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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 12 janvier 2018

BLACK DOLLS LA COLLECTION DEBORAH NEFF


la maison rouge

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présentation

« Black Dolls » montre pour la première fois hors des États-Unis la collection Deborah Neff, un ensemble exceptionnel de près de 200 poupées noires créées par des Afro-Américain.e.s anonymes dans les années 1840-1940. Cette collection non seulement révèle des poupées en tissu, bois ou cuir dont la beauté et la diversité sont extraordinaires, mais elle raconte aussi une histoire culturelle, politique et intime inédite des hommes et des femmes noires américaines, de la maternité et de l’enfance.

Pendant près d’un siècle, entre 1840 et 1940, des hommes et une majorité de femmes Afro-Américaines, ont conçu et fabriqué des poupées pour leurs propres enfants, ou les enfants que celles-ci gardaient.


Dans les cinq ans à venir, «exercer la psychiatrie au plus près de l’usager»

Par Audrey Halford | 




Le document de 71 pages trace la route de l’EPSM de 2018 à 2022 en onze thématiques et une cinquantaine d’objectifs précis, définis lors d’ateliers. Présenté en octobre et validé à l’unanimité, il vise en premier lieu à «  exercer la psychiatrie au plus près de l’usager  ». « Jusque dans les années 50-60, nous avions 2 000 lits à Saint-Venant, pose Christian Burgi, directeur général de l’EPSM. Aujourd’hui, on a environ 300 lits et pour autant, on suit 20 000 patients, car il y a de moins en moins d’hospitalisations et le suivi se fait de plus en plus de manière séquencée. »
« L’idée est qu’à terme, il n’y ait plus qu’un tiers des agents à Saint-Venant. »

D’où les projets de regroupements ou créations de structures afin d’augmenter l’activité de soins et suivi hors les murs de Saint-Venant. «  On a un site historique qui est Saint-Venant, où travaillent les deux tiers de nos agents. L’idée est qu’à terme, il n’y ait plus qu’un tiers des agents sur ce site, qui va continuer sa cure d’amaigrissement. On va progressivement fermer des bâtiments, regrouper des unités…  »

Psychiatrie : après deux mois de grève, le mouvement reconduit à Rennes

egora.fr
 10-01-2018


A Rennes, la grève se poursuit au centre hospitalier Guillaume-Régnier, spécialisé en psychiatrie. Les moyens proposés sont insuffisants, estiment les syndicats.

Voilà plus de deux mois que le mouvement de grève au centre hospitalier Guillaume-Régnier de Rennes (CHGR), spécialisé en psychiatrie, a été lancé. Et il se poursuit malgré le déblocage, ce mardi, de plus d'1,6 million d'euros par le ministère. Ces crédits sont essentiellement des fonds pour l'investissement immobilier et ne répondent pas "à l'ouverture de lits, ni à la création d'emploi", font valoir les syndicats.

Michelle Perrot : « L’absence de solidarité des femmes signataires de cette tribune me sidère »

Dans un entretien, l’historienne réagit à la tribune critique vis-à-vis de #metoo publiée dans « Le Monde » le 9 janvier.

LE MONDE  | Propos recueillis par 


Michelle Perrot, le 3 octobre 2009 dans les locaux du « Monde ».
Michelle Perrot, le 3 octobre 2009 dans les locaux du « Monde ». MIGUEL MEDINA / AFP


Historienne de renommée internationale, spécialiste de l’histoire des femmes, professeure émérite à l’université Paris-VII – Denis-Diderot à laquelle la revue Critique consacre un numéro entier, en septembre 2017 (n° 843-844 : « Michelle Perrot : l’histoire ouverte », éditions de Minuit), auteure de Mon histoire des femmes (Seuil, 2006), de Histoire de chambres (Seuil, 2009 - Prix Femina essai) et directrice, avec Georges Duby, de Histoire des femmes en Occident, Plon, 1990-1991 (5 volumes), Michelle Perrot fait une analyse critique de la tribune des cent femmes pour « libérer une autre parole », publiée dans Le Monde du mercredi 10 janvier et notamment cosignée par Catherine Deneuve.

Les cent femmes réunies en collectif pour « libérer une autre parole » ont-elles eu raison de vouloir contrer le « puritanisme » apparu selon elles avec l’affaire Weinstein ?

J’aurais aimé que ces cent femmes créatrices mettent leur connaissance du milieu artistique et médiatique et leur prestige « au service » des révoltées de #metoo, même si elles n’ont jamais eu personnellement affaire à des « porcs » ! On peut se sentir solidaire d’une injustice sans l’avoir éprouvée.

Leur distance de femmes non concernées, libres et triomphantes au-dessus de la mêlée des corps, réfugiées dans leur for intérieur inexpugnable, me déçoit plus qu’elle ne me choque. Leur absence de solidarité et leur inconscience des violences réelles subies par les femmes me sidèrent. Mais après tout, elles disent ce qu’elles pensent, d’autres partagent leur point de vue. Le débat existe. Il faut l’assumer.

«Un porc, tu nais ?»

Par Leïla Slimani, Ecrivaine, prix Goncourt 2016 — 

Leïla Slimani, en septembre 2016.
Leïla Slimani, en septembre 2016.P
hoto Joël Saget. AFP


La romancière Leïla Slimani, Prix Goncourt 2016, affirme n'être ni «une petite chose fragile», ni «une victime». Et réclame «le droit de ne pas être importunée», sa liberté.

Marcher dans la rue. Prendre le métro le soir. Mettre une minijupe, un décolleté et de hauts talons. Danser seule au milieu de la piste. Me maquiller comme un camion volé. Prendre un taxi en étant un peu ivre. M’allonger dans l’herbe à moitié dénudée. Faire du stop. Monter dans un Noctambus. Voyager seule. Boire seule un verre en terrasse. Courir sur un chemin désert. Attendre sur un banc. Draguer un homme, changer d’avis et passer mon chemin. Me fondre dans la foule du RER. Travailler la nuit. Allaiter mon enfant en public. Réclamer une augmentation. Dans ces moments de la vie, quotidiens et banals, je réclame le droit de ne pas être importunée. Le droit de ne même pas y penser. Je revendique ma liberté à ce qu’on ne commente pas mon attitude, mes vêtements, ma démarche, la forme de mes fesses, la taille de mes seins. Je revendique mon droit à la tranquillité, à la solitude, le droit de m’avancer sans avoir peur. Je ne veux pas seulement d’une liberté intérieure. Je veux la liberté de vivre dehors, à l’air libre, dans un monde qui est aussi un peu à moi.

Un nouvel hôpital psychiatrique de 85 lits ouvrira au Lude en 2022

12/01/2018 



Gilbert Hangard a annoncé hier lors de la cérémonie des vœux du Bon sauveur un total de 15,4 M€ d'investissement dans les 5 ans à venir./ Photo DDM, Marie-Pierre Volle
Gilbert Hangard a annoncé hier lors de la cérémonie des vœux du Bon sauveur un total de 15,4 M€ d'investissement dans les 5 ans à venir./ Photo DDM, Marie-Pierre Volle
Gilbert Hangard, directeur du Bon sauveur a annoncé hier la construction d'un nouvel hôpital psychiatriquequi ouvrira en 2022. Un investissement de 10 millions d'euros.
Face à l'entrée principale du Bon sauveur, de l'autre côté du parking du Lude, à l'arrière du gymnase. C'est là qu'en 2022 le nouvel hôpital psychiatrique d'Albi ouvrira ses portes. Il comprendra un service d'accueil et trois unités d'hospitalisations de 85 lits, ce qui portera la capacité totale d'accueil au Bon sauveur à 176 lits. L'investissement sur ce projet est de 10 millions d'euros. «Nous n'avions pas réalisé de gros investissements depuis 2009, explique Gilbert Hangard, directeur du Bon sauveur. Le financement sera assuré par des fonds propres et l'emprunt, mais nous espérons bien sûr une bonne participation de l'Agence régionale de santé (ARS). Au-delà de ce nouvel équipement, c'est le modèle de psychiatrie qui change, ajoute-t-il, avec une meilleure prise en compte du parcours du patient qui sera accueilli et hospitalisé, si nécessaire, dans un même lieu et non comme c'est actuellement le cas dans des pavillons dispersés.»

Mais quoi, ce serait un fou ?

Par Michaël Foessel, professeur de philosophie à l’Ecole polytechnique — 


A la Maison Blanche le 27 septembre.
A la Maison Blanche le 27 septembre. Photo Carlos BARRIA. Reuters


Les dernières saillies de Donald Trump amènent encore une fois à s’interroger sur sa santé mentale. Mais plutôt que d’en appeler à la psychiatrie, on peut l’observer par le regard de Pascal, qui comparait la politique à un «hôpital de fous».

Il a suffi que Donald Trump se présente lui-même comme un «génie très stable» pour que l’on se convainque que, décidément, le 45e président des Etats-Unis avait un problème de santé mentale. Sa déclaration est un bel exemple de contradiction performative : au moment où il se déclare normal, le locuteur invalide sa proposition en revendiquant son «génie». Même dans le monde très narcissique des dirigeants, il est rare d’assister à une manifestation aussi décomplexée d’ivresse de soi. De là à penser que quelque chose ne tourne pas rond dans la tête de Trump, il n’y a qu’un pas que beaucoup se sont empressés de franchir.

D.U. PSYCHOPATHOLOGIE ET DROIT DES DÉRIVES SECTAIRES

Université Catholique de Lille – Début des enseignements septembre 2018 –

Responsables : Dominique RENIERS - Serge LESOURD – Monique LAURET
Maître Daniel PICOTIN pour le Droit appliqué aux dérives sectaires.
L’enseignement dispensé dans ce Diplôme d’Université se propose d’analyser sur un mode pluridisciplinaire les thématiques essentielles « de la montée et de l’expression du péril sectaire », la défense de l’intégrité psychique et éthique des sujets concernés, et la sauvegarde des valeurs humanistes, dans le cadre du respect des droits de l’homme et de l’implication des réponses sociétales. L’enseignement recrutera à cet égard des expertises complémentaires indispensables et regroupe différents champs disciplinaires : Psychopathologie, Droit et Criminologie.

Inscriptions ouvertes début janvier 2018 
  • Candidatures et inscriptions sur notre site Agora jusqu’au 27/06/2018.
  • Sélection des candidats le 04/07/2018
  • Ouverture du D.U les 13 et 14/09/2018
  • Possibilité d’une 2ème session fin août en fonction de l’effectif de 1ère session.
Si vous avez des difficultés pour l'inscription en ligne, vous pouvez contacter Mme Peggy Duclos :peggy.duclos@univ-catholille.fr , Tel : 0359315086

Liste des intervenants :
  1. Marc-Antoine Crocq, Psychiatre, Service Universitaire de Médecine préventive et de Promotion de la Santé.
  2. Thomas Bouvatier, Psychanalyste, affilié au laboratoire Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société, Paris VII
  3. Antoine Fleyfel, Professeur titulaire, théologien et philosophe, directeur de l'Institut de théologie pratique et du fait religieux, faculté de théologie, Université catholique de Lille.
  4. Claire Gillie, Psychanalyste, membre d’Espace analytique.
  5. Pr Roland Gori, Psychanalyste, Professeur émérite de Psychopathologie clinique, Université Aix-Marseille, membre d’Espace analytique.
  6. Elisabeth Kaluaratchige-Amarasekara, Maître de Conférences, UFR Etudes Psychanalytiques, Université Paris Diderot, Paris7.
  7. Monique Lauret, Psychiatre-psychanalyste, membre d’Espace analytique, membre de la Fondation Européenne de la Psychanalyse.
  8. Serge Lesourd, Pr de Psychologie clinique et de Psychopathologie, Université de Nice.
  9. Arthur Mary, Psychologue clinicien, Docteur en psychologie.
  10. Lygia Négrier-Dormont, Docteur en Droit et Philosophie, Criminologue, Expert International Formateur.
  11. Pr Ronald 10.Nossintchouk, Professeur(h) en Odontologie Médico- Légale, habilité à diriger des recherches, Université Paris Descartes, Paris 5. Professeur adjoint de Victimologie à l’Université de Washington, Lauréat de l’institut criminologique de Paris.
  12. Maître Daniel Picotin, Avocat à la cour d’Appel de Bordeaux et ancien Député.
  13. Maître Eliane Perasso, Psychanalyste, membre d'Espace analytique, Avocat.
  14. Dominique Reniers, Professeur à l’Institut catholique de Lille.
  15. Amos Squvever, Psychanalyste, maître de conférences en clinique psychanalytique du sujet à l'Université Jean Jaurès Toulouse II
  16. François Trichet, Officier de liaison Gendarmerie spécialisé et Conseiller sécurité à la Miviludes.

Dépression post-partum : des risques précisés

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La beauté convulsive des femmes surréalistes

A Malaga, une exposition met en lumière les artistes souvent cantonnées aux rôles de muse et d’amante.

LE MONDE  | Par 


« Petite musique de nuit » (1943), huile sur toile de Dorothea Tanning (1910-2012).
« Petite musique de nuit » (1943), huile sur toile de Dorothea Tanning (1910-2012). TATE, LONDRES 2017 / SUCCESSION DE DOROTHEA TANNING / ADAGP, PARIS / VEGAP, MALAGA, 2017

Elles étaient muse, sirène, Méduse, fée Mélusine ; fol enfant ou vagin denté ; fatales, forcément. Mais artistes ? Difficilement, vraiment difficilement. Le surréalisme et les femmes, c’est une histoire d’amour passionnel, mais un peu ratée. Certes, la plus érotique des avant-gardes a fait du désir l’une des voies vers la modernité. Mais au sein du mouvement dirigé par André Breton, les femmes ont eu bien du mal à être acceptées comme créatrices. Près d’un siècle après la rédaction du premier manifeste surréaliste, en 1924, une exposition du Museo Picasso de Malaga rend enfin hommage à ces artistes de l’ombre. Et révèle des talents aussi explosifs que ceux de leurs confrères ; un imaginaire aussi florissant que celui de Max Ernst ou Magritte.

Breton avait beau écrire, dans Arcane 17, en 1944, que le temps était venu « de faire valoir les idées de la femme aux dépens de celles de l’homme, dont la faillite se consomme assez tumultueusement aujourd’hui ». Il eut beau défendre le talent de nombre de ces femmes, les inviter à exposer au sein du groupe, le constat est a posteriori sévère : « Quand le groupe [surréaliste] s’est constitué, indique l’un de ses grands exégètes, José Pierre, on n’y compte aucune femme peintre ou écrivain ; elles sont uniquement épouses, amantes et amies. Seule Simone Breton osait à l’époque prendre la parole dans leurs réunions collectives. »