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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 26 juin 2017

Alerte aux écrans pour les enfants

Des professionnels de la petite enfance s’alarment  : des enfants présentent des symptômes évoquant un syndrome autistique, attribués à leur surexposition et à celle de leurs parents aux écrans. Hypothèse très débattue parmi les chercheurs et cliniciens.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Smartphone ou tablette font aujourd’hui bien souvent fonction de tétine.
Smartphone ou tablette font aujourd’hui bien souvent fonction de tétine. Thomas LOUAPRE / Divergence

Une exposition massive aux écrans chez les tout-petits induirait-elle des troubles de type autistique ? L’hypothèse, formulée par des professionnels de terrain, fait le buzz sur les réseaux sociaux et suscite des réactions contrastées dans la communauté médicale.

C’est une évidence, les écrans prennent de plus en plus de place dans la vie familiale. Smartphone ou tablette font aujourd’hui bien souvent fonction de tétine, permettant d’occuper voire de calmer les bébés. Des modèles spécifiques de ­tablettes sont même en vente pour les moins de 4 ans. Sans compter les expositions indirectes, à tout âge : télévision allumée en permanence, ­parents moins présents pour l’enfant, car focalisés sur leur propre écran.

Dans une tribune publiée dans Le Monde (cahier « Science & Médecine » du 31 mai), une dizaine de soignants, médecins de la protection maternelle et infantile (PMI), pédiatres, psychologues ou ­encore orthophonistes, alertaient sur « les graves effets d’une exposition massive et précoce des ­bébés et des jeunes enfants à tous types d’écrans ». Dès mars, l’une des signataires de ce texte, le docteur Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI dans l’Essonne, avait posté une vidéo sur YouTube où elle faisait le lien entre des troubles du spectre autistique et l’exposition numérique. « Les enfants en grande difficulté sont très souvent exposés massivement aux écrans, de six heures à douze heures par jour », soulignait Anne-Lise Ducanda, tout en décrivant des améliorations spectaculaires avec un sevrage des écrans. Elle soulignait aussi les risques de diagnostic erroné d’autisme posé sur ces enfants. Après cette vidéo, vue près de 100 000 fois, et la tribune, les réactions ont afflué, de la part de parents, de professionnels …

Le nombre d’IVG continue de baisser, légèrement, en France

Fabienne Rigal
| 26.06.2017


Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) s’élevait à 211 900 en France en 2016, en légère baisse pour la troisième année de suite (il était de 229 000 en 2013), d’après une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
Le taux de recours est de 13,9 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans en métropole, mais de 25,2 IVG pour 1 000 femmes dans les départements et régions d’outre-mer (DROM). Ces écarts s’observent aussi sur le territoire métropolitain puisque le taux de recours varie de 10,3 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire à 20,11 en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, avec, de façon plus générale, un recours plus fréquent en Ile-de-France et dans le Sud.

LE SOIGNANT FACE AU SUJET BORDERLINE

DOSSIER THÉMATIQUE EN UNE

Sur fond d’insécurité intérieure quasi permanente, d’une grande fragilité narcissique, les personnalités borderline souffrent d’une instabilité identitaire responsable de perturbations relationnelles, d’une dysrégulation des affects et de comportements impulsifs. Face à ces patients tout à la fois fascinants et désespérants, chez qui chaque frustration, chaque déception, provoque des effets cataclysmiques, les soignants sont en perpétuel déséquilibre. Le point sur une clinique hétérogène, où l’enjeu reste le maintien du lien.
Sommaire du N°219
N° 219 - Juin 2017


PSYCHOSE DÉBUTANTE : 10 PROPOSITIONS POUR L’INTERVENTION PRÉCOCE

Publié le 23 Juin 2017

En France, comment booster l’intervention précoce dans la psychose ? Des experts formulent 10 propositions, tandis que la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, en fait par ailleurs une de ses priorités en évoquant la nécessité de centres de références.
Marie-Odile Krebs, Professeur à l’Université Paris-Descartes, Institut de Psychiatrie, fait le point.
La psychiatrie est aujourd’hui dans la situation de l’oncologie il y a 20 ans. Les programmes internationaux ont démontré qu’une prise en charge précoce améliore la qualité de la rémission et pourrait prévenir les formes chroniques de schizophrénie. Mais actuellement en France, le retard de prise en charge est considérable : il faut en effet attendre 1 à 2 ans après le déclenchement des troubles, auxquels il faut ajouter 5 ans pendant lesquels les symptômes sont présents sous une forme atténuée (prodromes).
Rattraper le retard français
Depuis 2007, le réseau Transition, créé autour de l’expérience pilote du Centre d’évaluation pour jeunes adultes et adolescents (C’JAAD) (1) du CH Sainte-Anne à Paris, a permis d’initier les échanges d’expériences entre professionnels, la validation d’outils d’évaluation et de prise en charge ainsi que la formation et l’information sur l’intervention précoce dans la psychose. La 10e édition des Journées internationales sur les pathologies émergentes des jeunes adultes et adolescents (JIPEJAAD) a été l’occasion de faire la synthèse des avancées internationales et d’établir une feuille de route pour rattraper le retard français, basée sur 10 propositions :

Précarité, pauvreté et santé

Académie nationale de médecine
Alfred SPIRA *
Résumé
La précarité est l’incapacité des individus à jouir de leurs droits fondamentaux, en particulier dans le domaine de la santé. Pauvreté et précarité sont intimement liées.
Il y a en France environ 9 millions de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté, dont 3 millions d’enfants, 140 000 personnes vivant à la rue (les « SDF »). La France accueille chaque année 200 000 migrants, en Ile de France 35 000 personnes sont hébergées chaque nuit dans des hôtels ou des dispositifs dédiés.
Parmi les plus précaires, la mortalité et la morbidité sont augmentées. Le taux de couverture vaccinale est inférieur parmi les enfants issus de familles pauvres, la participation aux dépistages des cancers dépend de facteurs socio-économiques, les campagnes de prévention sont d’autant moins efficaces que le niveau de revenus est bas. L’accès aux soins et à la prévention de certains sous-groupes de la population est particulièrement difficile : personnes vivant à la rue ou en grande précarité, personnes hébergées à l’hôtel par le Samu social (115), prisonniers, gens du voyage, migrants…



Que nous montrent les monstres ?

La Conversation scientifique par Etienne Klein
17.06.2017

Entretien avec Laurent Lemire, journaliste scientifique, auteur de "Monstres et monstruosités" (Perrin, 2017)

Crime de Whitechapel à Londres en 1888, affaire Jack l'Eventreur ( Jack the ripper) : découverte d'une victime par deux policiers a Whitechapel, illustration de Clair Guyot dans le "Le Petit Parisien" de 1891
Crime de Whitechapel à Londres en 1888, affaire Jack l'Eventreur ( Jack the ripper) : découverte d'une victime par deux policiers a Whitechapel, illustration de Clair Guyot dans le "Le Petit Parisien" de 1891 Crédits :©Bianchetti/Leemage - AFP

C’est un monstre ! Qui n’a jamais entendu cette phrase ? Au cours d’un procès d’assises ou lors d’un fait divers ou même au tribunal de l’Histoire. Souvent, c’est une manière d’évacuer le sujet, de le classer dans l’inclassable. Il y a là comme une commodité pour ne pas voir ce que le monstre nous montre. 

 Laurent LEMIRE, Monstres et Monstruosités (Perrin, 2017)


« Que se passe-t-il ? », selon Jérôme Ferrari

15.04.2017

La Conversation scientifique par Etienne Klein

Entretien avec Jérôme Ferrari qui publie un recueil de chroniques intitulé « Il se passe quelque chose » (Flammarion)
Jérôme Ferrari est professeur de philosophie et romancier, il a obtenu le Prix Goncourt en 2012 pour le Sermon sur la chute de Rome (Actes Sud), et il publiait en mars dernier un recueil de ses chroniques hebdomadaires publiées dans le journal La Croix tout au long de l'année 2016 et réunies sous le titre : « Il se passe quelque chose » (Flammarion).

samedi 24 juin 2017

Jean Oury... Celui qui faisait sourire les schizophrènes


Présentation de l'ouvrage : Récit éclairé sur l'histoire d'un homme, Jean Oury et d'une pratique d'accompagnement de personnes en difficulté psychique, située entre attention individuelle et pratique du collectif.






De psychiatrie en psychanalyse avec Winnicott



Présentation de l'ouvrage : En 2006, L’accueil en pratique institutionnelle (Champ social) tentait de renouveler l’approche clinique de ce qu’il est convenu d’appeler « psychothérapie institutionnelle » à partir d’une relecture de certaines propositions théoriques de Winnicott plutôt audacieuses et controversées notamment l’hypothèse d’un féminin non pulsionnel. Le présent ouvrage reprend ce point de départ théorique et le prolonge pour mettre en tension deux paradigmes : le précoce (early) et le profond (deep), en s’appuyant sur une notion winnicottienne particulièrement négligée malgré ses conséquences épistémologiques et thérapeutiques, celle de la double dépendance ou dépendance absolue des premières semaines de la vie. Si la discontinuité de la présence de l’objet est fondatrice de l’accès à la représentation, c’est en personne et en présence que l’autre secourable, le Nebenmensch, le care-giver, se doit aussi de se manifester.


La psychiatrie a-t-elle encore les moyens d’être en marche ?

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Psychologie : la raison fait le bonheur

Dans « Tribus morales », le chercheur américain Joshua Greene reformule la morale à la lumière des neurosciences. Stimulant.
LE MONDE DES LIVRES  | Par 

Tribus morales. L’émotion, la raison et tout ce qui nous sépare (Moral Tribes. Emotion, Reason, and the Gap Between Us and Them), de Joshua Greene, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sylvie Kleiman-Lafon, Markus Haller, 556 p., 28 €.

« Adam », de Giuseppe Arcimboldo (1578).

Portée par l’espoir de trouver dans la science les réponses aux questions qui ont occupé les philosophes pendant plus de deux millénaires, la psychologie expérimentale appliquée à la morale connaît un remarquable essor. Le travail de Joshua Greene, professeur de psychologie à Harvard (Massachusetts), s’inscrit directement dans cette lignée.
Résultat de recherche d'images pour "Tribus morales. L’émotion, la raison et tout ce qui nous sépare Tribus morales. L’émotion, la raison et tout ce qui nous sépare joshua greene"

Santé mentale, 3e cycle : les internes présentent leurs doléances au ministère

Sophie Martos
| 23.06.2017










































































                                                                                                                                         


L'Intersyndicat national des internes (ISNI) a rencontré ce vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn et son cabinet afin de faire le point sur les dossiers épineux. Le syndicat sort plutôt « rassuré de cette rencontre »  qui a « permis au ministère de prendre des engagements fermes sur les sujets » préoccupant les jeunes.
Le syndicat a demandé qu’un plan national de lutte contre les risques psychosociaux des professionnels de santé soit mis en place sans délai. Un vœu cher aux structures jeunes qui ont présenté mi-juin une enquête alarmante sur la santé mentale des externes, internes, chefs de clinique et assistants. Ils réclament le respect strict de la réglementation sur le temps de travail, la formation au management dès l'externat et le renforcement des services de santé au travail.

NEUROSCIENCES A Seattle, plongée dans la fabrique de la conscience






Au Allen Institute for Brain Science, doté de moyens technologiques faramineux, on produit des analyses du cerveau uniformisées à la chaîne, comme des médicaments à l’usine. Avec comme but, un jour peut-être, de percer le mystère de la conscience


vendredi 23 juin 2017

La consommation mondiale d’opioïdes explose

Ces drogues présentes dans certains médicaments antidouleurs menacent la santé de 35 millions d’usagers.

LE MONDE |  | Par 

C’est un tableau toujours plus affligeant que dresse le rapport mondial sur les drogues 2017, publié jeudi 22 juin par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Pour sa vingtième édition, le document analyse le marché des drogues d’origine végétale, synthétiques, la criminalité organisée et les flux financiers illicites. Tous ces voyants sont au rouge. On estime que plus de 250 millions de personnes, soit environ 5 % de la population adulte mondiale, auraient consommé des drogues au moins une fois en 2015. Plus inquiétant encore : environ 29,5 millions d’entre elles, soit 0,6 % de la population adulte mondiale, présentent des symptômes de dépendance et nécessitent un traitement.