Expérience pédagogique à l'école primaire pilote de Vanves : afin d'alléger la journée de cours des enfants. La sieste a été promue discipline pédagogique.
PAR TIMOTHÉE BRISSON et REYNALD CLOUETLE04/09/2014
Les faits remontent au mois d’août 2012. La cinquantaine, S.P. est infirmier depuis plusieurs années au sein de l’établissement public de santé mentale Val de Lys – Artois, dont la direction générale est basée à Saint-Venant (Pas-de-Calais). Affecté à l’antenne de Saint-Pol-sur-Ternoise, il s’occupe de personnes atteintes de pathologies psychiatriques lourdes, qui nécessitent de les maintenir dans une unité fermée.
À la fin du mois d’août, alors qu’il s’occupe avec quelques collègues d’un patient atteint d’une maladie dégénérative, ce dernier lui saisit le poignet. « J’ai depuis longtemps une fragilité à cet endroit et ça m’a provoqué une douleur intense, explique S.P. Je reconnais lui avoir porté deux coups, au sternum, pour me libérer. » Un acte que ses collègues, interrogés par la suite, trouveront exagéré.
Quelques jours plus tard, alors qu’il encadre une pause cigarette avec quelques patients, il fait remarquer à ses pensionnaires qu’il est temps de rentrer dans les chambres. Mais alors qu’il se dirige vers la porte, l’un d’eux lui assène un coup. Surpris, S.P. se retourne violemment et le blesse à la lèvre. « Je ne voulais pas le toucher, c’est en me retournant brusquement que ma main est venue le heurter », se défend-il.
Interpellée par l’équipe soignante des agissements de l’infirmier, la direction de l’établissement le suspend de ses fonctions le 30 août, à titre conservatoire, et saisit le Procureur de la République.
Présenté au tribunal d’Arras lundi 1er septembre, le prévenu se défend d’avoir infligé de mauvais traitements à ses patients. « Je traversais une période difficile, j’étais sous pression, explique-t-il. Dans d’autres temps et d’autres circonstances, jamais je n’aurais agi comme ça. » Pour la présidente du tribunal, il appartenait à l’infirmier d’informer sa hiérarchie de ses faiblesses. « Vous êtes confronté à des patients qui peuvent avoir des réactions inattendues, lui fait-elle remarquer. Vous devez savoir les anticiper ! »
Le Monde.fr | Par Stéphane Lauer (New York, correspondant)
Les inégalités se sont encore accrues aux Etats-Unis, selon une étude publiée jeudi 4 septembre par la Réserve Fédérale (Fed). Les revenus des 10 % les plus riches ont augmenté de 10 % entre 2010 et 2013 pour s'inscrire à 397 500 dollars par an (307 000 euros). Dans le même temps, ceux des 40 % les moins aisés, ajustés de l'inflation, ont décliné, indique le rapport publié tous les trois ans.
Pour les vingt premiers centiles situés au bas de l'échelle, la chute atteint 8 % à 15 200 dollars annuels. Si le revenu moyen global a augmenté de 4 % au cours des trois dernières années, le revenu médian (c'est-à-dire le revenu qui divise la population en deux parties égales : l'une gagnant plus, l'autre moins), lui a chuté de 5 %. Une tendance qui « correspond avec un accroissement de la concentration des revenus durant cette période », indique la Fed.
En intitulant son rapport« Cachée sous nos yeux », l’Unicef veut dessiller le regard et changer les mentalités sur les violences qui pèsent sur les enfants, là où ils devraient se sentir en sécurité : leurs communautés, foyers, écoles. « Ce sont des données* - issues de 190 pays - qui mettent mal à l’aise : aucun gouvernement ou parent ne voudra les voir. Mais si nous n’affrontons pas la réalité que représente chacune de ces statistiques révoltantes, nous n’abandonnerons jamais cette mentalité selon laquelle la violence contre les enfants est normale et tolérable. Elle n’est ni l’un ni l’autre », affirme Anthony Lake, directeur général de l’Unicef.
Près d’un meurtre sur 5 touche un enfant
La violence tue. En 2012, presque 95 000 enfants de moins de 20 ans ont été victimes d’homicide dans le monde ; 90 % d’entre eux vivaient dans des pays à faible et moyen revenu - au premier rang desquels l’Amérique latine et les Caraïbes (25 400) suivies de l’Afrique de l’Ouest et centrale (23 400) puis de l’Afrique de l’est (15 000). La majorité des victimes est composée de garçons.
Une personne se suicide dans le monde toutes les 40 secondes, davantage que les victimes de guerre ou de catastrophes naturelles, selon l'OMS, qui juge « inacceptable » l'ampleur du phénomène.
Sur les 1,5 million de personnes meurent chaque année de mort violente, environ 800.000 se suicident. Dans son rapport, premier du genre à compiler 10 ans de données et de recherches sur le suicide émanant de pays du monde entier, l’OMS espère « accroître la prise de conscience du véritable enjeu de santé publique que représentent le suicide et les tentatives de suicide ».
Un taux de suicide plus élevé que la moyenne en Europe
La majorité des personnes qui se suicident ont plus de 50 ans et le suicide touche deux fois plus d'hommes que de femmes. L'absorption de pesticides, la pendaison et les armes à feu sont les méthodes de suicides les plus répandues. Le rapport souligne aussi que le suicide est la 2e cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Et il y aurait 20 fois plus de tentatives de suicide, que de suicides.
En France, en 2012, 10.093 personnes se sont suicidées, dont 7.475 hommes et 2.618 femmes. Le taux de suicide est de 12,3 pour 100.000 habitants, supérieur à la moyenne mondiale de 11,4. Le taux de suicide le plus élevé est en Asie du sud-est, avec un taux de suicide de 17,7 pour 100.000 habitants, supérieur à la moyenne mondiale de 11,4 pour 100.000. En Europe aussi, le taux de suicide (12%) est plus élevé que la moyenne mondiale, avec 35.000 victimes recensées. Six pays européens sont parmi les 20 pays les plus touchés par ce fléau. Le Guyana affiche le record mondial des suicides avec un taux de 44,2, suivi par la Corée du Nord (38,5). Le taux de suicide le plus bas a été relevé en Arabie saoudite (0,4).
Une partie du personnel de l'hôpital de Montluçon était en grève ce jeudi après-midi, à l'appel du syndicat Force Ouvrière. La CGT n'a pas souhaité s'associer au mouvement, préférant attendre une réunion avec la direction prévue le 1er octobre. Mais elle dénonce une situation "cataclysmique".
Au beau milieu des vacances, le coup de pouce salarial de 4 % promis aux smicards pour 2015 est tombé à l’eau, du moins sous la forme prévue. Dans la quiétude de l’été, le Conseil constitutionnel a invalidé, mercredi 6 août, la baisse de cotisations salariales prévue dans la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2014 et qui ciblait les salariés gagnant moins de 1,3 du smic. Car, explique-t-il dans sa décision, « un même régime de Sécurité sociale continuerait, en application des dispositions contestées, à financer, pour l’ensemble de ses assurés, les mêmes prestations malgré l’absence de versement, par près d’un tiers de ceux-ci, de la totalité des cotisations salariales ouvrant droit aux prestations servies par ce régime ». Autrement dit, le système de protection sociale fonctionnant sur le modèle de l’assurance, ses prestations doivent être réservées aux seuls contributeurs.
Ce faisant, le Conseil constitutionnel développe un argumentaire logique, mais sa décision n’est pas exempte de paradoxes. Il raisonne comme si le système de protection sociale fonctionnait sur le principe seul de l’assurance des salariés – selon un modèle qualifié de « bismarckien », le chancelier Bismarck ayant généralisé en Allemagne les assurances sociales des travailleurs à la fin du XIXe siècle. Le modèle alternatif est dit « beveridgien », c’est-à-dire tel que l’avait imaginé le rapport rendu en 1942 par William Beveridge au gouvernement de Winston Churchill, et qu’ont mis en place les pays scandinaves. Un système dit « beveridgien » répond aux besoins des individus tout au long de la vie, et repose sur des ressources fiscales dans une logique de solidarité.
Or c’est à ce dernier système que se référait l’ordonnance prise par le gouvernement provisoire du général de Gaulle le 4 octobre 1945, inspiré par le programme du Conseil national de la résistance (CNR) « Les Jours heureux », et qui avait été influencé par la pensée de Beveridge. L’ordonnance établit en effet que « la Sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes ».Elle « appelle l’aménagement d’une vaste organisation nationale d’entraide obligatoire ». « Le but final à atteindre est la réalisation d’un plan qui couvre l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des facteurs d’insécurité (…) ».
Démographie. Selon l’Insee, 2013 a vu la naissance de 811510 bébés, et la procréation est plus tardive.
Un coup à faire les coqs : la France peut s’enorgueillir d’avoir enregistré la naissance de 811 510 nouveau-nés en 2013. La performance est certes un peu moindre qu’en 2012 (-1,2%), mais, à en croire ce dernier relevé des berceaux publié par l’Insee, «le nombre de naissances reste néanmoins important.» Depuis 2005, comme un défi lancé au pessimisme ambiant, nous affichons une belle moyenne de 800 000 bébés par an. Un rythme plus soutenu que dans les années 90, même si les records du baby-boom (environ 850 000 naissances annuelles entre 1946 et 1974 pour la seule métropole) restent à battre.
Un homme de 55 ans a appelé mercredi les gendarmes des Yvelines pour leur indiquer l’emplacement d’un cadavre... en l’occurrence le sien, avant de se donner la mort.
Vers 12H30, le quinquagénaire a contacté la brigade de gendarmerie de Limay, dans la région de Mantes-la-Jolie, en lui indiquant qu'«il y avait un cadavre dans le cimetière local de Sailly», une zone rurale des Yvelines, a relaté une source à la gendarmerie.
Une fois sur place, les militaires, intrigués, ont réalisé que l’auteur de l’appel avait signalé l’emplacement de son propre cadavre, avant de se donner la mort. Il s’est suicidé par arme à feu et son corps a été retrouvé sur la tombe familiale.
Lors de l’appel, l’homme avait décliné son identité, qui a pu être confirmée avec les papiers retrouvés sur lui.
Il a laissé plusieurs lettres expliquant son geste.
Le Monde.fr| Par Collectif d'élus et de personnalités de la société civile
Le Conseil d'État a estimé dans son arrêt du 24 juin 2014 que la procédure collégiale ayant abouti à la décision d'arrêter l'alimentation et l'hydratation artificielles de Vincent Lambert était allée bien au-delà de ce que demande la loi (6 médecins y ont été associés, ainsi que son épouse, ses parents et ses huit frères et soeurs) et qu'elle avait été menée en toute impartialité par le docteur Éric Kariger. Ce dernier s'appuyait également sur le bilan effectué en juillet 2011 au Coma Science Group de Liège, organisme de référence en Europe pour les patients en état végétatif.
Le Conseil d'État approuvait donc cette décision, en se fondant d'une part sur les conclusions d'une nouvelle expertise médicale (réalisée par trois spécialistes en neuroscience reconnus internationalement) décrivant l'état de santé de Vincent Lambert, caractérisé par la nature irréversible des lésions cérébrales dont il est atteint, l'absence de progrès depuis l'accident et la consolidation du pronostic fonctionnel, et d'autre part, sur la certitude que Vincent Lambert ne voulait pas avant son accident vivre dans de telles conditions.
Quatre heures après cette décision, la CEDH, saisie la veille d'une demande de mesure provisoire par les parents, une soeur et un demi-frère de Vincent Lambert, demandait à la France de suspendre cette décision le temps de traiter l'affaire au fond, tout en précisant bien que l'affaire serait traitée en priorité.
Elle n'indiquait toutefois pas dans quel délai. C'était il y a deux mois. L'urgence est pourtant caractérisée, car il s'agit ici d'une mise en balance inédite du droit à la vie d'un être humain, et de son droit à la dignité. Mise en balance ayant abouti à une décision médicale qui a été pesée et contrôlée comme jamais aucune autre ne l'a été en France. Il s'agit donc maintenant de défendre ce droit à la dignité de Vincent Lambert.
Le Conseil de l'Europe, qui représente 47 États et 800 millions de personnes et dont la CEDH est l'organe juridictionnelle, s'exprime régulièrement sur la fin de vie et sur l'acharnement thérapeutique. La CEDH de son côté saisit toutes les occasions qu'elle peut pour que l'acharnement thérapeutique soit un enjeu pour les pays signataires de la Convention, sans pour autant avoir eu un jour l'opportunité de statuer concrètement sur ce sujet (elle n'a eu que des demandes émanant de personnes conscientes réclamant le droit de mourir par euthanasie ou suicide assisté).
Qu’ont en commun les mouvements citoyens contestataires comme Occupy ou les Indignados espagnols et le Printemps arabe, la révolution verte en Iran et les combats en Syrie, les FEMEN qui montrent leurs seins et les manifestations en Egypte ?
Trois arrêtés de l'ARS Ile de France mettent en place des protocoles de coopération entre professionnels de santé, concernant le dépistage de la rétinopathie diabétique, le suivi des plaies complexes et des échographies.
Au 11 juin dernier, 25 protocoles de coopération étaient autorisés en Ile-de-France.
Par un arrêté en date du 21 août, l'ARS Île-de-France a autorisé trois protocoles de coopération entre professionnels de santé consistant à déléguer certains actes à des infirmières.
Il s'agit de la "réalisation de photographies du fond d'œil dans le cadre du dépistage de la rétinopathie diabétique par un orthoptiste ou un infirmier en lieu et place d'un ophtalmologiste".
Déjà autorisé en Pays de la Loire par un depuis mai dernier, ce protocole est, selon l'ARS, "de nature à répondre au besoin de santé de la région Île-de-France et à l'intérêt des patients".
En 2002, dans un morceau classique intitulé Ma définition, le rappeur Booba défiait les grandes maisons de disques en ces termes : « Vous comprenez, mon style/n’a pas besoin de vigile ». Douze ans plus tard, on repense à cette chanson en lisant Debout-Payé (Le Nouvel Attila, 174 p., 17 €), l’une des surprises les plus réjouissantes de cette rentrée littéraire, un roman doux et drôle, qui, lui, préfère camper la figure du vigile en statue de la liberté. Son auteur, qui se fait appeler Gauz, décrit l’existence d’hommes noirs, et habillés de noir, payés une misère pour rester debout douze heures pas jour.
Ossiri, le personnage principal, surveille tour à tour une boutique de vêtements Camaïeu, les Grands Moulins de Paris et le Sephora des Champs-Elysées. Debout-Payéraconte son histoire et fait vivre sa langue, ce langage si spécifique né dans le milieu des vigiles, notamment ivoiriens, et où le social se mêle sans cesse à l’ethnique. On croise donc des MIB (« Men in Black », les vigiles eux-mêmes), mais aussi des WIB (« Women in Black », femmes voilées), des FBBB (« Femmes Bété à Bébés Blancs », les nounous) ou encore des « gauloises tropiquettes », des jeunes filles noires très coquettes qui se donnent rendez-vous aux cabines d’essayage pour parler mode.
Stigmatisation, retard au diagnostic et recherche à la traîne sont le lot commun de nombreux Français.
Aujourd'hui, si bon nombre de Français touchés par une maladie mentale se sentent exclus ou vivent en marge de la société, ce n'est pas uniquement à cause de leur affection. La méconnaissance qui entoure ces pathologies y est pour beaucoup: elle alimente peurs et tabous, est responsable d'un retard dans l'accès aux soins et conduit trop souvent à sousestimer cet enjeu de santé publique. Conséquence principale: des personnes se retrouvent en situation de handicap et/ou de grande précarité, faute d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge spécialisée.
«Il y a vraiment urgence à changer la donne», confirme le Pr Marion Leboyer, responsable du Pôle de Psychiatrie (CHU Créteil) et de l'unité Inserm U955, directrice de la Fondation FondaMental dédiée à la recherche et aux soins en Santé Mentale (www.fondation-fondamental.org). «C'est possible, en agissant sur trois leviers. D'abord, il est essentiel d'informer les Français sur ce qu'est une maladie mentale car les préjugés sont encore légion dans ce domaine: le niveau de connaissance du grand public sur les maladies mentales en 2014, ce n'est pas mieux que le Sida dans les années 1980»! Or connaître les maladies, leurs symptômes et les acteurs impliqués dans leur prise en charge constitue autant d'informations primordiales pour aider les familles et les personnes malades.
Installés depuis l'été dans leurs nouveaux locaux sur Henri-Bourassa, Monique Boniewski et Marco Robichaud (responsable des services) sont prêts à y accueillir les visiteurs. (Photo TC Media – Viviane Asselin)
ORGANISME. L'Association pour la santé mentale (section Québec) déménageait récemment à Charlesbourg. Cet organisme à but non lucratif, fondé en 1963, organise conférences et ateliers pour faire la promotion et la prévention de la santé mentale. Rencontre dans les nouveaux locaux avec la directrice, Monique Boniewski.