 3 gènes presque identiques chez l’homme semble jouer un rôle crucial dans le développement de nos grands cerveaux.
Les gènes sont apparus il y a entre 3 et 4 millions d’années, juste avant la période où les fossiles montrent une augmentation spectaculaire de la taille du cerveau des ancêtres humains. Chez les humains modernes, les gènes sont impliqués dans des anomalies génétiques associées à des troubles neurologiques.
Publiée dans la revue Cell, l’étude représente plus de 5 années de travail pour caractériser les gènes, leur rôle dans le développement neurologique et leurs origines évolutives.1 Ils appartiennent à une ancienne famille de gènes connus sous le nom de gènes Notch, d’abord découverts chez les mouches des fruits et nommés pour un défaut génétique causant des ailes entaillées.
S’il est adopté, le texte ferait du royaume scandinave le premier pays au monde à interdire l’ablation rituelle du prépuce des garçons de moins de 18 ans. Une initiative loin de faire l’unanimité.
LE MONDE| | Par Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale)
Rarement un sujet aura autant divisé les députés danois. Et pourtant, ils n’auront d’autre choix que d’en débattre au Parlement, car une initiative populaire proposant l’interdiction de la circoncision non médicale des mineurs a recueilli, vendredi 1er juin, plus de 50 000 signatures, le minimum requis par une procédure introduite au début de l’année.
La pétition a été présentée le 1er février par Intact Denmark, « un peu dans la précipitation », reconnaît Lena Nyhus, la présidente de l’ONG créée en 2013. « Nous craignions que quelqu’un de moins bien préparé nous devance », explique-t-elle. La proposition n’aurait alors eu aucune chance d’aboutir.
« La société a une obligation particulière de protéger les droits fondamentaux de l’enfant, jusqu’à ce qu’il ait atteint l’âge et la maturité d’assumer lui-même cette responsabilité », soutient le texte. Invoquant la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant, il propose jusqu’à six ans d’emprisonnement, soit la même peine que pour l’excision des filles, interdite au Danemark en 2003. Depuis, l’ablation rituelle du prépuce des garçons mineurs ne cesse de faire débat.
En 2014, plusieurs associations de protection de l’enfance s’étaient prononcées pour son interdiction, se référant à une résolution du Conseil de l’Europe, adoptée en 2013, qui demandait aux Etats membres d’en réguler la pratique. En décembre 2016, l’Association des médecins danois avait à son tour pris position, estimant que la circoncision non médicale des mineurs était « éthiquement inacceptable ».