Royaume-Uni – Des symptômes invalidants, des carrières en berne et des pertes de revenus : telle est la dure réalité des médecins souffrant d'un Covid long, selon la première enquête d'envergure menée auprès de médecins atteints de cette maladie au Royaume-Uni.
L’enquête, menée par la British Medical Association (BMA) et le groupe de soutien « Long COVID Doctors for Action », met en lumière les effets persistants du Covid long sur plus de 600 médecins, de même que le manque de soutien médical et financier de la part de leur gouvernement et du National Health Service (NHS).
Un récent sondage montre que les professeurs sont favorables à l’accueil des élèves dyslexiques mais beaucoup moins à ceux porteurs d’une déficience intellectuelle. Le fait d’avoir ou non été formé à la question a son importance.
Quel regard les enseignants portent-ils sur la scolarisation des élèves handicapés ? La question est cruciale, tant leur adhésion est nécessaire à son bon déroulement – même si elle est loin d’être suffisante. Pour y répondre, le collectif «Ma place, c’est en classe», qui réunit plusieurs associations (APF France Handicap, FCPE, Droit au savoir…), a publié juste avant la rentrée scolaire un sondage de l’Ifop (1) qui objective bien ce qui remonte du terrain à longueur d’année : l’école inclusive, d’accord, mais pas forcément pour tous les types de handicaps.
Une grève d’un mois a débuté au centre hospitalier spécialisé en santé mentale de Cadillac (Gironde). La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? L’annonce de la fermeture d’une unité pour malades difficiles, dans un établissement déjà bien malmené par les carences en personnels et les fermetures de lits.
L’hôpital part à vau l’eau. Ainsi Thierry Lalanne, secrétaire du syndicat FO du centre hospitalier spécialisé en santé mentale de Cadillac (Gironde) résume-t-il la situation de l’établissement et plus particulièrement de l’unité pour malades difficiles dans lesquels il travaille. Un préavis intersyndical de grève d’une durée d’un mois y a été déposé le 28 août. Mardi 5 septembre, 07h00 du matin, une opération de tractage a eu lieu sur le rond-point de Cadillac et une réunion publique était prévue à 19 h en salle du Cros. D’autres actions sont envisagées tout au long du mois. Dont une manifestation le 14 septembre.
D’après une enquête réalisée par la Fédération hospitalière de France (FHF), les fermetures structurelles de lits sont nombreuses en psychiatrie et se sont intensifiées avec la crise sanitaire, en lien avec un manque criant de personnel médical ou paramédical.Des chiffres qui résonnent avec la récente alerte des acteurs.
La psychiatrie publique traverse de grandes tensions depuis plusieurs années. Dans ce contexte, la Fédération hospitalière de France a voulu objectiver les conséquences de la crise sanitaire sur ces difficultés et préciser les enjeux actuels pour la discipline. A cette fin, elle a effectué entre avril et mai 2023 une grande enquête à laquelle 110 établissements ont répondu à l’enquête (CH, CHS, CHRU), soit 48% des établissements publics autorisés. Les résultats ont été en partie dévoilés lors d’une conférence de presse le 5 septembre 2023.
Une équipe de chercheurs du CHU de Tours a publié le 17 août un article dans la revue Molecular Psychiatry, détaillant les effets sur le cerveau d'un mélange de dioxygène et de protoxyde d'azote, dans le cadre du traitement de syndrôme dépressif.
Une "première mondiale", made in Indre-et-Loire. Une équipe de l'université de Tours vient peut-être de participer à une révolution dans le traitement médical de la dépression. Dans un article publié dans la revue Molecular Psychiatry le 17 août, des chercheurs montrent les effets sur le cerveau de l'exposition de patients dépressifs à du gaz hilarant.
Dans un communiqué, les acteurs de la psychiatrie manifestent leur soutien à l’EPSM de la Sarthe, en grande difficulté pour assurer la continuité des soins, en lien notamment avec le manque de praticiens hospitaliers. Plus globalement, ils demandent un « plan d’urgence » pour la psychiatrie.
Symptomatique de la situation de la psychiatrie publique dans de nombreux territoires, la situation de l’EPSM du Mans ne peut que nous alerter. Pourtant celle-ci n’est pas nouvelle, les médecins de l’établissement ayant fait part de la situation difficile qu’ils vivaient depuis l’automne 2021.
"C’était tellement improbable. On n’a rien vu venir". C’était le 18 novembre 2021. La date qu’a choisie Lucie, douze ans, pour mettre fin à ses jours. "Ça s’est imposé dans nos vies de manière fulgurante" raconte son papa, Jean-Louis Tasiaux. "Le dimanche avant son suicide, on avait encore été faire une balade où elle riait, elle faisait la sotte. Personne n’a rien vu venir. Ni nous, ni ses amis, ni son petit copain".
Cette histoire fait écho à celle de nombreux parents. De nombreux jeunes. Des ados qui cachent leur mal-être, qui dissimulent leur souffrance derrière des sourires, et qui finissent par passer à l’acte. Depuis la crise sanitaire, les cas se multiplient, alors que les services de psychiatrie infanto-juvénile sont débordés.
La fable de la grenouille qui se laisse cuire dans son eau sans s'échapper est-elle en train de devenir réalité, mais pour une autre espèce ? Celle des humains qui se laissent doucement cuire dans une monde confronté au réchauffement climatique.
Cette histoire plus ou moins fictive prétend que « si l'on plonge subitement une grenouille dans de l'eau chaude, elle s'échappe d'un bond ; alors que si on la plonge dans l'eau froide et qu'on porte très progressivement l'eau à ébullition, la grenouille s'engourdit, s'habitue à la température, et s'endort, pour finir ébouillantée ». La fable tirerait son origine des terribles expériences du scientifique allemand Friedrich Goltz en 1869 : afin d'étudier le système nerveux, celui-ci plongeait des grenouilles intactes, et d'autres à qui il avait retiré une partie du cerveau, dans de l'eau chaude pour voir la vitesse à laquelle elles tentaient de s'échapper. Un peu plus tard, l'Institut Johns-Hopkins se livre à des expériences similaires, à quelques différences près, en 1882 : les grenouilles sont plongées dans de l'eau chauffée de manière progressive, avec une température qui augmente de 0,002 °C par seconde. La légende dit que les grenouilles étaient retrouvées mortes sans avoir bougé quelques heures après. Ce constat pourrait presque faire penser à... celui que l'espèce humaine vit en ce moment !
Ces derniers mois, plusieurs suicides d'adolescents ont rappelé le difficile combat contre le harcèlement à l'école. À l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, le pédopsychiatre David Soffer revient sur le rôle des réseaux sociaux et la nécessaire vigilance de l'entourage.
On meurt peu à l'adolescence. Pourtant, le suicide est la seconde cause de décès des 15-24 ans, après les accidents de la route. Les filles sont globalement moins touchées que les garçons, mais sont plus nombreuses à tenter de mettre fin à leurs jours. Après le suicide à Poissy (Yvelines) d'un adolescent de 15 ans qui avait dénoncé des faits de harcèlement, faisant suite à la mort de Lindsay en mai 2023, les gestes suicidaires des plus jeunes inquiètent.
À l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide dimanche 10 septembre, France 3 Provence Alpes a interrogé le pédopsychiatre David Soffer, directeur de l'Association Suicide Mal-être Adolescent (ASMA), dispositif régional qui accompagne des jeunes après une tentative de suicide. Ce spécialiste répond à 5 questions sur les comportements suicidaires et les signes qui doivent alerter l'entourage.
Une découverte médicale révolutionnaire pourrait changer la donne dans le traitement de la dépression : l'utilisation du gaz hilarant. Des chercheurs de l'université de Tours ont récemment publié une étude qui démontre les effets positifs de ce gaz sur le cerveau des patients dépressifs.
Une équipe de chercheurs de l'université de Tours a récemment fait sensation en publiant une étude révolutionnaire dans la revue Molecular Psychiatry, relayée par France 3, le 8 septembre 2023. Cette étude pourrait bien ouvrir de nouvelles perspectives dans le traitement de la dépression. Les chercheurs ont examiné les effets du gaz hilarant sur le cerveau des patients dépressifs, une approche inédite qui pourrait révolutionner la psychiatrie.
Le soin est souvent défini sans que l’on ait pris le temps de s’intéresser au point de vue du patient. C’est au malade de choisir si ces différentes conceptions doivent s’opposer ou devenir une offre complémentaire, estime le médecin Denis Labayle, dans une tribune au « Monde ».
Le débat sur l’aide active à mourir bute souvent sur la question : s’agit-il d’un soin ? Quand on relit les définitions de « soins » dans les différents dictionnaires (Larousse et Le Robert, pour ne citer qu’eux), on trouve une multitude de termes, qui vont d’« actions par lesquelles on conserve et on rétablit la santé » à « attention, prévenance, sollicitude », avec même, dans Le Robert, le mot « guérir » apparaissant dans la définition de « soigner ». Si l’on ne devait parler de soin qu’en cas de guérison, l’association des mots « soins » et « palliatifs » serait un oxymore. Or personne ne remet en cause la valeur des soins proposés par les médecins qui se sont spécialisés dans cette pratique médicale. Alors, qui définit ce qui est ou n’est pas un « soin » ? Le législateur ? La médecine ? Le malade ?
Le lien entre folie et créativité est évocateur pour la plupart d’entre nous. Au-delà d’une intuition, nous avons tou·te·s entendu parler des artistes fous, de la folie créatrice. Dans cette rubrique, nous souhaitons éviter toute stigmatisation. Cependant, nous ne pouvons nier l’existence de certains termes découlant de ce lien, comme « art brut », ou « art psychopathologique ». Ce rapport continue à interroger aujourd’hui. Pour Raphaël Gaillard, professeur de psychiatrie, les troubles mentaux seraient le pendant de la créativité des êtres humains.
Yayoi Kusama
Crédits : Bibbi Norlund - Louisiana Museum of modern art
Les soignants ont entamé une grève contre la fermeture de lits dans l’unité pour malades difficiles de l’hôpital psychiatrique de Cadillac. La CGT demande un “arrêt des fermetures”. L’Agence régionale de santé promet une réouverture “le plus vite possible”, sans préciser de délai.
La crise se poursuit à l’hôpital psychiatrique de Cadillac. Une grève d’un mois a débuté le 28 août à l’appel de la CGT et de Force Ouvrière. Elle s’oppose à la fermeture partielle d’une unité pour malades difficiles, destinée à l’accueil de patients présentant un danger pour eux-mêmes ou pour les autres. Parmi eux : le meurtrier schizophrène Romain Dupuy, auteur d’un double meurtre de soignantes à Pau en 2004.
L’Agence régionale de santé explique cette fermeture par un manque d’effectif, mais promet une réouverture “le plus vite possible”. De son côté, la direction de l’hôpital n’a pas répondu à nos sollicitations. D’après les syndicats hospitaliers que nous avons contactés, il manquerait 15 médecins et une cinquantaine d’infirmiers.
« Concept en plein essor et en développement constant, l’intervention précoce offre une prise en charge adaptée aux 15-25 ans qui présentent notamment un premier épisode psychotique ou thymique, dans une perspective de rétablissement, c’est-à-dire positive et proactive. Objectif principal : diminuer le retard d’accès aux soins pour améliorer le pronostic. Repères théoriques et illustrations cliniques. »
Pour LSD, Rémi Dybowski Douat s’attaque au cancer. La relation patients/soignants est au cœur de cette série sur l’accès aux soins supports et la prise en compte de la douleur. Avec l'apparition de nouveaux traitements, la question est là : Et si un jour, on ne mourrait plus du cancer ?
Fin janvier 2023, la Première ministre confiait à six personnalités une mission ayant pour objectif premier « d’identifier les pistes permettant à la France d’assurer la continuité d’une offre de soins de qualité, afin que tous les patients disposent des traitements dont ils ont besoin, qu’ils s’agissent de médicaments ou dispositifs médicaux (DM) matures comme de médicaments ou DM très innovants ». Comme l’indique la note de présentation1 de leur rapport 2 qu’elles ont remis six mois plus tard après une consultation très large des acteurs impliqués et de la littérature sur le sujet, cet objectif devait tenir compte d’autres impératifs, « dont certains ont trop longtemps été négligés par les politiques publiques » : attractivité de la France pour la recherche et l’industrie, résilience sanitaire et industrielle, enjeux environnementaux, maîtrise de la dépense publique. C’est avec raison que le communiqué ministériel3 affirme que c’est la première fois que le sujet des produits de santé est étudié d’une manière aussi globale.
La narcolepsie est une maladie peu fréquente, mais invalidante et sans traitement curatif.
Une nouvelle molécule permet d’obtenir des résultats remarquables.
Elle comporte cependant un risque de toxicité hépatique non négligeable.
Contexte
La narcolepsie est caractérisée par une difficulté à rester éveillé dans la journée, avec souvent un sommeil nocturne de qualité médiocre. D’autres symptômes peuvent exister : prise de poids, hallucinations, paralysie du sommeil et cataplexies (fréquentes ; la catalepsie est alors dite de type 1). Elle se déclare en général entre 15 et 20 ans et touche environ 20.000 personnes en France. Aucun traitement curatif n’est disponible. Mais cela va peut-être changer, en raison des travaux menés par une équipe française 1 (Centre de référence des narcolepsies et hypersomnies rares – Inserm/Université/CHU de Montpellier) sur une nouvelle molécule et publiés dans le New England Journal of Medicine.
L'association Psyconnect de Bihorel souhaite lever les barrières de la psychologie. Des psychologues et un coach de vie accueillent les patients en semaine sans rendez-vous.
Depuis le mois de juillet, l'association Psyconnect permet à tous ceux qui le souhaitent de bénéficier d'un suivi psychologique. L'un des objectifs de la structure est de démocratiser la psychologie et la rendre accessible au plus grand nombre.
Depuis le mois de juillet, l'association Psyconnect permet à tous ceux qui le souhaitent de bénéficier d'un suivi psychologique. L'un des objectifs de la structure est de démocratiser la psychologie et la rendre accessible au plus grand nombre.
"Psyconnect a été créée en novembre 2021. Le but est de permettre à tout le monde de pouvoir rencontrer un professionnel de l'écoute", affirme Nadia Ozenga, docteur en psychologie et présidente de l'association Psyconnect. Début août, elle s'est installée avec d'autres à Bihorel. Depuis, tous ceux qui souhaitent découvrir la psychologie sont les bienvenus.
74 centres 15 sur les 100 que compte la France sont actuellement touchés par la grève des assistants de régulation médicale (ARM). Jeudi 7 septembre, après plus de deux mois de grève, ces professionnels de la santé appellent à se rassembler devant le ministère de la Santé à Paris et devant les agences régionales de santé à l’appel de l’AFARM.
En première ligne. Ils le sont en permanence. Quand vous appelez le 15 pour un malaise, une chute, ce sont eux qui décrochent et évaluent la situation, avant de passer le relais à un médecin.
Depuis le 3 juillet, à 15h15 symboliquement, des ARM sont en grève un peu partout en France. Le mouvement dure, sans que les revendications avancent. Ces assistants de régulation médicale, premier maillon de la chaîne des secours, réclament une reconnaissance financière et une revalorisation de leur statut.
La profession attendait un geste fort du ministère de la Santé avant le début de l’été pour accompagner financièrement les ARM. Rien de concret n'est venu.
Près d'un infirmier sur deux quitte l'hôpital au bout de dix ans. Chiffre publié à la fin de cet été et qui n'étonne malheureusement pas en Indre-et-Loire. Témoignages d'infirmiers tourangeaux qui ont quitté leur profession ou sont en passe de le faire.
Le chiffre est impressionnant, mais il illustre à lui seul le malaise dont on vous parle régulièrement sur France Bleu Touraine. Près d’un infirmier sur deux quitte l’hôpital au bout de dix ans de carrière. C'est une récente enquête de la DREES, un organisme du ministère de la Santé, qui l'a révélé fin août. Elle a été réalisée à partir de données relevées sur 30 ans, entre 1989 et 2019.