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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 4 juin 2013

Psychologues scolaires : les associations disent « stop à la psychanalyse ! »

Posté par DominiqueC , 29 mai 2013

En septembre prochain aura lieu, à Nice, le congrès de l’Association française des psychologues scolaires (AFPEN) sur la situation des enfants porteurs de troubles cognitifs. Et déjà une remise en cause, la participation de psychanalystes, non pertinente selon la Haute autorité de santé.


Le Collectif Egalited, Autisme France, Hyper Supers TDAH France, l’Unapei et la Fédération française des Dys ; elles sont cinq associations à protester contre le programme du congrès AFPEN de septembre 2013. En ligne de mire, la psychanalyse.


Vous pouvez lire la suite sur le site à l'origine de cet appel : vivrefm


L'AFPEN vient juste de répondre de manière officielle par ce courrier : Fichier joint  REPONSE AFPEN COURRIER ASSOCIATIONS DU 15.05.13.pdf (133,67 Ko) 
téléchargement(s): 13



Vous pouvez également prendre connaissance de l'avis de la FFPP qui pose le problème de manière moins manichéenne dans leur Fédérer n°69 (page 20), en téléchargement ici


Enfin, le programme à l'origine de l'hostilité des associations de parents est consultable ici :http://nice2013.afpen.fr/?Programme-82 

Activités parentales : les mères plus impliquées que les pères

Le Monde.fr avec AFP | 
Le temps consacré aux enfants reste en France très inégalement réparti entre hommes et femmes, les mères y consacrant en moyenne deux fois plus de temps que les pères, révèle une étude de la Drees publiée vendredi 24 mai.
Selon cette étude, un parent consacre en moyenne 5 % de son temps journalier aux activités parentales (soit 70 minutes). De grandes différences existent toutefois entre le père et la mère : les femmes consacrent 1,8 fois plus de temps que les hommes aux tâches domestiques et passent 2,1 fois plus de temps qu'eux à s'occuper des enfants. Elles accordent ainsi en moyenne 1 heure et 33 minutes chaque jour aux activités parentales, alors que les pères n'y consacrent que 44 minutes.
DES ACTIVITÉS DISTINCTES
Mais la différence n'est pas qu'une question de durée, poursuit l'étude. En effet, les activités réalisées ne sont pas exactement les mêmes : les temps parentaux liés aux soins et aux déplacements sont plutôt féminins, alors que les hommes s'investissent plus dans les sphères de sociabilité et du loisir, activités davantage "valorisées".

Recommandation temporaire d'utilisation pour le baclofène

Le Monde.fr avec AFP | 

 Plus de 50 000 personnes prennent déjà du baclofène en France, pour des problèmes d'alcool, hors du cadre actuel de l'autorisation de mise sur le marché.
Plus de 50 000 personnes prennent déjà du baclofène en France, pour des problèmes d'alcool, hors du cadre actuel de l'autorisation de mise sur le marché. | VALINCO/SIPA/VALINCO/SIPA,VALINCO/SIPA

Le baclofène, un médicament testé actuellement pour traiter l'alcoolodépendance, devrait se voir accorder une recommandation temporaire d'utilisation (RTU) d'ici à la fin du mois, a indiqué lundi 3 juin Dominique Maraninchi, le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
S'exprimant lors d'un colloque organisé à Paris sur la place du baclofène dans la lutte contre l'alcoolisme, M. Maraninchi a souligné que "plus de connaissances" sur l'efficacité de ce médicament étaient nécessaires et que la RTU serait valable trois ans.
La RTU est une mesure qui peut être prise par l'ANSM lorsqu'il n'existe pas d'alternative thérapeutique appropriée disposant d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour une pathologie donnée et que le rapport bénéfice/risque du médicament est présumé favorable. Elle permet de sécuriser l'utilisation des médicaments par la mise en place d'un suivi des patients mais ne peut excéder une durée de trois ans.

Philippe Collin, l'infirmier devenu grand chirurgien

Le Dr Philippe Collin, au bloc opératoire de la clinique Saint-Grégoire. Ouest-France
Le Dr Philippe Collin, au bloc opératoire de la clinique Saint-Grégoire.© Ouest-France
Son parcours est peu commun. Les travaux de recherche de ce praticien rennais, une pointure dans les pathologies de l'épaule, viennent d'être distingués lors d'un congrès mondial au Japon.

lundi 3 juin 2013

Remous dans la psychiatrie à Nice

Neuf médecins généralistes du pôle de soins somatiques et addictologie de l’hôpital psychiatrique privé Sainte-Marie de Nice ont décidé d’arrêter de travailler. Et ce en guise de protestation contre un projet d’établissement qui mettrait selon eux les patients « en danger ».

Recherche en psychiatrie : l'exemple poitevin

04/06/2013
Unique en France, l’unité de recherche clinique en psychiatrie du CH Laborit, est ouverte à l’expertise et aux projets de tous les acteurs de la santé publique.
L'unité de recherche clinique (Urc) valorise le centre hospitalier Henri-Laborit et le positionne comme un établissement de référence en psychiatrie en Poitou-Charentes et en France, confie Sylvie Peron, présidente de la commission médicale d'établissement. Et son fonctionnement en est facilité par la présence des services universitaires qui sont pour nous, une vraie richesse. »


Les détenus souffrant de troubles psychiques seront soignés à Seclin


PUBLIÉ LE 04/06/2013
Christian Caplier, directeur du pôle de psychiatrie et de médecine en milieu pénitentiaire au CHR, a piloté le projet d’UHSA (unité hospitalière spécialement aménagée) de Seclin, qui accueillera bientôt ses premiers patients. Il explique dans quel cadre fonctionnent ces unités psychiatriques destinées aux détenus... et démonte quelques idées reçues.


































Comment s’est effectué le choix de Seclin pour accueillir l’UHSA de la région Nord ?
« Le CHR étant pilote de l’opération, il nous fallait un site assez proche. Le premier choix s’était porté sur Saint-André, qui possédait les infrastructures nécessaires. Mais le maire a manifesté une opposition virulente au projet. On a donc cherché ailleurs, et le site de Seclin s’est avéré le meilleur. Le projet tel qu’il existe aujourd’hui était calé dès 2009. »





Les "races humaines" existent ? Alors énumérez-les !

LE MONDE | 
"J'appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire." Ainsi Eric Zemmour traçait-il, en novembre 2008, sur Arte, une ligne de démarcation entre lui et son interlocutrice, la militante antiraciste Rokhaya Diallo. L'écrivaine Nancy Huston et le biologiste Michel Raymond (CNRS) viennent aimablement d'offrir au polémiste, cinq ans plus tard, une formidable caution scientifique et intellectuelle.
Dans une tribune (Le Monde du 18 mai), les deux auteurs imaginent un parallèle audacieux. De même, disent-ils en substance, que la biologie constate un dimorphisme sexuel dans l'espèce humaine – hommes et femmes diffèrent par certains traits –, elle documente des différences génétiques entre les diverses populations. Ces différences sont scientifiquement démontrées et valident, assurent Mme Huston et M. Raymond, le fait que la notion de race est, s'agissant de l'espèce humaine, pertinente. Ainsi, vouloir rayer le terme de "race" de la législation française – comme François Hollande s'y est engagé – relèverait d'un égalitarisme bien-pensant, avatar d'une forme moderne de lyssenkisme...
La critique est aussi forte que l'argumentaire est pauvre.

dimanche 2 juin 2013

Le savoir-faire du psychanalyste

Le savoir-faire est une réalité dont il n'est pas facile de rendre compte. Le savoir-faire n'est pas un moindre savoir ou une pure technique, mais un ordre de savoir spécifique qui a sa raison, notamment temporelle, par exemple dans le kairos de l'interprétation, ou la disponibilité de l'analyste. Ses contours prennent forme, approximativement, au gré des ratages et des erres de la pratique. Savoir-faire est aussi savoir ne pas faire et ne pas dire. En conjoignant le temps et le lieu, la topologie montre son affinité avec le savoir-faire et en constitue un support structural. Le savoir-faire a pour boussole le savoir, référentiel et textuel, mais il se glisse dans les hiatus entre savoir, vérité et réel sexuel. Il est en retrait sur le savoir, dans la mesure où il peut l'engendrer, mais aussi en excès en ce sens que parler d'un supposé savoir-faire est trop supposer. Le savoir-faire de l'analyste offre la possibilité à l'analysant d'un savoir y faire avec son symptôme, c'est-à-dire de s'y retrouver là même où il erre.

Le lobby du médicament pourvoyeur du marché informel des psychotropes

le 12.05.13

Le professeur Boudef, qui a présidé la commission d’expertise psychiatrique de Chouaïb Oultache, l’assassin présumé du colonel Ali Tounsi, ex-DGSN, est formel : il ne fait aucun doute que le système national de santé mentale, qui est satisfaisant du point de vue quantitatif, ne répond pas à la demande et son efficience est faible.

"On assiste à une médicalisation de l'existence"

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Roland Gori est psychanalyste et professeur émérite de psychopathologie clinique à l'université d'Aix-Marseille. Il est l'auteur de nombreux ouvrages. Les plus récents, publiés aux éditions Les Liens qui libèrent, sont La Dignité de penser (2011) et La Fabrique des imposteurs (224 p., 21,50 euros).
Depuis la parution du DSM-III, il y a plus de trente ans, vous mettez en garde contre les dangers de cette classification. Que craignez-vous ?
A partir du DSM-III, les psychiatres américains chargés de réviser ce manuel ont mis au point une manière très catégorielle de poser les diagnostics. Le but était de rechercher le maximum de consensus parmi les experts en matière de troubles mentaux.
Ce principe est très bon pour faire des études de populations, évaluer des traitements ou mener des recherches épidémiologiques. Le problème, c'est qu'il a entraîné une manière de penser la souffrance psychique et sociale comme un trouble de comportement. En introduisant dans le DSM le trouble de l'anxiété sociale, on a multiplié par sept, dans les années 1980, le nombre de patients souffrant d'hypertimidité.
218 000 praticiens en activité au 1er janvier 2013, 42 % de femmes, 51 ans en moyenne 

La France recense exactement 218 296 médecins en activité au 1er janvier 2013, annonce la DREES (1) dans un document de travail mis en ligne. Ce chiffre est en augmentation de 0,7 % sur un an, même si, par rapport à la population, la densité médicale diminue légèrement de 0,3 %.

L’âge moyen des médecins (dont 41,9 % de femmes) est de 51,3 ans. Les plus jeunes sont les hématologues (42,4 ans) et les spécialistes en réanimation médicale (44,6 ans). Les plus âgés les gynécologues médicaux (59 ans) et les spécialistes en chirurgie maxillo-faciale et stomatologie (55,8 ans).

Dans le détail, on compte 101 803 généralistes (tous modes d’exercice confondus), soit 46 % de l’ensemble des professionnels. Parmi les spécialités les plus représentées, on retrouve 14 619 psychiatres, 10 841 anesthésistes, 8 392 radiologues ou encore 3 628 chirurgiens généraux.
130 106 médecins, toutes spécialités confondues, ont une activité libérale ou mixte.

Corps et Médecine

Recherches en sciences humaines et sociales

Journée d’étude – Écrire l’histoire du pénis à l’époque moderne et contemporaine

15 avril 2013
Par 

“Écrire l’histoire du pénis à l’époque moderne et contemporaine” – journée d’étude sous la direction de Christelle Taraud & Régis Revenin.

24 mai 2013
10 heures-18 heures
New York University in France
56 rue de Passy
Paris 16e

Cette journée est organisée par Régis Revenin (Université Paris 1) et Christelle Taraud (NYU in France) dans le cadre du séminaire “Approches historiques des sexualités”, soutenu en 2012-2013 par le Centre d’histoire du 19e siècle (Paris 1-Paris 4), le Centre d’histoire sociale du 20e siècle (Paris 1-CNRS), le laboratoire Framespa (Toulouse 2-CNRS) et par New York University in France.

** L’accès à la journée est libre et gratuit, mais les places étant limitées, il est nécessaire de s’inscrire auprès de Christelle Taraud : christelle.taraud@wanadoo.fr

Les recherches historiques sur la masculinité et la virilité (françaises) se sont certes développées ces dernières années , mais les hommes restent encore un impensé, le point aveugle des discours et des travaux sur le genre et la sexualité. Bien que le pénis symbolise ou soit souvent associé à l’homme, les sciences humaines et sociales ne s’y sont, pour l’heure, pas vraiment intéressés de manière spécifique. Souvent écrits par des urologues, des sexologues ou des psychiatres, les essais consacrés aux organes génitaux masculins en méconnaissent souvent la dimension historique, politique, sociale. De leur côté, dans une perspective de genre, les historien.ne.s se sont surtout penché.e.s sur la sexualité et son contrôle social, mais le corps sexué, tout comme la réalité des pratiques sexuelles, restent peu explorés. Pourtant les organes génitaux masculins sont des territoires essentiels de la production des normes de genre et des normes sexuelles.

C’est pourquoi, lors de cette journée d’étude parisienne, nous désirerions dresser un premier bilan des réflexions et des travaux sur cette question – terminés ou en cours –, produits dans le champ historique, sans toutefois en exclure les autres approches en sciences humaines et sociales.




IntelligentM: Docteur, vos mains sont sales !

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IntelligentM: Docteur, vos mains sont sales !
Les hôpitaux sont censés être des endroits extrêmement stériles, mais c’est aussi là où il y a beaucoup de personnes malades, des gens qui des infections ou des maladies particulières. Les médecins et les chirurgiens savent qu’il est très important de se laver les mains, car environ tely 100 000 personnes meurent suite à des infection nosocomiales chaque année, rien qu’aux US. IntelligentM, une startup a travaillé sur un bracelet qui va vibrer quand quelqu’un s’est suffisamment lavé les mains. C’est définitivement une méthode bien plus économique que d’embaucher des personnes pour surveiller les habitudes d’hygiène des médecins et des infirmières.

Comment marche le bracelet IntelligentM ? En fait, il lit les tags RFID aux endroits où le personnel se lavent les mains, suivi par le temps que quelqu’un passe à se laver les mains. Si le lavage est suffisant, alors l’appareil vibrera une fois, mais il vibrera trois fois s’il semble que vos mains ne sont pas assez propres.

Un triangle noir sur les médicaments sous surveillance

Le Monde.fr avec AFP | 

Un triangle noir inversé permettra dès cet automne d'identifier les médicaments faisant l'objet d'une surveillance renforcée dans l'Union européenne.
Un triangle noir inversé permettra dès cet automne d'identifier les médicaments faisant l'objet d'une surveillance renforcée dans l'Union européenne. | AFP/MYCHELE DANIAU

Un triangle noir inversé permettra dès cet automne d'identifier les médicaments faisant l'objet d'une surveillance renforcée dans l'Union européenne, ont indiqué, jeudi 25 avril, les agences européenne et française du médicament.
Ce pictogramme figurera dans la notice du médicament et sera accompagné d'une courte phrase précisant que le produit fait l'objet d'une surveillance renforcée.
Cent trois médicaments figurent sur la première liste des remèdes sous surveillance renforcée publiée jeudi par l'Agence européenne du médicament (AEM).

Enquête : quel avenir pour le métier d'infirmière ?

C'est le métier préféré des Français. Mais c'est loin d'être le plus évident. Afin de dresser un état des lieux sur la profession d'infirmier/infirmière en milieu hospitalier, le groupe Général de Santé et TNS-Sofres ont réalisé une grande enquête. Entre amour et respect profond de cette profession, et crainte en l'avenir, retrouvez tous les résultats, éclairés par Latifa Zemmouri, directrice de la formation et de l'innovation sociale pour le Groupe Générale de Santé.

Quelles sont les motivations ? 
Sans surprise, c’est la relation avec leurs patients, qui est plébiscitée à 71%, selon une enquête TNS-Sofres pour Générale de santé*, 1er groupe hospitalier privé en France. C’est la relation à l’autre, le soin bien sûr, mais surtout l’écoute, l’empathie, l’aide au quotidien qu’elles citent spontanément, au coeur de leur métier. Stressées, débordées, elles sont ainsi 97% à trouver leur métier toujours "passionnant". Envers et contre tout. "Mon métier c’est ma passion, dit l’une d’entre elles, il rentre forcément à la maison avec moi, avec les bons et les mauvais moments".

Le Vatican et la psychanalyse
CINZIA CROSALI
Des manifestants pour le mariage gay au Vatican, le 16 décembre 2012.
Des manifestants pour le mariage gay au Vatican, le 16 décembre 2012.
Dans l’interview recueillie par Anne Ganivet-Poumellec, le 10 janvier 2013, pour LQ n°297, Jacques-Alain Miller dit : « on peut s’opposer au mariage gay pour toutes sortes de bonnes raisons, de goût, de dogme, de tradition, (…), mais on ne peut le faire au nom de la psychanalyse ». Ces propos se réfèrent à l’attitude qu’ont aujourd’hui nombre de représentants de l’Eglise catholique quant au projet de loi sur le mariage pour tous, celle de « faire virer la psychanalyse au compte de la religion » pour défendre l’idée de famille traditionnelle.  Ce qui frappe est la place donnée à « la nature »  en tant que boussole de la conduite humaine, quand on sait que, pendant longtemps, l’instruction pastorale a réprimandé ce qui, des tendances naturelles de l’homme, était trop apparenté aux instincts, et considéré comme obstacle à l’acte libre et volontaire.
L’Eglise contre Freud
Au début du siècle dernier, l’Église catholique avait vu dans la psychanalyse naissante le lieu de la subversion de la morale traditionnelle et des valeurs fondatrices de la société. Comme aujourd’hui, c’était l’innocence des enfants, et donc leur sécurité, qui étaient menacées et qu’il fallait défendre. Les organismes de contrôle ecclésiastique s’opposèrent d’emblée à la diffusion des idées freudiennes, ces mêmes idées que certains utilisent aujourd’hui pour servir la cause de la famille naturelle, constituée d’un père et d’une mère.

samedi 1 juin 2013

Tollé à Villejuif contre le plan autisme

2 juin 2013

Ce week-end, se tenaient les Assises citoyennes pour l’hospitalité en psychiatrie, dans une ambiance de lutte face aux attaques visant l’approche psychanalytique.

Quand il est arrivé, samedi, à la tribune des Assises citoyennes pour l’hospitalité en psychiatrie, avec sa silhouette cassée, le psychiatre Jean Oury - une des grandes figures de ce que l’on a appelé la psychothérapie institutionnelle, qui allait façonner la psychiatrie française de ces cinquante dernières années -, il y a eu comme un moment de silence. De silence et de respect parmi le millier de participants à la manifestation sise à Villejuif (Val-de-Marne).
Au tout début des années 50, maltraité par l’administration d’alors, Jean Oury avait claqué la porte et il était parti sur les routes de France avec tous ses grands malades pour fonder un nouveau lieu : la clinique de La Borde, près de Blois (Loir-et-Cher). L’histoire a-t-elle une suite ? Jean Oury a près de 90 ans. Il a parlé seulement quelques minutes, racontant, comme à son habitude, des histoires. «Quand un expert du ministère est venu récemment à La Borde pour regarder la cuisine, il nous a dit qu’il fallait la fermer car elle n’était pas aux normes. Je lui ai dit : "Pas de problèmes…" Puis j’ai ajouté : "Mais il faut que vous sachiez que vous serez responsable du licenciement de 200 personnes, car La Borde fermera, le cuisinier a un rôle thérapeutique au moins aussi important que le psychiatre." L’expert est parti et je ne l’ai plus jamais revu.»