du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
39 minutes
25.12.2014 - 18:20
Émission présentée par Mélanie Chalandon
La Bible ne dit pas quel âge avait la Vierge Marie quand elle mit au monde son fils il y a quelque 2015 ans. Certainement moins de 30 ans, âge à partir duquel la fertilité d'une femme baisse - pour ne pas dire chute - fortement. 2 millénaires plus tard cette réalité biologique n'a pas changé : à moins de bénéficier d'un petit miracle, il est fortement conseillé de penser à faire des enfants avant 30 ans. Sauf qu’avant cet âge les jeunes femmes ont beaucoup de raison de ne pas y songer : un métier chronophage ou trop précaire, pas de futur père sous la main ou tout simplement pas encore envie de devenir mère. L’horloge biologique des femmes ne s’écoule plus au rythme de celui du reste de la société. Alors qui doit s’adapter à qui ?
du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
40 minutes
Fin de vie : à qui appartient la décision ?
25.06.2014 - 18:20
Affaire Lambert. Affaire Bonnemaison. L’une n’a pas grand-chose en commun avec l’autre, mais leur télescopage dans l’actualité vient de relancer le débat, récurrent en France, de la fin de vie. La loi Leonetti de 2005 est appelée à évoluer. L’auteur de cette dernière, le député UMP du même nom, a été chargé, avec son collègue socialiste Alain Claeys, de proposer des aménagements au gouvernement d’ici la fin de l’année.
Affaire Lambert. Le sort de cet homme, tétraplégique suite à un accident de la route, en état végétatif depuis 6 ans, est désormais suspendu à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Celle-ci a demandé hier soir qu’il soit maintenu en vie, le temps pour elle de se prononcer. Un peu plus tôt, le Conseil d’Etat avait jugé légale la décision médicale de mettre fin aux traitements du patient, en soulignant que cette décision correspondait à la volonté exprimée par celui-ci avant l’accident.
Affaire Bonnemaison. Ce matin, l’ancien médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne a été acquitté par la Cour d’assises de Pau. L’avocat général avait requis 5 ans de prison avec sursis contre Nicolas Bonnemaison, poursuivi pour avoir abrégé la vie de 7 de ses patients. Les jurés ont considéré que l’intention d’homicide n’était pas établie.
En une semaine, deux infirmiers de nuit ont été violemment agressés...
Une "insupportable" attente de... 45 minutes aux urgences de nuit de la Timone quand, généralement, en pleine saison, le délai avant d'obtenir une consultation flirte avec les trois ou quatre heures. Qui plus est pour des blessures superficielles, causées par un banal accident de la circulation. Il n'en fallait pas plus pour mettre une jeune femme de 22 ans, L.D, dans une rage folle, d'une violence incontrôlable.
Jusqu'à rouer de coups de poings et de pieds une infirmière de garde, aujourd'hui meurtrie physiquement et"traumatisée" par cette agression "sauvage". "Ça a duré dix minutes mais j'ai l'impression que ça a duré des heures", souffle la victime, Parisa Azeri, d'une voix blanche, étouffée de sanglots. "Comme je l'ai dit au tribunal", place cette infirmière de 28 ans, en poste depuis 4 ans à la Timone, "on ne fait pas ce métier pour se faire frapper et menacer de mort". Bilan : demultiples contusions au visage, deux semaines d'arrêt de travail et le sentiment, plombant, que "la situation va en s'aggravant"
C'est le médecin traitant qui désormais déclenchera la coordination d'appui qui permettra que ne soit jamais rompu le parcours de santé du patient.
Les modalités de prise en charge des malades et le système de santé connaissent une évolution structurelle forte qui place le médecin traitant (médecin de famille) au centre de la prise en charge. Il est la porte d'entrée et le pivot dans le processus de soins aux patients.
Selon l'Agence régionale de santé (ARS), durant plusieurs décennies, la prise en charge des malades était organisée autour de l'hôpital. Les exigences des patients de regagner au plus vite leur domicile, les progrès importants de la médecine, la multiplication du nombre d'actes et d'interventions pouvant se réaliser en ambulatoire, le vieillissement des populations, l'accroissement, du nombre de maladies chroniques, etc., conduisent à une nouvelle organisation qui se met en place sur le territoire.
Pour l'ARS, aujourd'hui, la santé doit s'organiser sous forme de parcours allant de la prévention (éviter la maladie) à l'éducation thérapeutique du patient (mieux vivre avec sa maladie).
UN PARCOURS DE SANTÉ
Chaque individu peut, à un moment de son existence, être intégré dans un parcours de santé par son médecin traitant en fonction de sa pathologie. En fait, le parcours identifie les différentes étapes de la prise en charge, ainsi que les professionnels ou structures aptent à réaliser, pour chaque étape, l'acte concerné.
Afin d'organiser ces nouvelles modalités de prise en charge sur le territoire, l'ARS a engagé des travaux visant à repérer les ruptures de parcours, en ciblant les personnes atteintes d'un cancer ; les personnes souffrant de maladie mentale ; les malades chroniques ; ainsi que les personnes âgées.
Depuis 2013, des agents de l'Unité de santé mentale de la police d'Ottawa étaient jumelés au psychiatre Peter Boyles et à des médecins résidents de l'Hôpital d'Ottawa.
Ils intervenaient ensemble sur le terrain auprès de personnes souffrant de maladie mentale.
L'objectif était de réduire l'engorgement dans les urgences et de rendre le travail des policiers plus efficace.
En août 2015, M. Boyle, qui était l'intervenant principal, a abandonné l'initiative qu'il a contribué à lancer, pour aller travailler à temps plein à l'hôpital. Il se trouve qu'aucun autre médecin ne veut prendre le relais.
Le Tribunal de la santé mentale a cessé ses activités l'an dernier avec le départ à la retraite du juge Alfred Brien. C'est une situation que regrette le juge à la retraite Michael McKee qui propose des moyens de relancer le projet.
Il suggère notamment qu'un tribunal itinérant soit créé pour répondre aux besoins partout dans la province.
En 2009, le juge Michael McKee présidait le Groupe de travail sur la santé mentale du Nouveau-Brunswick qui recommandait d'étendre à toute la province et à la jeunesse les services offerts par le Tribunal de la santé mentale.
En plus de la surcharge, l’établissement spatialisé en psychiatrie (EHS) Fernane Hanafi de Oued Aïssi accuse un manque important en personnel médical. C’est ce qu’a révélé, hier, le directeur de l’établissement, Lounis Bounous, lors d’une conférence de presse organisée au sein de l’établissement.
Selon le directeur, l’hôpital psychiatrique, qui est à vocation régionale, reçois des malades locaux, mais aussi ceux arrivant des wilayas de Bouira, Béjaïa et Boumerdès. Mais n’ayant qu’une capacité d’accueil de 330 lits répartis sur 2 services, l’EHS affiche complet, voire surchargé.
Moins de la moitié des adolescents américains sont sexuellement actifs aujourd'hui, soit beaucoup moins qu'à la fin des années 80, selon un rapport du gouvernement américain publié cet été. L'étude, qui se base sur des données de l'Enquête nationale sur la famille (National Survey of Family Growth), soit un échantillon de 1.037 filles et 1.088 garçons, donne un aperçu de la pratique sexuelle, des méthodes de contraception et du taux de grossesse chez les jeunes de 15 à 19 ans entre 1988 et 2013.
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29.12.2014
Emission présentée par Mélanie Chalandon
Face à une attaque violente dans l’espace public les mots ne sont pas toujours faciles à trouver. Les mots justes encore moins. Les 20, 21 et 22 décembre se sont succédées en France trois agressions faisant plusieurs blessés et au moins un mort. A Joué-les-Tours, un homme a été abattu après avoir blessé trois policiers dans un commissariat. Le lendemain, à Dijon, un autre a fauché plusieurs passants avec sa voiture, et enfin à Nantes, un homme a foncé dans un chalet de marché de Noël avec sa camionnette. Dans les trois cas, l’auteur est un homme qui a agi seul. À Dijon, l’homme portait une djellabah et a crié plusieurs fois « Allahu Akbar » – "Dieu est le plus grand", en arabe – mais a dit ne pas avoir agi pour des raisons religieuses. Alors, de quoi s’agit-il ? Les autorités doivent trancher et vite.
Ce sera « agression à caractère terroriste » pour celle de Joué-les-Tours – où les faits ont d’ailleurs été remis en question par des témoins qui parlent d’une interpellation plutôt que d’une agression – et « acte de déséquilibrés » pour les deux autres.
Patrick-Ange Raoult, maître de conférences en psychologie clinique et pathologique à l'université Grenoble 1 et expert auprès du Tribunal de Chambéry.
Denis Salas, magistrat. Secrétaire général de l’Association française pour l’histoire de la justice. Directeur scientifique des Cahiers de la Justice, édités par l’École nationale de la magistrature. Membre du Centre d’études des normes juridiques à l’École des hautes études en sciences sociales
Le canton de Berne a présenté vendredi ses mesures
pour équilibrer les comptes de ses trois grandes institutions psychiatriques.
Elles seront privatisées au 1er janvier 2017 et devront être rentables.
Un contexte très préoccupant, un itinéraire vraiment
très difficile et des mesures d’économie drastiques, voire dramatiques: ce sont
les mots utilisés en conférence de presse pour décrire la situation dans
laquelle évoluent les services psychiatriques bernois - et en particulier ceux
du Jura bernois – Bienne-Seeland. Ceux-ci vont devoir profondément se
restructurer, de manière à réduire leurs coûts d’exploitation de 22%.
| 18.08.2015 2015 fut une année de mobilisation pour les médecins. Mais ce conflit s’inscrit dans une longue histoire de grèves, de protestations et de négociations avec l’Etat, l’Assurance-maladie, les mutuelles. Cet été, « le Quotidien » remonte le temps, et se remémore certains des épisodes les plus marquants de la contestation médicale qui font écho aux préoccupations actuelles.
1945 : un nouvel ordre mondial s’instaure. Dans le petit univers de la médecine française aussi, les choses bougent. La création de l’Assurance-maladie, avec notamment l’instauration d’un tarif opposable par l’ordonnance du 3 mars 1945, ne se passe pas sans remous.
Chez les praticiens, en effet, la protestation est presque unanime, car le tarif opposable est incompatible avec le principe de l’entente directe entre le patient et le médecin sur les honoraires. « Accepter le principe des honoraires opposables, c’est détruire de fond en comble le caractère libéral auquel dans un pays redevenu libre nous restons fermement attachés », écrit en juillet le Dr Paul Cibrié, secrétaire général de la CSMF, dans « le Médecin de France »*.
Alain Badiou est philosophe et professeur à l’Ecole normale supérieure. Son dernier ouvrage en date est « Le Second Procès de Socrate » (Actes Sud, 2015).
Quelles ont été les rencontres déterminantes pour l’orientation de votre vie ?
Alain Badiou : Avant le théâtre et la philosophie, il y a eu une phrase de mon père. Pendant la seconde guerre mondiale, en effet, s’est constitué un souvenir écran, déterminant pour la suite de mon existence. A l’époque, j’avais 6 ans. Mon père, qui était dans la Résistance – il a été nommé à ce titre maire de Toulouse à la Libération –, affichait sur le mur une grande carte des opérations militaires et notamment de l’évolution du front russe. La ligne de ce front était marquée sur la carte par une fine ficelle tenue par des punaises. J’avais plusieurs fois observé le déplacement des punaises et de la ficelle, sans trop poser de questions : homme de la clandestinité, mon père restait évasif, devant les enfants, quant à tout ce qui concernait la situation politique et la guerre.
Nous étions au printemps 1944. Un jour, c’était au moment de l’offensive soviétique en Crimée, je vois mon père déplacer la ficelle vers la gauche, dans un sens qui indiquait nettement que les Allemands refluaient vers l’Ouest. Non seulement leur avance conquérante était stoppée, mais c’est eux qui désormais perdaient de larges portions de territoire. Dans un éclair de compréhension, je lui dis : « Mais alors, nous allons peut-être gagner la guerre ? », et, pour une fois, sa réponse est d’une grande netteté : « Mais bien sûr, Alain ! Il suffit de le vouloir. »
Cette phrase est-elle devenue votre maxime ?
Cette réponse est une véritable inscription paternelle. J’en ai hérité la conviction que quelles que soient les circonstances, ce que l’on a voulu et décidé a une importance capitale. Depuis, j’ai presque toujours été rebelle aux opinions dominantes, parce qu’elles sont presque toujours conservatrices, et je n’ai jamais renoncé à une conviction uniquement parce qu’elle n’était plus à la mode.
Vous faites grand cas de la volonté. Or une grande tradition philosophique, le stoïcisme, conseille aux hommes de vouloir ce qui arrive pour être heureux. N’y a-t-il pas plus de sagesse à accepter le monde tel qu’il est plutôt que vouloir le changer ?
Notre destin, dans les années 1940, était d’avoir perdu la guerre. Un stoïcien allait-il alors dire qu’il était raisonnable d’être tous pétainistes ? Pétain faisait un triomphe lors de ses visites en province, on pouvait penser qu’il avait épargné au pays le plus dur de la guerre. Fallait-il accepter ? Je me méfie du stoïcisme, de Sénèque qui, richissime et du fond de sa baignoire en or, prônait l’acceptation du destin.
Pour des raisons diverses mais de leur plein gré, ils et elles ont cessé de travailler et le vivent très bien. Leurs proches, pas toujours, tant la valeur travail reste l’alpha et l’oméga par lequel on juge de l’activité d’une personne.
«Je ne veux pas faire des trucs qui me font chier.» Camille - il a préféré donner ce prénom cher aux zadistes - ne travaille pas. Ou si peu : un ou deux mois par an, depuis qu’il a décroché son bac à Nancy en 2005. «Je pourrais vivre seulement du RSA, mais faire les vendanges me permet d’acheter des BD et des cadeaux»,précise-t-il. Hervé, la petite quarantaine, a démissionné de son poste d’entraîneur sportif il y a trois ans pour devenir homme au foyer. Les revenus de sa femme suffisent pour faire vivre la famille. Lui se consacre désormais à ce qu’il remettait jusqu’alors à plus tard, mais surtout il peut voir grandir ses enfants. Etre libre de son temps, c’est aussi ce qui a amené Lætitia, bricoleuse heureuse tout juste trentenaire, à troquer son CDI dans un centre social contre une vie nomade à bord de son camion.