Consultations privées à l’hôpital : paiement direct au médecin interdit.
Le gouvernement a placé les consultations privées à l’hôpital sous strict contrôle. A ce jour, 4 500 médecins soit 12,5% de l’effectif sont concernés. Mesure principale, les patients verseront les honoraires directement à la caisse de l’hôpital. Le paiement direct est donc interdit. Seconde disposition, le reversement au médecin sera conditionné à la présentation de son planning à la direction de l’hôpital. Lobjectif est de vérifier que l’exercice libéral au sein de l’hôpital ne dépasse pas 20% de son activité. En cas d’excès, une pénalité voire un retrait de l’autorisation d’exercer en libéral sont envisagés. Sans surprise la mesure a levé une levée de boucliers chez les syndicats des médecins qui n’ont pas été consultés. La surprise a été totale d’autant qu’une mission sur ce thème a été confiée à Dominique Laurent, conseillère d’Etat. Résultat, les cinq inter- syndicats de praticiens hospitaliers dénoncent la méthode qui jette la suspicion sur l’ensemble des médecins.
Information du 31.10.12 13:33
72 ans est le nouveau 30 ans
L'espérance de vie des hommes a connu un bond unique au cours des 4 dernières générations, au point que sur ce plan, nos ancêtres de la préhistoire se rapprochent davantage des chimpanzés que de nous.
Jusqu'où pouvons-nous repousser les limites de la mortalité humaine? C'est pour répondre à cette question qu'Oskar Burger, de l'Institut de recherches démographiques Max Planck en Allemagne, s'est penché sur l'évolution de la longévité humaine, de la préhistoire à nos jours. Ses travaux montrent que l'espèce humaine a connu un allongement de l'espérance de vie unique parmi les espèces animales, enregistré principalement sur les 4 dernières générations, pour un total de 8000 étudiées. Cette progression récente et rapide suggère qu'elle est principalement due à notre capacité à améliorer nos conditions de vie, plutôt qu'à une prédisposition génétique ou une conséquence de l'évolution.
Le chercheur, qui publie ses travaux dans les comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences, a comparé la durée de vie des chasseurs-cueilleurs, les hommes du paléolithique qui vivaient entre - 3 millions d'années et - 10.000 ans, au chimpanzé (notre plus proche cousin) et à l'homme contemporain des pays développés. Il en ressort qu'en termes de longévité, le chasseur-cueilleur était plus proche du chimpanzé que d'un Japonais ou un Suédois d'aujourd'hui -ces deux pays figurant parmi ceux où l'on vit le plus vieux. Et un Suédois vivant en 1900 était plus proche d'un chasseur-cueilleur que de ses propres arrière-petits enfants. Dans les pays développés, l'amélioration a été linéaire depuis 1840, avec un gain moyen pouvant atteindre 3 mois par an. Résultat, un chasseur-cueilleur de 30 ans avait autant de risques de mourir qu'un Japonais de 72 ans aujourd'hui ; un chasseur-cueilleur de 15 ans, les mêmes qu'un Suédois de 69 ans.
Prévention et de promotion de la santé : le Guide 2013 pour les Promoteurs d’Actions
L’Agence Régionale de Santé d’Ile de France publie un guide pour les promoteurs d’actions, destiné aux porteurs de projets en prévention et promotion de la santé : associations et collectivités territoriales de la région.
Pour 2013, l’ARS Ile-de-France souhaite poursuivre son engagement pour la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé qui touchent les Franciliens dès le plus jeune âge.
Les orientations de la programmation 2013 portent sur quatre priorités thématiques majeures, à savoir :
Femme de Néandertal prenant un bain, lors d'une exposition en Croatie en 2010. (Photo Nikola Solic. Reuters)
RécitLes datations d’os de néandertaliens d’Arcy-sur-Cure renforcent la théorie selon laquelle ils ont subi l’influence culturelle de Cro-Magnon.
Par SYLVESTRE HUET
Néandertal, sur la fin, se fit homme raffiné. Une sorte de chant du cygne. Et c’est en se frottant à ses cousins Cro-Magnon qu’il acquit ce surcroît de culture le conduisant à fabriquer des artefacts d’os, des sagaies légères et des ornements corporels jusqu’alors inconnus dans ses grottes et campements. Cependant, nulle volonté de transfert de technologies sur mode de coopération Nord-Sud là-dedans, assène le préhistorien Jean-Jacques Hublin, «c’est bien l’homme modernequi est responsable de l’extinction de Néandertal».
Israël invente le cannabis qui soigne sans faire planer
3 novembre 2012
Une horticultrice israélienne cultive du cannabis médicinal, le 1er novembre 2012 dans la serre de Tikkun Olam près de Safed (Photo Menahem Kahana. AFP)
Des horticulteurs du pays affirment avoir mis au point une variété de cannabis qui soulage les symptômes de certaines maladies chroniques, sans produire d'effets psychotropes.
L’AP-HP inaugure une équipe mobile d’urgence médico-sociale
Pour éviter les hospitalisations inutiles de personnes précaires, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a inauguré ce lundi, en présence de Michèle Delaunay, ministre chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, une équipe mobile d’urgence (EMU). Composée d’un assistant social et d’un des 200 médecins retraités de l’association « Les transmetteurs », présidé par Xavier Emmanuelli, assistés éventuellement d’autres experts en fonction des besoins, cette équipe se déplace au domicile des patients parisiens, en journée, pour des interventions longues. L’un des objectifs visés est la réduction du nombre d’appels au SAMU qui ne relèvent pas d’une urgence médicale grave. « Cette équipe mettra en lien les personnes avec les associations les plus à même de les aider. Bien souvent la détresse sociale se cache derrière un masque médical », explique le Dr Suzanne Tartière en charge du projet.
L’AP-HP souhaite s’inscrire dans une démarche environnementale. EDF a donc mis à sa disposition un véhicule électrique pendant un an renouvelable.
Le dispositif sera évalué du côté des patients mais aussi de l’unité du SAMU de Paris.
› C. G.
Les nouveautés du PLFSS 2013
L’Assemblée nationale a voté cet après-midi en première lecture le PLFSS 2013. Parmi les nouveautés, on retiendra la création de 200 contrats de « praticiens territoriaux » pour lutter contre les déserts médicaux, le remboursement à 100 % de l’IVG et la gratuité de la pilule pour les mineures. Les députés ont également voté pour la fin de la convergence tarifaire et l’encadrement de l’activité libérale à l’hôpital.
Cergy : une exposition rencontre en la psychiatrie et l'art
Rédigé le 30/10/2012
La Maison Hospitalière de Cergy accueillera du 26 novembre au 16 février prochain une exposition réalisée par le photographe Fabien Lapouge. Une démarche artistique qui entend aider les patients, souffrant de troubles psychiatriques, à ses construire au sein d'un espace privilégiant la démarche artistique.
Ouverte en 2011, la Maison Hospitalière de Cergy est un établissement de santé qui accueille pour six mois des patients souffrants de troubles sévères et durables. Lieu d'accompagnement, l'établissement entend également mener des actions artistiques. Un objectif qui se concrétise par la mise en place d'expositions plusieurs fois par an. La prochaine, « Oculis Transire », a été réalisée par le photographe Fabien Lapouge autour de 25 clichés « qui ont pour point commun avec la Maison Hospitalière d’aborder la question de l’intérieur / l’extérieur, le rapport entre le vide et le plein et enfin, toute une recherche au niveau des nus, du corps et de l’image de soi ».
Egalement ouverte au grand public, elle se tiendra du 26 Novembre au 16 Février 2013.
Blog de l'Uncpsy - Cliniques
Psychiatriques de France
La tarification à l'activité en psychiatrie, un perpétuel renoncement ! On se demande bien pourquoi, en effet, il est si difficile en psychiatrie de différencier un coût par pathologie, de facturer des frais de séjour, d'opérer un séquençage du parcours de soins, de différencier une consultation par un psychiatre ou par un psychologue ou par une infirmière, d'un acte de kinésithérapie, de la consultation d'un neurologue, du coût d'une séance de psychothérapie collective ou non, de la prise en charge d'un adolescent, d'une personne âgée, d'un malade atteint d'un cancer, d'une jeune fille anorexique, d'un cadre alcoolique en dépression majeure, d'un patient schizophrène en crise, d'une mère de famille dépressive sans-domicile, d'un quinquagénaire au RSA, etc. etc.
Depuis le 18 Mai 2011, le citoyen français peut consommer en toute légalité, un verre d’absinthe, une boisson fortement alcoolisée, qui était interdite en France depuis le 16 mars 1915 ce qui avait valu au pastis de naître. L’absinthe était définie comme une liqueur aromatisée caractérisée par une proportion d’alcool élevée, à la faveur duquel elle tient en dissolution une quantité d’essences : absinthe, anis, fenouil, hysope ou autres essences analogues, telle que l’addition de quelques gouttes d’eaules sépare en un trouble persistant.
De la plante (la grande absinthe = Artemisia absinthium) utilisée pour ses vertus médicinales (fébrifuge, vermifuge, emménagogue etc.) on était passé à une boisson, un apéritif aux vapeurs envoûtantes et magiques (la Fée Verte). Cette boisson était devenue par l’importance de sa consommation un véritable phénomène de société. Toutes les couches sociales étaient concernées, du petit peuple à la grande bourgeoisie, les hommes comme les femmes, les militaires comme les civils et malheureusement aussi les enfants comme les adultes.
Dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, celle des changements : politiques, urbains, industriels et artistiques, l’absinthe s’était vue liée à la vieartistique et littéraire. Elle était omniprésente dans la littérature, la peinture et lapresse de tous les jours avec des dessins humoristiques ou acerbes des grands illustrateurs Forain, Poulbot..., C’est d’ailleurs l’art graphique et pictural qui devait attirer l’attention des responsables sanitaires, sur la dangerosité de la boisson, en stigmatisant les graves conséquences sur la santé de son excès de consommation.
La production artistiquegraphique et picturale témoin de cette période existe toujours, sous la forme d’une vaste collection de documents. Ces documents, non seulement mettaient en avant le phénomène de société en cause mais surtout, puisque cela allait être la raison de la prohibition de la boisson, montraient les effets délétères de l’absinthisme chez l’individu et sur son comportement.
Le Collectif pour la défense des Hôpitaux de Lannemezan avait invité, jeudi 25 octobre, à la mairie de Lannemezan, Olivier Labouret, médecin psychiatre, pour parler de son dernier ouvrage. L'angle d'attaque est des plus judicieux pour aborder le problème récurrent de santé publique dans la zone rurale du Plateau tout en enrichissant le débat. Le sujet a suscité de l'intérêt parmi le public. La salle des mariages était comble. Pour le Dr Labouret, le malaise est d'abord sociétal. L'homme est devenu simple élément comptable d'ajustement pour un pouvoir assis sur ses privilèges et qui exclut tout ce qui ne s'y conforme pas. Les outils, aux excommunions de jadis… l'exclusion. Aujourd'hui, à travers la psychiatrie déviée de son vrai sens : le soin au malade. Pour le nouvel ordre néolibéral, il n'existe qu'un objectif : argent, pouvoir, mégalomanie… La masse doit suivre ce fatras, en tout cas, tout est bon pour la convaincre. Mais il y a les déclassés : ceux qui ne peuvent suivre et ceux qui refusent. Un remède pour pallier l'inconvénient de la contestation, reverser toute la faute sur eux ? De préférence par auto-persuasion de son inaptitude ou sous l'ombre du sécuritaire tous azimuts. Sinon, l'appui de la psychiatrie ! Invitée à définir la bonne norme du système contre la phobie du désordre annoncé et pire encore par anticipation, telle la tentative de fichage des primo-enfants supposés à problèmes, par exemple. Un essai salutaire à lire pour comprendre.
Santé : un important retard à combler en Pays basque en psychiatrie hospitalière
Publié le 26/10/2012 Par véronique fourcade
D'importants moyens ont été octroyés à l'hôpital de Bayonne pour restructurer les bâtiments et renforcer les équipes du centre Bellevue
Pierre Girardet, chef de pôle et Fabienne Lechien, cadre de pôle dans la salle d'ergothérapie. (Photo Jean-Daniel Chopin)
«Un changement profond de nos pratiques et de notre conception du soin en psychiatrie » tel est l'axe de travail défendu par le docteur Pierre Girardet, chef de pôle en psychiatrie adulte au centre hospitalier de la Côte basque. Lorsqu'il fut question de réformer « Bellevue » (1), ce praticien a soulevé la question suivante : est-ce que je souhaiterai que mon fils ou ma fille soit hospitalisé dans ce service ?
La réponse, contenue dans la question, implique que le CHCB rattrape le retard historique de l'établissement (voir par ailleurs).
Des nouveaux moyens permettent de nouvelles orientations. On n'hospitalisera plus seulement en fonction de secteurs géographiques mais en fonction des pathologies. Ainsi au premier semestre 2013 verront le jour une « unité contenante intersectorielle » de 11 lits, une unité de transition de 24 lits et une unité d'addictologie et de sevrages complexes de 16 lits.
Les salariés du centre hospitalier Pinel à Lavaur dans le Tarn sont en grève ce mardi. Ils dénoncent la baisse des effectifs et ses conséquences désastreuses sur les soins aux malades.
Les personnels du centre psychiatrique en ont assez. Malgré leurs efforts, ils dénoncent une situation devenue intenable. Selon la CGT, 4 équivalents temps plein ont disparus en 10 ans. A cela,une logique comptable difficilement compatible avec les soinset l'attention que réclament les patients de l'établissement psychiatrique. Certains ateliers comme l'art-thérapie seraient même devenus difficiles à organiser.
D'après la direction, tout devrait pourtant aller bien. Le niveau des effectifs est constant depuis plusieurs années et des échanges réguliers ont lieu avec les partenaires sociaux.
Le reportage de France 3 Tarn :
Lavaur. La direction de l'hôpital s'exprime
PUBLIÉ LE 30/10/2012
La direction du centre hospitalier de Lavaur a pris acte du dépôt d'un préavis de grève par le syndicat CGT concernant le pôle de psychiatrie adultes.
Elle «s'étonne de ce préavis après des échanges réguliers et nombreux avec les partenaires sociaux et les équipes soignantes concernant les problématiques ponctuelles qui peuvent se poser, comme dans tout centre hospitalier, et alors que de nombreuses réponses et assurances ont été apportées».
La direction a reçu le 26 octobre le syndicat CGT pour évoquer ce préavis et ses motifs. «Il est à noter que le niveau des effectifs sur ces secteurs est constant depuis plusieurs années et qu'aucune mesure de réorganisation n'est en cours.»
Le centre hospitalier de Lavaur tient également à souligner «que la continuité des prises en charge psychiatriques est assurée, qu'aucune activité thérapeutique programmée n'a et ne sera interrompue et que les absences éventuelles au sein des effectifs sont remplacées selon les conditions habituelles. La qualité des soins est une préoccupation constante de l'établissement et la direction souhaite que le dialogue interne se poursuive dans un esprit de service public et de responsabilité.»
Il faut repenser les funérailles
LE MONDE | Par François Michaud Nérard, directeur général des Services funéraires Ville de Paris qu'il a créés en 1998
Si l'on demande à un Français de 40 ans ce qu'il souhaite pour ses propres obsèques, il répondra la plupart du temps qu'il ne veut "pas de tralala", "qu'on le mette entre quatre planches en sapin, qu'on le brûle, et que l'on disperse ses cendres..." Pas de pompes funèbres, pas de cérémonie religieuse, pas de sépulture...
Ce qui était jusqu'à il y a peu la plus grande des indignités en Occident, réservée aux sorcières ou aux pires des mécréants, est en passe de devenir une norme sociale !
La crémation vient de connaître une expansion spectaculaire. Encore marginale en 1980, avec moins de 1 % des obsèques, elle est devenue un phénomène de masse en une génération. Elle atteint un taux de 32 % en France cette année et près de 50 % dans nombre de villes. Plus de la moitié de nos concitoyens souhaiteraient une crémation pour leurs propres funérailles, et les contrats d'obsèques prévoient majoritairement ce mode de sépulture.
D'un côté, un vrai succès public dont témoignent les 200 000 exemplaires écoulés en un mois du Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles et dangereux (éd. Cherche Midi, 23,80 euros) des professeurs Bernard Debré et Philippe Even ; de l'autre, une violente polémique née dans le milieu médical sur les "énormités" dudit ouvrage : il n'en fallait pas plus pour rallumer les passions françaises autour du médicament. Deux ans après le scandale du Mediator, le livre des deux professeurs a révélé la soif de connaissances fiables et indépendantes des Français dans un pays où la consommation moyenne de médicaments était encore de 48 boîtes en 2011. Depuis sa sortie, le milieu médical s'organise pour présenter au public des alternatives en matière d'information sur les médicaments.
Le Guide des professeurs Debré et Even procède à une "évaluation d'ensemble des médicaments" et propose "40 notes de synthèse et anecdotes sur le traitement des grandes pathologies". L'ouvrage pose une foule de questions pertinentes mais n'est pas exempt de reproches. Peut-on suivre les auteurs quand ils affirment que "l'effet principal de tous les médicaments, même ceux dont l'activité est scientifiquement démontrée, est un effet subjectif, dit "placebo"" ? Des diabétologues ont contesté des affirmations comme : "L'insuline augmente le LDL cholestérol" ("mauvais cholestérol") ou souligné des erreurs - "Les statines [traitement anticholestérol] ne sont pas remboursées en Angleterre".
Le directeur de la revue "Prescrire" souligne l'influence des laboratoires dans l'information sur les médicaments
LE MONDE |
Le docteur Bruno Toussaint est directeur de la rédaction du mensuel indépendant Prescrire, destiné aux professionnels de santé. Considérée par certains comme LeCanard enchaîné de la médecine et des médicaments, cette publication à but non lucratif est financée uniquement par les abonnements et fonctionne sans subventions, sans publicité, sans actionnaires et sans sponsors.
Le "Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux" des professeurs Even et Debré, paru en septembre, est un succès de librairie mais fait l'objet de vives critiques dans le monde médical. En tant que spécialiste des médicaments, qu'en pensez-vous ?
Ce livre est un pavé dans la mare, et c'est salutaire pour ouvrir le débat. Avec l'affaire du Mediator, le public a pris conscience de l'emprise des firmes pharmaceutiques sur l'information à propos des médicaments, les effets thérapeutiques étant davantage mis en valeur que les effets indésirables. Il est ainsi apparu qu'un produit pouvait rester longtemps sur le marché alors même qu'il était dangereux...
Depuis ce désastre, qui a bien entamé la confiance dans les médicaments, beaucoup de personnes ressentent un besoin d'information critique dans ce domaine. Le succès de l'ouvrage des professeurs Even et Debré s'inscrit dans cette demande d'information critique, et c'est très sain. En revanche, je ne me prononce pas sur la qualité de son contenu, car il est trop tôt. A Prescrire, nous étudions sérieusement son contenu, mais à notre façon, c'est-à-dire collectivement et en prenant notre temps.
Le grand désarroi de la recherche pharmaceutique française
LE MONDE ECONOMIE |
Ce lundi 8 octobre, la nouvelle tourne en boucle sur les radios et les chaînes d'information économique : Sanofi pèse, désormais, presque aussi lourd que Total en Bourse et pourrait lui ravir sa première place à la tête du CAC 40. Une excellente nouvelle pour le groupe pharmaceutique valorisé, depuis quelques semaines, à près de 90 milliards d'euros, grâce à un bond de 20 % depuis le début de l'année.
Une bombe aussi, alors que le laboratoire vient d'annoncer une réorganisation de ses activités de recherche en France avec plusieurs centaines de suppressions de postes à la clé. Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, en a fait un point d'honneur : pas question de laisser Christopher Viehbacher, le PDG de la très rentable Sanofi, ajouter une ligne à la longue liste des plans sociaux de cette rentrée.
Outré, le patron dégaine alors ses chiffres. Certes son groupe gagne beaucoup d'argent, mais les chercheurs français y contribuent de moins en moins : depuis 2009, une seule molécule issue des laboratoires français a atteint le stade des essais cliniques et en décembre 2011, parmi les 48 produits en phase de développement clinique ou d'enregistrement, près des trois-quarts étaient issus de partenariats avec des laboratoires extérieurs, essentiellement des sociétés de biotechnologie.
Une productivité d'autant plus problématique selon lui, que le chiffre d'affaires en France ne cesse de dégringoler : un peu moins de 3 milliards d'euros en 2011, contre 4 milliards cinq ans plus tôt, sur un total supérieur à 33 milliards. Le constat est sévère, mais alors qu'à Lyon, Toulouse et Paris ses chercheurs sont dans la rue, Christopher Viehbacher se veut rassurant. Non, Sanofi ne quitte pas la France, a-t-il assuré en substance lors de la présentation de ses résultats trimestriels le 25 octobre.
Les internes entrent en grève illimitée à partir du 12 novembre
À l’issue d’une assemblée générale extraordinaire del’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH), les internes ont voté à l’unanimité, samedi, leur entrée en grève illimitée et totale à partir du 12 novembre prochain. L’ISNIHavait déjà déposé un préavis de grève national pour l’ensemble de leurs activités de service ou ambulatoires de jour et/ou de permanence des soins à compter du 25 octobre. « Il y a eu un consensus pour un mouvement plus dur, ça se radicalise », explique Étienne Pot, vice-président del’ISNIH.