Quand activité sexuelle et capacité cognitive vont de pair... Une activité sexuelle régulière serait en effet associée à de meilleures fonctions cérébrales chez les personnes âgées, d’après une étude menée conjointement par les universités de Coventry et d’Oxford, qui est parue dans the Journal of Gerontology, Series B : Psychological and Social Sciences.
Des professionnels de la petite enfance s’alarment : des enfants présentent des symptômes évoquant un syndrome autistique, attribués à leur surexposition et à celle de leurs parents aux écrans. Hypothèse très débattue parmi les chercheurs et cliniciens.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| | Par Sandrine Cabut et Pascale Santi
Une exposition massive aux écrans chez les tout-petits induirait-elle des troubles de type autistique ? L’hypothèse, formulée par des professionnels de terrain, fait le buzz sur les réseaux sociaux et suscite des réactions contrastées dans la communauté médicale.
C’est une évidence, les écrans prennent de plus en plus de place dans la vie familiale. Smartphone ou tablette font aujourd’hui bien souvent fonction de tétine, permettant d’occuper voire de calmer les bébés. Des modèles spécifiques de tablettes sont même en vente pour les moins de 4 ans. Sans compter les expositions indirectes, à tout âge : télévision allumée en permanence, parents moins présents pour l’enfant, car focalisés sur leur propre écran.
Dans une tribune publiée dans Le Monde (cahier « Science & Médecine » du 31 mai), une dizaine de soignants, médecins de la protection maternelle et infantile (PMI), pédiatres, psychologues ou encore orthophonistes, alertaient sur « les graves effets d’une exposition massive et précoce des bébés et des jeunes enfants à tous types d’écrans ». Dès mars, l’une des signataires de ce texte, le docteur Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI dans l’Essonne, avait posté une vidéo sur YouTube où elle faisait le lien entre des troubles du spectre autistique et l’exposition numérique. « Les enfants en grande difficulté sont très souvent exposés massivement aux écrans, de six heures à douze heures par jour », soulignait Anne-Lise Ducanda, tout en décrivant des améliorations spectaculaires avec un sevrage des écrans. Elle soulignait aussi les risques de diagnostic erroné d’autisme posé sur ces enfants. Après cette vidéo, vue près de 100 000 fois, et la tribune, les réactions ont afflué, de la part de parents, de professionnels …
Le taux de recours est de 13,9 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans en métropole, mais de 25,2 IVG pour 1 000 femmes dans les départements et régions d’outre-mer (DROM). Ces écarts s’observent aussi sur le territoire métropolitain puisque le taux de recours varie de 10,3 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire à 20,11 en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, avec, de façon plus générale, un recours plus fréquent en Ile-de-France et dans le Sud.
Sur fond d’insécurité intérieure quasi permanente, d’une grande fragilité narcissique, les personnalités borderline souffrent d’une instabilité identitaire responsable de perturbations relationnelles, d’une dysrégulation des affects et de comportements impulsifs. Face à ces patients tout à la fois fascinants et désespérants, chez qui chaque frustration, chaque déception, provoque des effets cataclysmiques, les soignants sont en perpétuel déséquilibre. Le point sur une clinique hétérogène, où l’enjeu reste le maintien du lien.
En France, comment booster l’intervention précoce dans la psychose ? Des experts formulent 10 propositions, tandis que la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, en fait par ailleurs une de ses priorités en évoquant la nécessité de centres de références.
Marie-Odile Krebs, Professeur à l’Université Paris-Descartes, Institut de Psychiatrie, fait le point.
La psychiatrie est aujourd’hui dans la situation de l’oncologie il y a 20 ans. Les programmes internationaux ont démontré qu’une prise en charge précoce améliore la qualité de la rémission et pourrait prévenir les formes chroniques de schizophrénie. Mais actuellement en France, le retard de prise en charge est considérable : il faut en effet attendre 1 à 2 ans après le déclenchement des troubles, auxquels il faut ajouter 5 ans pendant lesquels les symptômes sont présents sous une forme atténuée (prodromes).
Rattraper le retard français Depuis 2007, le réseau Transition, créé autour de l’expérience pilote du Centre d’évaluation pour jeunes adultes et adolescents (C’JAAD) (1) du CH Sainte-Anne à Paris, a permis d’initier les échanges d’expériences entre professionnels, la validation d’outils d’évaluation et de prise en charge ainsi que la formation et l’information sur l’intervention précoce dans la psychose. La 10e édition des Journées internationales sur les pathologies émergentes des jeunes adultes et adolescents (JIPEJAAD) a été l’occasion de faire la synthèse des avancées internationales et d’établir une feuille de route pour rattraper le retard français, basée sur 10 propositions :
La précarité est l’incapacité des individus à jouir de leurs droits fondamentaux, en particulier dans le domaine de la santé. Pauvreté et précarité sont intimement liées.
Il y a en France environ 9 millions de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté, dont 3 millions d’enfants, 140 000 personnes vivant à la rue (les « SDF »). La France accueille chaque année 200 000 migrants, en Ile de France 35 000 personnes sont hébergées chaque nuit dans des hôtels ou des dispositifs dédiés.
Parmi les plus précaires, la mortalité et la morbidité sont augmentées. Le taux de couverture vaccinale est inférieur parmi les enfants issus de familles pauvres, la participation aux dépistages des cancers dépend de facteurs socio-économiques, les campagnes de prévention sont d’autant moins efficaces que le niveau de revenus est bas. L’accès aux soins et à la prévention de certains sous-groupes de la population est particulièrement difficile : personnes vivant à la rue ou en grande précarité, personnes hébergées à l’hôtel par le Samu social (115), prisonniers, gens du voyage, migrants…
C’est un monstre ! Qui n’a jamais entendu cette phrase ? Au cours d’un procès d’assises ou lors d’un fait divers ou même au tribunal de l’Histoire. Souvent, c’est une manière d’évacuer le sujet, de le classer dans l’inclassable. Il y a là comme une commodité pour ne pas voir ce que le monstre nous montre.
15.04.2017 La Conversation scientifiquepar Etienne Klein
Entretien avec Jérôme Ferrari qui publie un recueil de chroniques intitulé « Il se passe quelque chose » (Flammarion)
Jérôme Ferrari est professeur de philosophie et romancier, il a obtenu le Prix Goncourt en 2012 pour le Sermon sur la chute de Rome (Actes Sud), et il publiait en mars dernier un recueil de ses chroniques hebdomadaires publiées dans le journal La Croix tout au long de l'année 2016 et réunies sous le titre : « Il se passe quelque chose » (Flammarion).
Présentation de l'ouvrage : Récit éclairé sur l'histoire d'un homme, Jean Oury et d'une pratique d'accompagnement de personnes en difficulté psychique, située entre attention individuelle et pratique du collectif.
Présentation de l'ouvrage : En 2006, L’accueil en pratique institutionnelle (Champ social) tentait de renouveler l’approche clinique de ce qu’il est convenu d’appeler « psychothérapie institutionnelle » à partir d’une relecture de certaines propositions théoriques de Winnicott plutôt audacieuses et controversées notamment l’hypothèse d’un féminin non pulsionnel. Le présent ouvrage reprend ce point de départ théorique et le prolonge pour mettre en tension deux paradigmes : le précoce (early) et le profond (deep), en s’appuyant sur une notion winnicottienne particulièrement négligée malgré ses conséquences épistémologiques et thérapeutiques, celle de la double dépendance ou dépendance absolue des premières semaines de la vie. Si la discontinuité de la présence de l’objet est fondatrice de l’accès à la représentation, c’est en personne et en présence que l’autre secourable, le Nebenmensch, le care-giver, se doit aussi de se manifester.
La psychiatrie a-t-elle encore les moyens d’être en marche ?
15 juin 2017
A quelques jours du renouvellement de l’Assemblée Nationale, le Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux
alerte la nouvelle majorité sur les besoins nationaux en santé mentale et les attentes des professionnels de
la psychiatrie.
Dans « Tribus morales », le chercheur américain Joshua Greene reformule la morale à la lumière des neurosciences. Stimulant.
LE MONDE DES LIVRES| |Par Céline Henne (Collaboratrice du « Monde des livres »)
Tribus morales. L’émotion, la raison et tout ce qui nous sépare (Moral Tribes. Emotion, Reason, and the Gap Between Us and Them), de Joshua Greene, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sylvie Kleiman-Lafon, Markus Haller, 556 p., 28 €.
Portée par l’espoir de trouver dans la science les réponses aux questions qui ont occupé les philosophes pendant plus de deux millénaires, la psychologie expérimentale appliquée à la morale connaît un remarquable essor. Le travail de Joshua Greene, professeur de psychologie à Harvard (Massachusetts), s’inscrit directement dans cette lignée.
L'Intersyndicat national des internes (ISNI) a rencontré ce vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn et son cabinet afin de faire le point sur les dossiers épineux. Le syndicat sort plutôt « rassuré de cette rencontre » qui a « permis au ministère de prendre des engagements fermes sur les sujets » préoccupant les jeunes.
Le syndicat a demandé qu’un plan national de lutte contre les risques psychosociaux des professionnels de santé soit mis en place sans délai. Un vœu cher aux structures jeunes qui ont présenté mi-juin une enquête alarmante sur la santé mentale des externes, internes, chefs de clinique et assistants. Ils réclament le respect strict de la réglementation sur le temps de travail, la formation au management dès l'externat et le renforcement des services de santé au travail.
Au Allen Institute for Brain Science, doté de moyens technologiques faramineux, on produit des analyses du cerveau uniformisées à la chaîne, comme des médicaments à l’usine. Avec comme but, un jour peut-être, de percer le mystère de la conscience