En dépit d'une chute de la mortalité des enfants dans le monde ces dernières décennies, 15 000 enfants de moins de cinq ans meurent encore chaque jour sur la planète, avertit ce 19 octobre l'ONU. Un chiffre encore « intolérable », même si inférieur aux 35 000 décès infantiles quotidiens déplorés en 1990.
Au total, la mortalité infanto-juvénile est passée de 12,6 millions de décès dans le monde en 1990 à 5,6 millions en 2016, selon le rapport 2 017« Niveaux et tendances de la mortalité infantile » élaboré par l'UNICEF, l'Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale.
Après plusieurs années de hausse, le nombre de bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) a diminué en un an, selon les données du Fonds CMU.
Fin juillet 2017, près de 5,46 millions de personnes avaient bénéficié de la CMU-C, qui permet de se faire soigner gratuitement en cas de faibles revenus – dont 4,8 millions dépendant du régime général (salariés du privé). Une baisse de 1 % (tous régimes) par rapport à juillet 2016, qui s'explique « par le régime général en retrait de 1,7 % », précise l'organisme.
L'annonce de la ministre de la Santé, jeudi, de mettre en œuvre la recertification des compétences des professionnels de santé a été fraîchement accueillie par le SML, la CSMF posant des conditions à la discussion.
Agnès Buzyn a annoncé, lors du congrès de l'Ordre national des médecins, qu'une « mission » était en préparation pour proposer les modalités de mise en œuvre de cette recertification. La responsabilité du dispositif devrait revenir à l'Ordre, qualifié par la ministre de « garant de la probité et de la compétence ». Elle a rappelé que conformément au code de déontologie, « tout médecin devait entret[enir] et perfectionne[r] ses connaissances dans le respect de son obligation de développement professionnel continu (DPC) ». Agnès Buzyn a ainsi relancé un chantier ouvert en février 2016 par Manuel Valls, alors Premier ministre.
La nouvelle version du programme de Google DeepMind, qui avait battu les meilleurs professionnels du jeu de go, se montre beaucoup plus puissante que son prédécesseur.
LE MONDE| |Par Morgane Tual
En mars 2016, la machine battait l’homme au jeu de go. FATIH CICEK / « Le Monde »
Encore un nouvel exploit pour AlphaGo. Après être devenu en 2016 le premier programme informatique capable de battre l’humain au go, en écrasant les meilleurs joueurs du monde, le logiciel de Google DeepMind a encore gagné en compétences. Dans un article publié mercredi 18 octobre par la prestigieuse revue scientifique Nature, les créateurs d’AlphaGo annoncent avoir mis au point une version considérablement plus puissante de leur programme, et surtout, qui est capable d’apprendre à jouer « sans rien savoir du jeu de go », expliquent-ils sur leur blog.
Si, pour fonctionner, AlphaGo apprenait en se basant notamment sur des millions d’exemples de parties jouées par des humains, AlphaGo Zero – le nom de la nouvelle version – n’a besoin, lui, d’aucun exemple. Les seules informations dont dispose le programme, basé sur un réseau de neurones artificiels, sont les règles du jeu et la position des pierres noires et blanches sur le plateau.
A partir de là, pour apprendre, le programme va jouer des millions de parties contre lui-même. Avec des coups aléatoires dans un premier temps, avant d’affiner, jeu après jeu, sa stratégie.
Des associations s’engagent auprès des patients pour les accompagner dans une pratique sportive – qui diminue jusqu’à 50 % le risque de rechute dans les cancers. A quand ce sport, désormais « sur ordonnance », financé par les pouvoirs publics ?
LE MONDE | |Par Pascale Santi
Dix mille pas et plus. « Au début, on nous a pris pour des fous », se souvient Thierry Bouillet, oncologue au CHU Avicenne de Bobigny (AP-HP, Seine-Saint-Denis). On est en 1998. Il ne sait pas quoi faire pour soulager ses patientes touchées par le cancer, qui se plaignent de fatigue. Avec Jean-Marc Descotes, professeur de karaté et ancien sportif de haut niveau, qu’il a croisé lorsqu’il était médecin de l’équipe de France, ils proposent à ses patientes des cours de karaté. Elles sont trois. Rapidement, elles retrouvent le sourire, sont moins fatiguées, se maquillent à nouveau…
Le cobaye parfait pour tester les nouveaux traitements de la maladie d'Alzheimer ! C'est ce que viennent de décrire les chercheurs du CEA, de l'INSERM, des universités Paris-Sud et Paris-Descartes et du CNRS dans un article publié dans « Cerebral Cortex ».
Dirigés par Nathalie Cartier et Jérôme Braudeau, du laboratoire MIRCen (Molecular imaging research center, une installation de recherche préclinique développée par le CEA et l'INSERM et installée à Fontenay-aux-Roses), les auteurs sont parvenus à forcer, chez le rat, la production de précurseurs de protéines bêta amyloïdes humaines (APP) et leur clivage successifs en βCTF, puis en Aβ40 et Aβ42.
Pas question pour les professionnels de la naissance de laisser enfler la récente polémique sur les violences obstétricales sans réagir. La Société française de médecine périnatale (SFMP), qui réunit tous les acteurs de la naissance -des gynécologues aux pédiatres - a formulé jeudi des recommandations, en marge de son 47e congrès annuel à Lyon, pour lutter contre ces violences qu'elle estime minoritaires.
Depuis quelques semaines, vous lisez sur ce site ses billets consacrés à l'organisation hospitalière ou aux violences obstétricales.
Nouveau venu parmi « les blogueurs du Quotidien », le Dr Laurent Vercoustre partage désormais avec vous son regard très particulier sur l'actualité du monde de la santé.
« Un regard de presbyte », précise-t-il avec humour avant d'expliquer avec le plus grand sérieux et en citant dans le texte le philosophe Michel Foucault : « J’essaie simplement de faire apparaître ce qui est immédiatement présent et en même temps invisible.
Véritable feuilleton politique, la question des subventions fédérales permettant aux assureurs privés de réduire le montant payé de leurs poches par des assurés modestes pour couvrir leurs frais de santé agite la capitale américaine depuis plusieurs jours. Les assurés concernés sont ceux qui ne sont pas couverts par leur employeur ou par un programme public, et sont forcés de s'assurer sur le marché dit "individuel".
Jeudi dernier, le président américain a supprimé ces subventions, les assimilant à un cadeau aux assureurs, illégalement distribué par l'administration de son prédécesseur Barack Obama. Puis mardi, des sénateurs républicains et démocrates ont annoncé un compromis rétablissant ces subventions dans la loi pendant deux ans afin d'éviter une brusque hausse des prix pouvant atteindre 30% en 2018 pour certains assurés.
Les médecins libéraux s’inquiètent de l’augmentation significative des consultations pour souffrance au travail face auxquelles ils se sentent souvent démunis.
En Ile-de-France, un sondage mené auprès des psychiatres libéraux a montré que 76 % d’entre eux plaçaient la souffrance au travail en tête de leurs préoccupations et une enquête du groupe santé mentale de l’URPS a mis en évidence leurs préoccupations et leurs propositions pour améliorer la prise en charge.
Gestionnaire d'un Saad, d'un Ssiad et d'un Ehpad à Sartrouville, la Croix-Rouge française a décidé d'expérimenter un concept d'Ehpad à domicile sur la commune. Le projet débute en octobre pour deux ans et repose sur l'Ehpad comme pôle ressource et coordinateur. Deux projets de recherche seront également menés de front pour évaluer le dispositif.
21.10.2017 Deux tiers des applis dédiées à la santé portent sur les troubles de l’humeur légers et modérés. Un océan de gadgets duquel émergent des outils qui commencent à faire leurs preuves. Des psys 100 % virtuels apprennent même à diagnostiquer des dépressions.
Internet pourrait-il devenir un filet de sécurité pour les personnes en souffrance psychologique ? C'est en tout cas l'ambition de Google. Aux États-Unis, toute personne qui tape le mot "mood disorder" (dépression) dans le moteur de recherche se voit aussitôt proposer le test PHQ-9, bien connu des psychiatres. Neuf questions pour autoévaluer son niveau de "déprime". Opération marketing ? Coup d'épée dans l'eau ? "Non, répond le Pr Philippe Courtet, psychiatre au centre hospitalier universitaire de Montpellier (Hérault). De toute façon, nous voyons beaucoup de patients qui font des autotests. Tant mieux si le PHQ-9, qui est validé scientifiquement, est distribué largement". En clair, les psychiatres ne sont pas contre un "petit coup de main" face à l'ampleur de la tâche : en France, on estime en effet qu'une personne sur cinq souffre ou souffrira d'une dépression au cours de sa vie. Parmi ces millions de malades, beaucoup ne seront pas diagnostiqués et plus du tiers ne bénéficiera d'aucun traitement.
Attention ! le pire côtoie souvent le meilleur
Internet et les smartphones ne sont pas avares en sites et applications censés aider chacun à mieux gérer son humeur, le pire côtoyant souvent le meilleur.
Le service de pédopsychiatrie, installé à Nogent-le-Rotrou, prend en charge des enfants souffrant de troubles divers. L'objectif : les remettre dans la vie normale.
Au centre de psychiatrie infanto-juvénile, l’enfant bénéficie
de l’accompagnement expert de tous les spécialistes du médical.
« La priorité est celle du maintien des enfants et des adolescents dans le milieu ordinaire ». Au Centre de psychiatrie infanto-juvénile Michel Dugas* à Nogent-le-Rotrou, situé à l’angle de la rue Saint-Laurent et de la rue Mauté-Lelasseux, on accueille les enfants de 0 à 16 ans ainsi que leurs familles, pour « des consultations ou des entretiens, des prises en charge spécifiques individuelles avec les différents professionnels intervenant dans la structure », explique la structure, dirigée par Philippe Villeneuve. Lire la suite ...
Notre choix du jour. Après la prison pour femmes de Rennes, Eric Lemasson s’est immergé dans le quotidien des détenus du centre de rétention de Muret (sur TF1 à 13 h 30).
Le Monde| |Par Mathieu Ait Lachkar
C’est une visite un peu moins surprenante mais dans la continuité de la précédente qu’offre le magazine « Grands Reportages ». Après un premier volet en mai consacré à la prison pour femmes de Rennes, les équipes d’Eric Lemasson poursuivent, côté hommes cette fois, leur exploration de l’univers carcéral. Pendant six mois, les caméras ont observé le quotidien de Daniel, Arnaud ou Gilbert. Ceux qu’on appelle des « longues peines ». Le centre de détention de Muret (Haute-Garonne) en accueille plus de 600, dont environ soixante sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.
Au cours de la vie adulte, nous passons une grande partie de notre temps au travail. Notre expérience sur ce lieu est donc l’un des facteurs déterminant du bien-être général, et donc du bien-être mental. Une problématique capitale car ce dernier a une très grande influence sur la santé des salariés mais aussi sur la productivité des entreprises.
Le travail peut avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale, en renforçant le sentiment d’inclusion sociale et d’estime de soi. En revanche, un cadre de travail négatif peut entraîner des problèmes de santé physique et mentale, comme l'indique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale (10 octobre) et qui a pour objectif de mobiliser les efforts contribuant à améliorer celle-ci. Lire la suite ...
EntretienAlors qu’il quitte les HUG, le pédopsychiatre revient sur un parcours riche, qui l’a mené de la psychanalyse aux neurosciences, avec le regard de l’éthicien.
Image: Georges Cabrera
Sa grande silhouette déambule dans un bureau baigné d’une lumière chaude, comme dans un cocon empreint de souvenirs. Sur le mur, il désigne une photographie offerte par une patiente. Sur la table, un Lego à l’image de la future Maison de l’enfant et de l’adolescent dont il est le concepteur. Sur les rayons de la bibliothèque, des objets qui racontent chacun une partie de l’histoire. La sienne. François Ansermet, chef du Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), se prête volontiers au jeu: rassembler les pièces du puzzle pour dégager, à l’heure de la retraite, le sens d’un parcours riche et varié.
Depuis Dubuffet, il n’est plus possible d’ignorer l’existence d’un art brut, d’un gisement extraordinaire d’œuvres issues de l’imagination et du vécu souvent douloureux de créateurs marginaux, autodidactes exclus des chemins balisés de l’art contemporain. Notre Suzanne est de ceux-là, servante recluse dans son couvent, toute entière tournée vers sa vie intérieure qu’elle partage avec Sainte Jeanne et la Sainte Vierge. Si Suzanne créé inlassablement, c’est qu’elle est envahie par sa parole, en perpétuel questionnement sur le temps, la couleur, les voix harcelantes. "Muette en dehors et très bavarde en dedans", Suzanne est habitée par le langage mais les mots ne parviennent pas à fixer son identité.
La cause anatomique potentielle de la dyslexie serait cachée dans de minuscules récepteurs des yeux.
Des chercheurs français pensent avoir trouvé une cause anatomique potentielle de la dyslexie, cachée dans de minuscules récepteurs des yeux de ceux qui sont touchés par ce trouble de la lecture, selon les résultats d’une étude publiée mercredi.