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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 4 mars 2014

Fin de vie : « Je ne tue pas, j'aide à mourir »

LE MONDE | Par 
La mort est un sujet dont les généralistes discutent peu entre eux.
On a tous un jour ou l'autre “poussé la seringue”. » C'est le président d'un syndicat de médecins qui le dit, réclamant pour une fois l'anonymat. La mort est un sujet dont les généralistes discutent peu entre eux. Trop lourd, trop personnel. Un moment bien particulier de la relation entre les médecins traitants et certains de leurs patients qu'ils acceptent de suivre jusqu'aux derniers instants quand la facilité serait de les adresser à l'hôpital. Alors que François Hollande a promis un projet de loisur l'accompagnement de la fin de vie, le rôle des médecins à l'avenir est au coeur des débats. Quelques-uns ont accepté de nous parler de leur pratique, sous leur nom ou anonymement.
« Docteur, est-ce que vous m'aiderez ? » La question est posée parfois, alors que la fin de vie n'est pas toute proche. « Je réponds qu'ils ne sont pas tombés sur le bon médecin pour ça, explique le docteur O., généraliste dans l'Ouest depuis trente ans. Je n'ai pas la prétention d'être celui qui décide. »
IL AIDE « À PARTIR »
Quand les derniers instants arrivent, il en va autrement. Il aide « à partir » quand le patient a mal, que « trop, c'est trop ». « Ils ne demandent rien de vive voix. Mais quand on leur touche le front de la main, en nous regardant bien droit, ils disent avec les yeux : “Je suis prêt”. »

L’ASILE DES PHOTOGRAPHIES

la maison rouge 10 boulevard de la bastille 75012 paris

MATHIEU PERNOT ET PHILIPPE ARTIÈRES
du 13 février au 11 mai 2014



En 2010, Mathieu Pernot, photographe, et Philippe Artières, historien, sont invités à travailler sur les archives de l’Hôpital Psychiatrique Le Bon Sauveur, situé à Picauville (Manche). 

Découvrant des centaines d’images, des années 1930 à nos jours, le projet aboutit à une exposition et à une publication, moins l’histoire d’une institution que celle de la photographie vue depuis l’hôpital.


AUTISME : COMMENT RENDRE LES PARENTS FOUS !

Auteurs : Bernadette Costa-PradesCatherine Vanier

Aujourd’hui, le diagnostic d’autisme englobe aussi bien des enfants atteints de la maladie sous sa forme la plus grave que ceux qui ont du mal à entrer en relation avec les autres. Résultat : nous sommes passés de 1 cas pour 10 000 dans les années cinquante à 1 cas pour 100 !

Dolto, l'art d'être parents - L'éducation, la parole, les limites

Elisabeth BramiPatrick Delaroche

Le Livre Pour Françoise Dolto, auteur de La Cause des enfants et La Cause des adolescents, les parents importaient aussi. Voulant inculquer aux adultes l'art d'"éduquer avec des mots", elle prônait le retour au bon sens, la confiance, le respect et les limites. Reprenant les textes très concrets tirés de ses interventions dans les médias, les auteurs, tous deux spécialistes de terrain, montrent qu'elle insiste constamment sur le cadre, les règles, l'apprentissage précoce des limites. 

Affinités électriques, le songe obsédant d’une physique de l’âme (I)

La Revue des Ressources 
3 mars 2014, par Bernard Pasobrola



Lorsqu’il rédigeait son récit autobiographique, Freud ne soupçonnait pas que ce qu’il nomme un « édifice fantasmagorique » issu de la « suggestion médicale » se développerait et menacerait même, à peine plus d’un siècle plus tard, d’enterrer à la fois la psychanalyse et toute autre forme de psychothérapie en faveur de traitements électrisants s’appliquant aux entités physiques proprement dites, c’est-à-dire aux neurones en tant que tels. Car le début du XXIe siècle entérine le triomphe du réductionnisme scientifique : le psychique est ramené au neuronal, l’individu n’est plus considéré que comme un ensemble de systèmes neuro-somatiques entièrement intelligibles à la science. Le rêve d’établir une « physique de l’âme » se réalise enfin grâce à l’observation directe du cerveau par la neuro-imagerie et aux traitements de neurostimulation électrique – traitements dont l’électrochoc est un ancêtre décrié et cependant bien loin d’être mort et enterré.
Lire la suite ici et


lundi 3 mars 2014

EN IMAGES. Hôpital de Poissy : grève du personnel en psychiatrie

EN IMAGES. Hôpital de Poissy : grève du personnel en psychiatrie

Sébastien Birden | Publié le 03.03.2014
  • Poissy (Yvelines), lundi. Alors que les banderoles des sages-femmes en colère sont toujours en place dans le hall de l’hôpital de Poissy-Saint-Germain, c’est désormais au tour du personnel du service de psychiatrie de déployer les siennes. LP / Sébastien Birden


Alors que les banderoles des sages-femmes en colère sont toujours en place dans le hall de l’hôpital de Poissy-Saint-Germain, c’est désormais au tour du personnel du service de psychiatrie de déployer les siennes. Ce lundi, les infirmiers et aides-soignants du service psychiatrique de Poissy-Saint-Germain viennent de lancer un mouvement de grève illimité pour dénoncer les conditions de travail et le manque de moyens humains.


Dépistage prénatal, génération tests ADN



LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

Les tests de dépistage de la trisomie 21 par analyse de l'ADN foetal bouleversent les examens de diagnostic prénatal.Les tests de dépistage prénatal de la trisomie 21 par analyse de l'ADN fœtal dans le sang maternel devraient-ils être proposés à toutes les femmes enceintes ? Commercialisés aux Etats-Unis – depuis fin 2011 – et dans d'autres pays d'Europe, dans un contexte concurrentiel féroce, ces examens, qui coûtent entre 800 et 1 500 euros, connaissent un fort engouement et commencent à bouleverser les pratiques.
Officiellement, ils sont surtout effectués sur les femmes que le dépistage classique (mesure de marqueurs dans le sang maternel, échographie) a classées dans la catégorie à risque élevé de trisomie 21, supérieur à 1/250. C'est en effet dans cette population qu'ils ont démontré d'excellentes performances : si la recherche d'ADN fœtal dans le sang maternel est négative, la femme peut être rassurée, ce qui permet de réduire d'environ 90 % le recours aux examens invasifs.

Placer le père aux cœur des politiques familiales pour réduire les inégalités au travail

LE MONDE | 


Hommes/Femmes, Une impossible égalité professionnelle? de Dominique Meurs.

En 1795 déjà, la mathématicienne Émilie du Châtelet présentait les causes des inégalités professionnelles de son temps. Sa traduction française des Principia Mathematica de Newton fait toujours autorité aujourd'hui. Quelques deux siècles plus tard, Dominique Meurs, professeur d'économie, apporte sa pierre à l'édifice toujours en chantier.
Son essai Hommes/Femmes, une impossible égalité professionnelle ? donne une perspective à une situation qui, jusqu'alors, semblait dramatiquement bloquée. Grâce à l'alliance de l'économie, de la psychologie, et de la sociologie, l'auteur propose sinon un remède, du moins le chaînon manquant pour pouvoir mettre en place des politiques efficaces contre l'inégalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Parmi les fous Une histoire sociale de la psychiatrie au XXe siècle

Benoit Majerus

PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR


Pendant des décennies, l'histoire de la médecine était l'histoire des médecins. Au fil du temps, les institutions médicales (hôpitaux, écoles...), puis le personnel soignant ont commencé à faire partie du récit. Sans se focaliser exclusivement sur le patient, il s'agit néanmoins de le faire (r)entrer dans le récit historique, non pas en tant que 'victime' d'un pouvoir psychiatrique tout-puissant, mais en tant qu'acteur.
L'ouvrage développe une démarche historique originale dans le champ de l'historiographie concerné : l'histoire de la psychiatrie. A partir d'un corpus de sources dont l'exploitation reste faible jusqu'à présent (les dossiers de patients hospitalisés en psychiatrie), l'auteur propose une approche microhistorique pertinente fondée sur une excellente connaissance des travaux européens (anglophone, germanophone, néerlandophone) et sur une période encore peu défrichée par les historiens - le XXe siècle.

Santé mentale : tous concernés

Santé mentale : tous concernés
Trop souvent niée, banalisée ou dramatisée, la souffrance psychique est pourtant très répandue en Guadeloupe, comme ailleurs. La Semaine de la santé mentale, organisée du 10 au 23 mars est l'occasion de sensibiliser la population sur la question. Un nouveau plan psychiatrie devrait, quant à lui, améliorer la prise en charge.
« En Guadeloupe, il existe un fossé important entre l'image de la maladie mentale et la réalité des soins, annonce Michel Eynaud, responsable du département d'information médicale du centre hospitalier de Montéran, à Saint-Claude. Trop de gens s'imaginent que le fou, c'est l'autre, qu'il est dangereux et atteint d'une maladie incurable. Or, les derniers chiffres (1999) indiquent que la maladie mentale est loin d'être marginale : 32% de la population présente des troubles psychiques (15% de dépressifs, 20% de troubles anxieux et 5% de troubles psychotiques). 25% déclaraient avoir consommé des psychotropes, le plus souvent des anxiolytiques, pour une proportion de 56%. En 2012, la santé mentale compte près de 100 000 actes de soins. » En un mot, tout le monde, un jour dans sa vie, peut être concerné par des troubles psychiques. Organisée sur le thème de « l'information » , la Semaine de la santé mentale, du 11 au 23 mars, entend justement sensibiliser la population sur la question (voir ci-contre).Car cette méconnaissance ou ce déni des troubles mentaux entraînent un manque de dépistage précoce donc des retards de diagnostic.
Résultat : en Guadeloupe, on interne plus qu'ailleurs. Les hospitalisations sous contrainte représentent 42% des hospitalisations au centre hospitalier de Montéran et 65% au CHU de Pointe-à-Pitre/Les Abymes, contre une moyenne de 21% au niveau national. « Les patients non suivis finissent par être hospitalisés d'office car ils atteignent la situation de crise qui n'est plus gérable » , explique Patrice Richard, directeur général de l'ARS, Agence régionale de santé.



Faut-il brûler le «Club des Cinq» ?

PAR PHILIPPE REIGNÉ

«Vous l’appelez Claude ! s’exclama Annie, surprise. Je croyais que son nom était Claudine. - Oui, en réalité, c’est bien Claudine. Mais Claude a horreur d’être une fille et, pour lui faire plaisir, nous l’appelons Claude, ce qui fait plus masculin. D’ailleurs, elle s’obstine à ne pas répondre lorsqu’on l’appelle Claudine.»
De quel livre pour enfants est donc extrait cet étonnant dialogue, car il s’agit, en effet, d’une œuvre destinée à la jeunesse ? Ne s’agit-il pas de l’un de ces «ouvrages idéologiques» dont l’acquisition par les bibliothèques municipales est vivement dénoncée, au nom de la protection de l’enfance et de la défense de la famille, par divers mouvements conservateurs ? N’est-ce pas une nouvelle manifestation de la «culture de mort» contre laquelle ces mêmes mouvements ont décidé de mener une lutte sans merci ? La réponse surprendra peut-être ; cette citation est issue de l’un des plus grands classiques de la Bibliothèque rose : le Club des Cinq et le Trésor de l’île, premier roman d’une série de vingt et un, que l’on doit à la plume d’Enid Blyton (1897-1968). Ces romans, publiés au Royaume-Uni de 1942 à 1963, parurent en France de 1955 à 1967 et sont encore l’objet de rééditions régulières à l’attention d’un public d’enfants de 10 à 12 ans.

Agonie du nourrisson, des mots sur l’inconcevable

ERIC FAVEREAU

Peut-on imaginer une situation plus inhumaine ? Peut-on, comme le permet la loi Leonetti, laisser mourir de faim et de soif un nourrisson, lorsque tous les acteurs estiment qu’il ne peut plus vivre en l’état ? Rien que d’en parler, l’effroi guette, les gens se détournent.
Il y a quelques années, en France, lorsqu’un nouveau-né arrivait au monde avec un cerveau en grande partie détruit - suite à une anoxie ou en raison d’une grave pathologie intra-utérine -, les équipes de réanimation néonatale, après quelques jours d’observation et de confirmation du diagnostic, pratiquaient des gestes actifs mettant fin à cette vie qui paraissait n’avoir aucun sens. Depuis la loi Leonetti de 2005 qui encadre la fin de vie, les équipes de réanimation ont voulu sortir de ces actes transgressifs et se mettre dans les règles, en s’engageant dans des soins palliatifs en néonatalogie.

dimanche 2 mars 2014

Voulez-vous savoir quand vous allez mourir ?

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy
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Combien de temps ? Sous-entendu, combien de temps me reste-t-il à vivre ? C'est la question des condamnés à mort, qu'ils l'aient été par le verdict d'un tribunal ou celui du corps médical, par exemple dans le cas d'un cancer incurable. Cette question fatidique, on a en revanche tendance à l'occulter – car elle nous rappelle à notre condition de mortels – lorsqu'on se sent en bonne santé, qu'aucun indice de maladie grave ne se trouve à l'horizon. Simplement, il arrive parfois que ces signes soient situés sous l'horizon, hors de notre champ de vision. Les déceler, c'est le rôle (un peu glaçant il faut le reconnaître) des biomarqueurs, traces sous-jacentes d'un dérèglement physiologique. Ils constituent les signaux avant-coureurs d'une pathologie ou le risque qu'elle apparaisse. Mais, à ce jour, aucun ne prédit le risque de mort à court ou moyen terme. Personne ne revient d'une prise de sang avec sa probabilité de rencontrer la Camarde dans les cinq ans à venir...

Pourtant, si l'on en croit une étude parue le 25 février dans la revue PLoS Medicine, la chose est bel et bien possible. Tout est parti du désir d'une équipe estonienne d'exploiter la technique de la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) afin de mesurer d'un seul coup la concentration d'une centaine de biomarqueurs dans le sang au lieu d'utiliser une batterie de tests différents. Ces chercheurs ont exploité pour ce faire les échantillons prélevés sur une vaste cohorte de 9 842 individus âgés de 18 à 103 ans. Ces personnes avaient été recrutées entre 2002 et 2011 et leur suivi durait donc depuis plusieurs années. Et l'on savait qui était décédé dans l'intervalle et qui était toujours en vie.

samedi 1 mars 2014

Enquête sur les pratiques d’infirmiers libéraux de Seine-et-Marne en matière de prévention des risques liés aux soins réalisés à domicile en 2012

Résumé

Le nombre d'infections associées aux soins et leur résistance croissante aux antibiotiques sont une préoccupation mondiale. L'environnement complexe du patient et l'autonomie de la pratique de soins à domicile représentent des défis particuliers pour le contrôle de ces infections au domicile du patient. L'objectif de cette étude était d’identifier les principaux risques associés aux pratiques de soins à domicile afin de faire des propositions pour en améliorer la qualité et la sécurité.

Rester trop longtemps assis après 60 ans réduit l’espérance de vie

20.02.2014


Rester assis trop longtemps accroîtrait le risque de handicap chez les plus de 60 ans, selon une recherche publiée mercredi aux Etats-Unis. Selon cette recherche menée sur plus de 2.200 personnes et publiée dans la dernière édition de la revue "Physical Activity and Health", pour chaque heure de plus qu'un adulte de plus de 60 ans passe assis, il augmente de 50% son risque de devenir handicapé pour des activités quotidiennes telles que faire sa toilette, s'habiller et marcher.