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samedi 16 juin 2012
Prise en charge du diabète
L’Igas tacle l’éducation thérapeutique
Dans la synthèse du rapport rédigé part l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), les auteurs tirent à boulets rouges sur l’éducation thérapeutique chez les patients diabétiques de type 2. Leur efficacité serait non démontrée. Quant à l’adaptation aux besoins des malades, elle est qualifiée d’insuffisante. Sans parler du coût jugé important. L’Igas lui préfère le concept dans cette indication de gestion thérapeutique porté par le Haut Conseil en santé publique (HCSP). Dans ce modèle, le médecin traitant collabore avec un infirmier. Avantage, elle serait « ciblée sur les patients qui ont le plus besoin ». Elle est enfin décentralisée sur les cabinets médicaux.
Les établissements hospitaliers ne sont pas oubliés dans cette critique à charge. Le nombre d’hôpitaux impliqués dans la prise en charge du diabète de type 1 chez l’enfant est pointé du doigt. Selon le président de l’aide aux jeunes diabétiques (AJD), le professeur Jean-Jacques Robert, « il est excessif que 35 services hospitaliers prennent en charge à l’heure actuelle le diabète de l’enfant en région parisienne, les trois quarts de ces services possédant une file active inférieure à 50 enfants ».
Éducation, management et psychanalyse : des liaisons heureuses
[...] C’est en octobre 1991, à Rennes, que se crée l’institut de recherche, psychanalyse, éthique et management (IRPEM). [...] L’arrivée de l’IRPEM a tout de suite suscité de nombreuses réactions et résistances dans les milieux universitaires et chez les psychanalystes traditionnels, dans le monde des affaires et dans celui des consultants en entreprises. En revanche les étudiants étaient favorables à l’introduction d’une approche qui mettait le sujet et son histoire au centre des perspectives pour les managers de demain en interrogeant leur désir véritable. [...]
Hausse des arrêts maladie chez les fonctionnaires hospitaliers
lequotidiendumedecin.fr 15/06/2012
La progression des absences pour raison de santé se poursuit dans la fonction publique hospitalière, annonce une étude (1) menée par la société d’assurances Sofaxis et disponible en ligne (format PDF). « Les agents sont plus nombreux à s’arrêter, plus souvent et plus longtemps en 2011 qu’en 2007 », résume le document. Depuis cinq ans, la durée des arrêts (toutes natures confondues) est en hausse de 9 % et leur nombre a augmenté de 12 %.
Plus précisément, le nombre d’arrêts maladie connaît une hausse de 10 % sur cette même période.
Si leur fréquence reste stable, une augmentation de 22 % de la durée des accidents de travail est aussi à constater.
« Le vieillissement de la population employée dans les établissements hospitaliers et la pénibilité élevée des métiers à forte dominante soignante contribuent certainement à la progression des absences au travail, analyse Sofaxis. De plus, l’augmentation du temps de travail consécutive au recul de l’âge de départ à la retraite devrait peser sur les absences, notamment celles liées aux risques longs (longue maladie/longue durée et maladie professionnelle) ».
› A.B.-I.
(1) Étude menée sur l’ensemble des arrêts de travail de 114 500 agents de 900 établissements, déclarés entre 2007 et 2011.
Suicide assisté : des médecins choisissent la neutralité
La dépénalisation de la pratique du suicide assisté est un choix de société dans lequel le corps médical doit rester neutre. Tel est le sens de l’appel que vient de lancer le British Medical Journal (BMJ, lien payant). Cette initiative coïncide avec l’ouverture à Zurich du congrès annuel de la Fédération mondiale des associations pour le droit de mourir.
Le scrutin sur le suicide assisté proposé aux Vaudois dimanche donnera un signal à la Suisse entière. Pour le nouvel évêque, Mgr Charles Morerod, un oui serait une catastrophe.
Réaction des psychologues: la ministre Onkelinx va dans la bonne direction
Belga | 14 Juin 2012
Réagissant aux propos de la ministre de la santé Laurette Onkelinx qui souhaite rendre la consultation d'un psychologue plus accessible, la commission des psychologues et la fédération belge des psychologues abondent dans le même sens.
Laurette Onkelinx a lancé différentes pistes de réflexion par rapport aux métiers de psychologue et psychothérapeute. Parmi les propositions avancées, on retrouve un meilleur encadrement du métier de psychotérapeute et la possibilité du remboursement des consultations lors d'une psychothérapie.
Eviter charlatans et antidépresseurs: Onkelinx veut rembourser les consultations psy
Laurette Onkelinx souhaite rendre la consultation d'un psychologue plus accessible grâce à la mise en place du remboursement des séances et la reconnaissance du titre de psychothérapeute.
Psychiatre, psychologue, psychothérapeute... Les Belges ne s'en sortent pas ! Ils confondent en effet ces facettes du travail sur la santé mentale. Il existe pourtant de sérieuses différences...
L’Afev se félicite de l’annonce de Vincent Peillon sur la réforme du système de notation
L'Afev, initiateur de l'appel à la suppression des notes à l'école élémentaire en novembre 2010, se félicite de l'annonce ce week-end du Ministre de l'Education nationale pour « réformer le système de notation à la française ».
Cette évolution était indispensable tant ce système de notation, particularité française, apparaît, pour nous acteurs de terrain impliqués au quotidien auprès d'enfants en difficulté, comme injuste et surtout inefficace.
"Le désir le plus grand de tout être humain est le désir de communiquer son psychisme avec un autre psychisme humain; c'est cela le plus grand désir, la plus grande ambition."
Le contrôleur général des prisons s'alarme de la surpopulation carcérale
Le Monde.fr avec AFP |
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGPL), Jean-Marie Delarue, plaide mercredi pour une loi d'amnistie des peines "très légères" prononcées avant 2012 et non exécutées afin de ne pas aggraver la surpopulation carcérale qui atteint, à ses yeux, un niveau inquiétant.
Dans un avis publié au Journal officiel, le CGPL prône, outre une réflexion de long terme sur la politique pénitentiaire, des mesures rapides pour désengorger les prisons comme le vote par le Parlement d'une "loi d'amnistie spécifique" à l'égard des condamnés à des peines"très légères" prononcées avant 2012 et qui n'ont pas encore été mises à exécution, "faute des moyens nécessaires donnés aux greffes".
La loi d'amnistie votée à l'Assemblée après l'élection présidentielle était traditionnelle jusqu'à l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, qui y a alors renoncé, comme il a abandonné ensuite les grâces du 14 Juillet. Ces mesures effaçaient certaines contraventions et tout ou partie des peines pour des petits délits, ce qui soulageait les 192 prisons.
Après une tendance à la baisse dans les années 2009-2010, le nombre de détenus a battu ces derniers mois plusieurs records historiques pour atteindre 67 073 prisonniers au 1er mai, soit, rapporté aux nombres de places existantes, une occupation à 117,3 %. "La croissance de ces derniers mois inquiète", note le CGPL dans son avis.
PEINES D'IL Y A PLUS DE DEUX ANS ET DE MOINS DE SIX MOIS
Mettre en prison des condamnés, même pour une brève durée, avec une ou plusieurs années de retard, "a pour résultat de ruiner l'insertion de ceux qui, postérieurement au jugement, avaient repris vie professionnelle et relations sociales", note Jean-Marie Delarue.
Dans une interview au quotidien 20 Minutes mercredi, il précise que cette amnistie pourrait concerner "les peines de moins de six mois de prison et celles qui ont été prononcées il y a plus de deux ans". "Cela permettra de remettre les compteurs à zéro", ajoute le CGPL.
La résorption du stock de milliers de peines de prison en attente était l'une des consignes du gouvernement précédent et a contribué à la hausse récente du nombre de personnes incarcérées. "Le nouveau gouvernement a le pouvoir de remettre les cartes sur la table", explique M. Delarue dans le quotidien, rappelant que l'opposition de gauche avait voté contre la loi sur l'exécution des peines adoptée peu de temps avant l'élection présidentielle.
SURPEUPLÉE, LA PRISON FACILITE LA RÉCIDIVE
Le CGPL identifie d'autres causes de cette évolution : une politique sécuritaire qui "amène en détention des personnes, éventuellement plus nombreuses, que l'on n'y mettait point" auparavant, comme les auteurs d'infraction routière ; des procédures de jugement "plus rapides", avec des juges "plus sévères" ; le développement des"peines planchers". Mais l'augmentation de la population carcérale ne résulte pas d'une hausse de la délinquance, affirme-t-il.
Il plaide pour une réflexion de fond sur l'efficacité de la prison au regard de l'infraction commise, sur le recours à la détention provisoire, en souhaitant que les magistrats puissent consacrer davantage de temps au traitement des affaires "banales", "dans lesquelles sont pourtant en jeu des avenirs décisifs" et à la réalité de la prison.
Promiscuité, accès moins aisé au travail, aux activités, au téléphone, aux parloirs, à la prise en charge par le personnel pénitentiaire, une prison surpeuplée devient "une caricature d'elle-même" qui facilite, à son corps défendant, la récidive, regrette Jean-Marie Delarue dans son avis.
"Pas d'amnistie", selon la ministre déléguée à la justice Delphine Batho, la ministre déléguée à la justice, a répondu dans la matinée à Jean-Marie Delarue. "La solution n'est pas d'aller vers des amnisties automatiques, ce n'est pas la bonne solution", a déclaré Mme Batho sur Europe 1. La ministre déléguée, chargée notamment de l'exécution des peines, a estimé qu'une telle décision serait"un très mauvais signal dans la lutte contre la délinquance". Elle a rappelé que François Hollande s'était exprimé lors de la campagne présidentielle contre une loi d'amnistie, qu'il s'agisse des délits routiers ou des peines de prison.
Vieillissement: boire pour ne pas oublier
La consommation d'alcool à petites doses a fait la preuve de ses vertus préventives dans les maladies cardiovasculaires. C’est un peu plus compliqué en ce qui concerne la démence et les affections neurodégénératives.
- La reine Elizabeth fête son jubilé avec modération - Jason Reed / Reuters -
P
arfois, l’alcool est une bien belle substance. C’est aussi, assez fréquemment, une molécule détestable. Heureusement désinhibitrice dans de nombreux cas, facilitant les échanges entre humains, elle est à l’origine d’un fléau multiforme, la cause de dégâts majeurs, individuels et collectifs. On retrouve cette ambivalence dans le champ de la biologie et de la médecine.
Dans une déclaration conjointe, l’Académie nationale de médecine et l’Académie nationale de pharmacie rappellent que le cannabis est une vraie drogue, qui a des effets délétères sur la santé et mettent en garde contre toute dépénalisation. « La légalisation du cannabis est une revendication qui réapparaît périodiquement depuis une quarantaine d’années, malgré les données neurobiologiques, cliniques et épidémiologiques validés qui justifient son interdiction, et cela en dépit des statistiques de plus en plus alarmantes d’accidents liés à sa consommation, notamment sur la route et au travail », soulignent les académiciens.
L’intervention des deux académies fait suite à la déclaration de la ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot, qui s’est prononcée en faveur de la dépénalisation. Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de gauche (PRG), est intervenu dans le débat, en faveur de la légalisation, pour proposer de vendre la substance en pharmacie. Le président de la république a rappelé à plusieurs reprises qu’il était contre une telle dépénalisation et qu’il n’était pas question qu’il change de position.
« C’est en France que l’on fume le plus de cannabis en Europe », insistent les académiciens. Selon eux, « on peut raisonnablement en déduire qu’une dépénalisation de sa consommation aura des conséquences délétères sur la santé publique dans notre pays, plus particulièrement sur les jeunes, en laissant entendre qu’il s’agit d’une habitude sans conséquences nocives ». En outre « la "pipe à eau" est un nouveau mode d’absorption, particulièrement redoutable, qui délivre presque instantanément au cerveau des quantités importantes de THC suscitant délire et hallucinations », précisent-ils.
Pas un médicament
Les deux académies précisent que le cannabis n’est pas une drogue douce, et qu’elle contient 5 à 10 fois plus de principe actif, le tétrahydrocannabinol ou THC, qu’il y a 40 ans. Sa consommation augmente les risques de cancers, provoque des artérites, infarctus ou des AVC, une altération de la mémoire, de l’anxiété ou de la dépression. Le cannabis déprime l’immunité et double le risque de symptôme psychotique à terme.
Les académiciens ajoutent que le cannabis n’est pas un médicament,« n’en déplaise à ceux qui vont jusqu’à proposer de confier sa commercialisation aux pharmaciens ». Ils lui reconnaissent des activités thérapeutiques, mais précisent qu’un médicament doit avoir une dose thérapeutique utile connue avec précision, et un rapport bénéfice/risque qui penche en faveur des bienfaits que pourra en retirer le patient.« S’agissant du cannabis/THC, alors que les effets pharmacologiques sont d’une intensité modeste, les effets secondaires sont nombreux et très souvent adverses », ajoute les deux académies.
La santé publique est aussi en jeu, puisque comme le rappellent les académiciens, le cannabis augmente le risque d’accident de la route et le risque d’accident du travail. « Le combat contre le tabac est loin d’être gagné ; faut-il y ajouter la toxicité du cannabis avec 8 fois plus de goudrons cancérigènes et passer d’une addiction à une autre, plus dangereuse, puisqu’elle abolit la volonté, annihilant tout effort personnel de désintoxication ? », s’interrogent-ils. L’Académie de médecine et l’Académie de pharmacie rappellent également que les quelques pays qui ont une législation tolérante sont en train de faire marche arrière.
› CÉCILE RABEUX
Fin de vie: l'Allemagne suivra la France
AFP Publié
Si la France adoptait une loi en faveur du suicide assisté de personnes en fin de vie, l'Allemagne suivrait et favoriserait un mouvement en faveur de ce sujet très délicat, a affirmé aujourd'hui le président de la Fédération mondiale du droit de mourir, Ted Goodwin.
NantesIl y a plus de suicides dans la région qu'ailleurs
Créé le 13/06/2012
On meurt davantage par suicide en Pays de la Loire que dans le reste de la France. C'est ce qui ressort d'une étude que vient de publier l'observatoire régional de la santé (ORS). Le taux régional de mortalité par suicide (18,6 décès pour 100 000 habitants) sur la période 2007-2009 est ainsi supérieur de 19 % à la moyenne nationale chez les femmes, et supérieur de 25 % chez les hommes! Un écart conséquent et surprenant au regard de la qualité de vie louée dans la région.
La plus importante conférence internationale portant sur la stigmatisation associée à la maladie mentale s’est terminé mercredi à Ottawa par une invitation à tous les Canadiens à passer à l’action pour contribuer à éliminer la discrimination et la stigmatisation qui empêchent souvent les personnes atteintes de maladie mentale de consulter et d’obtenir l’aide dont elles ont besoin.
Organisée par la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) et la section scientifique sur la stigmatisation et la maladie mentale de l’Association mondiale de psychiatrie, la conférence Ensemble dans la lutte à la stigmatisation : Changer notre perception de la maladie mentale a réuni près de 600 chercheurs, professionnels de la santé mentale, responsables des orientations politiques et personnes ayant un vécu de la maladie mentale, en provenance du monde entier.
11.06.2012 Le Canton de Neuchâtel se dote d’un Centre d’urgences psychiatriques : le CUP. Ce dernier a ouvert ses portes lundi matin à l’Hôpital Pourtalès à Neuchâtel, après des années d’efforts pour le mettre sur pied.
Géré par le Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP), le CUP est né d’une étroite collaboration avec l’Hôpital neuchâtelois. Accessible 24h sur 24 et 7 jours sur 7, il permet à la population de consulter par elle-même un service d’urgences en cas de crise.
Les médecins du privé peuvent aussi envoyer leurs patients s’ils souhaitent une évaluation ou si la situation est urgente. En revanche, ils continuent d’hospitaliser directement au CNP un patient dont le passé psychiatrique est connu.
Lors du Haut Conseil des Professions Paramédicales du 7 mars 2012, Thierry Amouroux, le Secrétaire Général du SNPI (syndicat infirmier de la CFE-CGC) a fait adopter à l’unanimité le texte suivant : "Le HCPP souhaite que les infirmières soient autorisées à prescrire du sérum physiologique et des antiseptiques en vente libre, comme elles peuvent le faire pour les dispositifs médicaux depuis 2007".
Le 8 juin 2012 – OPQ – Dernière Heure VOLUME 7 NUMÉRO 4 Bulletin électronique de l’ordre des psychologue du Québec
Message de la présidente
Chers collègues,
C’est avec une grande satisfaction que je vous informe que la réserve de la psychothérapie entrera en vigueur le 21 juin prochain. J’accompagnerai le ministre de la Justice et le président de l’Office des professions lors de la conférence de presse qui se tiendra le 18 juin pour en informer le public.
Montauban. Ils savent tout sur le "syndrome de Diogène"
Les professionnels de santé étaient invités par la Mutualité Françaises Midi-Pyrénées, l'Agence Régionale de la Santé et l'association Parole Accueil Réseau Insertion (PARI) à une journée de sensibilisation sur le « syndrome de Diogène », co-animée par l'équipe de psychiatrie adulte du Centre Hospitalier de Montauban.
"Ce rapport favorise la prise de conscience que nous ne sommes ni seuls au monde, ni les plus privilégiés. En matière de santé, la France est aujourd'hui un pays "moyen"", a indiqué Roger Salamon, président du HSCP, dans le communiqué qui a accompagné la sortie du document. Un rapport qui pourra constituer une véritable ordonnance en matière de santé publique pour le nouveau gouvernement. On y trouve des motifs de grande satisfaction, avec un très bon positionnement pour l'espérance de vie (la France est première des 27 pays membres), le taux de natalité (troisième), ou encore les maladies cardiovasculaires - la France enregistre le taux de mortalité le plus bas d'Europe. Mais le document pointe bon nombre d'indicateurs moins réjouissants.
Parmi les points faibles, l'alcool. Certes la France n'est plus première en termes de consommation, une position qu'elle a longtemps occupée, mais elle se classe toutefois quatrième, derrière l'Estonie, la République tchèque et l'Irlande. Et le niveau de mortalité liée à l'alcool y est légèrement supérieur à la moyenne européenne.
Côté tabagisme, le pourcentage de fumeurs quotidiens s'est stabilisé chez les hommes depuis 2005 à un niveau relatif assez élevé, tandis que le pourcentage de fumeuses quotidiennes est actuellement en hausse, contrairement aux autres pays européens disposant de données sur le sujet. "Et nous enregistrons la plus grosse progression de tous les pays européens pour le cancer du poumon chez les femmes", relève Eric Jougla (Inserm), auteur du rapport.
De façon générale, la France se classe très défavorablement en termes d'incidence de cancers. "Si un tel résultat peut laisser supposer des faiblesses en matière de prévention, il peut toutefois traduire en réalité une excellente qualité de dépistage", souligne cependant le rapport.
FORTE MORTALITÉ PÉRINATALE
Concernant la mortalité infantile, le classement s'est dégradé (17e rang sur 27). Le taux français stagne à 3,9 décès pour 1 000 naissances, alors que de nombreux pays ont réussi à descendre autour de 3. Pour la mortalité par suicide, la France est là encore dans la moyenne haute. Au sein des Vingt-Sept, elle présente le septième taux de décès le plus fort pour les hommes et le cinquième pour les femmes, derrière notamment, pour ces dernières, la Lituanie, la Hongrie ou la Lettonie.
En outre, la France est le pays de l'Union européenne qui enregistre le taux de mortalité périnatale le plus élevé, avec 13,9 morts foetales et néonatales précoces pour 1 000 naissances. Une situation qui perdure. Sa politique active de dépistage des anomalies congénitales et la pratique d'interruptions médicales de grossesse relativement tardives expliquent la majeure partie de l'excès, à quoi s'ajoutent des incertitudes liées à des limites de comparaison. Il est urgent, note par conséquent le HCSP, de résoudre ces questions de méthode afin de définir la position réelle de la France et engager les actions nécessaires pour réduire enfin la mortalité périnatale.
Les résultats globaux ne doivent pas faire oublier les fortes disparités territoriales et sociales au sein des pays mêmes, estime le HCSP, qui souhaite que les futures comparaisons européennes les intègrent. En France, le plan Cancer II a mis en avant cette problématique. Mais alors que le Haut Conseil lui-même avait remis il y a plus de deux ans un rapport sur la question, l'heure semble en être encore qu'à la prise de conscience.
PARITÉ – Bientôt une pilule contraceptive pour les hommes ?
Les hommes devront-ils bientôt se plier à leur tour au rituel contraignant de la pilule contraceptive ? Des chercheurs d'Edimbourg ont en tout cas fait un pas dans cette direction, en identifiant le gène responsable de la production d'un sperme sain,rapporte la BBC. Des expériences menées sur des souris ont permis de montrer qu'un médicament qui agirait sur ce gène, baptisé Katnal1, pourrait en effet bloquer la fertilité.
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques écossais ont mené de vastes recherches sur la stérilité masculine. En modifiant le code génétique de souris, ils sont parvenus à les rendre infertiles. "Les scientifiques espèrent qu'ils pourront mener une opération comparable chez l'humain pour arrêter le développement normal du sperme sans causer de dommages", explique la BBC.
"Si nous parvenons à trouver un moyen de cibler ce gène, nous pourront peut-être développer une forme de contraception non hormonale", analyse l'un des chercheurs de l'expérimentation, le Dr Lee Smith. "Katnal1 n'intervient sur le sperme que dans les dernières étapes du développement, donc agir médicalement à ce niveau ne perturberait pas la production de sperme, et surtout la capacité à fabriquer du sperme", explique-t-il. La découverte pourrait également permettre de découvrir des traitements pour lutter contre l'infertilité masculine.