Le développement de biomarqueurs en psychiatrie est un des enjeux actuels de la recherche neuroscientifique. Pour l’autisme, l’objectif est d’identifier des marqueurs précoces décelables avant l’apparition des premiers symptômes (généralement au cours de la deuxième année de vie). En 2013, Shen et al. avaient mis en évidence une augmentation du volume de liquide céphalo-rachidien (LCR) dans les espaces sous-arachnoïdiens chez des enfants développant ultérieurement un trouble du spectre autistique (TSA)(1). Les mêmes auteurs ont tenté de confirmer ces résultats dans une étude longitudinale multicentrique de plus grande envergure publiée dans Biological Psychiatry (2).
Voilà plusieurs décennies que les neurosciences nous racontent comment notre cerveau fonctionne tous azimuts. Le nôtre, et aussi celui de nos enfants. Parmi d’autres, certains travaux font le pari de distinguer comment l’enfant apprend à l’école. Jusqu’à présent, les enseignements issus de ces recherches n’irriguaient guère la formation des enseignants, qu’on parle de formation initiale, ou continue. Ça devrait changer, à en croire plusieurs déclarations de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale depuis le mois de mai.