Le photographe Johnny Miller, qui vit au Cap, a choisi d'immortaliser au drone les inégalités sociales qui dominent en Afrique. Son projet s'appelle "Unequal Scenes" (Scènes Inégales, ndlr) et ce sont des dizaines de clichés qu'il a réuni sur un portfolio dédié à son travail.
Le successeur de Ronan Sanquer, qui assure l’intérim depuis près d’un an à la tête de l’hôpital de Morlaix, devrait être connu en début d’année prochaine.
Le centre hospitalier des Pays de Morlaix va retrouver une direction de plein exercice. Le poste est ouvert au recrutement depuis la parution d’une annonce au Journal officiel, ce vendredi.
Le départ d’Ariane Bénard, nommée à Saint-Brieuc il y a près d’un an, a placé le centre hospitalier des Pays de Morlaix dans une situation étrange. Bien que desservant à lui seul un bassin de population de près de 130 000 habitants (200 000 s’agissant de la psychiatrie), l’établissement de santé, plus gros employeur de la ville, est géré depuis janvier par une direction intérimaire. Ce qui a longtemps fait craindre à certains une absorption pure et simple par le CHRU de Brest. Et une relégation, de facto, du CHPM au rang d’hôpital de proximité. Il n’en sera rien.
Le cabinet d’audit et de conseils PwC publie une étude sur les effets du Covid dans 45 hôpitaux et 12 établissements de psychiatrie. Ils s’orientent vers l’ambulatoire.
La pandémie de coronavirus coûterait entre 1,7 et 2,6 milliards de francs aux hôpitaux suisses. Trois quart des 44 établissements de soins aigus étudiés ne sont pas assez rentables pour atteindre des résultats équilibrés dans les cinq à dix années qui viennent. La branche a donc accéléré sa restructuration.
Un psychiatre exerçant au Vinatier à Lyon a publié une étude qui décrypte les conséquences de la crise du Coronavirus sur notre santé mentale. Il alerte sur le risque de dégradation du moral des Français -en particulier des jeunes- et appelle à lancer une campagne nationale de communication.
«Le confinement, qui génère une situation de stress dans toute la population, a altéré la santé mentale des Français.» Constat sans appel formulé par le psychiatre lyonnais Nicolas Franck -Professeur des Universités et Praticien Hospitalier à l’Université Lyon Claude Bernard Lyon I et au Centre Hospitalier Le Vinatier. Dans un livre «Covid19 et détresse psychologique», il dévoile le résultat d’une enquête portant sur le bien-être mental des français, menée pendant le printemps 2020, auprès de 20 000 participants.
«L’enquête, ouverte dès la deuxième semaine, a permis de faire une étude sur l’évolution du bien-être mental durant tout le confinement, qui s’est lentement dégradé». Selon ses constatations, cette dégradation s’est particulièrement manifestée dans certaines catégories de population : les gens qui étaient isolés, les plus jeunes, ceux qui n’avaient pas de travail ou encore ceux qui étaient dans une situation d’invalidité ou qui avait une maladie déclarée avant la crise. «Plus la mesure est longue, plus c’est difficile pour la population et plus il devient nécessaire de l’accompagner» ajoute-t-il.
"La santé mentale des Français s'est vraiment beaucoup dégradé dans ce deuxième confinement", alerte le Dr Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste à Paris mercredi 18 novembre sur franceinfo. Le nombre de personnes concernées par des états dépressifs a doublé entre fin septembre et début novembre a indiqué mardi le directeur général de la Santé. "Cette épidémie est stressante, anxiogène et peut générer une souffrance psychologique pour nombre d'entre nous", a expliqué Jérôme Salomon.
En proie aux pires difficultés jusqu’au meurtre d’une infirmière, la psychiatrie à Thouars a été intégralement repensée. Une nouvelle ère devrait s’ouvrir.
Violemment secouée en février dernier par le meurtre d’une infirmière, la psychiatrie thouarsaise était arrivée au bout d’un système. Soignants à bout de souffle, patients pas convenablement pris en charge : il était urgent de se réinventer. Et ces derniers mois ont été mis à profit dans ce but.
« Il fallait d’abord réfléchir pour rebondir et réorganiser l’offre psychiatrique pour construire quelque chose de pérenne », reconnaît Bruno Bonnain, directeur délégué au sein du centre hospitalier Nord Deux-Sèvres (CHNDS). Comme une remise à plat.
Recours à la réserve sanitaire
Les acteurs du monde de la santé se sont alors réunis. Et l’une des premières décisions a été de solliciter la réserve sanitaire.« C’est une procédure très rare, et cela se produit seulement quand les circonstances l’imposent », insiste Laurent Flament, directeur départemental de l’Agence régionale de santé. Ainsi, à l’instar de la réserve militaire, la réserve sanitaire se constitue de professionnels de santé salariés, libéraux ou retraités, mobilisés en cas de besoins urgents.« Elle a été sollicitée depuis mai, jusqu’au 18 novembre. Dix psychiatres, pour des missions de deux à sept semaines, ont été appelés », précise Bruno Bonnain. Ce qui laissait le temps de s’organiser à côté tout en assurant une continuité dans les soins.
Elles errent parfois pendant des années, au côté de leur proche atteint, dans le grand labyrinthe des soins en santé mentale. Elles crient à l’aide, mais peu de gens les écoutent, à moins que la menace ne soit à la fois grave et imminente. Parfois, leur histoire tourne au drame. Les familles sont aux premières lignes du combat pour obtenir des soins en santé mentale pour un proche. Portraits de familles au front. Une enquête de Katia Gagnon, d’Ariane Lacoursière et de Philippe Teisceira-Lessard
Plusieurs maires et élus issus de l'immigration ont été victimes de menaces et insultes racistes ces derniers mois. Ils dénoncent un climat «délétère et préoccupant».
Samedi 14 novembre. Le rendez-vous a été donné au parc de L’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), écrin de verdure entouré par deux bras de la Seine. Ils sont plusieurs dizaines de maires, élus et citoyens. Tous sont venus afficher leur soutien à Mohamed Gnabaly. Quelques jours plus tôt, le maire de la commune a retrouvé des croix gammées et une menace de mort, taguée sur son portail. «Je n’arrive toujours pas à comprendre, confie-t-il aujourd’hui. Le lendemain, des habitants se sont rassemblés devant chez moi pour scander “Tous citoyens, tous maires.” Ça m’a fait chaud au cœur.»
Ce samedi, ils sont les «boucliers de la République», comme dit un élu présent. «J’ai trouvé cette phrase très belle, se souvient Karim Baouz, élu à Arcueil, dans le Val-de-Marne. Mais un bouclier, il prend des coups.» Mohamed Gnabaly, la trentaine, enfant du quartier et fils d’imam, qui a vécu à Londres, New York et Mexico, incarne avec d’autres une nouvelle génération d’élus qui balaie les anciens barons locaux. Et qui, comme leurs aînés avant eux, sont victimes de menaces et insultes racistes, même s'ils ne veulent pas être enfermés dans la case du maire noir ou arabe.