Par Mattea Battaglia, Solène Cordier et Sylvie Lecherbonnier Publié le 06 juin 2023
Associations, infirmières scolaires, thérapeutes, enseignants, médecins témoignent de l’exposition accrue des mineurs à ces contenus. Cela vaut pour près d’un tiers des 11-17 ans, a révélé une enquête de l’Arcom, et cela intervient de plus en plus tôt.
« Mais Madame, est-ce que je dois faire ce que j’ai vu ? Est-ce que c’est ça que les garçons attendent de moi ? » Depuis qu’elle a commencé à parler de sexualité avec des jeunes en 2017 – année d’obtention de son diplôme –, Valérie Froc, conseillère conjugale et familiale à Toulon, ne compte plus les questions de ce type que des adolescentes, souvent « plus loquaces » que les adolescents, dit-elle, ont pu lui poser. Des questions lui faisant « clairement » comprendre que le visionnage de contenus pornographiques est « fréquent » et « laisse des traces ».
Son champ d’observation est vaste : Valérie Froc intervient dans un centre de santé sexuelle, à l’hôpital, en institut médico-éducatif, dans des établissements scolaires… Et, de plus en plus souvent, aussi, à l’école primaire.