La famille d'un jeune détenu handicapé, qui s'est suicidé le 10 août à la prison des Baumettes, à Marseille, souhaite porter plainte pour «homicide involontaire».
Le jeune homme était âgé de 20 ans. Reconnu comme adulte handicapé, à un taux supérieur à 50%, Bilel Elabdani s'est suicidé le 10 août à la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Ce dernier souffrait de troubles psychologiques sérieux. Cité par La Provence, son avocat, Me Jérôme Pouillaude, s'interroge : «Comment l'état de santé de leur fils a-t-il pu être déclaré compatible avec une garde à vue, puis une incarcération ?»
Comment Emile Durkheim, cet homme qui se pensait comme Français, juif, socialiste et sociologue, a donné corps à notre modernité républicaine depuis les convulsions du monde du travail jusqu'au problème de la laïcité ?
Emile Durkheim • Crédits : LEEMAGE - AFP
Toute personne initiée aux sciences sociales a déjà croisé le nom de Durkheim. Tout le monde le présente comme fondateur de la sociologie universitaire. Et cependant Durkheim reste largement méconnu. Parce que son œuvre la plus célèbre - le Suicide - est beaucoup plus souvent citée que lue. Parce que le projet qui était le sien – fonder une science du social – reste finalement peu clair.
numéro 33| août 2017 | Philippe Cohen & Juan Sebastián Suárez Valencia
Qui a dit que la psychiatrie était une spé’ réfractaire aux outils « e-santé » ? Au contraire ! La preuve avec un patient souffrant de dépression.
[...] La télépsychiatrie
Pour le Dr Fanny Jacq, médecin psychiatre et créatrice de DoctoConsult4 : « Bien qu’une rencontre en face-à-face soit irremplaçable, une visioconsultation avec un médecin permet de répondre à de nombreuses attentes ».
Si la télémédecine se développe dans de multiples domaines, nous sommes encore en phase d’expérimentation par les ARS. Le financement-remboursement des actes de télémedecine est à l’étude5… Enfin, plus tout à fait puisqu’un premier site de télémédecine, DoctoConsult, vient d’obtenir son agrément ARS et son conventionnement Sécu. Et il s’agit bien de psychiatrie !
Adeline Hazan est l'invitée de Pierre Weill pour parler des lieux de privation de liberté et de la détention des malades mentaux, faute de place en hôpitaux psychiatriques.
Près de 17 000 détenus relevant de l'hospitalisation plutôt que de la détention, une surpopulation carcérale, aucune étude sur les conditions de détention pour les détenus victimes d'affections psychiatriques... La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté Adeline Hazan a réagi ce jeudi au rapport publié par l'Observatoire international des prisons sur les conditions de détention des personnes atteintes de maladies mentales.
Le drame de la pizzeria de Sept-Sorts questionne une nouvelle fois la société sur la réponse qu’elle doit apporter quand une personne atteinte d’une maladie psychiatrique commet un acte grave. Le 14 août, en Seine-et-Marne, un jeune homme a foncé volontairement au volant de sa BMW sur la terrasse d’un restaurant, tuant une fillette et blessant 12 personnes. Très vite, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a affirmé que cet « inconnu des services de police et de renseignement » ne semblait pas avoir de motif terroriste.
Deux anciens cadres de l’hôpital psychiatrique d’Evreux ont créé un musée consacré au lieu où ils ont exercé l’ensemble de leur carrière. Un hôpital vieux de 150 ans qui a accueilli dans les années 1920 jusqu'à plus de 1 000 patients.
Au LaM de Villeneuve-d’Ascq, œuvres et objets ayant appartenu au surréaliste montrent son vif intérêt pour l’ésotérisme et le chamanisme.
Au cinquième étage du centre Pompidou, à Paris, on peut voir, chaque jour ou presque, accrochés à touche-touche comme ils l’étaient autrefois, le fatras d’objets - toiles de Picabia et Miró, boucliers de Papouasie, boîtes de papillons, os de baleine gravé - qui occupèrent pendant deux décennies après guerre un mur du bureau d’André Breton, au 42 de la rue Fontaine, à Paris (IXe). Installés au musée après la fameuse vente Breton, en 2003, ils constituent ensemble une forme de manifeste et d’autoportrait fourmillant de l’écrivain, dont les goûts en matière esthétique allaient des objets trouvés à l’art du Pacifique, en passant par la peinture de médiums. Lors de cette même vente, le LaM de Villeneuve-d’Ascq (Nord) se porta acquéreur d’un certain nombre d’objets qui correspondaient parfaitement à l’intersection à laquelle se situe ce musée au statut particulier, collectionnant à la fois de l’art brut, moderne et contemporain.
Dans une tribune au « Journal du dimanche » du 20 août, plusieurs dirigeants patronaux réclament une intervention du gouvernement sur ce dossier.
Le Monde.fr avec AFP|
Dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche du 20 août, plusieurs dirigeants patronaux français plaident pour une réforme du système des services à la personne. De quoi créer des « dizaines de milliers » d’emplois en quelques mois sans peser sur les finances publiques, arguent-ils.
Barcelone, le vendredi 18 août 2017 – Toujours, les équipes médicales sont en première ligne quand résonnent les sirènes signalant un attentat. A Barcelone hier, comme à Paris, Londres, ou Bruxelles ces derniers mois, les hôpitaux ont été immédiatement mobilisés pour faire face à l’afflux de blessés. Et comme toujours, les appels aux dons du sang ont été rapidement entendus.
La confiance (aveugle) des spécialistes de la sécurité dans les spécialistes de la folie
En seconde ligne, les psychiatres ont également été sollicités. Pour répondre à la détresse des victimes et des témoins de l’attentat. Mais aussi, de manière bien plus complexe et plus incertaine encore, pour jouer un rôle de prévention. Ainsi, ce matin au micro de RTL, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a indiqué travailler en étroite collaboration avec le ministère de la santé pour que soient mobilisés les hôpitaux psychiatriques et les psychiatres libéraux dans la lutte contre le terrorisme. Des « protocoles » selon l’expression du ministre de l’Intérieur doivent être élaborés afin de renforcer la détection des profils à risque et les « échanges » avec l’entourage des personnes développant des « délires autour de la radicalisation islamique ». Gérard Collomb estime en effet qu’il existe deux types de terroristes. « Vous avez à la fois des attaques planifiées comme celle qui vient de se produire en Espagne et puis vous avez des gens qui se radicalisent brutalement avec souvent des profils psychologiques extrêmement troublés » a développé l’ancien maire de Lyon en faisant notamment allusion à l’homme qui a tenté d’attaquer des militaires le 9 août dernier.
Invité de RTL ce vendredi matin (le passage est à écouter à partir de 4'50), il a déclaré travailler de concert avec la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour élaborer un dispositif médical en amont.
La société au miroir des séries (2/3). Des « Soprano » à « In Treatment », des personnages complexes exposent leurs conflits intérieurs à leur psy. Avec eux émerge l’antihéros comme figure centrale, qui trouve un écho favorable dans une société en proie au doute.
LE MONDE| | Par Martine Delahaye
Ce mardi de novembre 2015, rue de la Fontaine-au-Roi, à Paris, un homme sonne à la porte du cabinet d’un psychanalyste. Nous sommes à deux pas du Bataclan, dix jours après les attentats du 13 novembre. Noé Chibane fait partie des premiers membres des forces d’élite qui sont entrés dans la salle de concerts, la nuit du drame, découvrant le carnage provoqué par les terroristes, peut-être encore présents sur les lieux.
Frappe aérienne en Irak, attentat au Bataclan ; les patients viennent consulter pour un choc post-traumatique
Noé vient consulter exactement comme l’ont fait, avant lui, le pilote israélien Yadin, après avoir largué une bombe sur Ramallah, et Alex, un pilote de chasse américain, après sa « frappe chirurgicale » en Irak. L’Israélien, l’Américain et le Parisien auront tous trois à faire face à un contrecoup traumatique.
Tout part de l’imagination d’Hagai Levi (The Affair), qui crée pour la télévision israélienne, en 2005, la série BeTipul : un huis clos entre un psychothérapeute d’une cinquantaine d’années et un patient, chaque jour différent, du lundi au jeudi, avant que l’on retrouve ce psy face à l’oreille attentive de sa propre analyste, le vendredi. Le spectateur est invité, semaine après semaine, à assister par effraction aux séances des quatre mêmes patients, puis à entendre le récit qu’en fait le psy à sa référente en fin de semaine.
La vérité si je mens 5|6. Comment affronte-t-on la vérité dans l’exercice de son métier ? Nous avons demandé à six personnalités d’y réfléchir. Cette semaine, le psychanalyste Sylvain Missonnier.
LE MONDE IDEES| |Par Sylvain Missonnier (membre de la Société psychanalytique de Paris, professeur de psychologie clinique à l’université Paris-Descartes-Sorbonne Paris Cité)
Pour le psychanalyste que je suis, le chemin inédit pour faire affleurer sa vérité inconsciente est celui de la règle fondamentale de l’association libre. Je vais me prêter au jeu, en espérant stimuler les propres associations du lecteur.
Tout commence avec le film en noir et blanc de Benjamin Christensen, La Sorcellerie à travers les âges (1922). L’éducation religieuse que j’ai reçue proposait son comptant d’allégeance à la « Vérité » lumineuse et prête à porter. Pour l’adolescent que j’étais, ce film fut une prise de conscience décisive : la « Vérité » religieuse dogmatique, fer de lance inquisiteur du pouvoir terrestre, est une stratégie implacablement destructrice des vérités individuelles animistes.
Une expérience menée par des médecins chinois afin de traiter la toxicomanie semble avoir donné satisfaction. Les résultats surpassent même les méthodes classiques habituellement utilisées. Les chercheurs ont créé un traitement à base de réalité virtuelle !
La réalité virtuelle n’en finit plus de convaincre le monde médical, surtout en ce qui concerne les maux psychologiques. Tout le monde sait que l’addiction aux drogues a une part de psychologie et c’est en partant de ce principe que des médecins de la province de Zhejiang (sud de Shanghai) ont essayé d’utiliser la réalité virtuelle comme traitement sur des patients qui ont une addiction à la méthamphétamine.
Ce n'est pas toujours marrant. D'ailleurs, c'est le but.
Cependant que j'écartais les hallucinations en abattant mon épée dans les hordes d'immondes familiers du dieu-corbeau Valravn, j'entendis un murmure familier.
"Quand l'ombre parle, tout change, souffla la voix. Le pays natal devient contrée lointaine, les êtres aimés des étrangers. Comprendre que sa maison n'a jamais réellement existé donne du sens à l'exil."
Les mirages, les chuchotements obscurs et leurs conseils étranges sont des éléments essentiels du jeu vidéo Hellblade : Senua's Sacrifice. Dans son univers, l'ombre est une métaphore de la maladie mentale. Je le sais parce que la campagne de promotion du jeu le dit. Ninja Theory, le développeur de Hellblade, a toujours affiché sa volonté d'utiliser les jeux vidéo pour mettre en scène les troubles psychologiques.
Vous traversez une période délicate mais vous hésitez à rencontrer un psy. Passons en revue vos réserves les plus courantes pour vous aider à franchir, ou pas, le pas!
• Les psys, c’est pour les gens dérangés, pas pour moi
"Me voyant particulièrement malheureux après la mort de mon chien, ma fille m’a conseillé de prendre rendez- vous chez un psy. Sur le moment, je l’ai envoyée balader! Pour moi, ce mot rimait avec Le Vinatier, l’hôpital psychiatrique de ma ville de Lyon. J’ai trouvé ça absurde et surtout disproportionné", raconte Paul, 72 ans. "Même si le personnage du psy est aujourd’hui largement popularisé et présent dans de nombreux films et romans, beaucoup de gens continuent d’en avoir une représentation très marquée par ce qu’ils ont connu dans leur jeunesse: ainsi, ils l’associent fréquemment à l’image stigmatisante de l’asile, lieu dévolu aux fous, aux relégués", confirme Patrick Avrane, psychanalyste.