blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 juin 2012

La France, élève moyen des pays de l'Union européenne en matière de santé
LE MONDE | 
Pas vraiment de quoi se féliciter. Voilà ce qui ressort du premier rapport sur l'état de santé et le système de soins comparant la France aux autres pays de l'Union européenne et publié mercredi 23 mai par le Haut Conseil à la santé publique (HCSP). Une étude basée sur les indicateurs de santé dits EHCI définis par la Commission pour établir une cohérence entre les données des différents pays.
"Ce rapport favorise la prise de conscience que nous ne sommes ni seuls au monde, ni les plus privilégiés. En matière de santé, la France est aujourd'hui un pays "moyen"", a indiqué Roger Salamon, président du HSCP, dans le communiqué qui a accompagné la sortie du document. Un rapport qui pourra constituer une véritable ordonnance en matière de santé publique pour le nouveau gouvernement. On y trouve des motifs de grande satisfaction, avec un très bon positionnement pour l'espérance de vie (la France est première des 27 pays membres), le taux de natalité (troisième), ou encore les maladies cardiovasculaires - la France enregistre le taux de mortalité le plus bas d'Europe. Mais le document pointe bon nombre d'indicateurs moins réjouissants.
Parmi les points faibles, l'alcool. Certes la France n'est plus première en termes de consommation, une position qu'elle a longtemps occupée, mais elle se classe toutefois quatrième, derrière l'Estonie, la République tchèque et l'Irlande. Et le niveau de mortalité liée à l'alcool y est légèrement supérieur à la moyenne européenne.
Côté tabagisme, le pourcentage de fumeurs quotidiens s'est stabilisé chez les hommes depuis 2005 à un niveau relatif assez élevé, tandis que le pourcentage de fumeuses quotidiennes est actuellement en hausse, contrairement aux autres pays européens disposant de données sur le sujet. "Et nous enregistrons la plus grosse progression de tous les pays européens pour le cancer du poumon chez les femmes", relève Eric Jougla (Inserm), auteur du rapport.
De façon générale, la France se classe très défavorablement en termes d'incidence de cancers. "Si un tel résultat peut laisser supposer des faiblesses en matière de prévention, il peut toutefois traduire en réalité une excellente qualité de dépistage", souligne cependant le rapport.
FORTE MORTALITÉ PÉRINATALE
Concernant la mortalité infantile, le classement s'est dégradé (17e rang sur 27). Le taux français stagne à 3,9 décès pour 1 000 naissances, alors que de nombreux pays ont réussi à descendre autour de 3. Pour la mortalité par suicide, la France est là encore dans la moyenne haute. Au sein des Vingt-Sept, elle présente le septième taux de décès le plus fort pour les hommes et le cinquième pour les femmes, derrière notamment, pour ces dernières, la Lituanie, la Hongrie ou la Lettonie.
En outre, la France est le pays de l'Union européenne qui enregistre le taux de mortalité périnatale le plus élevé, avec 13,9 morts foetales et néonatales précoces pour 1 000 naissances. Une situation qui perdure. Sa politique active de dépistage des anomalies congénitales et la pratique d'interruptions médicales de grossesse relativement tardives expliquent la majeure partie de l'excès, à quoi s'ajoutent des incertitudes liées à des limites de comparaison. Il est urgent, note par conséquent le HCSP, de résoudre ces questions de méthode afin de définir la position réelle de la France et engager les actions nécessaires pour réduire enfin la mortalité périnatale.
Les résultats globaux ne doivent pas faire oublier les fortes disparités territoriales et sociales au sein des pays mêmes, estime le HCSP, qui souhaite que les futures comparaisons européennes les intègrent. En France, le plan Cancer II a mis en avant cette problématique. Mais alors que le Haut Conseil lui-même avait remis il y a plus de deux ans un rapport sur la question, l'heure semble en être encore qu'à la prise de conscience.

25 mai 2012

PARITÉ – Bientôt une pilule contraceptive pour les hommes ?

Les hommes devront-ils bientôt se plier à leur tour au rituel contraignant de la pilule contraceptive ? Des chercheurs d'Edimbourg ont en tout cas fait un pas dans cette direction, en identifiant le gène responsable de la production d'un sperme sain,rapporte la BBC. Des expériences menées sur des souris ont permis de montrer qu'un médicament qui agirait sur ce gène, baptisé Katnal1, pourrait en effet bloquer la fertilité.
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques écossais ont mené de vastes recherches sur la stérilité masculine. En modifiant le code génétique de souris, ils sont parvenus à les rendre infertiles. "Les scientifiques espèrent qu'ils pourront mener une opération comparable chez l'humain pour arrêter le développement normal du sperme sans causer de dommages", explique la BBC.
"Si nous parvenons à trouver un moyen de cibler ce gène, nous pourront peut-être développer une forme de contraception non hormonale", analyse l'un des chercheurs de l'expérimentation, le Dr Lee Smith. "Katnal1 n'intervient sur le sperme que dans les dernières étapes du développement, donc agir médicalement à ce niveau ne perturberait pas la production de sperme, et surtout la capacité à fabriquer du sperme", explique-t-il. La découverte pourrait également permettre de découvrir des traitements pour lutter contre l'infertilité masculine.


Formation complémentaire des infirmiers à titre étranger accueillis en France
Les établissements publics de santé peuvent engager des actions de coopération internationale, avec des personnes de droit public et de droit privé intervenant dans le même domaine que le leur. Chaque action de coopération fait l'objet d'une convention de coopération qui précise notamment les modalités d'échange et de formation des personnels médicaux et non médicaux.

Lire la suite ici

mercredi 13 juin 2012

Réinsertion
12 juin 2012

Clubhouse : lieu de vie, lieu d’envies

Par Arnaud de Montjoye
Clubhouse : lieu de vie, lieu d’envies
 Copyright : Clubhouse
REPORTAGE - Ouvert le 2 novembre dernier, le Clubhouse Paris est un lieu de vie permettant aux personnes fragilisées par des troubles psychiques de recréer du lien. Un « chaînon manquant » entre le secteur médical et la vraie vie. Histoire(s) d’une expérience pilote et d’un lieu d’envies.
« Quand tu sors de l’hôpital psychiatrique, t’es un peu comme du linge qui sort de la machine à laver : tout propre mais chiffonné. Alors ici, c’est le séchoir, ou le re­passage. » Timothée sait de quoi il parle. Souffrant de trouble bipolaire, ce jeune homme, après plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, est un habitué du lieu. « Un lieu où je me sens utile, valorisé » rappelle-t-il. 

Lire la suite ici

À Lille, des professionnels de psychiatrie ont clamé leur souffrance devant l'ARS

PUBLIÉ LE 13/06/2012




 «C'est toujours sur la psychiatrie qu'on tape», ont lancé les manifestants. PHOTO PHILIPPE PAUCHET

« On ne comprend toujours pas. » Le visage fermé, une infirmière de l'Établissement public de santé mentale Lille Métropole (EPSM) s'interroge devant le siège lillois de l'Agence régionale de santé (ARS) : « Si on nous enlève encore du personnel, comment on va faire ?
Lire la suite ici


Les établissements psychiatriques en restriction de budget

Hier, les syndicats des trois Établissements de santé mentale du Nord (Armentières, Bailleul et Saint-André) manifestaient devant l'ARS.Hier, les syndicats des trois Établissements de santé mentale du Nord (Armentières, Bailleul et Saint-André) manifestaient devant l'ARS.
Hier, les syndicats des EPSM (Établissements publics de santé mentale) de la région étaient réunis devant l'Agence régionale de santé.
Ils reprochent à cette dernière d'avoir « accentué » les restrictions budgétaires les concernant. Explications.
Lire la suite ici






"Découvrez l'émission choc de Mathieu Vidard, qui cloue au pilori les opposants de la psychanalyse !"
  

Sadness © flickr / CC - 2012 / fraencko

Depuis les années 1970, le nombre de personnes souffrant de dépression a explosé : une véritable épidémie. Comment expliquer un tel phénomène ? Un élément surprenant qui peut permettre de se faire une idée sur cette question : l'arrivée sur le marché de nouvelles familles d'antidépresseurs s'accompagne toujours d'une flambée des diagnostics. Les psychiatres, se détournant de la psychanalyse, ont opté pour la psychiatrie biologique et les psychotropes : l'origine de la dépression serait à chercher dans les neurones !

Cette hypothèse a mobilisé d'énormes moyens financiers, alors qu'aucun test biologique ne permet de diagnostiquer la dépression. Les industriels testent au hasard les substances et élargissent les définitions des différentes formes de dépression (toujours plus nombreuses) chaque fois qu'ils trouvent un médicament « efficace ».

Chacun se voit offrir la possibilité de traduire son mal-être en termes de « dépression » : la cause déclenchante - deuil, problèmes familiaux, harcèlement moral... - serait secondaire. Aussi est-il devenu inutile de s'intéresser à l'histoire personnelle du patient. Les antidépresseurs sont là pour redonner l'énergie qui manque...
  
Cliquez sur le logo pour écouter le podcast:
      
france inter  
-L'émission débute à la 14ème minute-

Colloque "Femmes dans le siècle" des 28 et 29 juin 2012 Rennes
Posteado por Blog amp a lunes, junio 11, 2012

Colloque
"Femmes dans le siècle"
Les 28 et 29 juin 2012 à Rennes
Bulletin d’inscription, argument et programme en fichiers joints




http://dl.dropbox.com/u/36606690/18mai2012Colloque.doc.pdf




IVème COLLOQUE « MEDECINE & PSYCHANALYSE »
20, 21 et 22 septembre 2012 – Facultés de Droit  boulevard F. MITTERRAND
 et de Médecine  28, Place Henri DUNANT
63000 CLERMONT-FERRAND

Comité d’organisation
Catherine Foulhy
Jean-Robert Rabanel
Marie-Élisabeth Sanselme-Cardenas
Françoise Vendittelli
Sous la présidence
de Israël Nisand et Jean-Daniel Matet

Programme et bulletin d’inscription en fichiers joints

ARGUMENT

Sommes-nous seulement des animaux ?
Des animaux à dresser ? Des animaux à éduquer par le seul pouvoir de l'image, livrés à la pornographie, soignés uniquement par des protocoles standardisés ? Ce serait tellement simple ! Chez l'animal, pas d'oubli, pas de déni, pas de troubles de la mémoire....
L'éducation et la médecine, comme l'art de gouverner  font partie des trois métiers considérés par S. Freud comme "impossibles".1
Et pourtant c'est dans l'éducation des enfants que S. Freud constate que la psychanalyse a suscité le plus d'intérêt, éveillé le plus d'espoirs, aussi bien dans son application que dans sa pratique.2
Cela ne l'empêche pas de rester bien pessimiste par rapport à ces trois  "professions impossibles" où, dit-il, "on peut être sûr d'échouer".  A la fin de sa vie, il rajoutera à la liste : la psychanalyse.3
Les éducateurs, les gouvernements, les médecins et les psychanalystes  doivent-ils pour autant baisser les bras ?
Deux des professions impossibles, la médecine et la psychanalyse,  nous réunissent dans ce colloque. En leur sein, des praticiens de différentes spécialités ont déjà fait un bout de chemin ensemble.  Et ils ont découvert qu'ils avaient certainement à gagner à se donner la main.

Programme:
Inscription:

[1]              S. Freud in Préface à “Jeunesse à l’abandon” d’Aichhorn (1925) et Analyse terminée et analyse      
                       interminable (1937).
[2]              S. Freud. Préface à Aichhorn
[3]              S. Freud. Die endliche und die unendliche Analyse . 1937.(traduction  en français d'Anne Berman en 1939)

mardi 12 juin 2012

58 % des Américains ont reporté des soins à cause de leur coût

Selon un sondage effectué auprès de 1 218 personnes par la Kaiser Family Foundation, un groupe de réflexion consacré aux politiques de santé, 64 % des Américains s’inquiètent de l’augmentation des coûts de la santé et des assurances santé.

Un quart des sondés disent avoir, eux ou un membre de leur famille, rencontré des difficultés pour payer des frais médicaux au cours de l’année précédente. Et 58 % affirment avoir évité ou reporté des soins médicaux en raison de leur coût.

Quelque 45 millions d’Américains n’ont pas d’assurance santé aux États-Unis. La publication de ce sondage intervient alors que la Cour suprême se penche sur la réforme phare de l’administration Obama, visant à apporter une couverture maladie aux millions d’Américains qui en sont dépourvus. La plus haute juridiction des États-Unis s’apprête à décider du sort de cette réforme santé.
Au procès Breivik, les psychiatres se divisent sur la responsabilité pénale du tueur
Anders Behring Breivik est suffisamment sain d'esprit pour être tenu pour pénalement responsable des attaques qui ont ensanglanté la capitale norvégienne, l'an dernier, selon des experts médicaux appelés à témoigner par la défense.
Lire la suite ici
En Europe, les "boîtes à bébés" se multiplient
Le Monde.fr | 11.06.2012
Par Charlotte Chabas

On les trouve à l'entrée des hôpitaux, sur le parvis des mairies, à proximité des églises ou dans des rues très fréquentées. De loin, elles ressemblent à de larges coffre-forts vitrés, souvent peints en jaune vif. A l'intérieur, un lit autochauffant, une caméra, et un signal d'alarme relié au centre de soins le plus proche. Sur la porte, un mode d'emploi rudimentaire indique comment ouvrir le coffre, y déposer son bébé, puis le refermer.
Au Moyen-Age, on les appelait les "tours d'abandon". Aujourd'hui, les "boîtes à bébé". Destinées aux parents en détresse qui veulent abandonner leur nouveau-né dans l'anonymat absolu, ces boîtes se multiplient en Europe, à tel point que les Nations unies tirent la sonnette d'alarme .


ONZE PAYS EUROPÉENS CONCERNÉS
Le système avait pourtant disparu depuis plus d'un siècle en Europe. Mais la médiatisation de faits divers glaçants, comme l'abandon de nouveaux-nés dans des poubelles, a remis au goût du jour cette pratique qui semblait d'un autre temps. L'Allemagne a été la première à réintroduire le mécanisme en avril 2000. Depuis, dix autres pays européens l'ont adopté, comme l'Italie, la Suisse ou encore la Pologne. Aujourd'hui, plusieurs centaines de "boîtes à bébé" sont installées sur le Vieux continent. 


Le fonctionnement est simple. Dans la plupart des pays qui utilisent ce système, le parent qui abandonne anonymement son enfant dans une des ces "boîtes" a huit semaines pour revenir sur sa décision. Les services hospitaliers vérifient son identité grâce aux empreintes digitales prélevées sur le nouveau-né au moment où il est récupéré. Passé ce délai, une procédure d'adoption classique est enclenchée, tandis que l'Etat devient légalement responsable de l'enfant.


VIOLATION DU DROIT D'UN ENFANT DE CONNAÎTRE SES PARENTS
S'il semble progressivement être entré dans les mœurs, un tel système n'en est pas moins controversé, tant au point de vue éthique que légal. Les défenseurs de cette pratique sont souvent les mêmes qui militent contre l'avortement. Différents groupes religieux ou partis politique de droite affirment ainsi que le dispositif "protège le droit d'un enfant à la vie" et sauve "des centaines de nourrissons". Depuis 2000, près de 400 enfants auraient été ainsi abandonnés.


Mais les Nations unies ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude grandissante sur le système, car il viole le droit fondamental d'un enfant de connaître ses parents. Le comité chargé de contrôler l'application de la Convention internationale des droits de l'enfant estime en effet que ces "boîtes à bébés" vont "à l'encontre du droit de l'enfant à ce que son ou ses parents le connaissent et s'occupent de lui".


La Convention relative aux droits de l'enfant précise en effet que tout enfant a "dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux." En outre, elle stipule que "si un enfant est illégalement privé des éléments constitutifs de son identité ou de certains d'entre eux, les Etats parties doivent lui accorder une assistance et une protection appropriées, pour que son identité soit rétablie aussi rapidement que possible." Or les bébés récupérées grâce à ces "boîtes" ne peuvent avoir accès, une fois adultes, à l'identité de leurs parents.


Dans les faits, le système soulève également de nombreuses interrogations. Un chercheur de l'université de Nottingham, Kevin Browne, a étudié pendant deux ans le phénomène. Cité par Le Guardian,  il affirme que "ce sont fréquemment des hommes ou des proches qui abandonnent l'enfant, ce qui pose des questions sur la situation de la mère, et sur son consentement à cet abandon." Le caractère anonyme de l'abandon empêche également le déclenchement de tout accompagnement du parent, et annihile toute "chance pour l'enfant d'être élevé par d'autres membres de sa famille".


LÉGISLATIONS DIVERSES
Dans la plupart des pays européens qui les ont mises en place, les "boîtes à bébé" viennent pallier une absence ou un flou de la législation sur le droit d'abandonner un enfant, voire même sur le droit à l'avortement. Presque toujours illégal, l'abandon d'enfant n'en est pas moins une réalité avec laquelle les Etats doivent composer.


En France, la question ne se pose pas. Une femme a en effet le droit "d'accoucher sous X", ce qui lui permet d'abandonner son bébé juste après l'accouchement. L'enfant ainsi né, lorsqu'il atteint "l'âge de discernement" et avec "l'accord de ses représentants légaux", peut avoir accès aux informations laissées par ses parents à la naissance. Mais le système ne fait pas non plus l'unanimité, et nombreux sont ceux qui réclament sa suppression .
Un stress majeur pourrait être impliqué dans l’Alzheimer

Quel rôle joue le stress dans la survenue de la maladie d’Alzheimer ? Pour l’équipe du Dr Edgardo Reich (Buenos Aires), près de 3 patients atteints sur 4 (73 %) ont vécu un stress majeur dans les trois ans précédant le diagnostic de la maladie, quand seul un quart des sujets sains (23 %) rapportent un tel événement de vie dans les trois ans passés. C’est l’un des résultats marquants d’une étude chez 107 malades que le médecin argentin vient de présenter au 22e congrès de la European Neurological Society (ENS) à Prague.

Les sujets âgés en moyenne de 72 ans présentaient une forme légère à modérée de la maladie. Un délai de 2,5 ans en moyenne s’est écoulé entre le diagnostic et le début des symptômes. Le groupe malade était comparé à un groupe contrôle comparable pour l’âge, le sexe et le niveau d’éducation. Pour rechercher un événement de vie traumatisant, étaient interrogés les patients bien sûr mais aussi leurs proches et le personnel soignant.

Facteur de stress majeur, le décès du conjoint
Parmi les causes les plus fréquentes, il s’agissait du décès du conjoint (21 cas), du décès d’un enfant (14 cas), d’une agression physique ou d’un vol (20 cas) ou d’un accident de voiture (10 cas). D’autres facteurs de stress ont été relevés comme les problèmes financiers, le choc du niveau de l’allocation retraite, les diffcultés d’adaptation lié à un déménagement ou le diagnostic d’une maladie grave dans la famille.

« Le stress, d’après nos résultats, est probablement un facteur déclencheur des symptômes initiaux de démence, explique le Dr Reich. Bien que j’exclus le stress comme cause unique de démence, les travaux de recherche consolident l’idée que le stress peut provoquer un processus dégénératif cérébral et précipiter des troubles neuro-endocriniens et immunitaires. » Le chercheur souligne ainsi l’évidence qu’il serait bon de prêter davantage attention à la vie émotionnelle et au parcours de vie, « y compris et en particulier chez les sujets âgés ».
› Dr I. D.

Tout savoir sur le marché du médicament : la Mutualité sort son Mémento

lequotidiendumedecin.fr 11/06/2012

La Mutualité Française publie ce lundi son « Mémento Médicament » (format PDF), qui offre chaque année une analyse des principales données du marché du médicament et de son financement.
En 2011, la Mutualité constate un « repli historique » du marché des génériques : - 3,1 % de boîtes délivrées, soit 21,2 millions en moins qu’en 2010. En France, les génériques représentent 22 % du marché du médicament en volume et 15,2 % en valeur.
« Fortement préoccupée » par ces chiffres, la Mutualité explique cette chute par « des prescriptions orientées davantage vers des médicaments de marques protégés ou non par brevets », par« l’utilisation de la mention « non substituable » par les prescripteurs [sur 4,2 % des ordonnances, selon une étude de la CNAM, N.D.L.R.] et par« une réticence croissante de la part des patients ».


3,1 milliards d’euros pour les médicaments
L’an passé, le médicament est resté le premier poste de dépenses des mutuelles (26,2 % de la totalité), soit 3,1 milliards d’euros sur 5,74 milliards pris en charge par les complémentaires santé et les ménages. En tout, les dépenses de médicaments représentent 26,8 milliards d’euros, observant une légère baisse de 0,1 % par rapport à 2010.
Si la Mutualité « se réjouit » des deux précédentes vagues dedéremboursement (en décembre 2011 et mars 2012) des médicaments à SMR insuffisant, source d’une « économie théorique estimée à 280 millions d’euros », elle souhaite toutefois aller plus loin. L’organisme prône « la suppression du taux de remboursement à 15 % afin d’améliorer la qualité du système de santé par le remboursement des soins les plus utiles et les plus performants ».
› ANNE BAYLE-INIGUEZ

Un congrès mondial pour le suicide assisté


La ville de Zurich accueille à partir de mercredi pour cinq jours le congrès mondial sur le suicide assisté, permettant à la centaine de délégués issus de 45 pays d'échanger sur ce sujet très sensible. «La situation concernant le suicide assisté est très différente en fonction des pays. L'objectif du congrès est essentiellement un échange entre participants sur le travail politique, le lobbying et les initiatives à engager» en faveur du suicide assisté, a indiqué Bernhard Sutter, le vice-président de l'association Exit, qui fait partie des deux associations qui prodiguent l’assistance au suicide en Suisse. Une journée sera consacrée vendredi au grand public, qui pourra assister à des conférences, des tables rondes et écouter des témoignages de personnes ayant accompagnés un proche vers la mort. Une contre-manifestation sera organisée à quelques pas du congrès par l’association Human Life International (HLI) Suisse.

Le suicide assisté en congrès mondial à Zurich

DROIT DE MOURIR
  
«L'objectif du congrès est un échange entre participants sur le travail politique, le lobbying et les initiatives à engager», selon le vice-président de l'association Exit, Bernhard Sutter.

Lire la suite ici
Haïti - Santé : Situation déplorable dans le secteur de la santé mentale

Antonal Mortimé, le Secrétaire Exécutif de la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHOH) déplore que le problème de la santé mentale en Haïti soit négligé, pour ne pas dire ignoré, dans notre société. 
« La maladie mentale constitue un phénomène qui n'est pas tout à fait accepté et toléré par beaucoup de personnes de la population haïtienne. Elle constitue une catégorie de pathologies pour lesquelles on continue aujourd'hui à avoir des jugements de valeurs et des attitudes discriminatoires. Il existe une prépondérance de la santé physique au détriment de la santé mentale [...]

Lire la suite ici
Glenn Close s’implique dans la lutte contre la maladie mentale
Glenn Close s’implique dans la lutte contre la maladie mentale
Glenn Close photographiée en janvier dernier.
PHOTO: archives AFP
Heather Scoffield
La Presse Canadienne
Ottawa
Glenn Close admet qu’elle aussi a contribué à perpétuer les stéréotypes liés à la maladie mentale. L’actrice, âgée de 65 ans, était de passage à Ottawa lundi pour participer à une importante conférence sur la stigmatisation de la maladie mentale, tirant profit de son expérience avec certains membres de sa famille pour expliquer pourquoi les personnes atteintes doivent demander de l’aide.

Lire la suite ici
Sexthétique
Le sexe peut-il nous rendre heureux ? Posée par Freud dans Malaise dans la civilisation, cette question fut au départ des réflexions de Leo Bersani sur la sexualité, la psychanalyse et l'art.
Dans ses travaux antérieurs (Baudelaire et Freud, Théorie et violence), Leo Bersani soulignait, après Freud et Lacan, l'affinité de la sexualité avec l'agressivité et la pulsion de mort plutôt qu'avec le bonheur. Il précise ici sa résistance à ce qu’il a critiqué, dans la théorie queer, comme la foi en un bonheur sexuel enfin libéré des impératifs de la normativité hétérosexuelle et (mariage gai aidant) homosexuelle.
Par son appel à de « nouveaux modes relationnels », Foucault a suscité chez Leo Bersani un nouveau point de départ, qu’oriente une subjectivité en correspondance sensuelle avec le monde : non plus le désir, mais le plaisir de tracer des mouvements, psychiques aussi bien que physiques.
Ce sont là les formalisations d'un sujet esthétique et, partant, d'une nouvelle éthique.
Une critique attentive et élogieuse de Fabrice Bourlez dans nonfiction.fr
Date de parution : octobre 2011
230 pages
ISBN : 978-2-35427-023-0
25,00 €

Face aux drogues, tirer les leçons de l’échec

7 juin 2012
Par ALAIN MOREL Psychiatre, directeur général de l’association Oppelia, JEAN-PIERRE COUTERON Psychologue, président de la fédération Addiction
La politique menée depuis cinq ans par la France en matière de stupéfiants avait l’ambition de faire baisser les usages de drogues : rappel de la dangerosité des substances illicites, légitimation de la pénalisation, multiplication des sanctions, hausse des interpellations, médiatisation des opérations coup de poing… Rien ne devait affaiblir l’action publique dans sa volonté d’ériger une ligne Maginot entre les drogues illicites et les autres, entre les jeunes et les produits psychoactifs. Dans le même temps, le gouvernement refusait de relancer les actions sociales et de réduction des risques, rejetait l’expérimentation de salles de consommation supervisées et limitait la prévention dans les collèges et les lycées au passage de policiers et gendarmes. Quelques universitaires, chercheurs, addictologues étaient convoqués pour servir de caution scientifique. Une poignée d’ex-policiers et magistrats, recyclés dans la politique, amplifiaient le message. Ceux qui ne voulaient pas se prêter à ces gesticulations mais s’en tenir aux réalités scientifiques étaient livrés à la vindicte populaire. La moindre contestation était assimilée à un éloge des drogues, la moindre évocation d’une adaptation de la loi était taxée de laxisme, la moindre main tendue à l’usager devenait de l’angélisme. Cette politique rassurait l’opinion, les sondages étaient bons. Seul cela importait.
Aujourd’hui, une enquête mesurant sur les cinq années écoulées l’évolution des usages des adolescents établit que cette politique a connu le même fiasco que la célèbre ligne Maginot : alcool, tabac, cannabis sont à la hausse chez nos adolescents [lire Libération d’hier, ndlr]. Substances licites ou illicites, même combat ! L’ennemi n’a pas eu la courtoisie de passer là où nous l’attendions ! Cet échec n’est pas une surprise pour ceux qui savent cette idéologie basée sur une vision mythique des drogues qui voudrait que les substances illicites soient plus dangereuses que les autres. Pourquoi prévoir une peine de prison pour un fumeur de cannabis si cette drogue n’est pas criminelle ? Et, si fumer une cigarette ou boire de l’alcool laisse en règle avec la loi, cela ne confirme pas que leur danger n’est pas aussi grand. Il suffit d’en faire un «usage raisonnable» si l’on en croit des sportifs recrutés par un industriel de l’alcool pour une campagne de pub lancée à l’occasion d’un grand tournoi de tennis. Et pourtant, l’enquête précitée le confirme : l’expérience des substances licites telles que tabac et alcool précède toujours celle des substances illicites, notamment du cannabis.
Mais il serait malhonnête d’attribuer entièrement les mauvais chiffres de consommation à cette politique, des éléments structurels y ont une part importante. Il est ainsi urgent de prendre en compte l’environnement addictogène dans lequel nous vivons, non pour y trouver une excuse, mais pour en déceler les difficultés quand il s’agit de garder la maîtrise de nos comportements d’usage de produits. Nul ne peut imaginer que dépénaliser représente la seule solution, que déréguler constitue la panacée dans une société marquée par la dérégulation. Mais nul ne peut accepter que l’interdit, sans autre précision, soit brandi comme seule réponse à l’hypersollicitation consommatoire de notre société. Une politique du XXIe siècle doit être globale et agir sur au moins quatre domaines.
Elle doit d’abord contenir cet environnement addictogène en posant règles, interdits et limites, en prévoyant des sanctions, y compris pénales. Mais sans craindre de remettre en cause une pénalisation de l’usage simple qui ne sert à rien et coûte cher. Dans le même temps, le développement de l’éducation préventive sous toutes ses formes permettra aux familles d’anticiper l’attractivité des substances, d’accompagner leurs enfants dans l’appropriation progressive des effets du monde moderne et de ses technologies, renforçant les compétences des personnes. Toutefois, dans un monde où tout circule et s’échange, les adolescents feront encore des expériences. Nous devons donc développer les actions permettant de les rencontrer, plus tôt et au plus près de ces premières expérimentations, avant qu’elles n’aient creusé le sillon de l’habitude. Les actions d’intervention précoce faites en milieu scolaire, la relance des consultations jeunes consommateurs sont des pistes à suivre. Le dernier axe est celui où nous anticiperons les risques pris par ceux qui continueront de tester leurs limites, de franchir nos interdits. Autant de raisons de soutenir les équipes qui proposent des actions de réduction des risques et déploient des filets de sécurité.
La politique passée a rendu tout débat impossible. Il ne s’agit pas d’affaiblir les interdits, mais de dépasser l’obsession de la loi pour promouvoir une politique de santé publique diversifiée et équilibrée. L’actuel gouvernement semble hésiter, le candidat Hollande n’évoquait qu’un rééquilibrage entre logique de soins et logique pénale. Or, continuer de choisir entre soigner ou punir, sans logique d’éducation et de prévention, c’est accepter de continuer à fabriquer des consommateurs dépendants. Unanimement, les acteurs qui travaillent, réfléchissent et s’engagent sur le terrain réclament et proposent une autre politique. Ils ne demandent qu’à y contribuer.
Auteurs de : «Drogues : faut-il interdire ?», Dunod, 2011.

Les Livres de Psychanalyse

La revue nationale des Collèges cliniques n° 11 : "Ce qui nous affecte"
Mars 2012

LACAN, tout au long de son enseignement, précise et nuance l’importance de l’affect pour l’être parlant. À·la suite de FREUD, il donne un statut particulier à l’affect d’angoisse, affect fondamental qui contrairement aux autres affects, ne trompe pas sur sa cause : l’imminence du réel et l’imprévisibilité du désir de l’autre qui surprennent le sujet.

Avec ce thème, « Ce qui nous affecte », l’accent est porté d’emblée sur la distinction à faire entre, ce qui affecte, le langage, et ce qui est affecté, le corps. L’affect est un effet : celui de l’incorporation de la structure du langage, dès les premiers ancrages langagiers de jouissance dans la lalangue maternelle.

Sont examinés ici, les modalités et les limites de cette incorporation, notamment dans la psychose ou dans les expériences de jouissance féminine. L’affect y est envisagé dans son ancrage pulsionnel (sur l’axe satisfaction/insatisfaction), dans le lien au désir de l’Autre (assujettissement ou séparation), dans sa dérive signifiante (glissant de représentation en représentation, il trompe sur sa cause) et dans son rapport au réel.

Est questionnée l’apparition des affects propres à la situation analytique, ceux liés au transfert et au savoir insu de lalangue. Les affects, soumis à l’éthique du bien-dire, se modifient au cours et jusqu’en fin d’analyse et sont transmis dans la passe