Enfants déscolarisés, insécurité alimentaire, problèmes de santé… Pour les familles en situation d'exclusion, la vie en hôtel social a des conséquences désastreuses. Au point, selon le SAMU social, que le système est arrivé à un point de blocage. Depuis 2010, les familles en demande d'hébergement d'urgence à Paris sont plus nombreuses que les personnes isolées. De ces ménages, dont les trois quarts en Ile-de-France sont orientés vers des hôtels sociaux, on ne connaissait que peu de chose.
Pour la première fois, une enquête d'ampleur intitulée « Enfants et familles sans logement », diffusée mercredi 1er octobre et réalisée par l'Observatoire du SAMU social, un centre d'études financé par des organismes publics et privés, permet de connaître les parcours et les conditions de vie de cette population. Et met en lumière les effets délétères d'une vie ballottée d'hôtel en hôtel.
Les 801 familles de l'échantillon retenu résident en hôtel social, en centre d'hébergement d'urgence (CHU), de réinsertion sociale ou pour demandeurs d'asile (CADA). En moyenne, ces familles sont sans domicile depuis trois ans et ont déménagé 4,3 fois. Cette mobilité est plus fréquente pour ceux hébergés à l'hôtel qu'en CHU.