Interdite pendant un siècle, la langue des signes a été reconnue en
France en 2005. Mais c'est seulement à partir de 2008 qu'elle fait son entrée
dans l'enseignement primaire. Reportage dans une classe bilingue à Rennes.
Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'HyperCasher de la porte de Vincennes, à Paris, les thèses complotistes circulent sur Internet. Comment distinguer le vrai du faux ? Le gouvernement a annoncé vouloir donner davantage de moyens à l'éducation nationale pour mieux former les jeunes aux médias. Une démarche dont certains enseignants ont déjà pris l'initiative avec leurs élèves, comme dans ce lycée de Saint-Denis, en région parisienne.
Plus d’un tiers des municipalités assujetties à la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) ne remplissent toujours pas leurs obligations de construction de logements sociaux. Et malgré les discours de fermeté, les préfets ne s’empressent pas de sanctionner les récalcitrants.
« Notre responsabilité, la mienne, celle du gouvernement, c’est l’égalité entre les territoires », a scandé le président de la République, François Hollande, lors de sa conférence de presse du 5 février, rappelant ses objectifs : « La mixité sociale, la répartition de la population pour que les logements sociaux soient créés là où ils sont nécessaires mais pas seulement là où ils sont déjà présents. » Il a en outre précisé : « Nous devons faire en sorte que la loi SRUsoit strictement appliquée, que les communes ne puissent s’en dégager et, s’il le faut, les sanctions seront renforcées, le pouvoir des préfets sera lui-même conforté pour prendre les décisions en matière de construction de logements dans ces villes-là. »
« Moi », « sur-moi », « libido », « complexe d’Œdipe », « pulsions », « refoulement », « inconscient »… mais que nous dit Freud exactement ? Jean-Jacques Ritz et Damien Aupetit vous donnent enfin la réponse ! Les deux auteurs sont psychiatres et connaissent donc par cœur le psychanalyste le plus célèbre de l’Histoire. Avec humour, ils profitent même de ce dictionnaire pour égratigner l’icône du divan et quelques-uns de ces disciples !
PsychiatrieLe député vert’libéral va développer mardi une interpellation sur les pratiques de l’hôpital psychiatrique en matière de médicaments.
Le bâtiment de psycho-gériatrie
du site de CeryImage: FLORIAN CELLA - A
Une possible surmédicalisation des patients âgés au sein du Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé (SUPAA), sur le site de Cery, inquiète Jacques-André Haury. Dans une interpellation déposée le 27 janvier et qu’il développera mardi devant le Grand Conseil, le médecin et député vert’libéral se réfère à un article publié récemment.
Jacques-André Haury rappelle qu’à la suite de l’inspection du SUPAA par la Coordination interservices de visites en établissements sanitaires et sociaux (CIVESS), ordonnée fin 2013 par le conseiller d’Etat en charge de la Santé, Pierre-Yves Maillard, ce dernier a également demandé qu’une étude soit menée sur les prescriptions médicamenteuses pratiquées dans le service en question, et cela en comparaison avec d’autres établissements.
Environ 120 personnes se sont rassemblées jeudi dans le hall de CHU de Caen pour dénoncer "l'engorgement" des urgences et demander des lits pour des patients parfois bloqués selon les syndicats plus de 24 heures sur des brancards. A Cherbourg (Manche), les services d'urgences, qui annoncent une grève à partir de jeudi minuit, connaissent une situation similaire, selon Eric Labourdette du FAFPH. Une déclaration de danger grave et imminent a été faite le 19 janvier, selon le syndicat.
QUEBEC 3 février 2015 |Charles-Albert MorinMontréal
Il y a sept ans, j’ai appris que j’avais une maladie mentale. Curieux de nature, j’ai voulu comprendre ce qui m’arrivait et ce qui ne tournait pas rond dans la façon dont on soignait la maladie dans notre société. J’ai maintenant la certitude que le débat sur la médicalisation de la maladie mentale a besoin d’avancer.
Il se trouve en son coeur une contradiction importante. D’un côté, nombre de commentateurs et de spécialistes (journalistes, sociologues, philosophes) affirment que la quantité de médicaments prescrits est alarmante, qu’on trouve toute sorte de nouvelles maladies de manière précipitée et qu’en plus, l’industrie pharmaceutique se remplit grassement les poches. De l’autre côté, en cette Semaine de prévention du suicide, on nous dit que les personnes qui sont en détresse doivent aller chercher l’aide dont elles ont besoin le plus rapidement possible. De quelle aide parle-t-on alors ? Médicament ou pas médicament ? Embêtant.
Actuellement, le problème réside dans le fait que le discours sur la surmédicalisation est séduisant et fondé. Après tout, c’est vrai que les pharmaceutiques font beaucoup d’argent avec les médicaments qu’elles nous vendent ! Mais il y a plus. Le fait qu’une simple pilule puisse nous guérir d’une époque moderne hyperactive qui va à cent mille à l’heure nous répugne. Le « traitement par les pilules » heurte quelque chose de fondamentalement ancré en nous : notre capacité à nous soigner sans solution facile, sans passe-droit. Cela occasionne un effet pervers : les personnes malades ne se soignent pas en raison des préjugés qu’elles ont. Un chiffre en dit long : seulement 30 % des gens faisant une dépression vont chercher l’aide dont ils ont besoin.
Le préjudice d'anxiété de dix anciens mineurs de fer lorrains exposés au risque de développer de graves maladies professionnelles a été reconnu, vendredi 6 février, par la justice prud'homale à Longwy (Meurthe-et-Moselle) – une première en France.
Le conseil des prud'hommes a condamné le liquidateur de la société Lormines, l'ancien exploitant des mines de fer aujourd'hui fermées, à verser 4 500 euros de dommages et intérêts à chacun des dix demandeurs.
« UN MOMENT HISTORIQUE »
« C'est un moment historique, c'est la première fois que des mineurs font condamner les anciens exploitants, je devrais dire exploiteurs, pour les avoir exposés à des produits cancérogènes », s'est félicité François Dosso, responsable de la CFDT Mineurs, la voix nouée par l'émotion. « C'est une grande victoire pour la corporation minière, mais aussi pour l'ensemble des salariés qui sont exposés à des produits cancérogènes par la faute de l'employeur ».
La bataille juridique est toutefois loin d'être terminée : à Forbach (Moselle), les prud'hommes étudient des demandes similaires de 850 anciens mineurs des houillères de Lorraine, opposés à leur ancien employeur Charbonnages de France. Un premier jugement sur une partie de ces dossiers est attendu à partir de mai.
Les deux familles privées de leur enfant biologique voici vingt ans, à la suite d'une inversion par mégarde de bébés dans la couveuse d'une maternité de Cannes (Alpes-Maritimes), ont obtenu mardi 10 février 1,88 million d'euros en réparation du préjudice subi.
Le tribunal a condamné solidairement la Clinique Internationale de Cannes (Clinica Jourdan) et la Société hospitalière d'assurances mutuelles (SHAM) « en réparation des préjudices consécutifs au manquement à cette obligation de résultat », selon une source proche du dossier. Les familles ont en revanche été déboutées de leurs demandes formées contre les médecins.
Les familles avaient réclamé début décembre – lors d'une audience civile à huis clos – plus de 12 millions d'euros de dommages, une somme astronomique peu habituelle dans les tribunaux français. Le juge a finalement ordonné l'« exécution provisoire partielle de ces condamnations » à hauteur de 100 000 euros par enfant échangé, 100 000 euros par parent et 25 000 euros pour les frères et soeur.
La Cour suprême du Canada a autorisé, vendredi 6 février, l'aide médicale à mourir pour les personnes adultes, qui consentent clairement à mettre fin à leur vie et sont affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances persistantes et intolérables.
La haute cour a jugé que l'interdiction de l'aide médicale à mourirdans le code pénal violait la charte canadienne des droits et libertés. Elle a cependant suspendu sa décision pour une période d'un an, afin de permettre aux législateurs de réviser la loi.
DÉCISION À L'UNANIMITÉ
L'affaire avait été portée devant la Cour suprême par les familles de deux femmes de Colombie-Britannique atteintes de maladies dégénératives incurables – qui sont aujourd'hui mortes –, avec le soutien de l'association des libertés civiles de cette province de l'ouest canadien.
Disponible en pharmacie, le SpermCheck permet aux hommes de mesurer la concentration de spermatozoïdes dans leur sperme. Mais ne dispense pas d’un bilan de fertilité.
C’est une petite révolution. Alors que les femmes bénéficient d’une batterie de languettes pour détecter elles-mêmes une grossesse ou leur période d’ovulation, voilà que les hommes peuvent désormais mesurer eux-mêmes leur fertilité. Lancé cette semaine dans les pharmacies de France par la société AAZ, SpermCheck Fertility est le tout premier «test de fertilité pour hommes», réalisable chez eux, «en toute intimité», et qui leur donne un résultat sur leur capacité à procréer en «sept minutes» chrono.
Kiera Butler pour MotherJones rapportait récemment l’histoire de Julie Hudak, une Américaine qui a téléchargé une application permettant de diagnostiquer les mélanomes. Son mari et sa belle-soeur en étant morts, la jeune mère était particulièrement inquiète des grains de beautés et autres taches sur la peau de ses trois enfants. L’application est assez simple. Il suffit de prendre en photo les grains de beauté et elle vous indique en retour leur dangerosité. Même si elle avait montré récemment ses enfants à un dermatologue, la jeune femme a paniqué quand l’application a fait une alerte rouge sur l’un des grains de beauté…
Pour Kiera Butler, le discours marketing des développeurs d’application est trop souvent volontairement confus. Certes, comme nous l’avons expliqué, l’essentiel des applications proposées sur les magasins d’applications de nos smartphones ne relève pas de la santé, mais alors pourquoi entretenir une telle confusion ? D’un côté, les entreprises technologiques soutiennent qu’homologuer ou labéliser ces applications étoufferait l’innovation… De l’autre, des médecins estiment que renforcer les règles découragerait au moins les développeurs les moins sérieux.
On trouverait plus de 100 000 applications de santé, de bien-être ou de sport dans les stores d’Apple et Google, rapporte la sociologue australienne Deborah Lupton (blog, @DALupton). Selon Nielsen, 1/3 des Américains utiliserait l’une d’entre elles sur son smartphone. Le problème est que nombre d’applications de “santé” ne sont rien d’autre que des “applications de loisirs”. L’essentiel n’est homologué par personne. Elles sont seulement classées dans la catégorie santé par les magasins d’applications et rappellent au mieux quelque part dans leurs CGU qu’elles ne sont destinées qu’à “un objectif de loisirs” (for entertainment purposes only). Si on met de côté les questions de respect de vie privée qu’elles posent (et elles sont importantes, même si ce n’est pas l’objet de ce dossier), leur caractère “médical” et la fiabilité de ce qu’elles mesurent posent énormément de questions.
Image : MyHealthApps, un site de recommandation d’applications de santé britannique développé par Patient View.
Est-ce vraiment de santé dont on parle ?
“La question de la fiabilité des données n’a pas le même niveau de “criticité” selon les usages qui sont faits des capteurs”, rappelle Olivier Desbiey de la Commission nationale de l’informatique et des libertés. L’usage par un assureur des données d’un podomètre ou d’un bracelet d’activité pour donner une indication du niveau d’activité d’un assuré n’est pas de même nature que l’usage d’un capteur ou d’une application pour des questions médicales, dans le cadre d’un diagnostic ou du traitement d’une pathologie. Il existe au niveau européen, une législation sur les dispositifs médicaux qui vise expressément à s’assurer de la fiabilité de ces capteurs et applications pour certifier leur intérêt. La balance Withings par exemple dispose d’un marquage CE médical, alors que l’application, elle, n’en dispose pas.
La violence entre jeunes n’est pas un phénomène nouveau mais les technologies modernes (Internet, tablettes, smartphones,etc.) ont aboli les limites spatiales et temporelles et ont ainsi permis le développement d’agressions sans limites. Le médecin a un rôle à jouer auprès des victimes – et des agresseurs – et une place dans la prévention au sein des familles (1).
Le « school bullying » ou harcèlement en milieu scolaire est reconnu depuis quelques années. Caractérisé par des phénomènes d’agressions, il est pratiqué en individuel ou en groupe, sous des formes variées : violences physiques, humiliation, intimidation, racket, exclusion, injures à thème sexiste ou raciste. Ce sont des violences répétées et durables dont la finalité est de blesser physiquement ou moralement.