On a souvent décrit les aspects de miroir, de double, de mise en abyme, dans la relation mère-fille. Cet ouvrage analyse la spécificité de la relation mère-fille : identification, rivalité oedipienne, partage, mais aussi clivage... Quel est le poids de la relation mère-fille sur l'investissement du corps, de la féminité et de la maternité chez la fille ? Comment la fille élabore-t-elle le deuil de son objet maternel ? De quoi est faite la transmission transgénérationnelle entre mère et fille ? Comment ces questions s'inscrivent-elles dans les destins psychiques des pères, des frères et des fils ? Enfin, comment la cure analytique peut-elle explorer cette relation et permettre d'infléchir son devenir ? Publié pour la première fois en 2003, cet ouvrage est devenu un livre de référence sur la question de la relation mère-fille.
Alain Badiou, Jean-Claude Milner. Animé par Philippe Petit
Octobre 2012 - Seuil - 18,50 €
Ils sont issus de la même génération. Alain Badiou est né en 1937 à Rabat, Jean-Claude Milner en 1941 à Paris. Ils ont tous les deux traversé les « années rouges » à la fin des années 1960. Mais s’ils furent l’un et l’autre maoïstes, le premier fixait toute son attention sur la Chine quand l’autre s’en détournait déjà.
Le premier « serious game » infirmier, dédié à la transfusion sanguine, a été présenté mi-octobre au Pôle images Nord-Pas-de-Calais. Il inaugure une nouvelle voie pour la formation continue des soignantes.
Pourquoi suivre à la trace le concept de réveil chez Freud et Lacan ? Le réveil n’a pas souvent fait l’objet d’une étude systématisée et pourtant, il permet de poser un regard neuf sur certains concepts majeurs de la pratique psychanalytique : l’interprétation, l’identification, l’avènement du sujet de l’inconscient, le trauma, voire même, la fin de l’analyse. Le réveil en psychanalyse est lié, paradoxalement, au maintien d’une certaine zone d’opacité. Que la psychanalyse puisse « maintenir le règne de ce à quoi elle réveille » dépendra du pari fait par chaque analyste pour maintenir cet espace de l’ininterprétable.
Le Clubhouse aide à l'insertion des personnes traitées pour troubles mentaux.
Ils étaient étudiants, patrons de PME, artisans ou salariés. Ils ont été diagnostiqués comme bipolaires ou psychotiques. Leur univers s'est effondré. Leurs proches confrontés à ces maladies méconnues et stigmatisées n'ont pas toujours tenu le coup et les ont parfois abandonnés. Malgré tout, pris en charge par le Clubhouse, ils ont pu se reconstruire, recréer des liens, se refaire des amis, des amours, retrouver du travail. Ils sont venus témoigner, lors d'un déjeuner organisé récemment par l'association Clubhouse France présidée par Philippe Charrier, sous l'égide de la Fondation Caritas France.
Des patrons de grandes entreprises étaient présents à cette réunion. Sensibilisés à la problématique de la maladie mentale, souvent d'ailleurs par une personne malade dans leur propre entourage, ils ont décidé de soutenir le Clubhouse en proposant des offres d'emploi de transition, des aides à l'insertion professionnelle, ou encore des dons.
TROP DE FACEBOOK "N'EST PROBABLEMENT PAS SAIN", SELON FACEBOOK
Le réseau social dit vouloir prendre en compte les critiques en matière de confidentialité et de trouble psychiatrique.
Facebook entamerait-il une sorte de mea culpa ? Sous une photo de gâteau publiée sur sa page officielle, le réseau social avec plus d'un milliard d'utilisateurs explique que "les gâteaux d'anniversaire sont faits pour rassembler les gens. Ils donnent aux amis un lieu autour duquel se rassembler et célébrer. Mais trop de gâteau n'est probablement pas sain. Donc les gâteaux d'anniversaire ressemblent beaucoup à Facebook".
Le message est sans équivoque. Trop de Facebook peut nuire à la santé. C'est d'ailleurs le résultat d'une récente étude de l'Association américaine de psychiatrie, citée par Numerama, qui dresse une nouvelle dépendance liée à l'utilisation d'internet au quotidien, en particulier des réseaux sociaux.
TROUBLES du COMPORTEMENT: Un jeu vidéo pour calmer la colère
Ce jeu simple, avec biofeedback, nommé Rage Control, développé par des médecins de l’Hôpital de Boston peut apprendre aux enfants à contrôler leurs émotions et à dominer leur colère. Ces chercheurs ouvrent, avec cette étude publiée dans l’édition du 24 octobre de la revue Adolescent Psychiatry, une alternative sur mesure pour ces enfants impulsifs généralement réticents à la psychothérapie.
C’est en remarquant que les enfants ayant des problèmes de maîtrise de la colère sont souvent indifférents ou réticents à la psychothérapie, que le Pr Jason Kahn et le Dr Joseph Gonzalez-Heydrich de l'Hôpital pour enfants de Boston, ont développé « Rage Control ». Ce jeu doit les aider à développer le contrôle de leurs émotions et à acquérir des compétences qu'ils pourront ensuite utiliser également dans les situations de vie difficiles.
Transpirer pour guérir, c'est une vieille idée qui fait lentement son chemin. Mais une activité sportive prescrite par un médecin, et donc remboursée par la Sécurité sociale, est-ce une manière d'affirmer officiellement que la sueur est aussi un médicament ?
C'est aujourd'hui le cas à Strasbourg. La ville – en association avec l'agence régionale de santé d'Alsace, le régime local d'assurance maladie, la préfecture et l'éducation nationale –, a lancé, lundi 5 novembre, une expérimentation, pour une année, appelée "Sport-santé sur ordonnance". Une cinquantaine de médecins ont accepté de prescrire une activité sportive à leurs patients souffrant, entre autres, de maladies chroniques, de diabète, d'obésité ou encore de troubles cardiovasculaires.
Une vingtaine de psychiatres se sont penchés sur le suicide des adolescents dans un livre qui vient de sortir chez Albin Michel, "L'énigme du suicide à l'adolescence".
Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les adolescents, après les accidents de la route. Chaque année, il y a 50.000 tentatives de suicide chez les 12-20 ans et environ 600 décès.
Il n'y a pas de profil type d'adolescents suicidaires, explique le pédopsychiatre, Didier Lauru. Malgré tout les médecins distinguent trois niveaux : le malaise lié à l'adolescence, la dépressivité et la dépression.
Le harcèlement et les conflits sont aussi des causes fréquentes. L'adolescent se retrouve dans une impasse et ne voit pas d'autres solutions que le suicide.
Les changements manifestes laissant présager un suicide sont très rares. Mais on peut tout de même repérer un repli sur soi, une baisse des résultats scolaires, un élan vital plus faible, de la tristesse, un mutisme. Des comportements qu'il ne faut pas négliger et qui doivent inciter au dialogue avec l'adolescent.
Conséquences (difficiles à démêler) d’une exposition prénatale aux psychotropes
Publié le 10/10/2012
Réalisée aux États-Unis entre 1999 et 2008 sous l’égide d’un Laboratoire de Développement Infantile (Emory University d’Atlanta, Géorgie) sur 309 dyades mère/enfant, une étude examine l’incidence d’une exposition prénatale aux psychotropes –et en particulier aux neuroleptiques– sur les performances neuromotrices ultérieures du jeune enfant, évaluées à l’âge de 6 mois au moyen d’une « batterie d’examen neuromoteur standardisé» (INFANIB : INFAnt Neurological International Battery [1]) appréciant notamment la posture, la tonicité, les réflexes, les compétences motrices, et l’habituation visuelle [2] à l’image «neutre d’un visage féminin. »
Pour l’éditorialiste commentant la seconde enquête épidémiologique “Australian survey of psychosis” [1] sur l’existence marquée par une psychose et la comparant à la première, conduite une douzaine d’années auparavant, cette étude apporte à la fois de « bonnes » et de « mauvaises » nouvelles.
Un nouvel organisme s'installe à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine: Montréal Mouvement international citoyenneté et santé mentale. Il offrira un lieu d’échange international autour de la psychiatrie citoyenne, du rétablissement et de la pleine citoyenneté.
Selon le président du Mouvement, Gérard Milleret, l'organisme permettra de consolider les liens de collaboration déjà noués entre la Belgique, le Bénin, la France, les Etats-Unis, la Mauritanie, le Québec et la Suisse.
« Les échanges sur les pratiques novatrices et la collaboration au niveau international sont fondamentaux dans ce domaine et permettront de bénéficier des avancées des autres pays. L’inclusion sociale des personnes touchant tout autant le logement, le travail, les études, le sport, les loisirs et la culture, le Mouvement entend interpeller de nombreux réseaux, soit ceux de la santé, des ressources communautaires, du monde municipal et des instances gouvernementales », soutient-il.
La directrice générale de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine – Institut universitaire en santé mentale, Denise Fortin, croit que cette association permettra aussi de « retisser les liens entre les personnes atteintes de problèmes de santé mentale et le reste de la société ».
« Comme l’indiquait le Rapport sur les maladies mentales au Canada, une personne sur cinq est atteinte d’une maladie mentale et quatre personnes sur cinq auront un jour ou l’autre à côtoyer l’une de ces personnes. Nous sommes donc tous concernés par cette question et, dans ce contexte, il est d’autant plus inacceptable d’isoler, de discriminer et d’ostraciser les personnes qui présentent un problème de santé mentale », indique-t-elle.
L’initiative de mettre sur pied le Mouvement international citoyenneté et santé mentale découle du Colloque international de psychiatrie citoyenne, qui s’est tenu à Besançon, en France, en décembre 2010. L’assemblée générale de fondation du Mouvement aura lieu à Québec le vendredi 2 novembre prochain, immédiatement après la clôture du XVIe colloque de l'Association québécoise pour la réadaptation psychosociale. (J.D.)
A Besançon, la maison où la fin de vie est plus légère
Le Monde.fr |
Nadine trinque, lève sa coupe de champagne (sans alcool), grignote un morceau de millefeuille, mais le sourire est timide. Ce pot est synonyme de retour à domicile pour elle, après une semaine passée à la "Maison de vie" de Besançon. Une semaine comme une parenthèse, dans sa "deuxième maison", où elle vient régulièrement passer quelques jours de repos, comme une "piqûre de rappel de vie". Nadine est rongée par un lourd cancer qui la cloue dans un fauteuil roulant et la rend dépendante pour se nourrir, se laver, se déplacer... mais ne l'empêche pas de garder le sens de l'humour et vouloir faire la fête avec tout le personnel de la "maison". Pour les remercier, elle a demandé à ses filles et à son mari d'acheter des bouteilles de champagne (avec alcool) et des gâteaux. Mais Nadine est partagée entre la joie de rentrer chez elle et la tristesse de quitter ce lieu où la vie est plus légère.
C'est tout le paradoxe de cette maison expérimentale, qui accompagne des personnes en fin de vie ne nécessitant pas de soins hospitaliers trop lourds : aux rires et sourires des sept résidents et du personnel se mêlent parfois les larmes. Car ici, tout se partage : les repas, les apéros l'été sous le tilleul, les sorties ciné, mais aussi les départs. Installé dans le quartier bucolique de Saint-Ferjeux à Besançon, ce lieu a été imaginé et pensé pendant huit ans par Laure Hubidos avant de voir le jour en juin 2011. Bénévole de longue date dans l'unité de soins palliatifs du CHU de Besançon, cette quadragénaire dynamique et charismatique rêvait de créer un lieu qui soit une alternative à l'hôpital et au domicile pour des personnes en fin de vie. Un lieu entre la maison de soin et la maison de famille.
PAS DE BLOUSES BLANCHES
"Bien souvent, je voyais que des personnes malades, quand elles avaient le sentiment de devenir une charge trop lourde pour leurs proches, se rendaient à l'hôpital alors qu'elles n'avaient pas besoin d'être hospitalisées", raconte cette ancienne attachée de presse, dont la vocation a mûri au fil des ans. L'hôpital, avec ses règles strictes, son personnel débordé, ne répondait pas au besoin d'accompagnement de ces personnes et de leurs proches.
Le dossier financier est difficile à boucler, mais quand le gouvernement lance un plan national pour le développement des soins palliatifs en 2008, les fonds se débloquent peu à peu : le conseil régional s'engage à financer la maison aux deux tiers, la Croix-Rouge entre comme partenaire du projet, et les Sœurs de la charité installées à Saint-Ferjeux mettent à disposition une bâtisse. Après d'importants travaux de réfection, l'installation d'un ascenseur, de salles de bain accessibles aux handicapés et le recrutement d'une dizaine de personnels, la Maison de vie ouvre ses portes en juin 2011.
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La bâtisse, datant du XVIIIe siècle, a été mise à disposition par les Sœurs de la charité, dans le quartier Saint-Ferjeux. "L'été, on vit plus dehors que dedans", dit Brigitte Camus.
Sous la garde de l'imposante basilique de Saint-Ferjeux, le site fait penser à une maison d'hôtes : parquet cérusé, meubles chinés, chambres personnalisées. "La déco, cela peut paraître superficiel, justifie Laure Hubidos, mais cela aide les résidents à se sentir chez eux." Pour comprendre les spécificités de ce lieu, il faut relever les petits détails, comme l'absence de blouses blanches du personnel. "On ne distingue pas qui est résident, qui travaille et cela nous met tous au même niveau, explique Rachel Lyautey, aide médico-psychologique.Au début, les résidents sont surpris, mais on leur a demandé leur avis, et ils préfèrent qu'on soit en civil."
La Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) a publié un bilan d’activité des Groupes d’Entraide Mutuelle.
Les GEM sont des structures de prévention et de compensation de la restriction de la participation à la vie sociale issus de la loi du 11 février 2005. Organisés sous forme associatives, ils ont pour objet premier la création d’un lien social et la lutte contre l’isolement.
En 2011, on compte 373 GEM, la majorité (89%) concerne des personnes souffrant de troubles psychiques, 11% sont des GEM pour des personnes cérébro-lésés.
L’année 2011 a été marquée par une augmentation notable du nombre de GEM de 12%.
L’enveloppe globale est de 27 millions d’euros avec un montant moyen financé par GEM est de 72 000 euros.
Le discours de la Ministre de la santé au salon infirmier laisse un goût amer. D’un coté, il y a de bonnes intentions sur :
La place et le rôle de l’infirmière
La prise de conscience des conditions de travail difficiles
La volonté de faire émerger des nouveaux métiers
Le retour au dialogue social.
Mais il n’y a rien sur les préoccupations essentielles des professionnel-les, notamment, sur :
la reconnaissance de la pénibilité
l’amélioration des conditions de travail
la reconnaissance salariale du diplôme.
Certes, rendre facultative l’adhésion à l’ordre national infirmier est un premier signe envers la profession, mais, la Fédération Santé et Action Sociale CGT réitère sa volonté de voir abroger tous les ordres professionnels !
Les intentions ne suffisent pas, il faut que les changements annoncés soient mis en oeuvre. Les infirmières, comme l’ensemble des salariés de la Santé et de l’Action Sociale, attendent des mesures concrètes et immédiates qui changent profondément la vie au et hors travail.
C’est pour cela que nous appelons les salariés à se mobiliser le :
Après un premier article sur les inégalités du système d’éducation français et un deuxième sur les rythmes scolaires au primaire, il me semblait important d’aborder le sujet du redoublement. Ce thème est en effet étroitement lié aux deux précédents : les élèves qui redoublent sont ainsi bien souvent ceux dont les parents sont issus de milieux défavorisés et les rythmes scolaires trop condensés ne permettent pas vraiment de faire face à la difficulté scolaire. À cela s’ajoute que le redoublement est considéré en France, mais aussi dans un certain nombre de pays européens, comme la pratique la plus à même de remédier aux problèmes scolaires.
La France : championne des pays de l’OCDE pour le redoublement
La France est connue pour ses taux élevés de redoublement, mais comment se situe-t-elle par rapport à ses voisins ? La statistique que je vous présente dans cet article est extraite de l’enquête PISA 2009 (pour plus de précisions, consulter le Volume IV du rapport, Chapitre 3). Dans cette enquête, il était demandé aux élèves de 15 ans d’indiquer s’ils avaient déjà redoublé au primaire, au collège ou au lycée. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 13 % des élèves de 15 ans ont répondu qu’ils avaient déjà redoublé au moins une fois. En France, plus d’un élève sur trois affirmait être dans ce cas (38 % pour être exact).
L'équipe soignante pluriprofessionnelle du centre médico-psychiatrique (CMP), centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) le Ferradou, a animé brillamment son deuxième café à thème qui abordait le sujet Familles et troubles psychiques. La rencontre avait lieu à la salle de Jeanne, en présence de seize personnes. Le documentaire Une vie de fous, de Samuel Luret et Jean-Thomas Ceccaldi, a servi de support à l'ouverture des débats. Le duo a enquêté durant un an sur un secteur dont ils affirment sans ambages : "Une société a la psychiatrie qu'elle mérite. Et notre société a décidé de laisser pour compte ceux qui ne sont pas dans la norme !" S'appuyant sur des cas concrets, leur constat sévère mais réaliste n'a pas manqué de susciter des réactions parmi l'assistance. Des témoignages poignants de sincérité, sur leur vécu, sur celui de proches ou en tant que famille d'accueil, ont été délivrés par des participants, à la suite desquels les professionnelles ont tenté d'apporter des réponses appropriées en se servant de leurs expériences et des outils qu'elles ont à leur disposition auprès de la structure qui les emploie. Le CMP le Ferradou est ouvert à toute personne qui vient, spontanément, seul ou accompagné, sur le conseil de sa famille ou d'amis, ou sur indication de son médecin généraliste, d'une assistance sociale... Il est ouvert aussi pour poursuivre des soins psychiatriques commencés au cours d'une hospitalisation. En participant à la psychiatrie du service public, l'équipe soignante composée d'un médecin psychiatre, d'un psychologue, d'un ergothérapeute, d'un assistant du service social, d'un cadre de santé et d'une secrétaire médicale, est en mesure de répondre à toute demande d'orientation et de soin. "Cette petite structure de proximité, comme le soulignait un membre de l'équipe, offre un dispositif de médication thérapeutique qui permet le maintien à domicile en se soignant près de chez soi."
La laverie de Lafaute
Alessandra Zambelli - Virginie Megglé
LE VENDREDI 2 NOVEMBRE 2012 A 18H
21, rue du Maroc 75019 - Paris
Un acte de l'Opéra Mobile Urbain en Lavoirs de l'ëtre
"Ô ! Prélavage préfiguration de l'évènement manifestif "Ô ! Le XXI° Cycle" orchestré par Les Arts et Mouvants
C'est dans ce cadre magnifique que:
Deux femmes psychanalystes Virginie Megglé et Alessandra Zambelli se penchent pour le plaisir de l'être et du l'avoir dans un lave Ô ma tique sur le désir, le sens et la manière de blanchir les photes, nettoyer la culpabilité, lessiver les humeurs, détacher les âmes. Une conférence participative, active, poétique, analytique, ludique. faut'eau et vie des hauts à l'appui ;-)Ô! LA LAVERIE DE LAFAUTE ! VENEZ-Y SANS FAUTE LE VENDREDI 2 NOVEMBRE A 18H EN TRAVERSANT LE XXI° CYCLE ...!
On dit qu’il faut mourir dans la dignité. Qu’il faut mettre fin à la vie des mourants, des êtres dégradés par la maladie ou l’extrême vieillesse qui ne peuvent plus disposer de leur existence parce que leur esprit est parti, parce que ce qui demeure d’eux ne sont que leurs restes. On pense que ces créatures ont perdu toute humanité, qu’elles ne sont plus celles qui ont pensé, rêvé, aimé, que leur entourage a connues. Que ces personnes sont déjà mortes : les supprimer n’est que faire correspondre la réalité physique à la réalité biographique.
On se pose rarement la question de savoir si l’amour que l’on ressent pour ces personnes est compatible avec le fait de les laisser mourir dans la dignité. Si l’amour d’une manière plus générale implique nécessairement un tel respect de l’autre ou si au contraire on ne saurait qu’aimer dans l’indignité.