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vendredi 5 janvier 2018
À Alger, la répression policière de la manifestation de médecins résidents soulève une vague d'indignation
Crédit Photo : Capture d'image (YouTube)Zoom
Plusieurs médecins ont été blessés – dont certains gravement – mercredi 3 janvier à Alger, à la suite d'une répression policière lors d'un « sit-in » et d'une manifestation au CHU Mustapha Pacha, le plus important hôpital algérien, alors qu'ils demandaient une amélioration de leurs conditions de travail.
Plus de concours pour les kinés, mais une sélection toujours drastique
Depuis la rentrée 2017, il faut valider une première année en Paces, en Staps ou en sciences pour espérer intégrer un institut de formation en masso-kinésithérapie.
LE MONDE | | Par Françoise Marmouyet
C’en est définitivement terminé du concours PCB (physique, chimie et biologie) pour intégrer un institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK). Depuis la rentrée 2017, la totalité des 47 établissements qui forment les futurs kinés les recrutent après une année de Paces (première année commune aux études de santé), une première année de licence en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou en sciences. Dès 1989, une expérimentation avait permis à plusieurs établissements de se passer de concours, mais c’est un arrêté de 2015 qui a imposé à tous les instituts de rentrer dans le rang en 2017.
« Cela met fin à une inacceptable sélection par l’argent », se réjouit Yann Plantade, élu de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK), dont c’était une revendication de longue date. Entre les frais d’inscription au concours – jusqu’à 150 euros, une manne pour certains IFMK, d’autant que le métier attire toujours plus de jeunes – et le coût d’hébergement, l’addition pouvait être salée pour les aspirants kinés qui tentaient parfois leur chance auprès de plusieurs établissements en France.
En grève, les jeunes médecins lituaniens et polonais veulent gagner plus pour ne pas être contraints d'émigrer
06.01.2018
GARO/PHANIE
GARO/PHANIE
Mille jeunes médecins ont manifesté jeudi à Vilnius pour demander des hausses de salaires afin de ne plus être contraints d'émigrer vers les pays occidentaux où ils peuvent gagner bien davantage, a constaté un journaliste de l'AFP.
En Pologne voisine, près de 3 500 internes, selon le gouvernement, refusaient de prendre des heures supplémentaires au-delà des 48 heures par semaine, pour réclamer une augmentation du budget de la Santé publique.
« Nous manquons de perspective claire pour une hausse de salaires et cela pousse les médecins à quitter le pays », a indiqué à l'AFP à Vilnius Urte Builyte, une interne en médecine de 26 ans.
La psychiatrie publique, parent pauvre de la médecine, traverse en France un malaise profond
05/01/18
À l’entrée principale de l’établissement Guillaume-Régnier, dans la capitale bretonne, le ton est donné : « hôpital sans lit », « redonnons du sens à notre travail », « souffrance au travail », figurent parmi les nombreuses banderoles accrochées aux grilles.
Les pathologies relevant de la psychiatrie sont en France au troisième rang des maladies les plus fréquentes, après le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Entre un dixième et un cinquième de la population risque d’être atteint par un trouble mental à un moment quelconque de la vie, selon le rapport de la Cour des comptes de 2011.
Pour la ministre de Santé Agnès Buzyn, « la santé mentale est un enjeu important des besoins de santé des Français ». « Cette discipline a été un peu trop délaissée ou mise à l’écart ces dernières années », a-t-elle affirmé jeudi 4 janvier à l’AFP. Malgré un constat unanime, les acteurs du secteur se sentent abandonnés par l’État.
« On n’en peut plus », déplore Jean-Pierre Salvarelli, membre du bureau national du syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et chef de pôle au CH du Vinatier près de Lyon. Il est l’un des signataires de l’appel des psychiatres et médecins pour dénoncer une dégradation de la prise en charge des patients et la « tyrannie des économies comptables », en février 2017.
Entrer en résistance
Des praticiens du CH de Montfavet près d’Avignon se sont associés en avril à leurs collègues lyonnais et plusieurs mouvements de grève ont émergé ces derniers mois, notamment à Rennes, Allonnes (Sarthe), Amiens (Somme), Bourges (Cher) et Cadillac (Gironde).
Jennifer et les soins psychiatriques en dehors des murs
4 janvier 2018 | Malika Surbled
Répondre à une carence de l’orientation psychiatrique« Infirmière libérale, coordinatrice de parcours de soins ». La plaque professionnelle est discrète. On pourrait presque passer devant sans la remarquer. Pourtant, à l’intérieur du cabinet, une infirmière libérale s’attelle à des tâches administratives. « Je ne travaille pas aujourd’hui, mais je suis venue pour mettre un peu d’ordre dans mes papiers. L’association me prend beaucoup de temps et d’énergie » explique Jennifer en souriant. Il faut dire que Réseau Soins Psy est née il y seulement deux mois, d’une idée que la jeune femme a mûrie et travaillée depuis près de dix ans. En déposant enfin les statuts de l’association, Jennifer a concrétisé un projet qui lui tenait à cœur : proposer une offre de soins différente, axée sur la coordination de parcours et sur l’orientation des patients atteints de troubles psychiatriques.
Jennifer Verbeke est infirmière libérale en plein cœur de Paris. En janvier 2017, elle a créé l’association Réseau Soins Psy qui propose une orientation adaptée aux familles et aux patients atteints de troubles psychiques ou psychiatriques.
Répondre à une carence de l’orientation psychiatrique« Infirmière libérale, coordinatrice de parcours de soins ». La plaque professionnelle est discrète. On pourrait presque passer devant sans la remarquer. Pourtant, à l’intérieur du cabinet, une infirmière libérale s’attelle à des tâches administratives. « Je ne travaille pas aujourd’hui, mais je suis venue pour mettre un peu d’ordre dans mes papiers. L’association me prend beaucoup de temps et d’énergie » explique Jennifer en souriant. Il faut dire que Réseau Soins Psy est née il y seulement deux mois, d’une idée que la jeune femme a mûrie et travaillée depuis près de dix ans. En déposant enfin les statuts de l’association, Jennifer a concrétisé un projet qui lui tenait à cœur : proposer une offre de soins différente, axée sur la coordination de parcours et sur l’orientation des patients atteints de troubles psychiatriques.
« Il y a une réelle carence en termes d’orientation psychiatrique en ville, explique Jennifer. Parfois, il peut s’écouler entre 48 et 72 heures avant qu’un patient en décompensation puisse mettre un pied dans un service adapté ou dans un cabinet de psychiatre. La plupart du temps, ces patients se perdent dans les méandres des commissariats ou des urgences généralistes ». Jennifer estime par ailleurs qu’il faudrait professionnaliser l’intervention d’urgence en psychiatrie, notamment lors des prises en charge pré-hospitalières.
«Dans certains quartiers, la question de la haine de soi est très forte»
Par Sonya Faure —
Janvier 2015, immeuble dans lequel habitait Amedy
Coulibaly, à la Grande-Borne, à Grigny.
Photo Martin Colombet. Hans Lucas
Janvier 2015, immeuble dans lequel habitait Amedy
Coulibaly, à la Grande-Borne, à Grigny.
Photo Martin Colombet. Hans Lucas
Dans son livre «Loyautés radicales», le sociologue Fabien Truong dresse le portrait de cinq jeunes musulmans de Grigny et de Seine-Saint-Denis, et construit une «ethnographie post mortem» d’Amedy Coulibaly.
Les musulmans face au jihadisme
Les Jeudis de l’Institut du monde arabe (IMA) consacreront leur débat du 1er février à l’enquête de Vincent Geisser, Omero Marongiu-Perria et Kahina Smaïl sur les «Musulmans de France. La grande épreuve. Face au terrorisme» (éditions de L’Atelier). Ses auteurs y montrent la diversité des positions des musulmans français loin des «préjugés qui oscillent trop souvent entre la représentation d’un silence communautaire comprise et la vision idyllique d’une mobilisation musulmane massive».
Les Jeudis de l’IMA, jeudi 1er février, 19 heures, à l’Institut du monde arabe, 75004.
Il dit avoir voulu «rencontrer Allah par le bas». Le sociologue Fabien Truong a passé près de deux ans auprès de cinq jeunes garçons de Seine-Saint-Denis et de Grigny (Essonne) pour mieux comprendre l’attrait de l’islam et de la séduction de l’idéologie du martyr parmi une partie de la jeunesse des quartiers français. «Seul Blanc sur la dalle, seul végétarien à ne pas goûter aux merguez halal», il déploie son «art de l’écoute»dans Loyautés radicales, l’islam et les "mauvais garçons" de la Nation (La Découverte). Il y fait aussi le portrait posthume d’Amedy Coulibaly, qui grandit à Grigny et tua, il y a trois ans, une policière et quatre clients juifs de l’Hyper Cacher.
jeudi 4 janvier 2018
Lahire, la sociologie à l’assaut de Freud
Photo Bruno Amsellem pour Libération
Dans «l’Interprétation sociologique des rêves», le chercheur entrecroise psychisme intime et vie sociale. Après Bourdieu, c’est le père de la psychanalyse qu’il soumet à une analyse critique.
BERNARD LAHIRE L’INTERPRÉTATION SOCIOLOGIQUE DES RÊVES
La Découverte, 490 pp
Bernard Lahire le dit comme si c’était une évidence : il ne rêve pas, ou, en tout cas, il ne se souvient pas de ses rêves. Celui qui dit «je suis un mauvais rêveur» vient pourtant de passer deux décennies à penser les rêves, à les capter chez les autres pour les interpréter, non pas à la manière d’un psychanalyste qui, dans la foulée de Sigmund Freud, va fouiller dans les premières années de la vie d’un individu pour faire revenir à la surface le refoulé. C’est avec les armes de la sociologie que Bernard Lahire a voulu proposer une Interprétation sociologique des rêves (aux éditions La Découverte) pour reprendre le titre de son livre.
Paca : les autorités sanitaires renoncent à demander aux hôpitaux psychiatriques d'aider à expulser les sans-papiers
04/01/2018
Les autorités sanitaires rétropédalent. Face à la polémique, l'Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d'Azur a annulé, jeudi 4 janvier, un courrier envoyé aux établissements psychiatriques. Elle leur demandait de coopérer à la procédure d'expulsion visant des patients sans-papiers.
Selon Libération, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a désavoué l’ARS en lui demandant de retirer sur-le-champ cette directive. Contacté par LCI, le ministère assure qu'il s'agissait d'une "initiative malheureuse".
Des EPSM sont priés de coopérer sur des cas d'hospitalisés sous contrainte en situation irrégulière
Des directeurs d'hôpital assurant des soins psychiatriques sans consentement ont été destinataires, début décembre, d'un courrier de leur ARS, afin de contribuer à la procédure administrative liée à l'obligation de quitter le territoire, pour des patients en situation irrégulière qui seraient soignés dans leur structure. Ainsi, l'ARS leur demande de faire signer aux patients, soumis à une telle décision d'expulsion et dont la mesure de soins sans consentement va être levée, un document. Lequel sera transmis à l'ARS, qui transmettra à son tour en préfecture.
mercredi 3 janvier 2018
Bourges : deux malades d’un hôpital psychiatrique tentent de voler… un train
02 janvier 2018
Deux malades d’un hôpital ont tenté de voler un train
stationné en gare de Bourges Capture Google maps
Deux patients de l’hôpital psychiatrique George-Sand ont tenté de se faire la belle, lundi, aux commandes d’un train en gare de Bourges (Cher).
Les deux hommes se sont introduits dans la cabine du conducteur d’un train à destination de Nevers qui était stationné en gare.
mardi 2 janvier 2018
Risque d'autisme : confirmation du rôle bénéfique de la supplémentation en vitamines pendant la grossesse
Damien Coulomb
| 03.01.2018
Une équipe de chercheurs israéliens, menés par le Dr Stephen Levine (université d'Haïfa) vient d'apporter une preuve supplémentaire de l'effet des compléments vitaminiques avant et au cours de la grossesse sur la réduction du risque d'autisme chez l'enfant à naître.
L'étude cas-contrôle a porté sur 45 300 enfants israéliens, nés entre 2003 et 2007 et suivis jusqu'au 26 janvier 2015. Les cas étaient les 572 enfants ayant développé des troubles du spectre de l'autisme (TSA). Ils ont été comparés à un échantillon composé aléatoirement d'un tiers des enfants de l'ensemble du groupe, soit 15 100 enfants. Les auteurs précisent que 26,6 % des enfants sont nés de mères ayant pris de l'acide folique ou des suppléments vitaminiques avant la grossesse, et que 48,3 % sont nés de mères en ayant pris au cours de la grossesse.
Poids de naissance et origine sociale : les liens persistent
Fabienne Rigal
| 03.01.2018
Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), s’est penchée sur le lien entre le poids de naissance, celui des enfants à l’âge de 5-6 ans, et en classe de troisième, selon le milieu social, en se basant sur les données recueillies en milieu scolaire.
lundi 1 janvier 2018
Lettre à toi pour ton premier poste en psychiatrie ...
03.01.18
Michel Pinardon, infirmier récemment retraité des services hospitaliers en psychiatrie, continue d'exercer en tant que psychothérapeute. Il souhaite aujourd’hui partager son savoir avec les
débutantsinfirmiers en psychiatrie et la communauté d’Infirmiers.com. Nous l'en remercions.
C'est ton premier poste en psychiatrie. Sois le bienvenu car tu es particulièrement précieux. En effet, en médecine ou en chirurgie, outre la qualité personnelle des membres de l'équipe soignante, un élément capital est le plateau technique et en premier lieu le laboratoire d'analyse ainsi que la radiologie, l'IRM, etc. Sans eux, il est très difficile de diagnostiquer avec certitude de quoi souffre le patient. Sans eux, un temps important de mise en œuvre thérapeutique est gaspillé. Alors voilà pourquoi tu es très précieux : en psychiatrie, tu fais partie des moyens d'analyse et d'investigation. Rassure-toi, tu n'es pas seul. Chacun de tes collègues et l'équipe en son entier composent aussi ce laboratoire psychique particulier.
Comme en médecine ou en chirurgie, un patient hospitalisé en psychiatrie souffre. Il souffre même beaucoup. C'est pour cela qu'il est là. C'est une évidence, mais il est bon de s'en souvenir surtout quand les circonstances la font oublier.
Aux urgences hospitalières, embouteillage maximum après les fêtes
Par Eric Favereau —
L'après week-end de fêtes et l'épidémie de grippe rendent la situation périlleuse dans les établissements parisiens comme en province.
La situation est extrêmement tendue dans les services d’urgences, en France, en ce retour d’un long week-end de fêtes. A Paris, la quasi-totalité des urgences débordent, connaissant des taux d’occupation imposants. Dans un hôpital du Nord de la capitale, ce sont près de 30 patients qui sont sur des brancards dans les couloirs, certains étant là depuis plus de deux jours. Quand on regarde en direct le tableau de bord de l’Agence régionale de santé de l’Ile-de-France, on note qu’à Paris, même un petit établissement comme l’hôpital de la Croix-Simon a un taux d’occupation de plus de 200%, ce mardi soir. A l’Hôtel-Dieu, on dépasse les 150%. A Saint-Antoine comme à Lariboisière ou à la Pitié, le taux est entre 150 et 200%. A l’hôpital Bichat, c’est à plus de 200%. «Cela craque de partout», lâche le DrChristian Prudhomme qui dirige l’Amuf (Association des médecins urgentistes de France). «Et le pire, c’est que l’on ne s’en étonne même plus. Cela concerne aussi bien Paris que l’Ile-de-France, mais aussi toute la province.»
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