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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 30 août 2017

HLM, déménagements gratuits, médiatrices : comment les autres pays luttent-ils contre les violences conjugales ?



Par Juliette Deborde — 




En Argentine, le mouvement citoyen «Ni una menos» («pas une de moins») réclame notamment la fin des violences sexistes.
En Argentine, le mouvement citoyen «Ni una menos» («pas une de moins») réclame notamment la fin des violences sexistes. Photo PEDRO PARDO. AFP

Des mobilisations militantes aux initiatives individuelles en passant par les politiques publiques, «Libération» a recensé quelques actions qui pourraient inspirer associations et pouvoirs publics français.

Au début de l’été, Libérationpubliait une longue enquête sur les violences conjugales. A partir d’articles de presse locale et nationale, l’article documentait les cas de 220 femmes tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint ces trois dernières années, dans l’indifférence. Y étaient notamment évoquées les solutions mises en place pour faire diminuer le nombre de ces décès. Parmi ces solutions, la mesure d’accompagnement protégé (MAP), qui vise à éviter le passage à l’acte du conjoint violent en encadrant le droit de visite du père sur ses enfants. Le dispositif, expérimenté pour l’instant en Seine-Saint-Denis, a été importé de Suède. Et ailleurs, comment nos voisins tentent-ils d’endiguer le phénomène des violences conjugales ? Des mobilisations militantes aux initiatives individuelles en passant par les politiques publiques, Libération a recensé quelques actions qui pourraient inspirer associations et pouvoirs publics français.


Epistémologie et méthodologie en psychanalyse et en psychiatrie




Epistémologie et méthodologie en psychanalyse et en psychiatrie 
Centré autour de thématiques clés (paradigmes émergents, questions de méthode, autisme et troubles envahissants du développement, pratique de l’épistémologie psychodynamique en clinique interdisciplinaire), cet ouvrage met au travail les problèmes épistémologiques et méthodologiques de la psychiatrie d’aujourd’hui au regard de l’avancée des neurosciences et de la recherche psychanalytique.

mardi 29 août 2017

Terrorisme : «La maladie mentale est influencée par l'air du temps»

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Daniel Zagury,

INTERVIEW – Daniel Zagury, chef d’un service de psychiatrie dans un établissement public de Seine-Saint-Denis, est l’un des experts auprès des tribunaux les plus respectés. Sur la base de son expérience, il analyse le phénomène djihadiste.
LE FIGARO. – QUELS SONT LES CRITÈRES QUI PEUVENT CONDUIRE UN PSYCHIATRE À DIAGNOSTIQUER L’ABOLITION DU DISCERNEMENT D’UN CRIMINEL, CE QUI LE REND DE FACTO INACCESSIBLE À LA SANCTION PÉNALE?
DANIEL ZAGURY. – Ils sont très stricts. Pour résumer, il faut établir que la maladie mentale, et rien d’autre, explique le passage à l’acte. Afin d’aboutir à un tel diagnostic, il convient de pratiquer un examen clinique mais aussi d’étudier le dossier médical du sujet, de rechercher d’éventuels antécédents: c’est une conjonction de facteurs qui nous éclaire. L’irresponsabilité pénale est rarissime en matière de terrorisme. J’ajoute, pour avoir expertisé de nombreux cas, qu’aucun terroriste ne tente de se faire passer pour fou. Le terroriste se croit dépositaire d’une mission, il porte un message, alors que celui qui passe pour un fou détruit le message qu’il porte.

«On n’est pas dans un dilemme fou ou terroriste. Un malade mental peut très bien devenir terroriste. Cela n’enlève rien à la gravité terrifiante des actes terroristes.»

Terrorisme : comment faire face aux déséquilibrés qui veulent imiter Daech ?

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29 août 2017


L'Europe subit une vague d'attaques perpétrées par des déséquilibrés : terroristes de Daech ou malades? Dans ce cas, comment faire face à ce défi? Un psychiatre s'alarme.

[...] " L'immense majorité de mes collègues ne veut pas entendre parler de profils de malades."


lundi 28 août 2017

Pour tromper son ennui, un infirmier allemand aurait tué entre 90 et 180 patients



28.08.2017
Un infirmier allemand est soupçonné d'avoir tué jusqu'à 180 patients dans l'exercice de ses fonctions.
Niels Högel, qui purge actuellement une peine de sept ans et demi de prison pour tentative de meurtre à Oldenbourg (Basse-Saxe, au nord-ouest de l'Allemagne), a été depuis condamné à la prison à perpétuité pour l'assassinat de deux patients.
À la suite de cette condamnation, l'infirmier a confessé à son psychiatre une bonne cinquantaine d'autres homicides, le plus souvent par surdose médicamenteuse.

La dépendance à l’alcool : raison ou déraison autour du baclofène ?


   Matières à penser avec René Frydman par René Frydman      29/08/2017

Comme vous avez pu le constater les Discussions du soir deviennent Matières à penser. Nous parlerons pour cette reprise de dépendance à l’alcool avec le professeur Bernard Granger, psychiatre, co-fondateur et directeur de la revue « « Psychiatrie, sciences humaines et neurosciences »
France. Baclofène, médicament pour combattre l'alcoolisme.
France. Baclofène, médicament pour combattre l'alcoolisme. Crédits : AFP
En partenariat avec Le Quotidien du Médecin
Les troubles liés à l’usage de l’alcool sont responsables de complications multiples et de près de 50 000 morts prématurées par an en France. Parmi les moyens de combattre cette redoutable addiction est apparu le baclofène. C’est un myorelaxant qui a été testé par un médecin sur lui-même, il s’agit d’Olivier Ameisen auteur de Le dernier verre(Pocket, 2014). Une utilisation qui a fait l’objet de nombreuses controverses jusque très récemment (juillet 2017).

Axa soupçonne son assuré de simuler des troubles psychotiques

Le Monde Blogs    
Le 4 mai 2008, M. X, vannier-rempailleur, 51 ans, percute un arbre, après s’être endormi au volant de son véhicule. Il est opéré de plusieurs fractures au bassin, à la hanche et aux côtes. Deux mois plus tard, sa compagne, inquiète de son comportement (cauchemars terribles notamment), demande qu’il passe un bilan psychologique.

Le 8 juillet 2008, Mme Z, psychologue, observe une « sidération du fonctionnement cérébral dont le temps de latence et la lenteur idéative sont significatifs » ainsi qu’une « inadéquation de la réponse aux questions posées ».  Elle conclut à un syndrome post- traumatique nécessitant une investigation plus poussée. M. X fait alors l’objet d’une prise en charge psychiatrique, avec deux consultations par mois, accompagnées de prescriptions anti-dépressives, neuroleptiques et hypnotiques.


M. X sollicite l’application de la garantie individuelle conducteur auprès de son assureur, la société Axa France. Il demande à être indemnisé de ses préjudices corporels mais aussi aussi des conséquences de la pathologie psychotique qui serait apparue à la suite de son accident. Se voyant opposer un refus, il assigne Axa devant le tribunal de grande instance de Draguignan (Var).


Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique

DRÔLE DE RENCONTRE   — 
Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique
Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique Simon Leblanc / Flickr

«Drôle de rencontre». Tel était le thème de la dixième édition de notre concours présidé par Erik Orsenna. Nous publions les finalistes. Aujourd'hui le texte de Mickaël Ruffinoni.


PSM 2-2017. Cannabis et santé mentale

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Présentation du numéro : La prise de cannabis concerne des enfants de plus en plus jeunes. Le produit lui-même est plus concentré et son mode de consommation a changé. Les enjeux sont alors importants à plusieurs niveaux.
- Au niveau de la société tout d’abord qui peine à choisir sa politique en la matière. Les positions idéologiques varient de la banalisation à la prohibition débouchant sur des propositions politiques allant du tout-répression à la simple légalisation en passant par la dépénalisation du produit, sachant que les autres pays qui ont adopté des positions autres que la nôtre ne semblent pas non plus satisfaits de ce qui se passe chez eux.
- Au niveau de la santé tant individuelle que publique ensuite. De nombreux spécialistes placent aujourd’hui le produit parmi les drogues dures et addictives. On retrouve généralement son rôle au moment du déclenchement des bouffées délirantes et, pris au long cours, il est souvent mis en cause dans l’installation de conduites de retrait et d’apragmatisme. D’autres, en revanche, soulignent son possible aspect thérapeutique dans le traitement de la douleur ou de l’anxiété.

Sun Life veut personnaliser le traitement des troubles de santé mentale

25 Août 2017

Afin d'aider les clients souffrant d'une maladie mentale, ainsi que leurs médecins, à trouver un médicament efficace plus rapidement, Sun Lifes'associe au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et à Assurex Health, pour participer à une étude novatrice.
L’étude IMPACT vise à utiliser la salive pour déterminer comment une personne réagira aux médicaments qui traitent les troubles mentaux. Cette discipline, la pharmacogénétique, peut aider à améliorer l'efficacité et la rapidité du traitement des maladies mentales, et ce, alors que chaque semaine, au moins 500 000 Canadiens s'absentent du travail en raison d'un problème de santé mentale (voir étude du Centre de toxicomanie et de santé mentale sur le sujet).

Radicalisation : "Les terroristes ne sont pas des malades mentaux"

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 24/08/2017

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, souhaite une mobilisation des psychiatres français pour mieux lutter contre le terrorisme. Pour ces derniers, la réponse n’est pas si simple. Le lien entre maladie mentale et terrorisme n’est pas établi.

Afin de lutter contre la menace terroriste, Gérard Collomb a évoqué à plusieurs reprises en ce mois d'août la piste psychiatrique. Selon le ministre de l’Intérieur, à peu près un tiers des personnes signalées pour radicalisation dans le FSPRT (fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation) "présentent des troubles psychologiques".

Marseille : Mélenchon dénonce "la destruction du réseau sanitaire pour traiter la maladie mentale"

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Marseille: Mélenchon dénonce "la destruction du réseau sanitaire pour traiter la maladie mentale"


Pendant sa campagne pour l'élection présidentielle, le député des Bouches-du-Rhône avait déjà critiqué le manque de moyens du secteur psychiatrique.



dimanche 27 août 2017

Amélie Nothomb : « Je suis le fruit d’une enfance heureuse et d’une adolescence saccagée »

La romancière vient de publier son vingt-sixième roman, « Frappe-toi le cœur ».


LE MONDE  | Par 

Amélie Nothomb, à Paris, le 16 février 2016.
Amélie Nothomb, à Paris, le 16 février 2016. JOEL SAGET/AFP

Je ne serais pas arrivée là si…

Si je n’avais pas été insomniaque de naissance. C’est la conclusion à laquelle je suis parvenue après avoir beaucoup réfléchi à ce début de phrase absolument fascinant. Oui, cette insomnie a été constitutive et certainement ce qui a le plus compté dans ma vie. Elle a toujours existé, même lorsque j’étais bébé et même si mes parents ont mis un temps fou à s’en apercevoir.

Mais voyons, un bébé qui ne dort pas crie, pleure, s’agite…

Non. Les deux premières années de ma vie, je suis restée quasi inerte, dans un mutisme total. Je ne sais pas exactement ce que j’étais, c’est un pur mystère. Mes parents, qui habitaient le Japon et sont l’incarnation du quiétisme, trouvaient cela formidable. Ils ne se sont pas inquiétés, je crois même qu’ils pensaient que je dormais les yeux ouverts. Ce qui était faux. Je ne dormais pas, je m’en souviens très bien.

Et puis, vers 2 ans et demi, je me suis comme réveillée – ce qui est paradoxal – en captant de courts cycles de sommeil. Mes parents ne se sont toujours rendu compte de rien jusqu’à ce qu’ils découvrent, quand j’avais environ 5 ans, que je me baladais la nuit dans la maison. Ma mère a aussitôt émis un règlement : la nuit, on reste dans son lit. Pas le droit d’en sortir avant 6 heures du matin.

Alors qu’avez-vous fait ?

Je me suis occupée ! D’abord, j’ai beaucoup regardé ma sœur dormir. Nous partagions la même chambre et elle dormait pour deux ! Comme je suis devenue nyctalope – c’est la moindre des choses lorsqu’on est insomniaque –, la contempler était une merveilleuse occupation. Et puis je répondais aux voix que j’entendais. Il y en avait des centaines dans ma tête et je leur parlais.

Enfin, je me racontais l’histoire. Pas « des histoires » mais « l’histoire ». Ce fut la grande occupation de mes années 5-12 ans. Me raconter « l’histoire » : une sorte d’épopée qui partait dans tous les sens et pleine de personnages fluctuants, l’idée étant de me faire connaître les sensations les plus fortes possible. Ce pouvait être l’aventure de deux enfants abandonnés qui devenaient cosmonautes. Ou celle du méchant prince torturant la gentille princesse…


La lutte contre la drogue en France : « Le résultat est un échec difficile à contester »

Dans une tribune au « Monde », d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement considèrent que la politique répressive de la France est un échec. Ils estiment qu’il faut dépénaliser la possession et la consommation des drogues.

LE MONDE  | Par 

Par Ruth Dreifuss (ancienne présidente de la Confédération suisse), Fernando Cardoso (ancien président du Brésil), Aleksander Kwasniewski (ancien président de la Pologne), Michel Kazatchkine (ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme)

TRIBUNE. Depuis plus de cinquante ans, les gouvernements français successifs auront mené des politiques de lutte contre les drogues parmi les plus répressives d’Europe occidentale. Le résultat est un échec difficile à contester : les Français sont les premiers consommateurs de cannabis parmi leurs voisins européens, la consommation générale des drogues est en hausse (notamment en ce qui concerne l’héroïne), et des dizaines de milliers d’individus sont interpellés chaque année pour simple usage.

Les usagers qui sont confrontés à la répression publique font partie, dans la majorité des cas, des populations les plus vulnérables de la société
Cet échec est de plus en plus largement reconnu ; en témoigne le débat sur la dépénalisation et la légalisation du cannabis lors de la dernière campagne présidentielle, ainsi que la volonté du gouvernement d’aménager la politique nationale en matière de drogues.


Cette reconnaissance va de pair avec la levée d’un autre tabou : l’illusion que l’on pourrait vivre dans des sociétés sans drogues, une idée-force qui aura guidé les politiques publiques pendant des décennies de répression. Celle-ci est bien une utopie. Les substances psychoactives, qu’elles soient licites ou illicites, cultuelles, récréatives ou médicinales, accompagnent l’humanité depuis ses origines. Or la quête acharnée de cette idée aura entraîné bien des conséquences négatives, souvent tragiques, dans nos sociétés.