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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 8 avril 2012


Hérault : un militant non violent placé en psychiatrie

Par ERIC FAVEREAU
Nous sommes dans l’Hérault, et ce monsieur est un militant, vieil opposant du maire de son village. Il a plus de 50 ans. Le mois dernier, il a manifesté «par une action non violente son opposition à un projet de déclassement d’une zone Natura 2000 dans sa commune», selon la Ligue des droits de l’homme. Il s’est ainsi enchaîné à un puits. Depuis ? Il a été hospitalisé d’office en psychiatrie. Au motif qu’il présentait des troubles mentaux «qui compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l’ordre public, troubles qui se manifestaient par des propos désobligeants et insultants». Ce sont les pompiers, avec le médecin, qui ont proposé au maire cette solution. Et comme ensuite cela se passait mal, le militant étant agité et ne voulant pas de médicaments, il a été mis en chambre d’isolement. Ainsi va la garde à vue psychiatrique. «C’est cela qui s’est passé : l’utilisation de la psychiatrie à des fins politiques», a dénoncé le Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire.
La passion psychanalytique selon Beauvoir

FÉMINISME, POLITIQUE SOCIALE
Couverture ouvrage
SIMONE DE BEAUVOIR ET LA PSYCHANALYSE
Pierre Bras, Michael Kail (dir.)
Éditeur : L'HARMATTAN
Résumé : Les actes du colloque "Simone de Beauvoir et la psychanalyse" sont l’occasion de revenir sur la philosophe du Deuxième sexe , Bible du féminisme français.
Simone de Beauvoir et la psychanalyse ? Tout laisserait à penser qu’il s’agit d’une rencontre problématique mais en réalité, il s’agit d’un dialogue profond, d’un débat de fond extrêmement fécond sur ce qui constitue les femmes, prises entre déterminismes sociaux et historiques et leur "destin physiologique" cher à la psychanalyse. Dans son Deuxième sexe, Simone de Beauvoir a convoqué les psychanalystes (entre autres Freud, et Hélène Deutsch qui valorisait une "nature féminine" et l’expérience fondamentale de la maternité) aux côtés de la littérature, de l’anthropologie et de la philosophie pour expliquer la condition féminine. C’est parce que ce dialogue est mal connu que la nouvelle revue L’homme et la société vient de publier les actes du colloque "Simone de Beauvoir et la psychanalyse" qui avait eu lieu en 2010 à Paris, à l’initiative des psychanalystes Danièle Brun et Julia Kristeva. L’ouvrage dense est l’éclatante preuve de la fécondité de ce dialogue et explore tous les aspects de cette relation : histoire, bibliographie, rêves, jouissances, maternité, haines, écriture biographique, existentialisme et psychanalyse, roman et autobiographie…
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Xénophobie d'en haut

Xénophobie d'en haut

Le choix d'une droite éhontée
Cette France-làXénophobie d'en haut. Le choix d'une droite éhontée, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2012, 190 p., ISBN : 9782707173317.
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Le visage envisagé du peintre. Perdre la face

1 août 2011
By 

LE VISAGE ENVISAGÉ DU PEINTRE. PERDRE LA FACE1.
Philippe Beucké
Si, pour Lacan, le sinthome est une invention toujours singulière qui permet de nouer les trois ronds à l’aide d’un quatrième, lequel fait semblant de noeud borroméen afin que le sujet tienne, alors lorsque le réel dans sa violence envahit la scène, lorsque l’imaginaire se délite, que le symbolique de par son incomplétude ne peut border ce réel fracassant, c’est avec le savoir-faire de l’art que peut-être certains trouvent réparation à la défaillance qu’ils ont subie. Un nouage suffisamment efficace pour qu’ils restent vivants. Tel est, me semble-t-il, ce qui soutient l’oeuvre de trois peintres : Francis Bacon (1902-1992), Zoran Music (1909-2005) et Alberto Giacometti (1901-1966), lesquels se croisent, s’estiment et côtoient les mêmes critiques d’art.

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Les Livres de Philosophie



Genèses de l'acte de parole. Dans le monde grec, romain et médiéval

B. Cassin, C. Lévy (eds.)


Janvier 2012 - Brepols ed - 75 €

L'objectif de ce recueil est de définir l'acte de parole, ou plus exactement les différents statuts et composantes de l'acte de parole, à partir des pratiques grecques, romaines et médiévales, telles que peuvent rétrospectivement les éclairer les concepts et / ou les pratiques modernes et contemporaines, apparus en philosophie du langage avec les speech-acts d'Austin et en esthétique avec la « performance ». « Comment faire des choses avec des mots? », How to do things with words?, le titre de l'oeuvre d'Austin peut en effet servir de motif à une grande partie des pratiques discursives de l'Antiquité et du Moyen-Âge - le titre, mais non pas exactement les concepts qui se trouvent forgés aujourd'hui sous ce titre ou en rapport avec lui. Ce sont ainsi les singularités antiques et médiévales des actes de parole que nous voudrions déterminer: comprendre ce qu'est la « performance » d'avant le « performatif ».

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Les Livres de Philosophie



NON PAS : VOTER POUR QUI, MAIS : POURQUOI VOTER ?

Revue lignes n°37



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Les Livres de Philosophie



Philosophie de l’éducation : les compétences en question

Rue Descartes n° 73, 2012/1


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Les Livres de Psychanalyse



Cliniques méditerranéennes n° 85, 2012/1 : la Pensée magique

Coordination : Houria ABDELOUAHED - Laurie LAUFER



Mai 2012 - Erès - 26,50 €

L'humanité, écrit Freud, a produit, au cours des temps, trois systèmes de pensée ou trois grandes visions du monde : l'animisme (mythologique), la religieuse, la scientifique. Parmi elles, la première créée, celle de l'animisme, est peut-être la plus conséquente et la plus exhaustive. C'est un système de pensée qui permet de concevoir à partir d'un seul point le tout du monde comme « un unique ensemble cohérent » (Les Nouvelles conférences) et qui laisse des traces dans la superstition, dans le fondement de notre parler et de notre croire, voire de notre philosopher.
Or, cette première vision du monde de l'humanité est une théorie psychologique. Et les travaux de S.Reinach, H. Hubert, M. Mauss et de E.B. Taylor vont servir à Freud de point de départ pour prendre justement ensuite un chemin plus « psychologique ».

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Plan Psychiatrie et Santé Mentale 2011-2015 : 4 axes stratégiques


Selon l’OMS, une personne sur cinq vivra au cours de sa vie un trouble psychique. Les troubles psychiques mettent ainsi à l’épreuve notre cohésion sociale.  Le plan psychiatrie et Santé mentale 2011-20125 entend apporter une réponse à ce qui est en passe de devenir l’un des défis majeurs de nos systèmes de santé.

Ce plan a été élaboré dans le cadre d’un processus de concertation avec l’ensemble des acteurs intervenant dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale (représentants des usagers, de professionnels sanitaires et sociaux, d’universitaires et de chercheurs).
L’enjeu majeur de ce nouveau plan 2011-2015 est de prévenir les ruptures dans les parcours de vie des personnes concernées, quel que soit leur lieu de vie, y compris celles en grande précarité ou en milieu pénitentiaire.
L’objectif est donc de permettre à ces personnes de mieux vivre avec des troubles psychiques, troubles dont l’impact et la prévalence sont souvent sous-estimés, notamment chez les personnes placées sous main de justice ou faisant l’objet d’un suivi éducatif.
Le plan décline 4 axes stratégiques :
1/ Prévenir et réduire les ruptures au cours de la vie de la personne
2/ Prévenir et réduire les ruptures selon les publics et les territoires
3/ Prévenir et réduire les ruptures entre la psychiatrie et son environnement sociétal
4/ Prévenir et réduire les ruptures entre les savoirs
Les ARS ont ainsi à décliner le plan en mesures opérationnelles dans les 26 projets régionaux de santé en cours d’élaboration. Les administrations centrales et opérateurs nationaux seront également invités à faire connaitre la façon dont ils intégreront le plan dans leur propre feuille de route d’ici juillet 2012.
Une conférence annuelle de suivi de la mise en œuvre de ce plan sera organisée et présidée par le ministre chargé de la santé et le ministre chargé des solidarités. L’évaluation de ce plan est d’ores et déjà prévue, un premier bilan sera établi en 2016.
Consulter : Le Plan Psychiatrie et Santé Mentale 2011-2015 (PDF – 368.1 ko)
Source : Direction générale de la santé (DGS)

Abus de faiblesse et autres manipulations

Abus de faiblesse et autres manipulations

Hirigoyen, Marie-France
Lattès , Paris
Parution :  mars 2012

Résumé

L'auteure s'interroge à la fois sur les limites qui sont franchies dès lors que la manipulation, consiente ou inconsciente, s'immisce dans les relations humaines, ainsi que sur le statut de victime, qui, selon elle, n'est pas défintif.
Quatrième de couverture
La manipulation fait partie de la vie, ce qui fait la différence, c'est l'intentionnalité. Mais comment repérer les premiers signes d'un abus de faiblesse ?
Personnes âgées, enfants, adultes en état de sujétion psychologique : où commence l'influence normale et saine, où commence la manipulation ?

En se fondant sur son expérience clinique, Marie-France Hirigoyen interroge la notion de consentement et les dérives des comportements.

Une quête aussi précise qu'inspirée, qui révèle que le statut de victime n'est pas irréversible.

"Il faut dédiaboliser le marketing hospitalier !"


Caroline Merdinger-Rumpler, maître de conférences à l'École de management de Strasbourg"Il faut dédiaboliser le marketing hospitalier !"

Interview 16.01.12 - 17:28 - HOSPIMEDIA 
Trop souvent, le marketing est assimilé à une manipulation des individus, déplore Caroline Merdinger-Rumpler, sans en percevoir le processus, plus global, visant à connaître un marché, faire des choix puis les accompagner pour que l'action hospitalière réponde pleinement aux besoins et aux attentes.
Hospimedia : "Comment concilier "hôpital" et "marketing" ?
Caroline Merdinger-Rumpler : En France, c'est une association qui fait pour le moins hurler, avec des connotations souvent très péjoratives accolant au marketing les termes "manipulation", "vente", "communication" et "marchand", en conflit total avec la culture professionnelle et la mission de l'hôpital public. L'introduction du management n'y a déjà pas été sans mal. Or, le marketing, c'est aller un peu plus loin encore sur l'affirmation de la relation de son organisation avec le marché. Toutefois, il s'opère souvent sans être nommément appelé "marketing". Certains CHU ou CH disposent d'une direction de la clientèle. Les travaux des Commissions des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUCQ-PC), en s'intéressant aux bénéficiaires d'une prestation et réfléchissant aux processus de création de valeurs, relèvent eux-aussi pleinement du marketing.
H. : Comment se définit-il ?
C.M.-R. : Tout d'abord, par une approche opérationnelle présentant le marketing comme fonction d'une organisation avec tout un ensemble de processus de vente et de communication (distribution, définition de l'offre, fixation des prix...). Puis, l'une des préoccupations de l'hôpital, par une dimension plus managériale : arriver à identifier et choisir ses marchés cibles. À défaut d'être toujours formalisé, c'est en filigrane dans les projets d'établissement avec des prémices plus ou moins aboutis d'analyses de marché : parts de marché, objectifs d'activité, taux de fuite, fidélisation des patients, acquisition de ressources pour attirer le personnel... Un troisième point, beaucoup plus large, définit le marketing comme un processus sociétal à même de créer, offrir et échanger des produits, services et valeurs. Soit, clairement des missions hospitalières.
H. : Les termes "patient" et "client" ne sont-ils pas antinomiques ?
C.M.-R. : Non. Le mot "client" commence à être accepté par le plus grand nombre. Dans la notion de "patient", il y a celles de "client consommateur", "client malade" et "client citoyen". Celle de malade est bien réalisée par les hôpitaux. Celle de citoyen n'apparaît pas. Quant à la notion de "client consommateur", elle émerge dès que le patient exprime ses besoins et est en capacité de faire des choix.
H. : Quelles sont les cibles du marketing hospitalier ?
C.M.-R. : Ce sont les bénéficiaires (patients, proches et résidents en long séjour) et tous les prescripteurs, les médecins adresseurs voire même la concurrence en cas de coopérations, ainsi que les financeurs. Par exemple, l'ARS est un marché cible pour un hôpital dans l'octroi d'autorisations d'activité et de financements d'investissements. Sans oublier le marché cible des praticiens et personnels soignants, des ressources rares sur certaines activités. L'analyse de ces marchés, de leurs besoins et toutes les actions qui en résultent, relèvent clairement du marketing.
H. : Comment cela s'organise-t-il ?
C.M.-R. : Les concepts marketing de base sont "segmentation", "ciblage" et "positionnement". Les actions opérationnelles comptent quatre leviers, les "4P" : prix, produit, promotion (communication) et place (distribution). Le levier prix est contraint sauf pour des prestations de services annexes, où il existe certainement des opportunités de réflexion : facturation des chambres individuelles, menus à tarifs différents, etc. Le produit concerne tout l'environnement physique dans lequel se déroule la prestation de soins : qualité de l'accueil, prestations hôtelières... Mais il reste des freins très forts en termes de culture hospitalière, avec des propos comme "Nous ne sommes pas un hôtel !" Non, l'hôpital n'est pas un hôtel mais offre des prestations hôtelières. S'il n'y a pas possibilité de communication publicitaire, tous les autres leviers hors médias sont mobilisables : brochures d'information, site Internet, événements liés à la vie de l'hôpital... C'est en général la seule action qui est comprise, pas toujours bien formalisée, mais structurée. Enfin, la distribution se partage entre les instances de régulation (ARS) et les hôpitaux. Les ARS ont une préoccupation de choix stratégique de distribution, même sur la manière d'opérer les missions de service public : quelle prestation à quel endroit pour quel type de population avec un raisonnement quasiment de chalandise, quelles collaborations... Ces questionnements touchent chaque établissement : quelle accessibilité sur un territoire donné par rapport à telle population ?
H. : La formation au marketing des décideurs hospitaliers vous satisfait-elle ?
C.M.-R. : Non, il faut renforcer la formation initiale mais surtout dédiaboliser le marketing pour éclairer les acteurs hospitaliers sur les enjeux que représente un positionnement concurrentiel sur leur territoire de santé. L'objectif principal d'un hôpital n'est peut-être pas la rentabilité mais l'équilibrage des comptes financiers est un objectif recherché de tous et le marketing peut assurément les y aider."
Propos recueillis par Thomas Quéguiner

jeudi 5 avril 2012

Espace Ethiques et Politiques







par Eric FIAT
L'ETERNELLE JEUNESSE : BONNE OU MAUVAISE NOUVELLE ?
L'information est toute fraiche : des chercheurs de l'Institut de génomique de Montpellier seraient parvenus à rajeunir des cellules de peau de patients centenaires.

Qu'est-ce que l' « Ecole éthique de la Salpêtrière » ?
   L'« école éthique de la Salpêtrière » n'est pas un nom officiel ou administratif mais un vocable qui circule de bouches à oreilles depuis plus d'une décennie. Elle est née du philosophe Claude Bruaire, pionnier de l'introduc...

Colloque « Droits des hommes, droits des animaux »
La journée d'études Vie du droit doit de la vie, dans le cadre du Master et du doctorat de philosophie pratique aura lieu le samedi 12 mai 2012 à l'Institut Del Duca, 10 rue Alfred de Vigny à Paris. Le thème de cette année est : "Droits...

Merci à P. Touzet pour cette info.

Site à consulter ici


la Ligue contre le cancer publie le 1er rapport de
« l’Observatoire sociétal des cancers » :


Une véritable étude qui s’appuie sur les retours d’un acteur trop souvent oublié : la personne malade.

Paris, le 23 mars – Une des mesures emblématique du Plan cancer 2009-2013 est de créer, sous l’égide de la Ligue contre le cancer, un Observatoire sociétal des cancers en s’appuyant sur son maillage territorial, composé de 103 Comités départementaux. Les objectifs : disposer de données sur le vécu des malades et les représentations autour du cancer. Au cœur de la Semaine nationale de lutte contre le cancer, semaine de mobilisation, la Ligue publie le premier rapport de l’Observatoire sociétal des cancers.

Le cancer est aujourd’hui la première cause de mortalité en France. Plusieurs millions de Français sont touchés de près ou de loin par la maladie. Chaque jour, on dénombre 1000 nouveaux cas de cancer. Quel est le vécu des malades et de leurs proches ? Comment la société appréhende-t-elle cette maladie ?

L’Observatoire sociétal des cancers donne la parole aux malades :
La mesure 30 du Plan cancer 2009-2013 « Créer un Observatoire sociétal des cancers » s’inscrit dans l’axe « Vivre pendant et après un cancer » qui vise à améliorer la qualité de vie pendant et après la maladie et à combattre toute forme d’exclusion. L’objectif de cette mesure est de « fournir toutes les observations nécessaires concernant les aspects sociaux et sociétaux de la maladie cancéreuse ».
« Le travail de la Ligue via cette analyse inédite n’a pas pour vocation d’être exhaustif, mais met en lumière les difficultés des malades qui vivent cette maladie, dans une réalité très éloignée des données théoriques. Depuis sa création, notre association travaille activement pour accompagner les malades dans leur quotidien. La force de l’Observatoire sociétal des cancers est de donner une vision fine des situations vécues face au cancer, dont seule la Ligue peut rendre compte. C’est cette singularité qui fait de ce premier rapport un document de référence, une véritable observation de la réalité du vécu des malades, souvent en décalage avec les représentations que la société en a » explique Jacqueline Godet, présidente* de la Ligue contre le cancer.

L’Observatoire sociétal des cancers : les 1ers grands enseignements
Le cancer est une maladie paupérisante, avec des effets aggravés pour les plus vulnérables : arrêt maladie, perte de revenus, invalidité, rupture sociale, fracture psychologique :

Ils témoignent :
« Depuis la maladie, j’ai de grosses difficultés financières. J’ai perdu mon emploi, et n’ai pas d’aide. Je vis difficilement avec 500 € par mois. »
«Mon avenir, c’est la pauvreté.»
«Il n’y a pas assez d’aide pour les personnes atteintes d’un cancer pour qu’elles puissent trouver un logement dans des situations d’urgence. Cela créée des catastrophes financières. »


La vie du malade est jalonnée de nombreuses étapes administratives, souvent vécues comme une double peine :
Ils témoignent :

« Il y a eu une erreur dans mon dossier à la sécurité sociale. J’ai dû attendre environ un an pour que tout soit réglé, avec tous les problèmes que cela engendre »
«L’assurance pour mon prêt immobilier a été très longue à se mettre en place. On me demandait régulièrement de fournir des informations complémentaires, des certificats médicaux et des copies de mon dossier médical »

«Inévitablement, je suis tributaire d'une tierce personne »

Focus : LA VIE PROFESSIONNELLE PENDANT OU APRES UN CANCER
L’Observatoire sociétal des cancers se penche particulièrement, pour ce 1er rapport, sur la problématique de la vie professionnelle et fait le point :
  •   Quel est le vécu d’un chef d’entreprise lorsqu’un de ses salariés est atteint d’un cancer ? Pense-t-il avoir un rôle à jouer ?
  •   Le cancer est-il tabou dans l’entreprise ?
  •   Quelle est la perception du grand public quant aux difficultés que les personnes atteintes
    de cancer peuvent rencontrer dans le monde de l’entreprise ?
    Les témoignages sont éloquents : «Je ne pense pas que je retrouverai mon poste, mais j'essaye de ne pas y penser. Pour l'instant je me soigne », « Le fait de ne pas travailler, je réfléchis beaucoup, j'ai des angoisses. ». Ou encore : « Le chômage me fait peur; il me faut travailler pour ne pas gamberger. Avoir une vie sociale, c'est primordial ».
Découvrez le rapport de l’OBSERVATOIRE SOCIETAL DES CANCERS sur
www.ligue-cancer.net 

Hôpital : le Dr Petroff élève la voix contre la T2A et la course aux examens

lequotidiendumedecin.fr 05/04/2012
 
Invitée mercredi par le parti Europe Écologie-Les Verts à s’exprimer sur les difficultés d’accès aux soins à Paris, le Dr Évelyne Petroff, illustre gynécologue obstétricienne de la maternité des Bleuets, a dressé un sombre tableau de la pratique depuis la mise en place de la tarification à l’activité (T2A).
Le Dr Petroff a longuement insisté sur « l’incompatibilité » entre ce mode de financement et sa profession.
« Mettre au monde un être humain, ce n’est pas qu’un acte, ce n’est pas qu’une expulsion fœtale, a-t-elle argumenté. On nous dit, à l’hôpital, que nous sommes passés l’an passé de 19 % de césariennes à 16 % cette année. Soit 80 000 euros en moins dans les caisses. Ce discours, aberrant pour les médecins, remet en question toute la conception de notre profession ». Et de rappeler qu’en 2007, « lorsque les Bleuets se trouvaient dans le 11e arrondissement de Paris, nous pratiquions 1 950 accouchements par an. Aujourd’hui, la T2A nous oblige à en faire 3 000 ».
Proche des idées défendues par la candidate Éva Joly, le Dr Petroff a souhaité « valoriser l’éducation thérapeutique du patient comme du médecin » et a dénoncé « la course à l’examen complémentaire ». « On confond hôpital et plateau technique, a-t-elle précisé. Sauf que le coût de ces appareils, au même titre que le secrétariat, nécessite de gagner 37 % de plus que ce que rapportent actuellement les 23 pauvres euros de notre consultation ».
› ANNE BAYLE-INIGUEZ

Hospitalisation d'office: droits de la défense pas toujours respectés


PARIS - La cour d'appel de Paris a récemment estimé que la pratique consistant pour un juge à maintenir l'hospitalisation d'office d'un patient en psychiatrie sans l'avoir entendu violait les droits de la défense, selon deux décisions consultées mercredi par l'AFP. 

Aux termes d'une loi controversée de 2011, les patients internés à la demande d'un tiers ou du préfet doivent, sauf raison médicale, être présentés avant le 15e jour de leur hospitalisation à un Juge de la liberté et de la détention (JLD), qui peut maintenir la mesure ou prononcer une mainlevée.

Mais dans les faits, certaines décisions sont prises sans que les patients aient été entendus, du fait notamment de la réticence de plusieurs établissements psychiatriques à acheminer leurs patients vers les tribunaux. Des dysfonctionnements ont été soulignés dans un récent rapport parlementaire.

Saisie par des avocats du Val-de-Marne, la cour d'appel de Paris a jugé cette pratique contraire aux droits de la défense dans deux décisions récentes.

Dans un premier jugement rendu le 20 février, la cour pose comme principe que nulle partie ne peut être jugée sans avoir été entendue. Si les maladies mentales (...) peuvent amener à restreindre ou modifier ce droit (...), ces restrictions ne peuvent justifier une atteinte à l'essence même de ce droit.

Dans le cas d'espèce, la cour a annulé la décision du juge de Créteil en relevant qu'aucun motif médical circonstancié n'avait empêché l'audition du patient.

Dans un deuxième jugement du 15 mars, cette même juridiction a pris une décision similaire, estimant que faute d'audition du patient (...) les droits à un débat contradictoire et les droits de la défense (avaient) été violés.

Dans cette affaire, la cour a également estimé que le refus de l'hôpital d'acheminer le patient au tribunal ne constituait pas un obstacle insurmontable dont le juge pouvait se prévaloir pour se passer d'un débat contradictoire.

Pour remédier à ces difficultés, certains JLD se déplacent au sein des hôpitaux pour tenir des audiences foraines, tandis que d'autres juridictions ont recours à la visio-conférence.


(©AFP / 04 avril 2012)